Vous trouvez la fin difficile ? Mais ce n’est que le début…

Nous ne savons rien. Les hommes de l’Etat considèrent qu’ils doivent tout savoir de nous. Nous ne pouvons confier nos petits secrets à personne.

Le secret médical n’existe plus. Notre banquier, notre notaire, notre avocat doivent faire des fiches sur nous dès que nous devenons leur client, ces fiches sont consultables à tout moment par les hommes de l’Etat. On nous tait l’existence de ces fiches. Il faut dire qu’elles ne sont qu’une infime partie de toutes les fiches que les hommes de l’Etat élaborent sur nous.

Bien plus, nos anciens conseils familiaux sont chargés d’analyser eux-mêmes les données qu’ils fichent et de nous dénoncer au moindre soupçon… Soupçon de quoi ?

En réalité, pour être élus et profiter des avantages que leur donne cette notoriété, les hommes de l’Etat prennent l’engagement de nous assurer une vie prospère, où toute agression ou difficulté sera réglée par eux, par leurs géniales décisions. Malheureusement, il y a une majorité de cons qui croient ça…

Mais ce n’est pas la vrai vie. La vraie vie est que nous croisons tous les jours des situations accidentogènes, dues au hasard, à la malveillance, à la débilité, que les hommes de l’Etat n’y peuvent rien si ces situations quelques fois dérapent et finissent en drame.

Chacun doit en être conscient, s’y préparer pour les anticiper, les enfants doivent en être informés et leur liberté ne peut qu’être limitée jusqu’à qu’ils aient l’âge de se protéger eux-mêmes.

Bien sûr, l’organisation sociétale doit aider à ce que chacun de nous ait la connaissance, donc les capacités de détection et d’anticipation des situations dangereuses. L’éducation familiale n’y suffit plus

Mais le prix à payer doit-il être la perte de nos libertés, la mise en fiche de tous, le soupçon généralisé, la délation sanctifiée… ?

Doit-on revenir à l’inquisition, qui s’impose lorsque les croyances que l’on se donne sont si loufoques que seule la contrainte, l’espionnage individuel total et la délation peuvent les imposer ?

De leur côté, les hommes de l’Etat pourraient-ils exister sans le secret d’Etat ? Ils en usent et en abusent. Ils sont donc bien mal placés pour exiger de nous une totale mise à nue, véritable mise à mort de nos personnalités.

Donc, tout évitement ayant pour finalité la suppression des fiches, de leurs contenus, qu’il soit à l’initiative du ficheur ou du fiché, est un acte noble, un devoir de tous, tous les jours.

On nous agite le spectre des drames, moteurs d’actualité, dont une partie est liée au hasard, une autre à l’impuissance des forces de police, des tribunaux, encore une autre aux croyances imbéciles qui prétendent tout permettre, qui font croire à l’individu qu’il n’a pas à réfléchir, comprendre s’il est moral ou immoral, les hommes de l’Etat le font pour lui.

Comment expliquer à ceux qui ne le comprennent pas que la liberté individuelle est aussi le royaume de la responsabilité, sans laquelle il ne peut pas y avoir d’humanité, juste un troupeau de bœufs.

Le réflexe est de se tourner vers la justice.

Mais l’administration qui est affublée de ce nom est prête à tout, sauf à s’intéresser à la justice.

Je le tiens d’un magistrat en audience publique : « Nous ne sommes pas là pour parler de problèmes sociétaux. Nous sommes là pour appliquer le droit. Vous n’avez pas la parole si vous évoquez autre chose que le droit. Nous ne sommes pas un lieu de débat, une salle de congrès, un podium de presse ».

Mais oui… J’ai brisé là, j’ai laissé tomber ce que j’avais à dire, visiblement c’était un peu trop… pas accessible…

La justice tient les clefs des prisons, des condamnations pécuniaires, c’est elle qui est au terme des fiches…

Ce n’est pas un problème de société dit-elle, c’est un problème de droit, c’est bien connu.

Partout dans le monde les magistrats disent la même chose.

Ce serait bien qu’ils soient quelques fois responsables. Mais ce n’est pas possible, car ce n’est pas le droit… Enfin, en France…

Réfléchissez, c’est le début.

Croyez-vous à la farce qui consiste à prétendre que Barnier — on va voir ce qu’on va voir — prend SB (Stasi-Bercy) en mains ?

