Chacun y va de sa petite émotion concernant cette étrange affaire. Quels sont ceux qui ont en main toutes les informations qui permettraient de comprendre quelque chose à ce sac de nœuds ?
Certainement pas moi. Dois-je pour autant ne pas donner mon opinion ? Objectivement oui, je ne devrais pas la donner. Et bien, figurez-vous que je vais quand même vous la donner. Disons que c’est histoire de passer un moment ensemble, d’en parler entre amis.
Nous sommes donc dans les années 60, la France se la pète légèrement. Elle est riche et un peu vulgaire, on lui pardonnera. Il n’est pas si simple d’être riche et bien élevé. Il faut souvent plusieurs générations.
A cette époque nos technocrates sont enthousiastes. Pas encore cyniques. Déjà ils prévoient l’avenir exclusivement à partir du passé, c’est leur TOC.
Ces braves gens ne savent faire qu’une chose c’est mettre dans une infinité de cases tous les chiffres qu’ils peuvent récupérer puis, à partir de formules imaginées par eux, projeter un avenir qui serait déterminé par ces chiffres du passé.
Ils oublient, tout simplement, la vie, les situations, le hasard, toutes ces choses qui ont justement généré les chiffres qu’ils ont récupérés qu’ils font mine de croire vrais, issus exclusivement de la logique mathématique.
Que n’ont-ils retenu — la seule chose à retenir de l’église catholique — l’acceptation du mystère, maître de la vie.
Or, dans les années 70, la France commence à déraper. Les premières pertes arrivent. Tous les projets prestigieux souffrent, les existants vont mourir de leur belle mort, ceux en devenir vont être mis en sommeil.
C’est l’amorce du repli. Le début de celui que nous le connaissons aujourd’hui, qui est encore loin de son maximum mais s’y dirige avec entrain.
Très peu de projets survivront, très peu garderont avec le temps une légitimité. C’est dire le manque de prospective pertinente qui les avait vu naître.
Il n’est pas difficile d’imaginer que, dans une période mondialement plus dure, effectivement le grand Ouest français est un peu la pampa. Ce n’est objectivement pas là que ça se passe.
Quel homme politique pourrait avoir le courage de dire à une région qu’elle n’est plus dans le coup, au moins en l’état des projets prévus, notamment un délirant aérodrome ? Encore faudrait-il qu’il ait autre chose à proposer, et même….
Donc notre aéroport, seul projet grandiose et flatteur de la région, en reste le totem, alors que l’économie n’en veut plus.
Toute la fine fleur de nos penseurs et de nos techno-devins fait comme oui, en sachant que non.
C’est là que débarquent les « zadistes », les cloportes de la défaite, les parasites de l’échec, les champignons du moisi, les points blancs de la confiture qui tourne, les intermittents du boulot, de la responsabilité….
Ils envahissent un espace dont tout le monde se fout, créant une micro-société adaptée à leur idée de la liberté pour eux et de l’esclavagisme pour les autres qui sont censés leur devoir tout ce dont ils ont besoin à travers l’impôt que l’Etat leur redistribue abondamment.
Mais soudain, avec le temps, ils symbolisent une résistance.
A quoi ? A rien puisque plus personne ne veut de cet aéroport, de ce site, enfin plus personne d’économiquement responsable.
Les politiques et leurs connivents les majors signent des ersatz de contrats visant à digérer l’échec annoncé.
La pantomime prend de l’ampleur à la faveur d’un précédent célèbre, qui n’a rien à voir en lieu et en temps.
Le Larzac, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est pas le déchet d’une grandeur économique terrassée à quoi tout souriait avant, mais celui d’une armée en décomposition après avoir accumulé des défaites à répétition et que plus personne alors ne veut servir.
Certes, il y a un point commun entre l’extension inutile d’un camp militaire sur le Larzac et la création inutile d’un aérodrome à Nantes, c’est l’inutilité. Mais c’est tout.
Le Larzac est un terrain sans valeur, juste bon à faire vivre quelques moutons et un homme politique subventionné célèbre. C’est un désert loin de tout.
Notre Dame des Landes c’est un terrain riche, proche de Nantes, rien à voir.
De ce fait, les « zadistes » du Larzac ne sont restés qu’un été, ceux de Notre Dame des Landes tentent de s’incruster.
C’est tout le sel de l’opération.
Tout site que la vie économique abandonne s’expose au squat. C’est une règle absolue, qui vaut pour un pays entier. Il s’en faut de peu que la France, dans sa globalité, devienne une réserve mondiale de « zadistes ».
Attention, soyons clairs, mes paroles dures pour les « zadistes » ne sont pas un jugement moral. J’accepte pour chacun le droit à la vie qu’il veut, y compris à la cloche sur le Larzac ou ailleurs, si c’est sa décision. Mais je ne veux pas être impliqué à travers le moindre argent public. C’est tout.
Alors oui, Notre Dame des Landes triez pour nous.
Si ces terres reviennent à la culture cela devrait être à travers le marché agricole et non à la suite de la récompense à une résistance à rien, montée en épingle pour rien.
Il ne s’agissait que d’un projet stupide et mégalo, complètement décalé économiquement, qui n’aurait jamais abouti, « zadistes » ou pas « zadiste ».
Bien cordialement. H. Dumas
que ce soit sego, héros et Zorro ca nous coute une blinde d’un milliard a chaque fois et qui casque ? –> le contribuable
parce que ca ne vous a pas échappé que avec radar , les entrée de vile payante et la politique du 80km ca va rapporter + d’un milliard par an , donc ils peuvent se permettre avec nos sous de soit d’investir dans l’avenir
–>politique d’accueil favorable et aide aux migrants
–>ou alors revalorisation et primes pour les FONK’S
Il faut 100 mensonges pour couvrir un mensonge, alors découvrir la vérité est un sacerdoce. Merci d’avoir oser !