Les pays européens Allemagne, Royaume Uni et Italie vaccinent à tour de bras, nous, nous faisons de la stratégie !
Cette version « officielle » est quelque peu risible surtout qu’on ne peut pas affirmer que jusqu’ici la « lutte contre la pandémie » ait démontré un savoir-faire particulier et des capacités exceptionnelles de la part de notre administration …
Depuis le 26 décembre, de 525 personnes qui ont été vaccinées la première semaine (à grand renfort de publicité) nous sommes passés à peu près à 10.000 personnes par jour et on nous promet un million de vaccinés fin janvier ; ce qui représente environ 30.000 personnes par jour en moyenne.
Les personnes disposant de l’autorité, on ne peut pas parler de responsables puisqu’on sait qu’ils ne veulent surtout pas être responsables, nous expliquent doctement que nous nous hâtons lentement mais que l’on va y arriver et qu’on va monter en régime …
Il s’agit évidemment de rassurer la population au besoin en lui cachant certains points qui pourraient montrer que la stratégie adoptée initialement n’était peut-être pas la bonne …
Ainsi, alors qu’au départ l’idée était de ne confier la vaccination qu’aux médecins, on a commencé par changer de méthode et on a ouvert 800 centres de vaccination
A ce stade de la question, il faut quand même fixer les choses :
A raison de 10.000 personnes par jour, pour vacciner la moitié de la population française, il va falloir 9 ans (34 millions/10.000/365 = 9 ans) !
A raison de 30.000 personnes par jour, pour vacciner la moitié de la population française, il faudra encore 3 ans (34 millions/30.000/365 = 3 ans) !
A ce jour et selon la comptabilité officielle (France info du 19 janvier), on en serait, au 19 janvier, à 550.000 vaccinés en 25 jours soit 22.000 personnes par jour alors que ce nombre est aussi celui des contaminés journaliers …
Quelle est la stratégie de l’Etat ?
Au lieu de faire des vaccinodromes comme en Allemagne, l’administration française a choisi de cibler certaines populations en commençant par vacciner les personnes dans les EHPAD, puis le personnel soignant, puis les plus de 75 ans …
L’administration a donc choisi la vaccination sélective car pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ; car c’est une stratégie compliquée puisqu’au lieu de transporter 10.000 doses à un seul endroit on va transporter sur 200 sites différents 50 doses ; ce qui nécessite des moyens humains énormes et une logistique sans faille !
Le processus se complexifie encore car, pour prétendre être vacciné, il faut s’inscrire soit par le biais d’internet soit par téléphone (via une plateforme). Le problème est que le site internet ne fonctionne pas ou en tout cas ne fonctionne pas bien … et que, par exemple, en Bretagne, le planning est d’ores et déjà complet jusqu’au 14 février ; ce qui traduit un engorgement très rapide du processus !
Le problème est que l’on sait que la stratégie de la vaccination, pour être efficace, n’a nul besoin de faire de la sélection, du tri, du contrôle, elle doit tout simplement être massive pour éradiquer le virus avant qu’il ne mute trop parce qu’après on passera son temps à courir après de multiples variants sur lesquels on n’est pas sûr que le vaccin sera efficace !
Et, si le vaccin devient inefficace, il faudra tout recommencer !
Autant dire que les moins de 50 ans ne sont pas près d’être vaccinés et qu’on a toutes les chances de s’orienter d’avantage vers une contamination globale qu’à une protection globale par vaccination parce que le virus, lui, n’attendra pas les ordres et calculs de l’administration !
Peut-on comprendre ce qui se passe alors que les élus locaux commencent à donner de la voix en expliquant qu’il n’y aurait aucune concertation et qu’à chaque fois c’est l’administration centrale qui décide seule ?
Certains élus proclament même qu’il n’y a aucun vaccin disponible !?!
On a l’habitude du discours lénifiant des autorités à propos de l’Etat stratège et là il faut bien dire que l’on tombe encore une fois dans les travers d’un Etat essentiellement administratif ; et il semblerait, qu’en matière de logistique, l’administration française soit loin d’être efficace avec de multiples points de blocage liés à l’organisation complexe d’un millefeuille administratif qui finit par se neutraliser lui-même !
On ne peut que constater que l’on a créé artificiellement des goulots d’étranglement en bloquant le flux de la vaccination … à moins que cette stratégie ne soit utilisée que pour masquer qu’en fait on n’a pas suffisamment de vaccins ; c’est à dire que les petits hommes gris de l’Etat continuent ce qu’ils avaient déjà commencé : gérer la pénurie parce qu’au départ il s’agissait de gérer l’insuffisance de lits d’hôpitaux, de masques, de respirateurs, de gels parce qu’il avait été décrété en haut lieu que tout cela coutait cher par rapport à un risque estimé faible mais fortement sous-évalué !
