Hervé Brabant : suite 1, les fonctionnaires courtisans.

Je suis au cœur de l’antre du monstre. Je ne cherche à en tirer ni gloire ni compassion. Je ne sais pas si je m’y trouve volontairement ou involontairement. Je peux juste prendre acte que j’y suis et essayer de rapporter ce que j’y trouve, ce que j’en comprends.

Quinze ans ont passé pour que j’en arrive là, c’est-à-dire pour que j’ai en main toutes les preuves que les hommes de l’Etat me volent sciemment un million d’Euros (Lien). En clair que ce sont des voleurs, preuve rapportée.

Aujourd’hui

J’ai passé ma journée à tenter de joindre au téléphone la Présidence de la République, Matignon et le Ministère de l’Economie. Il me semble que mon devoir est d’informer ces autorités du pouvoir politique du dysfonctionnement de leur administration. Je suis convaincu de ma compétence à ce sujet, de mon expérience, de mon analyse, je crois qu’elle pourrait leur être utile.

C’est dire que je ne me présente pas en quémandeur.

Je considère, au terme de mes quinze ans de recherche et de lutte, que ma victoire morale et intellectuelle est totale. Pour le reste, finalement, ce n’est pas moi qui suis en première ligne, mais eux.

Mes coups de téléphone n’ont pas dépassé les standards.

A l’Elysée. Accueil avenant, avec la contrition qui se doit pour vous expliquer que personne ne peut vous répondre dans la boutique. Mais qu’évidemment vous pouvez écrire, y compris par mail. J’informe que la chose a été faite. Alors la personne me demande la date de mon mail, le recherche, trouve que mon appel est trop proche de mon mail et qu’il faudra que je rappelle. Sans doute alors me lira-t-elle simplement le mail en réponse, que probablement j’aurai déjà reçu. Échec total.

Au Ministère de l’Economie. Accueil hautain et glacial. Un standard inaudible, un homme au bout du fil, qui me demande si je suis en voiture… Lui aussi me dit d’écrire, car personne ne répond au téléphone dans cet établissement, il raccroche.

A Matignon. C’est mon troisième coup de téléphone, je suis entraîné et plus tenace. La standardiste à du tonus. Même chanson, on ne répond pas au téléphone. A la question : « – pourquoi ?

– Mais voyons Monsieur, vous imaginez le nombre de personnes qui téléphoneraient.

– Oui et alors ? Amazon a sans doute plus de réclamations que vous et répond au téléphone.

– Ce n’est pas pareil, répond la standardiste, outrée que je puisse me permettre une telle comparaison. »

Et pourtant je ne paie Amazon que quand je m’en sers, quand j’en ai besoin, je paie Matignon tout le temps, alors que je n’en ai pratiquement jamais besoin, non ?

On ne peut pas dire que la conversation dégénère, mais le fossé se creuse et la distance devient condescendante à mon égard. Nous raccrochons.

Depuis, je suis songeur.

Je constate qu’il n’y a donc aucun lien entre la population, son expression instantanée, et le pouvoir. Est-ce possible ?

Aujourd’hui, avec les moyens techniques disponibles, si j’étais un responsable politique j’aurais un standard visuel, type Face Time, pour voir et écouter ma population, la comprendre.

Nos élus n’ont donc aucun contact direct avec nous.

Peut-être est-ce là l’explication de la folie de la pandémie ?

Car il n’est pas d’explication raisonnée au fait que la médecine libérale ait été exclue de la lutte contre le Covid19. Sauf à imaginer que l’ego des élus se contente des villages Potemkine dans lesquels ils vivent.

L’hôpital ne marche pas, c’est un fait avéré, sauf pour ceux qui sont protégés. C’est-à-dire la famille et les amis des soignants, les tenants du pouvoir, plus une minorité d’inconnus par hasard.

Donc, effectivement, un député, un maire et à fortiori un ministre y sont reçus royalement. De là à penser que c’est le fonctionnement habituel de la machine, il faut une dose de naïveté ou un manque de clairvoyance hors du commun.

Ainsi donc il serait possible que Macron ait cru que les hôpitaux étaient en état de fonctionnement ? Incroyable.

Cela rejoint l’idée non résolue par l’histoire : Staline, ou les dictateurs en règle générale, ont-ils l’esprit si encombré par leur ego et leur démesure qu’ils croient sincèrement qu’ils rendent service à leur peuple, que les détails mortels qui accompagnent ce service sont insignifiants, sinon inexistants, évidemment dissimulés par les courtisans. Pourquoi ?

