La vie des individus, des groupes, des nations, passe alternativement par les heures des comptes, puis celles des promesses, puis encore et encore, celle des comptes puis des promesses, etc…
Les organisations politiques deviennent inévitablement obsolètes, soit parce que les situations évoluent sans que les acteurs au pouvoir pris dans le poids des privilèges acquis suivent cette évolution, soit parce qu’elles sont directement défectueuses, voire volontairement véreuses. Dans tous les cas elles se retrouvent en décalage avec la réalité, l’intégrité, le respect dû aux êtres humains et à leurs biens.
C’est alors l’heure des comptes. Elle advient toujours, que les comptes soient favorables ou défavorables pour certains ou pour d’autres.
Cette heure des comptes est précédée d’un évènement de rupture, plus ou moins violent mais incontournable, les situations peinent à se modifier par la seule raison.
Sous nos yeux, en quarante-huit heures apparentes, l’heure des comptes est arrivée en Syrie. Immédiatement suivie de celle des promesses.
Ne sont surpris que ceux qui croient à l’immuable, croyance pas plus utile ou vraie que toutes les autres…
On a du mal à plaindre ceux qui vont rendre des comptes, on n’a pas de sympathie pour ceux qui auraient dû en rendre et qui vont y échapper. Si on a un peu d’empathie pour la race humaine, on pense aux promesses et à ceux qui vont y croire tant en Syrie la situation parait peu propice au calme, à la sérénité et aux libertés.
Chez nous, c’est aussi bientôt l’heure des comptes.
L’heure des comptes est toujours précédée d’une période plus ou moins longue de mensonges ou de propagande.
Il y a une bonne cinquantaine d’année que les différents tenants du pouvoir en France ne respectent pas les bases élémentaires de la vie en société : la liberté de penser et la propriété privée, et qu’ils mentent effrontément.
Mais aujourd’hui chacun constate que le fruit de son travail est capté par le pouvoir, dans une proportion qui lui interdit d’accéder aux moyens minimums de vie et de protection. Sans trop définir comment pour le plus grand nombre, la conscience du mensonge constant des hommes de l’Etat s’installe.
Le déficit en contrepoint des prélèvements abusifs pose question, même aux plus confiants ou aux plus insouciants. La faillite se profile inexorablement.
L’heure des comptes approche, ce n’est pas le moment de se réclamer de Bercy… ou de la politique. Le point de rupture devrait être politique, ce serait mieux. C’est évidemment préférable à la violence.
Mais, pour l’instant, le refus de Macron de mettre son mandat en jeu, alors qu’il est l’acteur de la cerise sur le gâteau quinquagénaire empoisonné, ne donne pas la visibilité démocratique qui serait nécessaire pour une transition raisonnée.
Dans le même temps, jamais en retard, le temps des promesses est déjà à fond la caisse. On ne sait pas où donner de la tête dans ce fatras de promesses. Si bien que la passion irraisonnée de certains croyants fait peur, en même temps qu’elle déroute tant elle ressemble, en pire, à ce que nous connaissons aujourd’hui qui justifie la nécessité de rupture…
Nous voilà pris entre l’immense joie de voir bientôt Bercy rendre des comptes et la crainte d’un dérapage pire…
Qu’importe : l’heure des comptes approche, espérons que l’heure des promesses qui va suivre ne nous soit pas fatale.
Bien à vous. H. Dumas
On peut mentir tout le temps a une personne, on ne peut pas avec 67 millions.