Après vingt cinq ans de galère fiscale, quinze ans de lutte et cinq ans de témoignage et d’intense réflexion, je suis arrivé à la conclusion que le problème fiscal de la France n’est pas la dépense mais la collecte.
Cette vision des choses n’est pas dans l’air du temps. Pourtant j’entends non seulement la démontrer mais engager dans ce sens la lutte indispensable à la survie de ce pays. Insensible à l’isolement, le défi ne me rebute pas.
Lorsque l’on réfléchit à la collecte, lorsque l’on a la chance d’avoir rencontré un inspecteur principal des impôts qui enfreint la loi de l’omerta fiscale et que l’on comprend que 50% des redressements sont dénués de tout fondement, lorsque l’on vit dans sa chair les conséquences de ces redressements abusifs, lorsque l’on compare ces 200 ou 300.000 redressements indus aux 300.000 cambriolages annuels pour toute la France, le mot pillage vient à l’esprit.
Alors, pour y voir plus clair, direction Google, « pillage », résultat : presque rien. Les livres sur Amazone à partir du même mot « pillage », rien du tout.
Finalement, les précisions viendront d’une thèse de doctorat, publiée en PDF sur le net, émanant du professeur Xavier PERROT, juriste à Limoges, datée du 7/12/2005 donc récente, intitulée : » De la restitution internationale des biens culturels aux XIXème et XXème siècles : vers une autonomie juridique… »
Pour les besoins de sa thèse, l’auteur explique comment les biens matériels forment l’ensemble culturel d’une société, comment ils la situent dans le temps et dans l’espace, comment ils sont pour elle un repère indispensable constitutif de son existence. Le patrimoine, explique-t-il, est le produit d’une longue histoire, il est unique, il n’est pas neutre.
Cette définition des biens, généraux ou plus spécifiquement « artistiques », non seulement me convient parfaitement mais s’adapte aussi au patrimoine et aux biens familiaux ou personnels.
Priver une société de son patrimoine revient à la priver de son existence même, pareillement pour une famille ou un individu.
De tout temps, cette privation, cette confiscation : le pillage, a été l’attribut du vainqueur au détriment du vaincu. C’était la conclusion logique de l’acte terrible qu’est la guerre.
Quatre cents ans av.J.-C. le militaire-philosophe Xénophon déclarait : « loi universelle et éternelle que dans une ville prise…tout, les personnes et les biens, appartiennent au vainqueur ».
Le pillage, qui paraissait déjà éternel 400 ans av.J.-C., resta la base de la guerre jusqu’au siècle dernier en Europe et l’est encore aujourd’hui en d’autres lieux sur la planète.
Pendant des milliers d’années le pillage parut légitime. Portant sur les biens ou sur les territoires, il était en réalité le moteur économique de la guerre, sa justification.
Ce n’est que récemment au siècle dernier que, les guerres étant devenues de telles machines destructrices aux objectifs plus vastes que la possession des biens puisque visant directement la possession des hommes, la notion de reconstruction de l’esprit après la guerre s’est posée et, dans le même temps, celle de la restitution du patrimoine sans lequel il n’y a pas d’esprit.
L’Allemagne en 1940, par son pillage total, systématique, qui l’a entrainée au pire, a déclenché face au néant ainsi créé une réaction mondiale de protection des patrimoines des sociétés.
Aujourd’hui, le pillage est condamné par la loi de la guerre. Alors qu’il a perduré pendant des temps immémoriaux.
Cette condamnation — convention de La Haye du 14 Mai 1954 — d’une part n’a pas mis un terme aux pillages de guerre, d’autre part n’a pas pu complètement régler le retour aux situations d’origine pour les pillés. C’est dire l’intégration du pillage comme donnée naturelle pour l’homme.
Larousse nous dit que le pillage c’est : « S’emparer des biens qui se trouvent dans un lieu en causant des dommages, en usant de violence ».
Le pillage est évidemment différent du vol, qui lui a toujours été interdit. La différence tient en ce que le pillage est autorisé, accepté, comme ce fut le cas pendant des milliers d’années à l’occasion des guerres.
Les excuses sont multiples. Notons initialement la raison du plus fort, puis les nécessités territoriales (USA), religieuses, politiques ou autres.
Aujourd’hui, chez nous, l’excuse en vogue est la pauvreté et sa jambe de bois : l’égalité.
C’est au nom des pauvres, au motif de l’égalité, que l’Etat français pille ses administrés, y compris d’ailleurs les dits pauvres au travers des taxes indirectes.
La chose parait naturelle, admise, c’est ce que nous devons combattre.
Nous le ferons par la loi.
-1- Réfléchissons d’abord à formuler le mieux possible la liaison entre notre être et notre patrimoine, l’aspect indissociable que cela représente. Combattons la propagande de honte ciblant celui qui possède un patrimoine personnel ou familial.
-2- Répertorions les méthodes de Bercy qui portent atteinte à notre patrimoine avant même que nous ayons l’opportunité de nous défendre.
-3- Répertorions la masse de ceux qui se sont vus dépossédés de tout, pillés, par Bercy. Réalisons une liste de ces victimes.
-4- Déposons une plainte pour pillage contre le Directeur de l’organisme pilleur : Bercy.
-5- Allons jusqu’au bout de toutes les ressources judiciaires qui nous sont offertes par la justice française et européenne.
-6- Et enfin, battons nous in fine pour que l’Etat restitue leurs biens à ceux qu’il a pillé, une fois que ses pillages auront été actés.
Je souhaite mener ce combat avec vous, mais quoiqu’il arrive je le ferai, s’il le faut seul.
Ce que les hommes ont fini par ressentir comme inacceptable dans le cadre du pillage des sociétés, pourquoi ne le ressentiraient-ils pas dans le cadre du pillage des individus ?
Ce billet engage une lutte nécessaire, qui sera longue, mais qui vaut la peine d’être menée.
Bien cordialement. H. Dumas
Bjr, plainte au penal pour delit de concussion+ action recursoire.
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