L’histoire

En 1678, La Fontaine publie « Les animaux malades de la peste », on peut y lire :

 » Selon que vous serez puissant ou misérable,

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir « 

Cette réalité provoquera intellectuellement les lumières, qui finiront sur la barbarie inutile de la révolution.

La Cour, qui inclut le dispositif des charges, fonctionnaires de l’époque, dissimule à Louis XIV les réalités de son peuple. Colbert, l’exploitant, finance guerres et constructions pharaoniques. Le peuple alors souffre terriblement.

Aujourd’hui les fonctionnaires sont la Cour, Bercy est Colbert.

Mais le temps s’accélère, la boucherie n’est pas pour dans un siècle, hélas.

Conclusions

Irresponsables et protégés les fonctionnaires ne doivent leur statut et leur carrière qu’au pouvoir politique, qu’ils courtisent inévitablement.

Ils font écran entre la population et le pouvoir. Ils martyrisent la population et flattent le pouvoir. Ils nous avilissent, mais ils trompent les élus.

Ceux-ci sont-ils dupes ou consentants ? C’est la seule question qui vaille.

S’ils sont consentants, ils sont morts. S’ils sont dupes, il est grand temps qu’ils ouvrent les yeux et cassent le statut malsain des fonctionnaires, suppriment ce filtre déformant, pour qu’entre eux et nous le courant se remette à passer.

Les « Brabant » nous tuent, tuent notre démocratie.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

4 réflexions sur « Hervé Brabant : suite 1, les fonctionnaires courtisans. »

  1. Le constat est édifiant,éprouvant,révoltant mais juste.
    Ce qui importe à présent c’est de savoir quand et comment nous allons changer de régime… et mettre en place un système qui tiendra réellement compte des très nombreuses » erreurs du passé et du présent.. ». pour rebâtir une « humanité » saine ou tendant a l’être le plus possible..
    Longtemps après un treizième travail d’Heraklès en quelque sorte.
    Si cette éventualité ne peut être envisagée , alors nous allons connaître un « nouveau monde » qui ne sra pas un paradis loin de là… .. les conséquences qui en découleront seront obligatoirement douloureuses..;et provoqueront des révoltes,sans doute ,mais qui seront réprimées avec violence.
    L’homme a toujours aimé se battre…la raison ne venant qu’après un très grand nombre de morts.. en une ou plusieurs fois;…mais la déraison n’est jamais loin,prête à entrer en action…à la moindre occasion…
    L’histoire de l’humanité,avec un H majuscule, est édifiante à ce sujet.
    Une partie du monde voudra contrôler l’autre partie et surtout l’asservir.,..Le combat est déjà commencé…il va aller en s’amplifiant.
    Naifs sont ceux qui pensent que les progrès sont faits dans un but noble pour servir les humains ….en théorie oui , mais en réalité c’est souvent le contraire..
    La dernière pandémie,par exempl, nous appris que la vie humaine comptait peu, voire pas du tout, pour un certain nombre de nos décideurs politiques ou sanitaires……fréquentant assidûment les plateaux télé….soignant d’abord et avant tout une notoriété .illusoire….et annonçant les décès comme on annonce un fait divers quelconque………sans la moindre parcelle d’humanité!Et sans donner l’espoir d’une quelconque médication salvatrice…
    Celle du druide Marseillais…que certains pays, et non des moindres, ont eu l’idée .d’utiliser…ayant été jugée criminelle par le collège des savants .parisiens .même et surtout si elle a sauvé pas mal de vies.
    Comme quoi mieux vaut mourir pour la science …que d’être sauvé par ce professeur mondialement reconnu…
    La tâche est immense et sans doute les anciens ne la verront pas s’accomplir,,de toute façon leur avis ne compte plus. du tout.. et leur présence étant même devenue pour certains une charge insupportable …..qui motiverait un départ rapide dans l’au-delà.
    Point final.
    Les jeunes générations vont avoir besoin de courage,et de perdre aussi quelques illusions, pour arriver à bâtir une société libre et juste ..qui tienne la route.!
    Et les obstacles de toutes sortes ne manqueront pas sur cette route.!.
    Sans doute est-ce le but recherché par ceux qui tirent dans l’ombre les ficelles des pantins que nous sommes…devenus., pour arriver à leurs fins.

  2. Les Fonctionnaires et les Administrations devraient être au service des citoyens et bien c’est tout le contraire, ceux sont les citoyens qui sont au service des Administrations donc des fonctionnaires. En France les Privilèges ont la vie dure !

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