Allons bon. Il place un bleu de chez bleu à la tête de SB et SB lui colle Fournel, son directeur depuis 5 ans, comme directeur de cabinet.

Allons, c’est évident que c’est SB qui prend le pays en mains en captant Matignon et non l’inverse.

Ça va chauffer. Je plains ceux qui ont encore quelque chose et qui ne peuvent pas se faire la malle et ceux qui n’ont rien et ne peuvent pas non plus se faire la malle. En gros tout le monde.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Vous trouvez la fin difficile ? Mais ce n’est que le début… »

  1. A propos de la « mise en fiches » :

    On remarquera que, si l’on s’en émeut souvent, on le fait rarement comme on le devrait, c’est-à-dire à la bonne manière de « Témoignage Fiscal » (qui est la seule valable).

    Certes, dans l’absolu et un monde idéal, le fichage ne devrait exister nulle part.

    Néanmoins, dès lors qu’il existe dans certains domaines de l’activité humaine, il
    ne représente pas nécessairement un risque.

    En effet, répétons sans cesse qu’il n’est de fichage réellement dangereux qu’étatique.

    Considérés séparément et spécifiquement,

    le fichage médical (qui accumule des faits, des résultats d’examen et des symptômes, permettant de mieux comprendre une pathologie)

    et le fichage commercial (pour mieux cerner des goûts et améliorer une offre par la segmentation de la clientèle)

    n’ont rien de scandaleux ni de dangereux,
    tant qu’ils ne sont pas exploités à d’AUTRES FINS que celles auxquelles on les destine
    et tant qu’ils ne passent pas entre d’AUTRES MAINS (entendez par-là : des mains d’une AUTRE NATURE, non médicales ou non commerciales) que celles qui les ont constitués au départ.

    [N.B. : En ce qui concerne le fichage commercial, on oublie que son existence (sous forme manuscrite et cartonnée) est bien antérieure à l’apparition comme à la généralisation de l’informatique. C’est ainsi qu’en un bon demi-siècle (au moins) se sont créées et développées des maisons spécialisées dans la revente ou la location de fichiers d’amateurs potentiels. D’où le procédé publicitaire très répandu du « colisage » (insertion, lors de l’envoi d’une commande par la Poste, du catalogue d’une autre maison de vente par correspondance dans le paquet destiné à un acheteur précis).].

    « Les comités de défense » (du citoyen, du patient ou du consommateur)
    qui fulminent contre la collecte de données par des sites et la réception de messages ciblés posent très mal le problème en réclamant un arbitrage gouvernemental.

    Il vaut mieux être dans le répertoire d’une plate-forme de commerce en ligne que dans la base de données d’une administration (même non policière), et la plupart des gens pensent le contraire, allant jusqu’à donner raison au président Obama, qui, à des fins de défense des Etats-Unis, demandait il y a quelques années aux « géants » d’Internet de lever dorénavant tous leurs secrets professionnels et de communiquer toutes leurs informations disponibles aux autorités américaines.

    A moins qu’il ne faille examiner la question sous un autre angle, et suspecter d’emblée, et par principe, les grands sites et leurs dirigeants « new âge » (souvent « milliardaires de gauche » et « capitalistes de connivence », de type « Davos »)
    comme de zélés délateurs en puissance !

    Si tel était le cas alors (et ALORS SEULEMENT), la NATIONALISATION des données précèderait de bien peu celle des MARCHANDISES.

    Sur ce dernier point, n’oublions jamais que la méfiance instinctive des anciennes organisations de défense du commerce de proximité pour les premières « grandes surfaces » ne relevait pas toute entière d’un « poujadisme borné » ou d’un « corporatisme étroit », contraires à l’amélioration de la qualité ou à la satisfaction du consommateur.

    Au-delà de la crainte (infondée) d’une concurrence nouvelle et à grande échelle, il y avait aussi, mal formulée sans doute (mais pourtant bien présente), la volonté
    d’échapper, par le maintien de « petites unités de vente » (séparées et donc, difficilement saisissables) à une absorption future (et en bloc) par l’Etat prédateur
    de « grands stocks unifiés », mis « démagogiquement » à la disposition du peuple soumis et ruiné (et non plus d’une clientèle à fort pouvoir d’achat).

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