La prise de risque est la base de toute action humaine. Sur ce point la ligne de partage est claire, il y a ceux qui prennent le risque et ceux qui le font prendre aux autres, par la ruse ou par la force. A contrario, l’absence de prise de risque, outre qu’il s’agit d’une vue de l’esprit, d’une abstraction, serait l’inaction totale.
Dans l’absolu, la vie est le risque, la mort l’absence de risque. Donc, tout être vivant, toute société, sont inévitablement en situation de risque.
Cette petite mise au point explique le fameux malaise de notre pays, qui peut se résumer en un affrontement entre ceux qui acceptent, volontairement, ou par la contrainte de la ruse ou de la force, d’affronter le risque et ceux qui ne rêvent que de l’esquiver.
Le risque n’a pas de valorisation sociétale avérée, là est le problème. Ne sachant s’il va être productif ou contre-productif, on évite d’en parler, de le quantifier, de l’estimer, puis d’en contrôler le résultat. Il fait partie de ces choses que l’on tait, comme la fortune ou la sexualité.
Vous imaginez bien que tous ceux qui sont en situation de risque, et qui n’en n’ont pas conscience, font les affaires de ceux qui refusent le risque. Alors pourquoi les éclairer sur leur vraie situation. Au contraire, toute l’astuce va consister à leur faire croire qu’en prenant des risques ils ne font que flatter leur ego, ainsi ils tirent la charrette, comme des bœufs qu’ils sont, au profit de ceux qui ne prennent aucun risque.
Commencez-vous a suivre ce que je voudrais expliquer, qui n’est pas si facile ? Je rame un peu.
J’ai pris des risques toute ma vie, souvent un peu inconsidérés. J’ai toujours été, plus ou moins, le jouet de ceux qui en profitaient. J’en ai conclu que c’est incontournable.
Il y a maintenant plusieurs dizaines d’années que le sport national est de trouver pour chacun une situation avec un risque minimum, presque nul, fonctionnaire pour résumer.
Tout cela n’a un sens que pour autant que d’autres acceptent de prendre les risques sans trop en avoir conscience, donc en y trouvant plus ou moins leur compte, l’intérêt anesthésiant la méfiance, ou la connivence réduisant le différentiel apparent des positions.
Oui mais voilà, le coût social des esquiveurs du risque est devenu insupportable pour les preneurs de risque.
Je ne crois pas que ces derniers en aient eu réellement conscience autrement que par la surprise qui a été la leur de ne pas obtenir le retour qu’ils espéraient de leur prise de risque. Cela du fait du coût, devenu exorbitant, de l’évitement des autres. Il est devenu urgent, voire vital, pour les passifs du risque d’expliquer aux actifs que leur prise de risque ne vaut rien, bien plus qu’elle est un danger, qu’elle est nocive.
Jusque il y a peu, les esquiveurs ont utilisé une énorme ficelle à ce sujet pour duper les risques tout. Ils sont arrivés à les persuader que leur prise de risque ne peut avoir aucun avantage en retour pour eux, car elle-même faisait courir un risque global sur tout le monde, y compris sur ceux qui ne prennent pas de risque par sagesse.
La ficelle est climatique. Depuis des milliards d’année la terre et son climat sont hostiles aux hommes. Il y a peu de chance que cela change. Il est même possible qu’un jour la terre ne soit plus compatible pour les hommes, qu’alors elle anéantira. Elle s’en fout la terre des hommes et autres petits vermisseaux qui rampent sur son sol.
Il est facile de culpabiliser les preneurs de risque en leur imputant les soubresauts à venir de la terre et de son climat, il y en aura inévitablement.
Soudain, les preneurs de risque ne trouvent plus leur compte et râlent. Fort, comme des preneurs de risque. Ils ne croient plus à la fable climatique.
Voilà où nous en sommes.
Cependant, la prise de risque est inévitable, pace que nécessaire à la vie, même si les planqués la déclarent vulgaire pour ne pas avoir à la prendre.
Les planqués du risque, comme les soumis en politique, sont en réalité ceux par qui le malheur arrive. Les preneurs de risque sont effectivement un peu dangereux, comme les chauffeurs et leur nitroglycérine dans le Salaire de la Peur.
Il vaudrait mieux les respecter, accepter qu’ils puissent jouir du fruit des risques qu’ils prennent quand ceux-ci réussissent, plutôt que de les déposséder de ce fruit. C’est maladroit.
Ce qui est amusant c’est de voir l’admiration béate des infirmes du risque envers les preneurs de risque gratuit, du genre saut à l’élastique ou course dans les montagnes, etc… pendant qu’ils stigmatisent les preneurs de risque économique, aux crochets desquels ils vivent sans vergogne.
Quels que soient les excès auxquels nous allons assister, il ne faudra pas oublier que ce seront les intellectuels, esquiveurs de risque, qui porteront la responsabilité du carnage à venir, de la misère qui nous attend.
Ceux qui refusent le risque sont haïssables, encore plus lorsqu’ils ne respectent pas ceux qui en prennent.
Bien à vous. H. Dumas
le coût social des esquiveurs du risque est devenu insupportable pour les preneurs de risque. C’est la fin des repas gratuits…
Pour information apprise récemment Mayotte finance le pèlerinage à La Mecque plus de 70 000€ par an. ?!
Merci Henri pour ce bel article !
Effectivement le risque est une marque positive intimement liée à l’optimisme, avec un peu d’enthousiasme et un soupçon de courage, beaucoup de persévérance, une bonne dose de probabilité de succès et enfin beaucoup d’encouragements et d’amour autour de soi (la partie la moins évidente)
Les veules, les couards, les lâches, couards et autres dégonflés sont pourtant majoritaires dans ce pays et font subir à ceux qui relèvent la tête les pires avanies de par leur jalousie morbide.
Merci Cher Henri car Seuls ceux qui risquent sont libres.
Parce que c’est de la peur qui règne en France, 75% de la jeunesse a comme 1er objectif d’être fonctionnaire tout est dit sur ce qu’est devenue la société.
-Mais Peur de quoi?
-De prendre un risque.
Le risque que des choses arrivent, le risque de se laisser emporter…
Mais le risque c’est la vie.
Refuser d’essayer, par peur, c’est du gaspillage.
D’accord j’ai fait des erreurs, beaucoup même, mais je n’ai pas de regrets. Parce qu’au moins, je ne suis pas resté sur le bord de la route à me demander ce que vivre veut dire. »
– ceux qui travaillent beaucoup commettent beaucoup d’erreurs.
– ceux qui travaillent moins commettent moins d’erreurs
– ceux qui ne travaillent pas ne commettent pas d’erreurs,
– ceux qui ne commettent d’erreurs montent en grade , une réalité qui fait peur en France.
Mais une personne qui n’a jamais commis d’erreur n’a jamais tenté d’innover.Albert Einstein
A méditer à nouveau le « Proverbe » : Un Citoyen qui veut faire quelque chose a contre lui = Ceux qui veulent l’empêcher de la faire ; ceux qui veulent faire la même chose ; ceux qui veulent faire l’inverse ; ceux qui ne font rien.
Exact,,