ET SI ON FAISAIT DISPARAÎTRE LES DISCOTHÈQUES? Quelle bonne idée!

Les discothèques ont un ennemie mortel: l’administration

Et en général tout ce qui est fonctionnaire: les préfectures et leurs multiples « services », les flics, les pompiers, les services d’hygiène, les contrôleurs URSSAF, les douanes etc…
En deux mots tous ces gens qui ont  un petit pouvoir (même minuscule. Là c’est encore pire) et qui entendent bien vous faire payer votre vie « débridée ».

Pour le pékin normal, qui va au cinéma un fois l’an et encore, qui respectent toutes les réglementations, qui payent ses PV sans rechigner, le doigt sur la couture du pantalon car il sait que c’est pour son bien et que l’état est là pour l’aider à remplir son frigo.

La ceinture de sécurité obligatoire? OK, c’est pour mon bien et j’applaudis.
La limitation de vitesse à tous les coins de rue? OK, c’est pour mon bien et j’applaudis.
Le casque à moto? OK, c’est pour mon bien et j’applaudis.
Des permis de conduire différents et à passer pour chaque catégorie de véhicule? OK, c’est pour mon bien et j’applaudis.
Les centaines de taxes? OK, c’est pour mon bien et j’applaudis. https://temoignagefiscal.com/liste-des-impots-et-taxes-en-france-prenez-votre-souffle-et-votre-temps-calez-vous-bien-sur-votre-fauteuil/
Des impôts, dont nous sommes médaille d’or? C’est pour les autres!  OK, c’est pour mon portefeuille et j’applaudis.
Etc, etc…

Donc pour ce gentil pékin normal, les discothèques sont des lieux de débauche (sexuelle), fréquentées par des gays, des camés et des ivrognes.
Il ne voit donc aucun inconvénient à les faire crever.
Quant à cette foultitude de fonctionnaires cités plus haut, c’est tout bénef.
Eux, ils voudraient que » tout le monde soit couché comme chez Orwell, avec le soleil.

Pendant 25 ans  que j’ai dirigé La Loco à Paris, ils m’ont toujours mis des bâtons dans les roues. Souvent rien que pour le plaisir d’emmerder un entrepreneur qui avait réussit et, même s’il travaillait 28h sur 24, il avait un boulot plaisant.
Cela c’est l’injure suprême pour le petit bureaucrate qui se fait chier toute la journée en fréquentant des collègues souvent encore plus cons que lui. Une vie sans espoir de la moindre aventure.
Leurs aventures, pour eux, c’est partir avant l’heure, c’est de défendre mordicus ses avantages et sa retraite calculée sur les 6 derniers mois…

Bref avec ma discothèque j’ai tout eu, les flics, les douanes, les pompiers,les divers contrôleurs URSSAF.
Tous me mettaient au piquet les mains sur la tête, surtout quand j’étais convoqué au commissariat du coin parce que j’avais été un mauvais garnement et que j’étais obligé de subir un sermon moralisateur à deux balles par le trou du cul de service. Quelle jouissance ils avaient ces oublié du QI. C’était l’orgasme assuré et gratuit.

Et ces contrôles de sécurité où chacun y mettait son grain de sel. Et je t’en rajoute une couche, et l’autre une  de plus.
Le fameux mille feuilles français, ça vous parle? Moi je l’ai vécu.
J’ai vécu cette bêtise crasse pendant 25 ans et à j’ai dû fermer ma gueule.
Et pour finir, au lieu de me décorer, une race encore pire, réservée aux entrepreneurs et à ceux qui ont de l’argent, les fameux contrôleurs fiscaux, bien sûr honnêtes et assermentés,
m’ont terminé en me faisant les poches.
A vif et sans rémission.

Tous ces patrons de discothèques, tous quasiment endettés vont crever dans l’indifférence générale,  grâce au Covid qui leur donne un prétexte pour les éliminer en douceur, pour le bien commun, of course.
Réouverture: avril 2021. Pas mal non?
Ces patrons vont vivre leur ruine d’une façon différente de la mienne, mais le résultat sera identique: la mort de leur affaire. Et c’est un drame vous pouvez me croire.

Pourquoi pendant 25 ans je me suis écrasé devant ces bons à rien?
La discothèque n’a aucune certitude d’être ouverte le lendemain.
Comme pour le fisc, les préfectures ont aussi la possibilité d’émettre une lettre de cachet imparable, la fermeture administrative.
Le motif, comme pour un redressement, n’a pas besoin d’être crédible.

Petit extrait d’une convocation au commissariat.
Extrait de mon livre.

Les képis, eux, nous la jouaient « service/service » en prenant un malin plaisir à nous humilier. Quel plaisir pour un petit brigadier de pouvoir engueuler un patron de discothèque qu’il tient à sa merci, en le menaçant à chaque fois de fermeture administrative !
Combien de fois, convoqué au commissariat des Grandes Carrières, pour des broutilles, j’ai dû fermer ma gueule et subir un sermon d’une connerie sans nom, par un crétin qui n’avait pas dépassé le Ce2, sans pouvoir répliquer et même en devant dire merci en partant.
A les écouter, à chaque convocation, j’avais failli déclencher la 3eme guerre mondiale boulevard de Clichy.

Les deux ou trois premières fois, j’essayais aimablement et gentiment de rétablir la vérité.
Du coup, le ton montait. Le leur. Je comprenais qu’il fallait que je m’écrase si je ne voulais pas aller au clash. Clash, bien sûr, qui me serait défavorable.
Eux, de derrière leur bureau, ils m’expliquaient mon métier et la façon de le faire. J’avais l’impression d’être dans un mauvais rêve.
Eux, savaient. Moi, je n’étais qu’un con !
Les premières fois, c’était assez dur. Je devais prendre sur moi pour ne pas les envoyer paître.
Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour sauver son bisness…
Après, ayant pris l’habitude, lorsque j’étais convoqué, je disais au bureau, à la cantonade :
« C’est l’heure, les gars, je prends ma vaseline, je dois aller au commissariat me faire doser. Je vais encore me mettre à genoux face au mur avec mon bonnet d’âne et écouter gentiment et surtout respectueusement leurs conneries en disant oui, oui, vous avez raison Monsieur l’agent, je ne le ferais plus.
Merci Monsieur l’agent. Au revoir Monsieur l’agent ».
J’avais beau plaisanter, savoir que j’allais servir de paillasson, à l’intellectuel de service, n’avait rien de réellement excitant.
Ah, j’en ai avalé des couleuvres et des bien grasses servis par des quasis mongoliens…Un max !

Et pour reprendre R.Armenante:
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »
Pasteur Martin Niemöller

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4 réflexions sur « ET SI ON FAISAIT DISPARAÎTRE LES DISCOTHÈQUES? Quelle bonne idée! »

  1. En fait imaginons le chef d’entreprise comme un Aigle et l’administration comme le corbeau = Le seul oiseau qui ose attaquer un aigle, c’est le corbeau. Pour cela, il s’assoit sur son dos et lui mord le cou. Cependant, l’aigle ne répond pas, il ne se bat pas contre le corbeau; il ne perd ni de temps ni d’énergie à cela. L’aigle ouvre simplement ses ailes, et s’élève de plus en plus haut dans les cieux. Et plus l’aigle vole haut, plus il est difficile pour le corbeau de respirer ; le corbeau tombe à cause du manque d’oxygène.
    Arrêtons donc de perdre votre temps avec des corbeaux. Amenons les à nos hauteurs et ils disparaîtront… Bonne journée !

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