Une lamentable impuissance gouvernementale

La France s’enfonce lentement dans l’inefficacité et les dettes … le gouvernement ne fait rien et semble contempler, d’un œil à la fois ébahi et ennuyé, le trou de 40 Mds€ dans les finances publiques sans, semble-t-il, avoir un début de commencement de solution ….

Le constat est pourtant simple : la France vit au-dessus de ses moyens depuis 50 ans et a accumulé une quantité de dette publique qu’il est aujourd’hui absolument impossible de rembourser ; surtout en continuant à user des méthodes et des minables stratagèmes gouvernementaux utilisés jusqu’ici !

Et pourtant, on connait les mesures que le gouvernement devrait prendre mais qu’il ne prend pas ; sans doute par peur des conséquences sociales : il faut réduire les dépenses publiques, rétablir l’équilibre budgétaire, tailler dans les effectifs de la fonction publique, couper les aides et subventions (à la presse, au cinéma, à la culture, …) et libérer les forces du marché pour relancer le marché du travail, couper dans les dépenses sociales inutiles (primes de noël), remettre les gens au travail en supprimant ces aides sociales qui permettent de gagner plus sans travailler qu’en travaillant, supprimer les trop nombreux comités et commissions qui ne servent qu’à recycler des élus battus, des copains en mal de revenus confortables en échange d’un travail très peu contraignant (au CESE conseil économique et social à l’utilité absolument nulle, il se dit que ses membres ont du mal à travailler 35 h … par mois).

Car, un pays entier ne peut pas vivre dans l’assistanat et de l’argent gratuit qui ne tombe évidemment pas du ciel …

Seulement, la bureaucratie en place, qui contrôle directement ou indirectement pratiquement tous les secteurs d’activité du pays, et ses nombreux bénéficiaires vont évidemment s’opposer à un tel programme qui finalement toucherait beaucoup (trop) de monde. Car l’argent gratuit des autres est un confort, une drogue, dont il est difficile de se dispenser et vous pouvez aisément imaginer la fureur d’une population qui s’estimera alors trompée !

En fait, les hommes du gouvernement ont peur et tremblent devant l’étendue du désastre qu’ils essaient encore de cacher à une population droguée aux aides sociales et qui, finalement, s’accommode fort bien de cette situation.

La seule solution démagogique trouvée a été de proposer l’idée de l’organisation d’un référendum sur la dette avec pour but d’en faire prendre la responsabilité de son sort aux français.

Ca a tout d’un piège même si cela ressemble à une forme de démocratie directe … alors que tous les indicateurs économiques sont au rouge. En effet, à aucun moment les français n’ont décidé quoique ce soit en matière de dépenses publiques …

En fait, la question implicite d’un tel référendum serait : voulez-vous continuer à bénéficier de l’argent gratuit ou avoir des fins de mois encore plus difficiles ?

On connait par avance la réponse !

Et que fera-t-on si les français répondent non à toute modification d’un système qui va nous emporter dans l’abime à plus ou moins brève échéance ?

Car, le mur de la dette se rapproche et différents organismes français et internationaux commencent à tirer la sonnette d’alarme ; notamment la Cour des Comptes mais aussi le FMI (Fonds monétaire international) qui plaident pour une sérieuse reprise en mains … car, même le socialiste pur sucre Moscovici tire la sonnette d’alarme !

La seule solution envisageable en haut lieu est une nouvelle fois le gimmick réflexif  de l’alourdissement des impôts,; ce qui ne peut avoir que des effets catastrophiques sur une société déjà surimposée ; car n’oublions jamais que l’impôt reste un prélèvement improductif sur la richesse produite … par le secteur privé.

Le premier ministre a déclaré qu’il allait demander un effort aux français

Sans hausse d’impôts ?

Revient ainsi, à bas bruit mais de manière insistante, l’idée d’un nouvel ISF … seulement la vérité est qu’il ne faut pas s’attaquer à ceux qui gagnent de l’argent, voire beaucoup d’argent, lequel sera à un moment ou à un autre réinvesti dans l’économie, mais bien à ceux qui dépensent sans compter l’argent des autres, par milliards, dans des projets inutiles, des salaires fictifs, des rentes de situation injustifiées.

