Qui sont-ils ceux qui capitalisent : les capitalistes ?

Il est fait tant de reproches au capital qu’il me semble indispensable de revenir sur ce vocable et les activités qu’il recouvre.

Capitaliser c’est créer du capital. La méthode est simple : capitaliser c’est accumuler puis transmettre.

J’ai déjà eu l’occasion de l’exprimer ici, pouvoir et savoir capitaliser c’est ce qui fait la différence entre l’homme et toutes les autres formes de vie sur la terre. Mon chien ne capitalise pas, c’est pourquoi il reste et restera mon chien… que j’adore.

La faculté de capitaliser est la source de l’aventure humaine.

La plus formidable usine à capitaliser dans notre pays est l’Education Nationale. Elle accumule les connaissances et les transmet.

Lorsqu’une organisation dogmatique totalitaire cherche à prendre le pouvoir sur l’esprit des hommes elle commence par éradiquer leurs connaissances pour les remplacer par son dogme. Elle supprime d’abord l’école ouverte puis brule et détruit tout ce qui permet d’accumuler et de transmettre les connaissances, livres et enseignants. Elle éradique le capital culturel. Ainsi fit en son temps Mao, aujourd’hui Daech.

Notre Education Nationale est donc une formidable machine à créer du capital culturel, à accumuler puis transmettre les connaissances. Il en est de même pour la science. On pourrait aussi parler de la politique, le discours de M. Mélenchon est issu du capital politique de la classe qu’il défend. Tout progrès humain a pour base la constitution d’un capital.

Où que l’on regarde la capitalisation a fait son travail, accumulation et transmission ont permis d’enrichir et de renforcer telle ou telle discipline, de créer des capitaux divers et variés qui au final bénéficient à l’humanité toute entière, quels qu’aient pu en être les détenteurs au cours des capitalisations successives.

Tout capitaliste peut paraître désagréable à ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu capitaliser. L’enseignant parait prétentieux et privilégié à l’ignorant. Le grand professeur ou l’énarque insupporte les classes moyennes.

Le capital irrite ceux qui ne le possèdent pas.

Pourtant, sans lui pas de progrès. Les peuples analphabètes, sans capital de connaissances facilement transmissible, ont le plus grand mal à survivre. La suppression du capital culturel, de ses connaissances accumulées et transmises, est mortelle pour une société.

Je pense que tous sont conscients de la force de l’accumulation et de la transmission dans toutes les activités humaines : donc du capital.

Pourtant, ils crachent tous sur le capital économique, l’Education Nationale en premier !!!

Chacun a bien compris que sans capital rien n’est possible, que le néant s’installe. Oui mais, cependant, ils haïssent quand même le capital économique.

Evidemment, cette attitude ruine l’économie puisque le capital se cache alors ou s’enfuit, disparait. Mais peu importe, ils haïssent de plus belle le capital économique.

Ils vénèrent le capital culturel, scientifique, philosophique, politique etc… mais ils haïssent le capital économique de toute leur force, quelle étrangeté.

Ils sont même prêts à partager la misère résultant de la disparition du capital économique, tant ils le haïssent.

Je ne m’explique pas cette haine, je ne vois pas comment lui trouver une motivation cohérente.

Ceux qui possèdent le capital économique sont sans doute irritants, enfin certains, pas tous. Mais, pas plus que ceux qui possèdent le capital culturel, scientifique ou autre, et dans les mêmes proportions d’irritation.

Alors pourquoi cette haine suicidaire ?

Lorsque l’on aura répondu à cette question et remis à sa place le respect du capital économique au même titre que tous les autres capitaux, la France pourra reprendre son rôle dans le monde et les français retrouver le bonheur de vivre et d’être français.

Ne me parlez pas de justice ou d’égalité, ces notions n’ont pas plus lieu d’être en face du capital économique qu’en face du capital culturel, philosophique ou scientifique. Il ne parait injuste à personne que tel puits de science accumulant et transmettant du capital culturel s’exprime, pendant que celui qui chercherait à en faire autant en tant que détenteur de capital économique est stigmatisé. L’un a le droit d’être respecté, l’autre non.

Parlez moi, comme pour le capital culturel, de permettre au plus grand nombre d’accéder au capital économique, de respecter ceux qui n’y arrivent pas, mais pas de détruire le capital économique en prenant pour excuse de le redistribuer.

La responsabilité de ceux qui font leur beurre sur la haine du capital économique est incalculable, ils devraient être lourdement condamnés. Ce sont eux qui ruinent la France et les français. Bercy en est, évidemment.

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

5 réflexions sur « Qui sont-ils ceux qui capitalisent : les capitalistes ? »

  1. Le capital c’est aussi l’accumulation d’un passé et celui qui oubliera le passé ou son passé sera conduit à le revivre. Donc une perte de temps et un retour en arrière .

  2. Bonjour Henri
    Comme d’habitude, vous soulevez des problèmes complexes !
    Forcément, la réponse n’est pas simple ….
    Nous savons que la société française est infestée par l’idéologie marxiste depuis 1945 !
    Nous savons aussi que cette idéologie déteste le capital (économique) car, selon l’idéologie marxiste, le capitaliste est un exploiteur du prolétariat !
    Nous savons que selon cette même idéologie, seul compte le travail – le capital n’est rien c’est juste un profit indu ou illégitime !
    Seulement, l’économie mondiale ne fonctionne pas selon les principes marxistes (vous l’avez vous-même écrit).
    Evidemment, des fonctionnaires (de l’éduction nationale ou de Bercy) peuvent complaisamment se référer au marxisme puisqu’ils ne sont pas des capitalistes et se perçoivent souvent comme des victimes ….
    Seulement, ce sont quand même des profiteurs d’un système en vivant exclusivement des impôts payés par les autres !
    Et ce dernier problème n’est pas prêt de trouver une solution !!!!

  3. « Ils sont même prêts à partager la misère résultant de la disparition du capital économique, tant ils le haïssent. », je suis pas d’accord, les élites qui haïssent le capital, ne sont pas prêt à en partager la misère. Sinon, pour le reste tout à fait d’accord.

    1. Si les riches chefs syndicalistes ne sont pas prêts à partager la misère, ceux qui défilent derrière ces bourreaux la partagent de fait et ils en sont demandeurs en exigeant que la misère soit subventionnée.

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