Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
165, rue de Rennes 75006 PARIS
Novembre 2025
Manifeste pour un nouveau système de retraite
Le système français de retraite a été créé en 1945 à une époque où il y avait 15 cotisants pour un retraité. Au fil des années, le rapport entre cotisants et retraités n’a cessé de diminuer. Il atteint aujourd’hui 1,4 cotisant pour un retraité. Autrement dit un système de répartition, tel que le système français, ne peut plus fonctionner, car il impose aux cotisants une charge insupportable.
Les débats actuels sur la retraite proposent des réformes fondées sur la durée de cotisation et l’âge de la retraite, afin de retarder la faillite. Mais ces mesures, même si elles allègent légèrement la charge des actifs qui financent le système, ne permettent pas de stabiliser à terme ce dernier. Or l’ambition de tout système de retraite consiste pour l’essentiel à promettre aux cotisants de bénéficier, quand ils prendront leur retraite, d’une pension correspondant aux cotisations qu’ils ont versées. Ce ne sera pas le cas pour les actuels cotisants, quelles que soient les réformes actuellement évoquées.
IL convient donc de proposer aux Français un nouveau système de retraite qui puisse être viable. Le système de répartition doit en toute hypothèse être écarté, puisqu’il repose sur le nombre des cotisants alors même que ce nombre ne peut en aucun cas être garanti, puisqu’il dépend de la natalité et de l’emploi, qui sont par nature très variables. Les partisans de ce système répètent à l’envi qu’il est fondé sur la solidarité entre les générations. On constate actuellement que c’est tout le contraire, puisque ceux qui sont actuellement retraités touchent des pensions convenables, alors que ceux qui les financent par leurs cotisations ne toucheront probablement rien. Où est la solidarité ?
Nous proposons donc d’abandonner le système actuel et de laisser chacun choisir le mode de financement de sa retraite. Ce financement pourra se fonder sur toute sorte de placements, y compris immobiliers, étant entendu que les sommes affectées à ceux-ci seront déductibles fiscalement dans les mêmes conditions que les placements purement financiers.
Un tel système de retraite permettra non seulement d’offrir les meilleures garanties de sécurité, par la diversité des financements et l’intervention d’organismes collectifs de placements, telles que les mutuelles, pour ceux qui les préfèrent, mais aussi d’apporter à l’économie les financements dont elle a besoin pour se développer.
Il sera nécessaire d’apporter aux actuels retraités une solidarité nationale pour leur permettre de n’être pas lésés par le changement de système, et ce jusqu’à disparition de tous les pensionnés relevant de l’ancien système.
La communauté européenne avait d’ailleurs décidé, par les traités de l’Acte unique et de Lisbonne de créer un marché européen unique, y compris pour les services, dont le système de retraite fait partie, fixant son entrée en vigueur pour l’année 1993. La France n’en a rien fait et a donc perdu 32 ans à tergiverser et à bercer les habitants de fausses promesses, qui se révèlent aujourd’hui délétères pour la paix sociale et pour la sécurité des revenus de chacun.
Le débat sur les retraites ne doit pas avoir le caractère passionnel qu’il revêt actuellement. Ce doit être un débat entre gens raisonnables qui se préoccupent des lendemains et des progrès économiques. Et qui ne veulent ni frustrer nos anciens ni pénaliser notre jeunesse.
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« Nous proposons donc d’abandonner le système actuel et de laisser chacun choisir le mode de financement de sa retraite. Ce financement pourra se fonder sur toute sorte de placements, y compris immobiliers, étant entendu que les sommes affectées à ceux-ci seront déductibles fiscalement dans les mêmes conditions que les placements purement financiers. »
Il faudrait donc flécher ces placements de toute sorte avec la garantie qu’ils soient en prévoyance des vieux jours, c’est-à-dire les faire entrer dans un cadre de retraite, une forme de PER. Ce qui sous-entendrait y placer des flux de rapport de stock de propriété susceptibles de générer des revenus. Oui, mais aussi il ne devrait y avoir aucune fiscalité dessus. Il faut arrêter avec les machins à la française de couper les cheveux en quatre.
« Il sera nécessaire d’apporter aux actuels retraités une solidarité nationale pour leur permettre de n’être pas lésés par le changement de système, et ce jusqu’à disparition de tous les pensionnés relevant de l’ancien système. »
Le problème se pose plus pour les futurs retraités. Ceux qui sont déjà en retraite, il ne faut plus y toucher. C’est en quelque sorte le passif de la nation qui devra suivre son échéancier.
« La communauté européenne avait d’ailleurs décidé, par les traités de l’Acte unique et de Lisbonne de créer un marché européen unique, y compris pour les services, dont le système de retraite fait partie, fixant son entrée en vigueur pour l’année 1993. »
La CE n’a rien à voir avec cela. Chercher à faire entrer des carrés dans des ronds n’a aucun sens. Nous sommes français, comme les portugais ou les hollandais sont d’autres. Permettez-moi une question, Mr Reichman, vivez-vous comme un français ? Notre pays est unique, du moins je l’espère encore, alors notre solution sera unique à tous nos problèmes, ce qui n’est pas faire fi de l’étranger, mais de rester romain.