La révolution française avait fondamentalement trois causes :
1) Une classe privilégiée, l’aristocratie et le clergé, qui ne foutaient rien mais mangeaient tout.
2) Les autres français écrasés par les impôts.
3) Les lettres de cachets royales.
Ces trois facteurs conjugués ont fini par engendrer la révolution française.
En 2015, nous retrouvons les mêmes symptômes.
1) Une classe privilégiée, les énarques et les élus.
2) Les autres français, ceux qui travaillent ou créent, écrasés par les impôts.
3) Les lettres de cachets, non plus royales mais émises par Bercy.
Je ne reviendrai par sur les privilèges des énarques ou des élus, d’autres bien mieux que moi les ont décrit. Ils ont décrit aussi leur incompétence (sauf à se partager le gâteau et à se protéger mutuellement), leur morgue et leur inutilité. Ils ont pris, insidieusement, petit à petit, la place de l’ancienne aristocratie.
La différence entre l’ancienne caste et la nôtre se trouve dans la communication.
Autant les aristos revendiquaient, haut et fort, sans fard leurs privilèges issus de la royauté voulue par dieu, soutenue et relayée par le clergé (qui en profitait un max), autant nos parasites, eux se camouflent.
Ils ont tout comprit.
Ils se cachent derrière une propagande dite « socialisante ».
Cette propagande a pour but unique d’endormir les français pour les plumer sans qu’ils s’en rendent compte.
Les spécialistes du marketing remplacent le clergé.
La formule, trouvée et répétée à l’infini sur tous les tons, depuis des décennies peut se résumer ainsi : Tout ce que nous faisons, c’est pour votre bien…
La poudre aux yeux pondue par nos spécialistes, est immédiatement relayée et encensée à qui mieux mieux, par tous les médias, qui savent, bien sûr, de quelle côté de la tartine se trouve le beurre !
Seuls les blogs sur le web essayent de dire la vérité…
Les français qui travaillent et créent sont, quant à eux écrasés par une fiscalité délirante, sensée remplir le tonneau des Danaïdes des dépenses surréalistes de nos chers gouvernants.
Comme vous le savez, depuis l’école, ce tonneau ne peut se remplir.
Dans cette tâche impossible, nos énarques, dans leur sagesse infinie, ont donné tous les pouvoirs à Bercy.
Pour remplir cette mission, sacrée entre toutes, car il s’agit du fameux « pour le bien des français », Bercy a inventé le célèbre « fraudeur fiscal ».
Bouc émissaire commode que l’on peut mettre à toutes les sauces.
Chaque dictature en a inventé, et cela a toujours donné d’excellents résultats, jusqu’à leur chute.
Dictature fasciste ou communiste, choisissez, chacune a trouvé le sien et l’a usé jusqu’à plus soif.
Bercy étant une dictature applique à la lettre son bouc émissaire, le fraudeur fiscal, et lui applique sans malaise intellectuel, la lettre de cachet.
Définition Wikipédia de la lettre de cachet :
Une lettre de cachet est, sous l’Ancien Régime en France, une lettre servant à la transmission d’un ordre du roi, permettant l’incarcération sans jugement, l’exil ou encore l’internement de personnes jugées indésirables par le pouvoir. Elle présente les avantages de la discrétion et de la rapidité pour le monarque.
Bercy utilise de manière industrielle la lettre de cachet, sans que cela émeuve qui que ce soit.
Politiques ou médias.
Exemple concret : Votre entreprise est contrôlée par un inspecteur « assermenté ».
Celui-ci pour diverses raisons, quota à atteindre, primes liées au montant du redressement, promotion en fonction de son C.A annuel ou incompétence crasse, vous aligne et vous notifie un redressement disproportionné et complétement farfelu.
N’oublions pas que votre cher contrôleur n’a pas besoin de preuves. Son affirmation fait loi, et il le sait.
Vous êtes dans la nasse fiscale.
En même temps qu’il pond votre notification, il pond sa lettre de cachet.
Ou vous acceptez en négociant, tant bien que mal, ce racket et vous payerez ce sur-impôt ou vous protestez et alors là, Bercy sort son arme fatale : la lettre de cachet.
Sans aucun jugement, Bercy vous saisit tout.
Et quand je dis tout, c’est vraiment tout : Compte en banque, meubles, immeubles, voitures etc…
Avant de vous sortir de cette corde qui va vous étrangler, si vous vous en sortez, vous serez bien souvent ruiné, vous et votre famille.
Si vous vous en sortez, car n’oubliez pas que les tribunaux administratifs sont le bras armé de Bercy en matière fiscale. Donc le pourcentage de sauver votre peau est quasi nul !
Il s’agit bien là d’une lettre de cachet. C’est votre vérificateur, hors toute justice, qui va la délivrer à votre encontre.
Imaginez- vous un policier qui vous arrête, sans preuve matérielle, et qui sans aucun contrôle judiciaire (plus de juge d’instruction) vous envoie en prison.
Rigolo, non ?
C’est ce que Bercy fait.
Il émet des milliers de lettres de cachets chaque année.
Les rois de France étaient des petites mains, ils en émettaient, bon an mal an, une centaine environ. C’étaient des artisans.
