F Bayrou, l’homme qui voulait être président et qui n’avait qu’un seul but, entrer à Matignon, ne veut plus en sortir ; et pour cela il va utiliser tous les moyens qui vont se résumer à un seul : Ne rien faire, ne rien décider, ne toucher à rien et lâcher un peu de lest vis à vis de tous pour ne fâcher personne.
Et, pas de doute, à ce jeu-là, F Bayrou est le meilleur mais, rançon d’un comportement qui ne vise qu’à préserver des intérêts strictement personnels, le gaspillage des deniers publics n’est pas près de s’arrêter !
D’ailleurs, en louvoyant de tous bords, il n’est même pas sûr d’arriver à sauver sa peau de premier ministre face à des partis politiques, parfaitement conscients de la situation et bien décidés à en profiter, qui se livrent à d’odieux marchandages pour ne pas dire chantages, à propos de la soi-disant réforme des retraites.
En effet, à bien y regarder, cette réforme n’en est pas une, c’est juste un énième replâtrage pour maintenir en survie le système en vigueur depuis 1945.
Mais, il est bien connu qu’en ajoutant une béquille à une jambe de bois on va sauver un système, vicié à la base, qui partait du principe qu’il y aura toujours suffisamment d’actifs pour payer les retraites !
Si, en 1945, le système pouvait sembler viable, c’est qu’il y avait alors 5 ou 6 actifs pour un retraité. De fait, les cotisations payaient les retraites.
Or, aujourd’hui, c’est 1.6 voire même 1.4 actif pour un retraité et à terme ce sera encore moins compte tenu de l’évolution économique désastreuse du pays.
En outre, l’âge de la retraite avait été fixé à 65 ans parce que l’essentiel de la population mourait avant 65 ans ! Du coup, il s’agissait d’une promesse sur des revenus futurs qui ne coutait pas bien cher puisque l’essentiel de la population ne la percevait pas !
Seulement, deux facteurs sont venus déstabiliser durablement le système.
-La réforme de 1981, sous le mandat de F Mitterrand, qui a réduit l’âge de départ à 60 ans compte non tenu des nombreux programmes de mise en préretraite, pour essayer de réduire, à un cout exorbitant, le chômage structurel contre lequel selon les propres mots du président « on a tout essayé » (en vain) alors qu’à bien y regarder on a surtout essayé toutes les solutions qui ne fonctionnent pas ; ce qui n’est pas tout à fait la même chose !
-L’allongement de la durée de vie à 79 ans pour les hommes et 82 pour les femmes. Du coup la promesse future et incertaine est devenue une obligation qui n’avait pas été prévue à l’origine !
Par ailleurs, pour que cette « réforme » ait un sens, il faudrait :
– que tout le monde soit mis sur le même plan ; c’est à dire que les mêmes cotisations et la même durée de travail devraient donner les mêmes droits. Or, c’est loin d’être le cas car les durées de cotisation et les modes de calcul sont différents pour le public et le privé. Le secteur public est outrageusement avantagé alors que 480 des 1.000 Mds € de dettes accumulées ces dix dernières années proviennent des retraites payées par l’Etat ; lesquelles ne sont pas financées par des cotisations mais par l’impôt et l’emprunt ce qui constitue une faute de gestion criminelle.
– qu’aucun régime de retraite ne soit déficitaire. En effet, non seulement on demande aux jeunes générations de payer les retraites alors qu’elles n’en percevront pratiquement aucune mais en plus elles devront assumer des dettes accumulées parce que les actifs d’aujourd’hui (du secteur public) refusent de payer un montant de cotisations suffisant. C’est la double peine en quelque sort ! Evidemment, il n’y a qu’une seule solution : il faut augmenter drastiquement les cotisations des employés du secteur public pour, au minimum, revenir à l’équilibre ; mais qui le fera ?
-faire disparaître les avantages indus bénéficiant à certains secteurs publics (EDF, SNCF, RATP) dont certains sont issus de l’idéologie communiste en vigueur à l’époque où ils ont été accordés (1945).
-que les salariés du privé puissent bénéficier des mêmes possibilités de cotisation. Il existe des fonds de pension par capitalisation pour les seuls agents du secteur public mais pas pour les salariés du privé (Préfon retraite et autres). Il s’agit d’une inégalité de droit ne reposant sur aucun fondement !
-améliorer très sensiblement la gestion (publique) des caisses et leur rendement qui est actuellement très mauvais. Il y a des « fuites » dans les cotisations et les frais généraux (gestion déplorable, personnel surabondant) dans un système très opaque qui ne rend jamais de comptes à ses cotisants. Du coup, le rendement est extrêmement faible pour ne pas dire négatif !
Bien évidemment, dans un pays ou la « valeur travail » est complètement dévaluée et où la seule source de revenus, voire d’enrichissement, considérée comme « honorable » est la spoliation fiscale des autres, aucun des points cités ne fera l’objet d’une quelconque réforme !
En outre, le pouvoir n’a pas les moyens d’imposer ces modifications sans provoquer un blocage du fonctionnement de l’administration par le biais d’une grève dure lancée par des syndicats d’obédience marxiste !
