Enfin !
Cela fait plus de vingt ans que je clame sur tous les toits : le système français de retraite va s’effondrer, faute de cotisants. On n’a pas voulu m’entendre, comme si se boucher les oreilles était la bonne façon de réagir. Aujourd’hui, des voix officielles s’élèvent pour confirmer mon pronostic. C’est le cas de Nicolas Dufourcq, directeur général de la Banque publique d’investissement, qui, dans une interview à BFM Business, s’écrie qu’on “a créé un truc de dingue”. Le pauvre homme s’en félicite, parce que ce système est généreux ! Générosité d’énarque, qui disparaîtra des radars le jour où les retraités miséreux chercheront des responsables. En attendant savourons ses propos … avec l’amertume qui convient !
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“‘J’ai cotisé donc j’ai le droit’ est une idée fausse”: pour le patron de Bpifrance, le système de retraite par répartition est mal compris par certains Français
Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d’investissement, appelle à “dépolitiser” le débat sur les retraites et insiste sur sa dimension démographique.
Le débat sur les retraites est obscurci par une confusion selon Nicolas Dufourcq. “On a mis dans la tête des Français qu’ils avaient cotisé et qu’ils avaient donc droit (…), mais ce n’est pas le principe” d’un système de retraite par répartition, a estimé le directeur général de Bpifrance sur le plateau de BFM Business, ce mercredi 15 octobre, alors que le gouvernement de Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la très impopulaire réforme de 2023.
Dans un système par répartition, “les retraites sont des dépenses publiques annuelles, financées par des prélèvements annuels. Ce n’est pas parce que vous payez beaucoup de cotisations dans votre vie que vous en bénéficierez, ce n’est pas vrai”, a insisté Nicolas Dufourcq, qui publie un nouveau livre intitulé La dette sociale de la France 1974-2024 (Odile Jacob).
“La retraite par répartition, c’est pas du tout comme une assurance privée où vous avez un lien de causalité absolument direct entre le volume cotisé et ce que vous allez recevoir. Les critères sont révisés régulièrement, ils n’ont pas cessé de changer depuis les années 1970″, a rappelé le directeur général de Bpifrance, passé par le cabinet du ministre des Affaires sociales au début des années 1990.
En effet, alors que les taux de cotisation des salariés du privé ont doublé depuis 1975, les pensions et le niveau de vie relatifs des retraités sont amenés à se réduire progressivement, comme l’a expliqué BFM Business. Ainsi, alors qu’un actif de la génération 1940 aura cotisé en moyenne 18,8% de son salaire brut au cours de sa carrière, sa pension de retraite équivaut, en moyenne, à 77% de son revenu d’activité (il s’agit du taux de remplacement), selon les analyses du Conseil d’orientation des retraites.
Au contraire, alors qu’un actif de la génération 1980 cotisera en moyenne 27,9% de son salaire brut, son taux de remplacement ne sera que de 68,9%. Ce taux de remplacement baissera encore pour les générations suivantes. De ce fait, le niveau de vie relatif des futurs retraités va progressivement décroître alors qu’ils cotiseront davantage, en proportion de leurs revenus, que leurs aînés.
“Prise de conscience tardive”
Pour Nicolas Dufourcq, le débat actuel sur les retraites s’inscrit “dans la très longue histoire de la prise de conscience très tardive du vieillissement du pays. La France a pris un énorme coup de vieux”. Le haut fonctionnaire estime nécessaire de “dépolitiser” ce débat, qui relèverait avant d’une “question démographique”.
“Félicitons-nous d’avoir créé un truc de dingue, où le sans-domicile fixe et le grand bourgeois sont soignés de la même manière à l’hôpital avec un reste à charge de 5%, le plus faible du monde, avec les retraites les plus généreuses d’Europe (..). Mais ce système est menacé dès lors que l’économie ne croît pas aussi vite que les dépenses sociales. Il faut ralentir leur croissance”, estime Nicolas Dufourcq.
Les Français sont très pessimistes sur l’avenir de leur système de retraies. Près de trois quarts des Français (73%) pensent que le système de retraite par répartition n’existera plus ou “probablement” plus en 2050, selon un sondage Toluna/Harris Interactive dévoilé ce mercredi pour le Haut commissariat à la stratégie et au plan. D’ici dix ans, en 2035, plus de sept Français sur 10 pensent que ce système “se sera dégradé”, selon l’enquête.
Pierre Lann
Les retraités en France du secteur privé qui ne sont pas déficitaires payent 12% des revenus avec la CSG, vient s’ajouter la CRDS et autres taxes qui devaient être provisoire. Vient s’ajouter le non remboursement des soins de santé 30% des sommes compensé en partie par un paiement d’une mutuelle et la retraite du secteur privé qui étaient calculée en 1970 de 75% des revenus est passée à 50% et l’on prenait les 10 meilleures années, maintenant les 25. Chaque années depuis 1970 les retraites ont baissé, sans parler de la non indexation de l’inflation pendant + de 10ans. Les retraites du secteur public sont déficitaires de + de 40 à 50 milliards par an car il y a plus de retraités que de cotisants, alors que les retraites du secteur privés sont à l’équilibre. Alors il faut que certains journaleux et politiques cessent de mentir!
Marc TOUATI le 22/01/2025: il est question –des retraités “Mais c’est un véritable scandale”, les retraites bientôt taxées ?
Marc Touati est économiste, président de l’ACDEFI (Aux commandes de l’économie et de la finance) et auteur. Il a notamment écrit “Quand la zone euro s’effondrera” ou encore “Reset II, bienvenue dans le monde d’après”.
Dans ce nouvel entretien, écoutons= https://www.youtube.com/watch?v=jc_otc0Pl9I
Ce sont juste les déclarations d’un nanti qui ne se rend même pas compte qu’il fait partie des bénéficiaires du système …
L’essentiel des déficits du système des retraites provient des retraites du public ; autrement dit des fonctionnaires …
Le déficit serait, mais il est difficile de le savoir exactement, de 50 à 80 Mds€ par an …
On pourrait se dire : Il suffit donc d’augmenter les cotisations des fonctionnaires pour boucher le trou ?
En fait, non !
En effet, si l’on retient un chiffre moyen de 60 Mds€ par an et qu’on le divise par le nombre de fonctionnaires arrondi à 6 millions, on arrive à une cotisation supplémentaire de ……. 10.000€ par an et par fonctionnaire !
Les dirigeants français, pour la plupart issus de la fonction publique, ont laissé se dégrader la situation bien au delà du raisonnable ….
Autrement dit, aucune solution n’est possible sauf à abandonner purement et simplement la répartition pour la capitalisation.
Seulement, cela risque de provoquer une véritable tempête sociale car il y aura forcément des perdants !
Cordialement.