Et ici, on sait qu’on n’avait pas les moyens de transports ni les chambres froides adaptées en nombre suffisant pour pouvoir faire de la vaccination ciblée et de proximité …
On ne peut pas non plus exclure que l’administration ait surtout pris en considération le fait que 60% de la population ne voulait pas se faire vacciner ; proportion qui s’est retournée très rapidement avec 60% de candidats alors que circulaient des informations ou des rumeurs selon lesquelles le vaccin ne serait pas efficace ou même dangereux.
Il ne faut pas non plus perdre de vue que s’est posée aussi la question, non évoquée, des labos français qui n’ont pas réussi à produire de vaccin alors que le gouvernement aurait aimé donner une préférence nationale. Aurait-il attendu le dernier moment pour passer commande lorsqu’il a été évident qu’il n’y aurait pas de vaccins français ?
Or, non seulement Sanofi n’a pas été en mesure de proposer un vaccin mais elle a prévu de licencier 400 personnes dans le pole recherche !
Alors, les allemands seraient-ils mieux organisés (selon l’opinion habituelle) ?
Il faut dire que BioNtech qui a conçu le vaccin en collaboration avec la firme américaine Pfizer est une firme allemande créée par un couple d’allemands d’origine turque à partir des travaux novateurs de Katalin Kariko, une hongroise qui a fui la dictature communiste en 1985 et que l’on doit considérer comme un visionnaire.
Cela pourrait donc expliquer le temps mis à commander les vaccins et le peu de disponibilité de ceux-ci et nous ramène au scandale du sang contaminé et aux instructions criminelles données par les autorités françaises pour ne pas commercialiser le test Abott américain dans le seul but de protéger les intérêts des labos français ; mais au prix de la mort de plusieurs centaines d’hémophiles.
On se situe donc bien dans la stratégie mais il n’est pas sûr que ce soit la plus adaptée …
Mais, rassurez-vous, E Macron a su réagir efficacement en faisant désigner 35 français qui vont surveiller les opérations de vaccination !
Sauf que … ces français ne représentent personne, ne sont les mandataires de personne et n’ont aucune autorité de quelque nature que ce soit.
En outre, on sait que ces comités sont facilement manipulables par des professionnels chargés de les cornaquer. On a vu ce qu’il en a été avec les 150 membres du conseil de défense écologique qui a fini par produire une centaine de propositions dont l’essentiel, pour ne pas dire la quasi-totalité, sont inapplicables, eugénistes, anti économiques ou tout simplement punitives … parce qu’il est tombé entre les mains de spécialistes de l’écologie politique de gauche pour ne pas dire d’extrémistes !
On sait qu’il y a deux types de personnes : celles qui agissent et celles qui ont des explications, et apparemment l’administration française est dans le … deuxième camp car nul doute qu’on saura un jour nous fournir tout un tas d’explications à propos de cette « stratégie » !
Bien cordialement à tous !
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On a surtout choisi de vacciner en priorité dans les EPHAD, donc une logistique lourde avec ce type de vaccin.
Comme il n’y a pas assez de doses, les vaccinodromes sont sous-utilisés, et comme on ne sait pas si on aura assez de doses pour la seconde injection, on tortille du croupion en allongeant l’intervalle (en espérant une miraculeuse multiplication entre temps).
Ce qui fait que beaucoup ne seront jamais vaccinés et ceux qui l’auront été le seront mal!
On risque de recommencer encore et encore les mêmes erreurs qui vont nous coûter « un pognon de dingue ». Mais on n’est plus à quelques milliards près……….!
Mais nos glorieux gouvernants sont très intelligents. Si les laboratoires ont insisté pour ne pas être attaqués si leurs vaccins sont inefficaces voire dangereux, vu qu’ils n’ont pas eu le temps d’être testés normalement, c’est qu’ils sont peut-être inefficaces et dangereux. Il est donc prudent de vacciner d’abord ceux qui ont une espérance de vie limitée et qui ont peu de chance de comprendre un argumentaire de consentement préalable ! Et de laisser les autres pays faire les premiers pas dans une vaccination expérimentale.
Ça, c’est de la stratégie qui retombera positivement sur le gouvernement, pour une fois, quand on se rendra compte partout que les vaccins ne sont pas protecteurs vis-à-vis des nouveaux variants et ont des effets secondaires complètement imprévus. Ils auront épargné cela à la grosse majorité de français.
De toute façon, à la vitesse où se diffuse ces virus, la vaccination n’est pas prête à les rattraper. Et si on bénéficie d’un système immunitaire en état normal de marche, la contamination constitue le meilleur vaccin, qui apparemment ne permet même pas d’avoir une protection durable. Alors qu’espérer des vaccins bricolés à la va-vite dans nos laboratoires à cash ?