Quand même…

Je suppose que nous sommes tous dans le même état d’esprit, la question tourne en boucle dans notre tête : que va-t-il se passer maintenant ?

Car nous le savons intimement, il va se passer quelque chose… de grave. La suite logique ou illogique de tout ce qui s’est passé… qui est grave.

Je ne suis pas dans votre tête et je n’ai pas la prétention d’y pénétrer, juste l’envie de vous inviter dans la mienne, ce dernier jour de confinement… après se sera chacun pour sa peau, probablement.

Ce qui se passe dans ma tête est résumé dans le titre de ce billet : « quand même… »

A vingt ans je me suis installé à mon compte. Dans l’immobilier. Evidemment, je me suis tout de suite posé la question de la difficulté qu’il y aurait à être intègre moralement tout en rentrant dans le monde des affaires.

Finalement c’était une fausse angoisse.

Il est très facile d’être un homme d’affaires honnête. Il suffit de limiter sa rémunération à un pourcentage de ce que l’on fait gagner à son client. Ainsi nul mécontent, nul appauvrissement.

Je dirais en fait que c’est le principe même du monde des affaires d’être honnête. Les brebis galeuses ne font pas long feu. Sauf, sauf si elle possède un pouvoir de négocier quelque chose sans valeur ajoutée, mais indispensable, tel que par exemple une autorisation administrative.

Je ne suis jamais rentré dans la connivence ou la corruption, pas même à l’occasion d’un repas ou d’un avantage payé par une entreprise, alors que j’étais architecte.

Par ailleurs, peut-être bien pourvu en sens de l’organisation j’ai eu l’occasion de le mettre au service de la collectivité dans des activités bénévoles, où j’ai été vraiment bénévole, qui m’ont même coûté en temps et en argent.

Et enfin j’ai toujours été un bon payeur, payant rubis sur l’ongle factures, charges et impôts.

Au terme de tout cela j’ai donc rencontré, pour mon malheur, une cinglée du fisc – pléonasme –, Madame Jourde, qui au moyen de falsifications a tenté de me déposséder de plusieurs centaines de milliers d’Euro à l’occasion de la succession de ma mère, laquelle était entièrement à ma charge depuis vingt ans quand elle est décédée.

Au bout de vingt ans de résistance, récemment, la justice — à contre cœur — a dû me donner raison, mais sans indemnité.

Jourde, vexée par ma résistance, avait appelé à l’aide d’autres véreux du fisc, en est-il qui ne le sont pas ? C’est ainsi que j’ai vu débarquer Martino, puis Garcia, qui ont monté de toutes pièces des redressements indus qui m’ont ruiné.

Donc, soudain, je suis devenu un paria.

D’abord socialement puisque traité de « fraudeur fiscal », puis professionnellement lorsque tous mes biens ont été saisis, mes comptes en banque bloqués puis fermés m’obligeant à aller quémander à la Banque de France un compte forcé dans une banque que je n’ai pas choisie – qui s’avère plutôt sympathique – la SMC.

Privé de revenu, je suis devenu un mauvais payeur, un tricheur, pour survivre.

Jusqu’à ce jour j’ai eu la chance de ne pas être envahi par la haine, alors que franchement il y aurait eu de quoi. La merde dans laquelle ils m’ont mis après quarante-cinq ans de droiture de vie l’aurait justifiée.

J’ai ouvert ce blog et, au fil du temps, j’ai pu constater que nous sommes des centaines de milliers dans mon cas.

C’est là que : quand même…

Voyons un peu. Nous avons été pillés par des personnes au-dessus de tout soupçon. Nous savons bien les mensonges ou contorsions auxquelles elles se sont prêtées pour arriver à leur fin. Nous en connaissons la grossièreté, la fausseté, la perversion.

Force est de constater que nul ne nous a écouté, rendu justice ou même simplement compris et réconforté.

Tout cela parce que le pillage était motivé. Il s’agissait de solidarité. De juste répartition des richesses. Une évidence, qui s’imposait à tous.

Entendez par là que les richesses que j’ai créées n’ont aucune raison de m’appartenir, qu’il n’est pas légitime que je les utilise pour aider ma mère lors de sa fin de vie, pour aider mes enfants lors de leur entrée dans la vie, pour assurer ma propre fin de vie, pour me faire aussi un peu plaisir.

