Il est clair que certains de mes billets aujourd’hui n’ont qu’un rapport lointain avec l’objectif initial de ce blog. Dois-je m’en excuser ?
Je ne sais pas, mais je souhaite m’en expliquer.
Débuté en 2010, ce blog était une réponse, vitale pour moi, à l’incroyable agression de notre Etat pillard, violeur et harceleur, une question de survie. Il s’agissait d’éviter le suicide, voire le délire potentiel de réactions violentes, incontrôlables, générées par l’agression fiscale qui me visait dans l’indifférence la plus totale et avec la complicité prouvée de la justice.
Quinze ans plus tard que reste-t-il de cette ignominie fiscale ?
Tout et rien. Tout parce que je suis ruiné, parce qu’il y a vingt ans que je suis discrédité par le faux qualificatif de « fraudeur fiscal », que ces vingt ans ont été stériles pour moi, alors que j’avais tant à donner à la société, mes dossiers paralysés, bloqués, en témoignent ; rien parce que le bourreau est agonisant, les Français savent aujourd’hui, sans exception, qu’ils sont en faillite, qu’ils vont en payer le prix, que c’est exclusivement la faute de Bercy.
Face à l’inéluctable, à la folie de Bercy agonisant, il a bien fallu que j’admette ma mort sociale. C’est fait.
Comme cette mort n’a pas été instantanée — ma lutte de tous les jours a repoussé l’échéance – j’ai eu le temps – comme dans toute mort – de voir repasser ma vie, de réfléchir à mon destin et à son intégration dans notre communauté d’hommes.
J’ai couché mes réflexions sur le papier. Je vous rassure, je n’ai aucune prétention de découvreur, je sais que tout ce que j’écris a déjà été dit ou pensé ; je respecte ceux qui ont pris le temps d’assimiler les connaissances sur ce sujet, y compris Chat GPT qui peut le faire en quelques fractions de secondes, je ne me place pas en concurrence avec eux, je veux simplement témoigner de ce que j’ai compris et des émotions que cela a entrainé chez moi. C’est peut-être sans intérêt ? c’est possible… mais cela me fait du bien, j’espère juste que ça ne fait de mal à personne.
Cela dit, j’ai été bousculé hier par l’idée des liaisons entre l’envie et le besoin, des perspectives que cela a évoquées en moi.
L’envie précède le besoin. L’envie nous appartient intégralement, nous avons la main sur elle.
Le besoin s’impose à nous, il est souvent vital.
Par exemple nous avons envie de manger, cette envie, dans une société prospère, cache le besoin vital de se nourrir. Si cette envie se dérègle, par exemple chez l’anorexique, le besoin de manger prend le relais, si l’envie déréglée garde le commandement, le besoin s’intensifie et ses conséquences engendrent la mort, qui est alors inexorable.
Adapté à une réflexion collective, on peut par exemple accepter l’idée que l’envie d’égalité soit légitime ; mais il est indéniable qu’une collectivité a besoin pour survivre de champions dans tous les domaines où ils sont nécessaires. Si l’envie d’égalité éradique tous les champions d’un groupe, celui-ci sera dissous ou inexistant parce que totalement dominé. L’égalité est une envie mortelle.
Je trouve ce constat bouleversant.
J’ai été élevé, comme beaucoup, dans la méfiance de l’envie. Est-ce la réponse adaptée à cette pulsion si déterminante pour la gestion de nos besoins ?
Je ne le crois pas, l’envie n’est pas un vice mais un avertisseur précoce de nos futurs besoins.
Il est clair que l’erreur d’envie peut-être catastrophique, son absence ne permet pas d’anticiper les besoins, qui lorsqu’ils arrivent brusquement peuvent être rapidement ingérables.
La conclusion de tout cela est qu’une bonne gestion des envies est nécessaire et indispensable à la vie.
Nos hommes de l’Etat feraient mieux de s’attacher à raisonner avec nous à partir de nos envies, qui sont exclusivement liées à nos décisions, plutôt que nous faire croire qu’iIs sont capables de répondre à nos besoins, dont le sort n’est en réalité que la conséquence de leurs envies.
Nos besoins doivent être satisfaits, c’est vital. Nos envies, pulsions personnelles et maitrisables, ne doivent pas perturber le déroulement de nos besoins qui sont indépendants de notre volonté.
Vu sous cet angle, beaucoup de faux problèmes se découvrent, les terribles catastrophes qu’ils engendrent apparaissent clairement.
Qu’en pensez-vous ?
Bien à vous. H. Dumas
9 vues