À juste titre les psychopathes font peur. Mais il s’agit d’une peur qui manque de base puisque la définition du psychopathe n’est pas très bien répertoriée et prête à confusion.
En gros de la même manière que nous sommes toujours le con d’un autre nous pouvons aussi être son psychopathe.
Et pourtant les psychopathes font des ravages — les cons aussi mais moins graves —.
Pourquoi ? Comment ? Et peut-on les éviter ?
Seule l’histoire, en permettant de collecter les résultats, pose le diagnostic. Au présent nous sommes souvent bien en peine d’anticiper l’arrivée au pouvoir des psychopathes et la série des catastrophes qui vont avec eux, dont la plus grave est la perte de notre liberté jusqu’à la mort possible. Ce n’est pas rien.
La démocratie ne protège pas de leur survenance, elle est un acte de confiance qui fait l’histoire, dont les conclusions seront fatalement ultérieures.
Nous n’avons pas vu venir Hitler qui pourtant avec sa clique symbolise la prise de pouvoir par les psychopathes et ses conséquences.
Le pire est que nous pouvons même aller jusqu’à croire que le psychopathe qui va nous berner serait notre sauveur putatif.
N’est ce donc pas prétentieux et téméraire de prétendre trier entre les psychopathes et les sincères face au déferlement des candidats au pouvoir ?
Si, évidemment. Tant pis, nous allons quand même le faire.
Soyons empiriques.
En fait le défaut de base du psychopathe est qu’il imagine faux. Tout comme on peut chanter faux on peut imaginer faux.
Sans ce terrible défaut le psychopathe n’est que désagréable, pas dangereux. En effet qu’importe alors ses manipulations, son manque d’empathie, de sensibilité, de discipline, s’il nous entraîne vers des solutions justes, équilibrées, valorisantes pour tous.
C’est son imagination défaillante qui va éveiller notre critique et son inflexibilité en contrepoint, dont le résultat va se traduire par la violence à tous les étages, jusqu’à épuisement.
Finalement la solution paraît simple, il suffit donc de ne pas donner sa confiance à ceux qui imaginent faux. Hé oui…
D’accord ? C’est un sacré problème, non ?
Comment les repérer, ceux qui imaginent faux ?
Nouveau problème.
Comme ceux qui chantent faux ne peuvent pas être repérés tant qu’ils ne chantent pas, ceux qui imaginent faux ne peuvent pas être repérés tant qu’il n’ont pas fait état de ce qu’ils imaginent.
Pire. Lorsqu’ils font état de ce qu’ils imaginent il se trouve toujours d’autres imaginations détraquées pour les rejoindre, au point même qu’ils peuvent arriver au pouvoir par leur nombre et leurs forces réunies, où il ne leur reste plus qu’à fabriquer des lois au service de leur imagination détraquée, et… c’est foutu.
La seule solution consiste à ne pas permettre l’accès au pouvoir de ceux qui imaginent faux.
En fait c’est très simple.
Il suffit d’éliminer tous ceux qui ont échoué dans leurs projets — même minimes et quels qu’ils soient — issus de leur propre imagination. Sont exclus évidemment tous les copieurs et les sans-imaginations inutiles.
Je suis convaincu que nous sommes ici tous d’accord.
Alors, pourquoi c’est exactement l’inverse qui se passe ? Pourquoi nous ne choisissons que des copieurs, des ratés ou des sans-imaginations ?
Bien à vous. Henri Dumas
Un psychiatre italien a pourtant alerté deux fois sur le taré de l’Elysée.