L’humeur d’un gérant de petite entreprise

Des entreprises en difficultés

Quand des baleines comme Renault ou Air-France commencent à sombrer, il est peut-être temps de s’inquiéter, car avec elles, beaucoup de petits poissons (sous-traitants) pourraient disparaître. Et de toute façon ceux-ci paieront les frais d’une moindre activité, d’une manière ou d’une autre.

Renault faisait 55.537 milliards de chiffre d’affaire (CA) en 2019 et AirFrance-KLM, 27.189 milliards.

La nationalisation de ces institutions du capitalisme de connivence, pour les empêcher de faire faillite, est écartée. Le principe de la création-destructrice de Shumpeter va-t-il s’appliquer ? Bien sûr que non, il faut sauver le Titanic.

Des prêts garantis par l’Etat (PGE) sont actés pour Renault à hauteur de 5 milliards et pour AirFrance-KLM à hauteur de 7 milliards. Ces PGEs représentent 9% et 25,74% de leur CA 2019 pour leur permettre de continuer leur activité.

On passe sur les inepties d’orientation tout électrique pour les industriels automobiles occidentaux, qui fabriquent par-là déjà leurs tombes …

Ces PGEs sont aussi offerts aux petits poissons, sous-traitants de Renault et AirFrance-KLM, mais aussi à tous les autres en souffrance s’ils répondent aux cahiers des charges de nos administrations.

Quid de cet argent qui tombe du ciel

Les gilets jaunes (GJs) initiatiques, avant d’être récupérés par nos collectivistes fédérés, demandaient où passe leur pognon. La réponse, il l’ont actuellement dans l’incurie de leur Etat tout puissant, via un juin 40 sanitaire.

Quand l’économique va reprendre, les GJs collectivistes vont évidemment revendiquer tout ce pognon qui sort de nulle part, et si leur Etat nounou vient à les demander en garantie pour « l’effort de guerre », vous imaginez bien que cela ne va très bien se passer.

Cet argent qui tombe du ciel est de la monétisation, ou plus clairement l’action de rotatives à cash pour palier à des revenus non créés par du travail, de la dette absorbée dans le bilan de la Banque Centrale Européenne. En quelque sorte, on fait circuler de l’argent qui ne circule plus pour combler des trous dans la raquette. Sauf que la BCE ne va pouvoir continuer la cavalerie très longtemps. Car dans la Zone Euro, tous ses adhérents n’ont pas le même discours quant à la gestion des deniers publics, sans compter l’action de sphères économiques et monétaires concurrentes.

Un avenir sombre

Les soldes, les Black Friday ou toutes sortes d’opérations commerciales qui appellent des flux physiques dans les commerces vont être restreints. Les limitations de circulation et les mesures d’hygiène vont enfoncer le clou.

Les services à la personne en souffriront de même. Les transports en commun dans les grandes agglomérations aussi. Puis tout le reste. En fait tout va être impacté en flux de contact et déplacement, ce qui n’est pas une mince affaire parmi les us et coutumes des français.

La décroissance tant rêvée par les écolos encartés va enfin battre son plein. A cet effet, nous serons ravis de mesurer les impacts-carbone dans l’atmosphère et là encore nous pourrions avoir des surprises.

Je n’ai parlé pour l’instant que du secteur privé, mais il y a aussi nos fonctionnaires avec un salaire une carrière, plus une retraite sur leur carte vitale, assis sur la branche. Laquelle ? Celle du financement du secteur privé. Et aller chercher de la dette auprès de la BCE ou des marchés, pour financer notre administration obèse et irresponsable, avec un secteur privé à genoux, cela risque de ne pas bien se passer non-plus.

Vous avez peut-être senti une panique parmi nos représentants de l’Etat. Ils ont probablement compris le vent qui souffle depuis George Pompidou en leur faveur, tel un Alizé dans un Spi de voilier, en train de vaciller.

Nous n’en savons rien actuellement, car le monde de demain qui va se lever après nos résidences forcées, est plein d’interrogations.

