La petite histoire qui suit est vraie.
Dans les années 1970, l’Aéroclub d’une bourgade de province fit faillite. Le trou était de 150.000 € (à l’époque 1MF). Pour des raisons spécifiques je fus amené, avec un ami, à payer la facture et à prendre la présidence de cet aéroclub. Immédiatement je constatai que tous les membres du bureau de cet aéroclub ne payaient pas leurs heures de vol. Je m’en étonnai, il me fut répondu ceci : » Nous supportons la charge et le travail de la gestion de l’aéroclub, il est légitime qu’en compensation nos heures de vol soient gratuites ».
Après avoir expliqué à tous que le bénévolat, par essence, ne peut pas donner droit à une compensation, j’ai instauré le paiement des heures de vol pour tous. En trois ans les dettes étaient remboursées, l’aéroclub remis sur pied.
L’aviation légère est très limitée dans les plaisirs qu’elle peut offrir, je ne suis pas devenu fanatique de sa pratique. Une fois l’aéroclub remis sur pied, j’ai donné ma démission.
Que croyez-vous qu’il advint ? Les anciens dirigeants reprirent le pouvoir que je laissais vacant, ils remirent en usage leur méthode de gestion, et notamment le non-paiement des heures de vol pour les membres du bureau. Ils firent faillite une nouvelle fois. Cet aéroclub n’existe plus.
Cette histoire m’a amené à réfléchir sur le sens de l’honnêteté. Ces gens que j’ai côtoyés trois ans n’étaient pas malhonnêtes au sens moral du terme. Leur désir de compensation par des heures de vol des responsabilités qu’ils prenaient leur paraissait si évident qu’ils ne faisaient pas la liaison entre les difficultés financières du club et cette organisation. L’impérieux souhait d’aviation qui les habitait leur faisait occulter l’incohérence économique de leur raisonnement. Cela jusqu’à la disparition totale de cet aéroclub !!!
De ce fait, pendant toute ma présidence, sans me le dire, ils ne furent jamais en accord avec mes décisions. Cependant, ma gestion permettait à l’aéroclub de vivre, la leur le tua.
J’en ai conclu qu’il n’y a pas d’évidence à « l’honnêteté économique ». Ceux qui ne la perçoivent pas, ne peuvent tout simplement pas la percevoir. Les transgressions à l’honnêteté économique ne sont donc pas fatalement délibérées. C’est là qu’est le nœud du problème.
Chypre, Luxembourg, Suisse, etc…
Les hommes politiques du monde occidental, tous démocrates élus, ne font pas la liaison entre l’économie de ce monde et la démagogie financière qui leur permet d’accéder à leurs postes.
Eux et leurs obligés tapent dans la caisse avec une telle constance et une telle sincérité qu’il n’existe aucune raison objective permettant d’imaginer qu’ils pourraient s’arrêter. Les plus terribles dérapages doivent donc être attendus, jusqu’à la disparition totale de notre monde occidental.
Pour moi voici le déroulement prévisible. Il prend en compte le fait que ces élus visent aujourd’hui les sommes libres de l’économie, celles qui servent de levier à l’investissement, à la marche même de toute l’économie. Ces sommes que les acteurs économiques ont tenté de mettre à l’abri de cette prédation politique, tant elles leur sont nécessaires.
D’abord la propagande
Ces sommes cachées à la cupidité des élus, sont dénoncées par eux comme des sommes issues de la « fraude fiscale » et les lieux où elles sont stockées comme des « paradis fiscaux ». La propagande ancre cette conviction dans l’esprit de la population.
Puis le pillage
La puissance politique qui inclut la loi et la force militaire ne fera qu’une bouchée des lieux de stockage. Chypre est tombée, le Luxembourg va suivre rapidement, la Suisse a peu de chance de pouvoir résister. Les choses sont entendues.
Mettons 3 à 4 ans maximum pour que ces sommes, indispensables à l’économie occidentale, soient captées et dépensées hors économie de façon démagogique par les responsables politiques occidentaux.
Et enfin le meurtre
Une fois ces sommes dépensées, c’est la misère qui s’abattra sur tous. L’économie occidentale sera à genou. Sous l’effet de la propagande, la captation de ces sommes qui sont le socle de l’économie pourra paraître juste. Ensuite, tout naturellement, les drogués de la subvention que sont devenus les élus et leurs obligés franchiront le pas vers le vol d’Etat institutionnalisé. Ce vol légitimera le meurtre et le pillage de celui qui, vu par eux, possède illégitimement ces fonds indispensables à l’économie, maintenant prétendument nécessaires à tous.
Ce jour là
Sachez-le, ceux qui prennent aujourd’hui position, dans le cadre de la liberté d’expression, contre cette propagande et ce pillage en cours seront recherchés et détruits, car porteurs d’une vérité que les élus et ceux qu’ils trompent ne voudront pas affronter.
Personnellement j’en suis conscient et mon âge fait que cette perspective ne me panique pas, mais je conseille aux jeunes de faire bien attention à ce qu’ils disent ou ont envie de dire sur ce sujet. Sous peu, il sera mortel.
Merci de faire passer ce billet, il pourra peut-être épargner le pire à ceux qui le comprendront.
Bien cordialement. H. Dumas
Bonjour,
auriez vous des informations complémentaires au sujet de l’aéroclub dont vous parlez au début de votre article ?
Je suis expert comptable stagiaire et réalise actuellement un mémoire sur « l’apport de l’expert-comptable dans la gestion et le pilotage d’un aéroclub » et cet histoire vraie dont vous parlez est un exemple très interessant qui pourrait m’être très utile dans mes travaux.
Vous remerciant par avance,
Bien cordialement,
Stanislas BECK