Il y a environ quinze ans, ruiné indûment par le fisc je n’ai pas eu d’autre choix qu’assurer ma défense seul.
Je n’avais pas alors les moyens de financer les services d’avocats, dont par ailleurs les honoraires sont incompressibles du fait des charges lourdes qu’ils doivent assumer.
C’est ainsi que j’ai été amené à être confronté à votre activité et à vos personnalités dans suffisamment de tribunaux pour me supposer légitime en m’adressant à vous dans cette lettre.
Le fait que vous m’ayez donné tort systématiquement depuis 25 ans n’impacte pas, je l’espère, les constats que je souhaite partager vous concernant.
D’abord votre fonction.
De façon récurrente j’ai entendu partout de votre part : « Monsieur Dumas, le tribunal n’est pas une tribune, nous sommes ici pour appliquer la loi, pas pour philosopher, alors soyez concis, ne sortez pas du sujet ».
Permettez moi d’exprimer mon total désaccord sur cette entame systématique.
D’abord appliquer la loi ne veut rien dire. La loi n’est pas divine, elle n’est qu’humaine et reflète simplement le pouvoir du moment.
Si la théorie que vous véhiculez était vraie, elle serait un blanc-seing à l’acceptation par les magistrats de toute dictature. J’ose espérer que ce n’est pas pour cela que vous avez choisi cette carrière.
En réalité, vous êtes bien là pour rendre la justice, affaire par affaire, indépendamment des éventuels excès ou erreurs d’appréciation de la loi. C’est ce qui fait votre honneur et le respect que vous porte la population qui vous pense investis de cette mission.
Évidemment cette situation vous expose, fortement.
Elle vous ballote entre deux extrêmes, l’individu et la collectivité. C’est un défi immense, on peut comprendre ceux qui le fuient ou l’évitent.
Mais, in fine, la justice n’est-elle pas justement le choix pour chaque situation de la priorité à donner : individuelle ou collective ? Même si ce choix est complexe et demande une liberté d’esprit totale et une intuition solide des conséquences de chaque situation.
Hélas, on peut le dire, vous avez privilégié la collectivité à l’individu, le pouvoir à l’initiative, au lieu de chercher l’équilibre indispensable entre les deux. Aujourd’hui vous êtes entraînés dans la faillite de ce pouvoir collectiviste. Qu’allez vous faire ? Vous raidir avec lui et empirer la faillite ? Ou rétablir par la jurisprudence l’équilibre entre les deux ?
Je l’ignore évidemment, et peut-être vous aussi d’ailleurs. Mais j’ai confiance en vous, sur ce point, quoiqu’il puisse arriver je garde ma confiance en la justice et sa magistrature.
Quelques sujets parmi tant d’autres.
L’avocat est obligatoire, c’est suicidaire pour la justice. J’entends bien que pour votre confort avoir à dépatouiller les arguments mal fagotés et mal exprimés d’un justiciable se défendant seul est une surcharge de travail. Mais la perversité et la complexité technique des conclusions des avocats vous facilitent-elles vraiment le travail ?
D’ailleurs, globalement vous détestez les avocats.
Alors pourquoi ne pas laisser le choix ?
L’avantage serait double. Les avocats devraient leur revenus à leurs qualités et non à un monopole. Vous auriez un lien plus fort avec la vraie société, certes à démêler, dans les dossier sans avocat. Plaignants ou victimes verraient se limiter le risque actuel de manipulation par l’avocat.
Les condamnations pécuniaires systématiques du perdant.
Elles sont devenues par leur volume un frein anormal à l’accès pour tous à la justice. Le quérulent vous insupporte ? En quoi est-il plus gênant pour vous que le fou pour le psychiatre ?
Tout plaignant est un quérulent, puisque seule la ténacité dans son espoir de justice — éventuellement erronée mais peut-être que momentanément — va lui valoir sa qualification. La recherche de la justice ne vaut-elle pas d’affronter cet inconvénient ?
Cette lettre ouverte serait indigeste si elle devait inclure toutes les observations que ces quinze ans de cohabitation m’ont apportées. Je la clos ici avec l’idée de la reprendre plus tard.
Elle n’inclut donc aucune conclusion.
Respectueusement. H. Dumas
Juger les juges ou élire les juges comme aux USA ? Voilà de quoi commenter !
On les croit inamovibles. Il y a pourtant des précédents d’obstacles aux juges. Les juges ont déjà pris l’habitude des coups d’Etat. Il en était déjà, ainsi, face au pouvoir royal Sous l’Ancien Régime. Les Parlements n’étaient que de simples chambres de justice. Ils se sont ainsi vu confier la mission d’enregistrer les lois. Erreur fatale ! De là, ils se sont vus, peu à peu, autorisés à adresser au ROI des remontrances quand les nouvelles LOIS leur paraissaient contraires aux lois fondamentales du Royaume. S’il voulait obtenir à tout prix l’enregistrement d’une LOI, le ROI devait un « tenir un lit de justice » devant les magistrats. Le garde des sceaux Maupeou va pourtant leur faire un gros coup. Il convaincra le roi Louis XV de briser le Parlement de Paris avec arrestation et exil des magistrats en province dans leurs maisons de campagne. Louis XV et Maupeou nomment un nouveau Parlement acquis au ROI qui entérine leurs réformes. Plus encore ils inventent les tribunaux.
les juges ne peuvent ni ne souhaitent se déjuger, même et surtout devant l’évidence absolue, dans ces conditions leurs arguties sophistes ne leurs permettent plus d’être opposés à une éviction y compris manu militari et remplacés derechef !
Il est temps de juger les juges.
le mot est lancé –> co-habitation ..
l ile de re c’est sympa mais force est de constater que si vous aviez plutôt habité en corse ou en bretagne vous auriez pu facilement co-toit-yeh Cahuzac & DuPont Moretti ou consorts et avoir un aidants ..attention pour une fin de vie dorée. Même sur une place avec un bracelet a la cheville la pilule passe mieux
comme dis l adage , il y a celui qui connait la loi et celui qui connait le juge
et quand ils sont passés des 2 cotés du bâton-niait force est de constater que le coté obscur fait pas disparaitre certains nuages
bref , bonne chance a vous