Avec Bercy, nous sommes entrés dans l’ère industrielle.
La lettre de cachet à la chaîne.
Attention, si vous ne faîtes rien, comme d’habitude, la suivante sera peut-être pour vous.
Et vous me dîtes que l’on vit toujours dans une démocratie ?
Emmanuel Bolling
Si vous croyez que Bercy travaille pour vous, « à votre bonheur », vous vous foutez le doigt dans l’œil.
Jusqu’au coude !
C’est triste ce que tu écris car c’est faux.
Les vérificateurs des impôts sont des citoyens, comme toi, qui ne font que leur travail et qui sont assujettis à l’impôt, comme tous les autres citoyens, et tout comme toi.
Rebonjour « honnêtecitoyen,
Tout est vrai.
Ma démonstration le prouve.
Et mon vécu aussi.
Ce qui est vraiment triste c’est la pauvreté de ta phrase.
Quand tu veux, je te prouve la fausseté absolu de ton dernier argument « les vérificateurs des impôts sont des… »
Il est vraiment nul, tellement peu crédible et convaincant. Il y a 20 ans, je ne dis pas…
Tu n’as pas honte de nous écrire de telles contre-vérités.
Sans rancune.
Cordialement.
Emmanuel
Bonjour,
Comme cela est vrai!.
Il faudrait lancer une pétition pour demander l’arrêt de ces lettres de cachet.
Cordialement
Pétition ? Cahiers de doléances non ?
Bjr,
Voilà un des meilleurs billets qui vaut son pesant d’or de Vérités….
Un billet que le fisc n’a pas volé…que dis-je une bonne volée de bois vert sur la tronche!
Bravo 😉
Vous voilà parvenus à la BASTILLE, cher DUMAS. Allons plus loin pour se référer aux cahiers de doléances.
Déjà en 1789, la synthèse des cahiers de doléances notaient pour les assemblées qui allaient se succéder que les impôts sur la consommation, la production, la circulation étaient les vrais responsables de la crise de l’ANCIEN RÉGIME et de la dette ROYALE mais surtout de la paralysie de l’économie.
Les privilégiés en étaient dispensés. Pourquoi ? Au motif de la charge de la guerre pour la noblesse et au motif de la charge des hôpitaux et des fonctions sociales pour le clergé.
En 1789 comme en 1872, plus les impôts augmentaient et moins la cagnotte fiscale se remplissait. C’est devenu mais bien plus tard la courbe ou la loi de LAFFER.
En 1789, ces cahiers de doléances préconisaient que tous (TIERS-ETAT, NOBLESSE, CLERGÉ) paient par la suite un impôt de 5 % sur les biens inscrits au cadastre, le vingtième, en échange d’importantes diminutions voire de suppressions sur les péages, sur les dîmes, sur les corvées, etc…
De SULLY à TURGOT tous les ministres du ROI savaient cela sans savoir que LAFFER allait en faire une courbe.
Selon Arthur Laffer, un taux bas d’imposition peut rapporter autant de recettes fiscales qu’un taux élevé. Une idée figurée par une courbe en cloche.
Tout le monde connaît l’expression » trop d’impôt tue l’impôt « . Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle est censée s’appuyer sur les réflexions savantes de l’économiste américain Arthur Laffer (né le 14 août 1940).
A partir d’une représentation simple, la courbe de Laffer met en relation le taux d’imposition total et le montant des recettes fiscales que l’on peut en attendre.
Il s’agit d’une courbe en cloche qui passe par un maximum que son auteur interprète comme le taux de pression fiscale maximum à ne pas dépasser sous peine de décourager le travail, la formation des revenus qui vont avec, et donc de voir les recettes fiscales diminuer.
Mais si la pression fiscale maximale est insuffisante, il ne reste, si on ne veut pas décourager encore plus l’activité, ce serait de taxer la propriété le seul capital fixe selon les définitions d’ADAM SMITH, de MENIER, de Maurice ALLAIS et de nos jours de T. PIKETTY.
La libération de l’économie permettrait de nombreuses économies comme le coût du chômage par exemple. Quel choix ? Cesser de faire payer ceux qui tentent de s’enrichir en travaillant et faire payer ceux qui sont riches sans travailler, les zéritiers.
Pas d’impôts sur les personnes, des impôts sur les choses.
Passer de l’imposition sur l’économie qui est paralysée et garrottée à une seule imposition : sur la propriété dont la valeur augmente sans cesse grâce aux décisions des collectivités pour des travaux payés par tous aux alentours de leurs biens.
Nous sommes en situation analogue.
Quand les délégués du TIERS-ETAT sont montés à Versailles en Mai 1789, ils étaient divisés. MIRABEAU n’était pas SIEYES Chacun d’eux se révélait incapable de gouverner seul.
Réunis ils y parvinrent, cependant. Tous ensemble, en se fondant sur les synthèses des cahiers de doléances, les ETATS-GÉNÉRAUX se sont instauré Assemblée Nationale.
Ils ont gouverné, légiféré, bref ils ont révolutionnés le pays, alors que les fonctionnaires du ROI ne les croyaient pas capables.