En fait, le ministre des finances, en bon haut fonctionnaire fidèle à la doctrine en vigueur depuis 50 ans, a précisé sa pensée : pas de réduction des dépenses juste un ralentissement de leur progression …

Autant dire, l’immobilisme le plus parfait …

On ne fait rien et on attend de voir …

De voir quoi ?

C’est bien la question !

Aujourd’hui, en fait, personne ne croit que la France va réduire ses déficits … qui vont se maintenir à 6% du PIB ; du moins officiellement parce que l’on sait aussi que Bercy utilise abondamment des artifices comptables pour masquer l’ampleur de la situation !

Par voie de conséquence, les dettes publiques, dont chaque français vivant ou à naitre, est comptable et caution implicite, vont continuer à monter jusqu’au moment où plus personne ne voudra plus prêter à la France (dont 56% de la dette est détenue par des créanciers étrangers) qui ne pourra alors plus financer ses dépenses courantes et se retrouvera en défaut ; enclenchant alors une série d’évènements complexes plus ou moins prévisibles car, quand ça va mal, le pire n’est pas toujours sûr !

Hypothèse évidemment absurde pour nos hauts fonctionnaires … mais lourde de conséquences.

Le gouvernement et ses affidés espèrent en fait la croissance magique qui sauverait la situation alors que la France est entrée en récession ou bien que la BCE viendra au secours de nos finances publiques pour sauver l’€ et l’Union Européenne !

La France  qui enregistre depuis plusieurs années une croissance nulle avec un PIB qui n’augmente que « grâce » à l’inflation, continue de s’appauvrir, continuera donc à vivre au-dessus de ses moyens et à dépenser (beaucoup) plus que ses recettes fiscales ; jusqu’au … blocage et à un retour contraint à la réalité !

Conclusion qui s’impose : l’inconscience et le déni persistent dans les sphères du pouvoir alors que l’écroulement économique se poursuit … sans faiblir et que nous nous orientons toujours plus vers un système économique où nous ne produisons plus rien et nous importons absolument tout !

En tout état de cause, il est pour le moins inquiétant de constater cette incapacité chronique des personnes en charge du pays à résoudre des problèmes de gestion qui relèvent de la ménagère (équilibrer les recettes et les dépenses) et ne laisse pas d’inquiéter quant à leur attitude lorsque les vrais problèmes vont se poser.

Tout cela ne saurait durer encore très longtemps sans un accident de parcours sérieux et cela me rappelle étrangement les six premiers mois de l’année 1940 lorsque les pouvoirs politique et militaire ainsi que les hauts fonctionnaires (qui avaient déjà réussi à imposer de pesantes normes et procédures), ne voulaient rien faire, ne rien décider, pour ne fâcher personne mais aussi pour préserver leurs petits avantages personnels … puis se sont mis à se rejeter les uns les autres la responsabilité du désastre dans une atmosphère générale faite de trahison et de confusion lorsque les armées nazies ont déferlé renversant tout sur leur passage !

Nous sommes bien au bord du gouffre !

Bien cordialement à tous !

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

2 réflexions sur « Une lamentable impuissance gouvernementale »

  1. De toute façon, avant de parler de rembourser la dette, il faudrait avoir un budget à l’équilibre. La moitié du déficit, correspond au remboursement des emprunts. Ces emprunt ont été contracté, il est facile de les budgéter sur une longue période. Le reste, de se déficit, est lié, principalement à une générosité perverse, qui veut financer toute la misère mondiale. On nous parle des retraites, les retraités lorsqu’ils étaient en état de travailler, Ont finançaient le système social de cette époque-là, tout en permettant aux jeunes d’aprendre des métiers qui leur permettent aujourd’hui de se substituer à leurs aînés. Les dépenses de retraite sont parfaitement évaluables; maintenant, si nous voulons vraiment rembourser la dette, ce n’est pas de faire un transfert de charge et augmenter les dépenses sociales, pour en faire bénéficier des populations qui nous détestent, venu de pays qui nous sont hostile, et qui ont voulu leur indépendance..

  2. Marc TOUATI le 28/05/2025 = La France bientôt sous tutelle du FMI ? Quelles conséquences ?
    Marc Touati est économiste, président de l’ACDEFI (Aux commandes de l’économie et de la finance) et auteur. Il a notamment écrit “Quand la zone euro s’effondrera” ou encore “Reset II, bienvenue dans le monde d’après”. Dans ce nouvel entretien, écoutons =
    https://www.youtube.com/watch?v=IHVbojiM2II

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