Sérieuse fiction. Oxymore ?

« Rien ne va plus », chaque jour, chaque minute. Pourtant, le numéro gagnant ne sort jamais. Quel casino pourri ce pays !!!

La tentation est grande, pour chacun, de proposer sa solution géniale pour que la chienlit se dissipe, que l’avenir soit l’Eden que nous méritons évidemment.

Ne sommes-nous pas, quelque part, plus ou moins affiliés au peuple élu ? Nous sommes le centre du monde. Il suffit de regarder une carte mondiale pour en avoir sous les yeux la preuve. A condition bien sûr de l’acheter à la FNAC, pas en Australie.

L’irrépressible envie pour chacun de nous de propager sa propre martingale sociétale gagnante ne m’épargne pas. Puisque je vous considère comme mes amis — depuis le temps que nous souffrons ensemble des liens se créent – je vais vous la glisser dans le creux de l’oreille.

Eh bien voilà, tout est basé sur la propriété privée.

Je ne souhaite pas ouvrir la discussion avec ses détracteurs. Oui l’acte initial de propriété est relatif, probablement issu d’un pillage, sans légitimité, et alors ?

Sans propriété pas d’économie, pas de risque, pas d’engagements, pas de passion, pas d’envie créatrice, pas de progrès, morne plaine, triste existence. D’autant qu’au fil du temps les lois du marché se chargent d’une répartition légitime de cette propriété, éventuellement née illégitimement.

Donc le pilier de base de ma philosophie est la propriété, mais aussi évidemment la liberté qui crée l’économie de marché, sans laquelle la propriété n’a aucune raison d’être, aucun sens.

Ceci posé, je ne suis pas un libertarien, je crois à la nécessité d’un Etat pour maintenir l’ordre et protéger les biens acquis de la concupiscence des pillards intérieurs ou extérieurs.

Hélas, je suis bien obligé de constater, comme tout un chacun, que la position de contrôle occupée par l’Etat et les moyens dont il dispose finissent, toujours et partout, par en faire le principal pillard. Un comble.

Alors voici ma combine.

D’un côté la société civile, économique, culturelle, scientifique, librement organisée, votant démocratiquement selon ses aspirations, éligible, formant donc le corps des élus, mais interdite de participation à la gestion de l’Etat chargé de mettre en œuvre les politiques votées.

De l’autre l’Etat, composé d’un corps social de volontaires. Bien payés, comme aujourd’hui. Mais sans le droit de participer aux choix électoraux, sans droit de vote donc. Nous les appellerions des « fonctionnaires », pourquoi innover sur ce point.

Leur particularité serait la suivante : Ils seraient listés sur le net, chacun pourrait leur donner une note. Un peu comme un restaurant sur Tripadvisor, vous voyez ?

Notés sur 20, ils seraient démis de leur mandat en cas de note inférieure à 8.

C’est-à-dire qu’ils seraient vraiment au service de la population, à une place qu’ils auraient volontairement choisie, bien payés s’ils donnaient satisfaction, virés et immédiatement de retour dans la vie civile si les internautes le décidaient.

Je vous concède une ressemblance avec l’organisation grecque ou romaine qui confiait la gestion de la chose publique à des esclaves privilégiés, le citoyen ne s’abaissant pas à cette tâche.

Remarquez que je ne parle pas d’esclaves mais de volontaires, bien payés et respectés, sauf si…. Mais là c’est leur problème, il leur suffit de ne pas déplaire.

Evidemment c’est un grand changement puisque, aujourd’hui, la satisfaction principale du fonctionnaire est justement de déplaire le plus possible, tout en restant en place à vie

C’est un vaste changement de paradigme que je propose, j’en conviens.

En même temps, je ne vois pas pourquoi tout le monde serait plus ou moins tributaire des avis des internautes, sauf les fonctionnaires qui pourtant sont les plus susceptibles d’influer sur le confort de vie de chacun de nous.

Alors on me dira, oui mais les avis seront-ils sincères ou trafiqués ?  Qu’importe, comme aujourd’hui pour tous ceux qui dépendent de ces avis. Ce n’est pas le problème. In fine, personnellement je constate que les avis des internautes sont globalement réalistes pour les commerçants et industriels ou professions libérales, alors pourquoi ne le seraient-ils pas vis-à-vis des responsables du fonctionnement de l’Etat.

Objectivement, je ne vois aucune raison de ne pas mettre en place un tel système et j’en vois clairement les avantages en termes de justice et de liberté pour chacun de nous.

Je vous laisse réfléchir.

En prime, un seul impôt — pas de taxe et de machin divers — proportionnel et non progressif. Je crois que nous pourrions être heureux.

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « Sérieuse fiction. Oxymore ? »

  1. Suppression pure et simple du statut de fonctionnaire. L’administration attire beaucoup trop ceux qui cherchent une sinécure. C’est au demeurant une mesure égalitaire entre les citoyens du secteur public et privé, la gauche aime bien l’égalité…

    L’équation est simple moins d’administratifs = moins d’impôts = moins de contraintes = plus de liberté d’entreprendre.

    Résorber les dettes de l’état en vendant les meubles, comme l’état ne se prive pas de le faire chez les particuliers : beaucoup, beaucoup trop de tableaux dans les musées : aucune rentabilité. oui je sais on ne s’attaque pas à l’art, les bobos vont hurler.

    Suppression aussi des arrosages dans les 36000 communes, conseiller municipal ne doit pas rimer avec alcoolique, en voilà des économies faciles à réaliser.

    Et quand je vais à la perception payer mes impôts, j’aimerai bien entendre : « merci monsieur » parce que ceux sont deux mots qu’aucun fonctionnaire n’a jamais prononcé devant moi, à croire que tout leur est dû.

  2. Merci Henri en effet la faiblesse des contre-pouvoirs en France est la cause de la médiocratie , ce pays est donc dirigé par des politiques de combines et des comportements des administration dignes de la maffia qui rendent aveugles les citoyens et surtout les journalistes.
    La france un pays où il faut aller moins vite chaque année , et prendre le moins de risque , ne rien faire et attendre la retraite , sans oublier l’augmentation des taxes et impôts , et la concurrence déloyale qu’organise la france avec les pays pauvres européen et autres dont le peuple français avait voté contre leur adhésion à l’Europe. Le mensonge des journalistes donne des fleurs mais pas des fruits
    La France est un pandémonium , ce n’est pas un euphémisme et Certains sont si pauvres qu’ils ne possèdent que de l’argent.

  3. En fait, ce serait donc des fonctionnaires … responsables de leurs actes professionnels!!! ?… Payés pour accomplir leur Devoir envers ceux qui leur assurent une sécurité? … dans un échange réciproque loyal et d’intérêt général ? Oh que vous êtes dur…

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