Ma petite entreprise qui ne connaît pas la crise

Elle subit sa fermeture administrative depuis près de deux mois. Moribonde, il y a près de six ans, je l’ai redressée pour devenir solide en trésorerie. Sauf que cette dernière ne suffit pas pour payer l’intégralité de son stock à échéances plus des charges fixes récurrentes chaque mois, comme des locations de matériels, des abonnements divers, des assurances ou frais d’expert-comptable etc.

J’ai un découvert autorisé de 100 K€ ou l’option de solliciter un PGE. Comme je suis propriétaire de mes murs via SCI et Holding, j’ai gelé les loyers devers ma société commerciale en détresse. Vers celle-ci encore, j’ai acté via SCI & Holding de faire un apport en compte courant pour soutenir sa trésorerie, plus le gel de ma rémunération de gérant.

Il y a le chômage partiel garanti par l’Etat pour lequel j’ai opté de suite au mois de mars. J’ai avancé les salaires du même mois au début avril, puis cela revient aux aurores du mois de mai, sans avoir vu la couleur d’une prise en charge administrative alors que mon dossier a été validé depuis, depuis, on ne sait plus.

Je suis donc actuellement mon propre banquier, et ce n’est pas une rente de situation, car j’ai été responsable pour me projeter selon des devenirs difficiles.

Par ailleurs, j’ai profité du silence de cette pause générale pour ne pas poser mon cul sur Face Book ou regarder Mickey chaque jour, mais afin de créer ma porte de sortie de cet enfer social et fiscal.

Mon entreprise 2.0 sera définitivement sans salarié et plus particulièrement français avec son Larousse du droit du travail sous le bras. Elle sera mobile et délocalisable. Je n’y suis pas encore, mais sa mise production devrait se faire d’ici quelques semaines, chez les gaulois réfractaires d’abord, puis partir. La mère restant en Gaule pour essai et sacrifice, la fille, répliquée, coupant le cordon ombilical pour prospérer ailleurs. Le cauchemar de Bercy.

Bien à vous

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5 réflexions sur « L’humeur d’un gérant de petite entreprise »

  1. l’orchestre qui a joué (soit disant dans la version romancée) n’a pas coulé au complet avec son capitaine …
    le Titanic a agonise 3h et nous cela fait depuis 1945..ou 1981 cela diffère selon les version de 73 ou en grande le trio qui en avait rechapé nous a joué au son de l’accordéon l’ode rotchildlienne de l’appel a la banque
    et comme nous le savons que très bien si un seul pathogène en réchappe cela peux déclencher une maladie ..voire une pandémie d’énarque et de fonctionnaires .

    ohh clystère du dieu révolution veux tu revenir nous purger du mal qui nous ronge
    amen

  2. Si la France était aussi bien orchestrée que la musique nous n’en serions pas à accepter malgré nous la stratégie du TITANIC depuis 1970 ou les irresponsables sont légions. Comme UN ORCHESTRE Où CHACUN JOUE SON RÔLE AU PROFIT DE L’HARMONIE CRéATRICE DE VIE POUR TOUS, inspirons nous de la musique, source inépuisable de responsabilité collective :
    cliquez pour écouter= https://www.youtube.com/watch?v=dS65-ZvUSSM

    1. Comment être insensible a cette oeuvre de Haendel si magistralement interprétée…Le chef fédère d’une façon extraordinaire orchestre et chanteurs pour donner à ce Dixit Dominus un relief tout particulier…Etant chanteur moi-même j’apprécie cette conduite remarquable qui facilite l’interprétation et insuffle motivation et donc élan pour donner le meilleur de sa voix…
      On ne le dira jamais assez que le chef est primordial pour qu’un ensemble soit performant par une cohésion sans faille …
      C’est ainsi en musique .et cela devrait être le cas aussi en politique au sens noble du terme…

  3. « Et aller chercher de la dette auprès de la BCE ou des marchés, pour financer notre administration obèse et irresponsable, avec un secteur privé à genoux, cela risque de ne pas bien se passer non-plus. »

    C’est exactement le problème qui va se poser dans les prochains mois … disons début 2021 …

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