François Hollande n’aime pas les riches. Cette posture est son fonds de commerce. C’est ce qui lui a permis d’être élu, du fait que la majorité des français n’aimerait pas les riches, parait-il.
Il faut reconnaître qu’il a joint le geste à la parole, les riches en ont pris plein le museau depuis qu’il est au pouvoir.
Tout était parfait dans le meilleur des mondes, les vrais riches se faisaient la malle, les bluffeurs se faisaient du souci et tentaient de redevenir ce qu’ils ont toujours été : des pauvres, puisqu’ils ne faisaient que semblant…
Quelques imprévoyants (voire un seul : Cahuzac) tombaient dans les griffes du fisc. Pour le reste, ce même fisc fabriquait à tour de bras de faux tricheurs fiscaux en accusant les gens ordinaires de tout et de son contraire, sous couvert des tribunaux. Il faut bien que la propagande passe.
Quand, tout d’un coup, le petit père de la nation, le joufflu Hollande, s’amourache des riches chinois.
Incroyable, non ?
Aussitôt des questions viennent à l’esprit. Son désamour du riche est-il ciblé sur les seuls riches français, voire allemands ou américains ? Est-ce la distance qui le rend amoureux des riches chinois ? En quoi le riche chinois serait-il plus séduisant que le riche français ? Cet amour du riche chinois ne risque-t-il pas d’être déçu, ne serait-ce que par la distance ? Est-il, tout simplement, hypersensible à la courbette ?
Evidemment toutes ces questions resteront sans réponse.
Les riches français, enfin ce qu’il en reste, le temps qu’il en restera, donc pas longtemps, doivent se faire à l’idée que, comme Ségolène Royal, ils n’ont aucune chance de reconquérir le cœur de notre petit père de la nation, il est pris par d’autres, par les riches chinois.
Double peine donc pour les riches français, ne pas être aimés, mais aussi être trompés. Ah, les temps sont durs pour eux.
Tout cela est-il digne ?
Je m’adresse à ceux qui dans leur jeunesse, pour eux-mêmes ou pour des copains, ont dû subir cette traitrise épouvantable du père qui flatte les qualités des copains de son fils, alors qu’il ne trouve à ce dernier que des défauts.
Ces pères indignes font de terribles dégâts sur la personnalité de leurs enfants, les psychiatres vous le confirmeront.
Les enfants de France, dont Hollande est le petit père, vont eux aussi mal vivre cette humiliation. Il est probable que l’histoire retiendra cette indignité, car elle va laisser des traces.
Bien plus tard, lorsque tous les riches français seront à Hongkong ou à Shanghai, que la France comptera une majorité de riches patrons chinois, il est probable que les riches chinois exigeront des français le même fonctionnement que leurs employés en Chine, alors que les riches français implanteront en Chine les méthodes salariales françaises.
Cela posera quelques problèmes, la Sécu devra se délocaliser en Chine, elle sera probablement interdite en France, pareillement pour la CGT. En fait, rien de bien grave, puisqu’alors nous aimerons les riches chinois.
Sauf que
L’amour que notre joufflu porte aux riches chinois n’est peut-être pas communicatif. Imaginons que la France ne tombe pas à son tour amoureuse des riches chinois, ce serait une grande catastrophe.
Car alors, elle aurait perdu ses riches, elle ne pourrait donc plus les aimer, mais pour autant elle n’arriverait pas à aimer ses riches chinois.
Elle pourrait percevoir l’indignité de la situation. Comment vivre sans admirer et aimer ? C’est très difficile.
C’est aussi difficile que pour le père de voir son fils partir parce qu’il l’a humilié en aimant plus les enfants des autres que les siens.
« Les histoires d’amour finissent mal, en général », c’est bien connu et chanté.
Tout cela ne serait pas arrivé si Hollande avait été fidèle à son désamour des riches, nous laissant simplement entre pauvres. Ou si, changeant d’idée, il avait essayé d’abord d’aimer ses riches avant d’aller se jeter dans les bras de ceux des autres.
Sans compter que nul ne sait ce que vont penser les chinois de la cour effrénée que notre petit père fait à leurs riches. Et s’ils nous faisaient une bonne grosse colère de jalousie. Il y a des coups de couteau qui volent dans les familles pour moins que ça.
Moralité
Nous avons tous besoin d’aimer, d’admirer. En rège général on aime et on admire plus facilement la beauté, la richesse et la santé que la laideur, la pauvreté et la maladie, pour lesquelles il est plus naturel d’avoir de la compassion.
A vouloir transformer, de force, la compassion en amour, Hollande et les siens créent un manque qui les oblige à aller aimer au bordel mondial.
C’est en cela qu’Hollande, le petit père de la nation, est indigne.
Bien cordialement. H. Dumas