Non, je devais mettre mes gains dans le pot commun, intégralement, ne conservant que le strict minimum pour continuer à produire des richesses. Et pour ma mère, l’Etat s’en occuperait, pour mes enfants idem, tout pareil pour ma vieillesse, pour la vie courante à peine plus que le smic devait être suffisant.

Mes angoisses, mes risques, mon énergie, mon travail de 20 heures par jour, sans jour férié ? Si c’est ce que j’ai choisi, c’est que cela me plait, ce plaisir est suffisant, inutile de l’accompagner d’une récompense. A la limite, je dois m’estimer heureux de pouvoir le faire, alors que l’Etat pourrait parfaitement le faire à ma place, d’ailleurs aujourd’hui il le fait. Voir cette vidéo, 1h18 : LE LIEN

Nul ne peut aller contre cette magnifique organisation collective dont se portent garants les fonctionnaires. Ma résistance et mes plaintes pour conserver ma propriété, les fruits de mon travail ou pour tout simplement continuer à travailler, sont obscènes, c’est le syndicat unifié des impôts qui le dit et l’imprime en première page de son journal.

Je suis plaqué au sol avec vous, bâillonné, inaudible, ridicule, ruiné, dans la misère après une vie de travail et de réussite, rien de plus normal, de plus solidaire.

La foule applaudit le pouce vers la terre, elle jubile, elle hurle en cœur : vive la solidarité, la vraie, pas la fausse limitée à sa famille, aux siens. Non l’autre, l’anonyme, que seuls les fonctionnaires sont habilités à répartir — mais limitée uniquement aux autres franchouillards évidemment —

La foule adule les fonctionnaires, tout le monde veut en être. Ne sont-ils pas les hérauts de la répartition, les justiciers de l’égalité ? Leurs privilèges mérités leur confèrent le statut qui va avec la très grande compétence et la très grande sagesse. Ils sont la perfection, et ne se gênent pas pour le dire, voire le faire entrer de force dans nos têtes.

Nous sommes des sous-hommes, des reliquats d’une ère primitive en voie de disparition. Ils sont l’avenir de la France et notre éradication est parfaitement justifiée.

Les bourreaux chargés de nous éliminer le font sans état d’âme, en ce qui me concerne ils s’appellent Brabant et Flory, ils sont intelligents, parfaitement conscients de ce qu’ils font, mais ils le font. Un point c’est tout.

Arrive de CORONAVIRUS

Non seulement les fonctionnaires font la démonstration, visible pour tous, de leur incompétence, mais aussi de leur manque de courage, de leur irresponsabilité.

Passons rapidement sur ce que nous avons tous constaté, leur infinie prétention à gérer seuls le problème avec leur hôpitaux pourtant largement en déshérence, à paralyser par des lois de circonstance la médecine de ville, à mentir comme des arracheurs de dents.

Mais voyons le résultat.

Les morts ? Pas plus que ça… de toute façon il en faut, surtout les vieux…

Les fonctionnaires auront été le plus gros bataillon des confinés. Et pourtant ils vont toucher l’intégralité de leur salaire, pendant ces vacances imprévues mais bienvenues.

Les salariés du privé ne toucheront que 80% de leur salaire, ceux qui le toucheront.

Les indépendants les plus heureux sortent de là avec un crédit sur le cul pour ceux qui vont s’en sortir ou essayer, pour les autres c’est la faillite, la misère.

Une nouvelle race de fonctionnaire est née « les espions de la santé », organisée en brigades volantes qui vont directement venir espionner chez chacun de nous, préalablement dénoncé par son médecin, qui touchera un petit bakchiche pour la peine.

Les fonctionnaires et leurs employés en communication : les élus, se sont votés une loi dégageant leur responsabilité du bordel qu’ils ont foutu.

Une grande ferveur nationale, un immense chagrin collectif est prévu, accompagné probablement d’un gouvernement d’intérêt national composé exclusivement de fonctionnaires, c’est « la passionata ».

Le crédit ? Quel crédit ? Ah, vous voulez parler sans doute de la fausse monnaie ?

