Un collectiviste de base vous dit ceci : « Tu te rends compte de ce que gagne machin… alors que toi ou moi…. »
Ensuite : « Ce n’est pas parce que nous gagnons moins que lui que nous n’avons pas les mêmes droits …. exigeons ces droits… ».
Puis, finalement : « Ce n’est pas possible… bon… alors exigeons, qu’au moins, il soit dépossédé des moyens qui lui donnent accès à ces droits auxquels, nous, nous n’avons pas accès ».
Les collectivistes appellent ce cheminement intellectuel simpliste : l’égalité positive.
Ils croient évoquer l’égalité avec un grand « E ». Ils ont un problème intellectuel lourd.
En effet, ils ne parlent que d’un minuscule bout de l’égalité : l’égalité de trésorerie.
Ils font semblant de l’oublier, mais la liberté ne peut pas être cantonnée à un seul secteur, elle est une et indivisible, l’homme y a droit ou non.
La société dans laquelle il vit protège sa liberté ou l’entrave, inévitablement de façon globale du fait de l’interconnexion des différentes libertés individuelles.
Si l’homme peut jouir de ses libertés il en fait ce que bon lui semble et cet usage génère des différences, évidemment. L’usage même de la liberté est créateur d’inégalité, par voie de conséquence l’égalité est une source d’entrave à la liberté. Liberté et égalité sont incompatibles.
Un collectiviste bien élevé ne dit pas ceci : « Tu te rends compte de toute la culture de machin…. alors que toi et moi …. sommes incultes ».
Il ne dit pas non plus » Ce n’est pas parce que nous sommes moins cultivés que lui que nous n’avons pas le droit de savoir autant de choses que lui… exigeons de savoir sans apprendre ».
Et enfin il ne dit jamais : « Ce n’est pas possible… bon…. alors exigeons qu’au moins il n’ait pas le droit d’apprendre plus de choses que nous ».
Je parle ici des collectivistes bien élevés, parce qu’en ce qui concerne les mal élevés c’est exactement ce qu’ils pensent de la culture.
Aucun collectiviste, bien ou mal élevé, ne dit ceci : « T’as vu machin, quel champion de football…. alors que toi et moi…… »
Il ne dit pas non plus : « Ce n’est pas parce que nous ne faisons aucun sport que nous devons jouer moins bien que lui au football…. exigeons d’être tous champions de football….. d’être engagés dans l’équipe de France ».
Et même pas : « Ce n’est pas possible…. bon…..alors exigeons qu’il n’y ait pas d’équipe de France, qu’il soit interdit d’être un footballeur au dessus du lot ».
Donc l’égalité, pour les collectivistes, se résume exclusivement à une égalité de trésorerie.
Cette égalité de trésorerie est le ferment d’inégalités et d’injustices terribles, qui détruit volontairement tous les apporteurs de richesses, tous les économes, pourtant indispensables à l’équilibre d’une société.
C’est ainsi que déguisés en justiciers de la trésorerie — que par ailleurs ils dénoncent comme insignifiante — les collectivistes n’hésitent pas à entraver la liberté des créateurs ou des détenteurs de trésorerie, voire à les piller au nom de la justice, de l’égalité et de la liberté.
Ils contraignent et tordent ainsi la liberté globale jusqu’à sa disparition. Tout cela au nom de la liberté, c’est le monde à l’envers.
Ce sophisme de la liberté appliqué à grande échelle, celle d’un pays par exemple, tue. D’abord la liberté des hommes, puis les hommes eux-mêmes.
Pensez-y, et que cela ne vous empêche pas, le moral en berne, d’aller voter Dimanche. Parce qu’en entre deux pires, il faut choisir le moindre.
Bien libéralement. H. Dumas
‘La liste des ‘droits’ ne se prolonge pas indéfiniment – le ‘droit’ à l’éducation, le ‘droit’ aux soins médicaux, le ‘droit’ d’accès aux biens alimentaires et immobiliers. Ces droits n’ont rien à voir avec la liberté. Ils ne sont pas des droits, mais une forme de dépendance. Ces droits sont la ration de l’esclavage – le foin et la grange du bétail humain’. ~ Alexis de Tocqueville.