Qu’arrive-t-il à ce pays ?
La délation devient un sport national, au plus haut niveau. C’est grave.
La critique accompagnée de l’accusation est une nécessité en démocratie, mais la délation est insupportable. Il ne faut pas les confondre.
La critique vise à débusquer les incohérences inévitables de la loi ou l’utilisation malsaine de celle-ci, les détournements de finalité.
La délation au contraire suppose une absence totale d’esprit critique et une jouissance perverse à dénoncer ceux qui justement font preuve d’esprit critique dans leur raisonnement ou dans leur action.
Plus la loi est stupide, plus la critique est impuissante, plus la délation va viser ceux qui tentent quand même de pratiquer l’impossible critique.
L’image pour nous de la délation est le « collabo » qui, adhérant aux lois stupides de Vichy, dénonce ceux qui les contestent ou les enfreignent.
COVID
Nul ne peut nier que les lois pondues à cadence accélérée par nos hommes de l’Etat concernant COVID sont dénuées de sens, incohérentes, supplées heureusement par le bon sens des Français et la grande majorité de leurs forces de l’ordre.
Les ordres et contre-ordres qui se succèdent, accompagnés de courbes et camemberts volontairement trompeurs, n’ont ni queue ni tête.
Le bilan qui se dessine sera à la hauteur de ces errements, nous allons être les plus nuls, les plus mauvais résultats mondiaux face à COVID.
Dans ces conditions, la délation qui s’exerce à grande échelle dans la presse officielle et sur quelques réseaux sociaux est insupportable. Elle fait peur. Elle rappelle que malheureusement beaucoup de français aiment la délation, s’en délectent. La délation fait partie d’une frange trop importante de nos politiques et de leurs affidés .
Comment les Français peuvent-ils se laisser aller à tant de bassesse, comment peuvent-ils ainsi abdiquer toute raison ?
Toujours l’égalitarisme.
Il y a d’abord l’idée d’échapper à ses responsabilités, y compris pour sa propre santé, ce qui est un comble.
Donc d’autres auraient la charge de la santé de chacun, organisés par l’Etat cette abstraction derrière laquelle se cachent les tricheurs, les hommes de l’Etat.
Evidemment chacun serait égal, sinon face à la maladie au moins face aux soins. Oui, mais : est-ce être égal, équitable, de recevoir les mêmes soins pour son foie malade si l’on est sobre que si l’on est un alcoolique notoire ? Complication.
Donc on va faire, comme si… mais le mal est là, il va falloir mentir.
Le mensonge, pour se dissimuler, va générer la dénonciation. C’est son camouflage. Autour de l’utopie d’une égalité de santé pour tous la couverture mensongère n’aura pas de limite.
Elle englobera l’idée de la gratuité, de la compétence supérieure, de l’altruisme abondant, pour dissimuler le coût exorbitant, le progrès en berne, l’égoïsme exacerbé par la combine et le favoritisme.
Sur ce terreau, la délation va exploser. Sur ce, COVID arrive et sa cohorte de décisions stupides, inapplicables. Quel territoire idéal pour la délation.
C’est ainsi que nos feuilles de chou se répandent en dénonciations toutes plus minables les unes que les autres.
Que nous importe ces jeunes qui ne risquent rien et font la fête, ces familles qui partent respirer sans masque à la plage ou à la montagne, ces bourgeois ou ouvriers qui se réunissent pour partager un repas, un moment d’amitié, de convivialité.
Chacun doit prendre ses risques, chacun doit en assumer les conséquences. L’égalitarisme qui prétend dépasser ces règles simples, non seulement échoue lamentablement, mais il nous colle cette maladie collective mortelle : la délation.
L’ignominie arrive au galop, le risque qu’elle s’installe officiellement est très grand aujourd’hui, la délation en est le signe avant-coureur.
L’ignominie c’est l’égalitarisme absolu, l’écrasement de l’être humain au profit de l’Etat, pour l’Etat, par l’Etat, c’est le fascisme. La France va mal.
Bien à vous. H. Dumas
Réfléchir C’est difficile , c’est pourquoi la plupart des gens jugent !