Où est le problème, répondent les fonctionnaires, puisque tout le monde croit qu’elle est vraie ? Cessez de vous faire de la bile. Nous ne sommes pas allés au bout du pillage. Il reste du gras.

Nous allons déplacer tous les indépendants, donner leurs biens à des fonctionnaires ou à des nécessiteux, qui engagés collectivement les géreront mieux et au bénéfice de l’Etat. Ne vous inquiétez pas. C’est gagné.

Oui mais, quand même… à moins que…

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

5 réflexions sur « Quand même… »

  1. Sur ce blog, nous parlons toujours de la dictature de la bureaucratie étatique, de son manque d’efficacité pour un coût très élevé en France, … Nous parlons toujours d’action mais en nous posant comment pouvons nous agir puisque cette caste se serre les coudes et laisse très peu de place à la contre – verse, … Mais est – ce qu’un Référendum d’Initiative Citoyenne pour stopper le gaspillage ne serait pas un premier pas pour demander des comptes à nos élus et l’administration?

  2. Les fonctionnaires français ont été éduqués et conditionnés dans une certaine logique. Lorsqu’ils se rendent compte que cette logique ne plait pas aux « civils », ils insistent en pensant qu’ils n’appliquent pas encore les principes avec assez de rigueur. Lorsqu’ils se rendent compte que leur logique ne fonctionne pas et qu’elle doit être « buguée », ils deviennent fous et font n’importe quoi.

    Qu’est ce qu’on fait avec les fous ?

  3. Cher Henri j’apprécie les flèches avec un peu de miel au bout ou d’humour. Il vaut mieux faire comme COLUCHE en rire. D’ailleurs Coluche disait : » Française, Français cette année c’était très bien le pays va mieux que l’année prochaine ».
    Je vous rassure moi aussi j’ai géré mon entreprise en bon père de famille, mais dans ce pays face à la horde barbares des UNS fonctionnaires, même Al Capone aurait eu des difficultés.

    Quand la vérité n’est pas libre la liberté n’est pas vraie « jacques PREVERT »

    Un rappel de ma conclusion, face à l’irresponsabilité des administrations françaises mère de tous nos maux, deux manières de résoudre les problèmes en France, car la colère génère un besoin de justice =
    -On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un révolver, qu’avec un mot gentil tout seul. Al Capone
    -Le plus grand mal , à part l’injustice, serait que l’auteur de l’injustice ne paie pas sa faute. PLATON
    Pour ma part j’ai choisi à un moment la 1ere solution et c’est de cette manière que j’ai fait condamné un Administrateur judiciaire à 7 ans de prison fermes, celle que ma famille a utilisée pendant la résistance de 1940 à 1945.
    Ma famille des résistants de la 1ere heure, décoré en particulier de la Grand-croix de la légion d’Honneur des noms de rues et avenue témoignent du sacrifice, m’ont appris que si quelqu’un te jette une pierre , jette lui une fleur…. Mais n’oublies pas le pot avec ! On peut pardonner, mais oublier non !

    Certains vont-ils se révolter ?
    Faisons l’effort d »écouter + de 5mn. Pour ma part j’aime aller au-delà de 5mn et donc j’ai pris un réel plaisir à écouter mais aussi à lire. Je suis donc d’accord avec MICHEL HOUELLEBECQ, rien ne changera car les contrepouvoirs sont faibles et ont été affaiblis et les pouvoirs en place se sont renforcés.
    Je pense, malheureusement que les prévisions de Houellebecq ne seront, hélas, que le triste reflet de ce qui va se passer. Si vous avez 6mn devant vous, écoutez l’intégralité!
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/coronavirus-pour-michel-houellebecq-le-monde-dapr%c3%a8s-sera-le-m%c3%aame-en-un-peu-pire/ar-BB13zCe0?li=AAaCKnE

    Ma Famille a déjà sacrifié sa vie et comme me disait Jacques Chaban Delmas: » Les Collabos on repris le pouvoir, et Richard tu dois t’investir pour changer cela ». En effet de 1940 à 1945 il y a eu des résistants. Je l’ai donc fait en de 1989 à 1995 mais je n’ai eu aucune aide des Russes, des Anglais et des USA, comme en 1942, pour virer les collabos. Les collabos ont donc gagné, mais peut-être que le Coronavirus sera notre libérateur ?

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