Par ailleurs, la haute fonction publique n’a aucune envie de changer un système qui lui est si profitable et qu’elle contrôle (hormis les caisses de retraite complémentaires Agirc/Arrco gérées paritairement) !
En dehors de ces considérations, il faut savoir que le système de retraite français, par ailleurs unique en Europe, est un vaste système de Ponzi dans lequel seuls les premiers entrants perçoivent quelque chose, les derniers étant purement et simplement grugés.
Le drame est que le système actuel est obligatoire, qu’on ne peut pas y échapper, alors qu’il constitue une véritable escroquerie vis-à-vis des plus jeunes puisqu’on leur demande aujourd’hui de payer des cotisations en vue d’une retraite qu’ils ne toucheront probablement pas dans 30 ou 40 ans parce que le système aura sauté ou parce que le montant des pensions sera infime du fait de la dévaluation du point de retraite en raison de la diminution du nombre de cotisants !
En fait, à l’encontre de la réalité à la fois économique mais surtout démographique (la population vieillit et le nombre d’enfants scolarisés diminue), la retraite par répartition vit ses derniers instants ; mais personne ne veut le voir et surtout pas les partis politiques qui s’imaginent encore avoir un pouvoir à ce propos et prétendent sauver le fameux modèle social français, fait de droits acquis immuables, dans un monde qui bouge.
Le seul système viable et juste est le système par capitalisation, bien plus performant, géré par des sociétés privées tenues de rendre des comptes annuels. Il permet d’accumuler individuellement de l’épargne mais aussi de bénéficier d’une revalorisation annuelle par le biais de la thésaurisation et enfin de choisir son niveau de cotisations ainsi que sa date de départ en retraite ; toutes choses qui sont impossibles avec le système actuel.
En dehors du fait que ce cirque politicien prouve de manière flagrante un décalage inquiétant entre des élites surprotégées et le monde réel, on peut se demander quels sont les buts réellement poursuivis à maintenir un système dont tout le monde sait qu’il est voué à l’effondrement ?
Car arrivera un moment où il faudra changer de système parce qu’on n’aura pas le choix !
Mais cela ne préoccupe visiblement pas les partis politiques qui ne sont plus aujourd’hui que des agitateurs !
Personne n’en parle et personne ne souhaite réduire les déficits alors que la France est au bord d’une crise budgétaire et financière majeure !
C’est évidemment de la folie, mais visiblement tout le monde s’en moque !
Jusqu’à quand ?
Bien cordialement à tous !
Citoyen Fiscalo-Philos,
(dont le double prénom grec est : Platon-Parthénon),
Comment fausser d’avance, voire ruiner à coup sûr,
toute discussion sérieuse
portant sur la retraite par capitalisation ou sur
la mise en concurrence de la protection sociale?
Par un procédé de rhétorique assez simple
consistant à tirer le plus subtil parti de la polysémie
pour mieux créer à l’oral de l’ambiguïté comme de l’équivoque !
En effet (et je vous invite à mener dans la rue cette bien curieuse expérience ),
QUE CROIT COMPRENDRE L’AUDITEUR
quand vient chanter à son oreille l’expression
(à double entente et maintes fois répétée)
de : »modèle social français » ?
Il pense à tort (ET C’EST CELA LE PLUS INCROYABLE)
que le substantif « modèle » est ici à prendre
au sens premier de « chose que l’on vante ou que l’on propose à l’admiration »,
alors que, dans cet assemblage de termes,
« modèle » se veut synonyme de « type », de « catégorie » ou de « choix » d’organisation !
De cet ingénieux « truc » découlent encore bien des méprises, quantité de refus d’hier et à peu près tous nos retards actuels !
Ah, oui, vraiment… »que les mots sont rusés » !
Et voilà à quoi tient… le destin d’un pays !
Emmanuel Todd : L’Amérique de Trump, Miroir d’un Monde en Crise=
Dans cette nouvelle émission, Emmanuel Todd décortique le monde et son devenir avec sa méthodologie singulière et dont l’efficacité a été prouvée à de multiples reprises. Ce sera la première d’une série d’émissions où Emmanuel Todd viendra de manière récurrente livrer une analyse globale de l’évolution tant géopolitique du monde que de nos sociétés. La première portera sur les États-Unis en général et Donald Trump en particulier. Ce sera franc, sans langue de bois, tranchant comme la réalité d’un matin glacé d’hiver. Bas du front, conformistes à la petite semaine, abonnés aux idées reçues et drogués aux médias mainstream, il est chaudement recommandé de vous abstenir, ce sera trop dur à supporter pour vous. Pour les autres, ce sera un beau moment.
Emmanuel Todd, né le 16 mai 1951 à Saint-Germain-en-Laye, est un historien, anthropologue, démographe et essayiste français. Il se fait connaître en prédisant l’effondrement de l’Union soviétique dans La Chute finale en 1976.
écoutons= https://www.youtube.com/watch?v=ViwLhYOrfaU