Notre Président, nos ministres, nos hauts fonctionnaires, nos élus (députés et sénateurs) ne voulant absolument pas réduire leur impressionnant cortège d’avantages financiers, préfèrent envoyer leurs concitoyens à la tonte.
C’est vrai que tous ont « travaillé » dûr pour arriver à se faire une place au soleil.
Certains sortent de l’Ena, la machine à fabriquer des incompétents en économie d’entreprises, d’autres de la fonction publique, l’armoire à pantoufles.
D’autres, enfin, ont suivi la voie de la méritocratie politique.
Ils ont commencé par aller chercher les cafés et cirer les pompes. A force d’avaler des couleuvres et d’avoir l’échine souple, ils se sont élevés, au fil des années dans l’appareil politique qu’ils avaient choisis.
Je sais de quoi je parle, j’ai fait partie du RPR, lorsque j’étais jeune. Un an, ça m’a suffit.
Tous maîtrisent parfaitement la langue de bois et savent botter en touche.
Ils savent aussi, par expérience, que les promesses non tenues ne les engagent en aucune façon.
Bref, le seul résultat qui compte, pour eux, c’est de rester dans l’oligarchie qui dirige notre pays. Leur mot d’ordre : durer à tout prix.
Chacun vaque à ses petites combines et en crée d’autres pour les copains qui arrivent les dents raclant le plancher.
Et l’ENA, sans discontinuer, crache tous les ans une nouvelle promotion, il faut bien la caser.
Elle aussi, elle veut sa part du gâteau France.
Alors on invente, dans tous les coins des comités trucs, des associations machins, des adjoints aux adjoints, des conseillers en usine à gaz…
Tout ça, ça coûte.
Et pas qu’un peu mon neveu.
Il ne faut pas oublier le saupoudrage électoral si on veut continuer à faire bombance.
Faute d’argent frais, il faut trouver de nouvelles ressources.
Ils vont actionner le seul bouton qu’ils connaissent, celui où il est marqué dessus « impôts, taxes et fraudeurs ».
Etant partout, nos énarques contrôlent tous les rouages de l’Etat sans exception.
De haut en bas et de gauche à droite.
Ils vont actionner le ministère de la Tonte en leur demandant de « trouver » de nouveaux « fraudeurs » fiscaux.
Trouvez-en vite, ça urge !
Emmanuel Bolling
P.S : Cette histoire me rappelle les listes de personnes à fusiller que le NKVD présentait à Staline. Celui-ci, dans la marge écrivait « ce n’est pas assez, trouvez-en 2000 de plus. »