LA SOCIAL-DÉMAGOGIE. L’HIDEUSE CULPABILITE

Je pense souvent à ma mère. Notamment quand je lis Etty Hillesum. Elles sont contemporaines. Toutes deux sont des victimes. Je ne parle pas de l’holocauste. Je parle de leur épanouissement de femme. Ma mère, élevée chez les bonnes sœurs, avait été persuadée par elles que la sexualité non seulement n’était pas une priorité mais devait être un tabou. C’est ainsi qu’elle convola en juste noce avec un partenaire qui ne lui convenait pas du tout. Puis elle découvrit, avec frayeur, la sexualité chez un homme marié, qui lui fit un enfant: moi. Crime total, culpabilité absolue, dédain familial, pas d’autre issue que l’alcool. Pourtant, c’était quelqu’un de bien.

Quelle  épouvantable  responsabilité de faire croire à des  femmes et à des hommes que, ce qui est essentiel pour eux, est  méprisable. L’équilibre sexuel est l’essentiel du couple, le ciment. Le reste ne peut pas se bâtir en son absence. La responsabilité des curés qui ont induit en erreur sur ce sujet des millions de personnes ne sera jamais assez dénoncée. Ils ont engendrés probablement des milliers de pervers sexuels, à commencer par leurs propres représentants à qui ils ont follement interdit toute sexualité, et certainement des millions de « persuadés coupables » dont la vie fut un enfer du fait de cette culpabilité.

Il y a une explication. La sexualité est d’une telle force qu’elle génère  d’épouvantables frustrations pour ceux qui n’y accèdent pas. Pour la même raison elle engendre une âpre compétition, comparable aux parades animales qui finissent en luttes à mort. Le groupe s’en méfie. Il pense sans doute que la frustration sexuelle est moins mortifère que les combats qui seraient  générés par la liberté à ce sujet. Je n’ai pas les compétences pour en juger, ce n’est pas l’objet de ce blog.

Je voulais en venir à ceci.

L’économie est aussi puissante que la sexualité, aussi essentielle. Pareillement cette puissance se traduit par des luttes impitoyables, des  compétitions où les perdants sont terriblement frustrés. Effrayés par la force de ces émotions, comme les curés pour la sexualité, nos politiques ont inventé le déni de l’économie, la haine de l’argent, l’ostracisme de ceux qui réussissent. Oui mais, l’économie est essentielle. En la réfutant, en prétendant qu’elle est porteuse d’injustice, en imputant ses résultats à de louches attitudes, ils ont enfanté des pervers au sein même de leur système (les inspecteur généraux des finances en sont l’exemple le plus abouti). Ils ont transformé toute une nation en frustrés de l’économie, en impuissants.  C’est grave. En paieront-ils un jour le prix, comme les curés? Pour eux je  ne sais pas, mais pour nous c’est déjà fait, nous devons supporter, de droite ou de gauche, la social-démagogie qui nous entraine vers la misère pour tous. Certains la trouvent préférable à la richesse pour quelques-uns. Grand bien leur fasse.  Sont-ils conscients que ce déni de l’économie, ne peut nous apporter que « l’hideuse culpabilité », donc le déséquilibre?Cordialement. Henri Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

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