Bernie était New-yorkais, fils d’un plombier qui, lassé de poser des tuyaux, avait décidé de les vendre en devenant agent de change.
Bernie fut maître nageur au début de sa vie. On suppose que c’est là qu’il apprit très rapidement à nager en eau trouble.
La réussite sociétale de Bernie fut exemplaire.
De 1960 où il crée sa première société d’investissement à 2008 où il est coupé dans son élan de 48 ans, tout lui sourit.
Il accumule richesse et notoriété, son aura et sa fortune vont de pair.
Train de vie, biens immobiliers, bateaux, avion, il a tout, qui plus est c’est un esthète, un modèle qui fait rêver. Il fait le bien autour de lui.
Ses clients sont tous riches et consentants. Bernie n’emploiera jamais la force, c’est le deuxième point qui le différencie de nos politiques, qui aussi différencie sa société de Bercy.
Parce que la première et inexplicable différence entre lui et nos politiques est qu’il va être incarcéré en 2009 et qu’il mourra en prison en 2021. C’est objectivement incompréhensible.
Car nos politiques et leur société Bercy ont exactement les mêmes caractéristiques que Bernie.
Ils promettent monts et merveilles aux français qui — la plupart — trompés leur versent de l’argent, volontairement, largement au delà de ce qu’ils devraient. Certains quand même s’interrogent, dont moi. Mais, sous la menace et le harcèlement, tous vont payer y compris de fausses créances inventées de toutes pièces.
Nos hommes politiques vivent largement, ce sont des esthètes, ils répandent le bien autour d’eux.
Tout comme Bernie ils le font avec l’argent des autres et ils ont des complices.
Notamment, comme Bernie, de braves gens qui, juste, ne se demandent pas si ce qu’ils font et son coût a une cohérence économique, correspond à une réalité ou est simplement une escroquerie visant à les faire vivre au crochet des autres. Qui ne se posent pas la question de leur responsabilité personnelle dans la dette de 3 000 milliards qu’ils laissent à leurs enfants et ses conséquences. Qui connaissent le rôle des politiques, qui les encouragent et les absolvent.
Alors, comment expliquer que Bernie ait été condamné à 150 ans de prison et soit mort sur place et que nos hommes politiques soient eux décorés et choyés jusqu’à la fin de leur vie, qu’ils finissent dans leurs lits, vénérés par leurs complices libres et non inquiétés ?
C’est simple : LA JUSTICE.
Si Bernie avait eu sa justice à lui — plus deux ou trois fusils — il n’aurait jamais été embêté.
Oui mais, si Bernie n’avait pas été arrêté, que ce serait-il passé ? Rien, ses clients auraient fini par être ruinés, mais pas lui, ni ses complices.
Mais quand tous ses clients auraient été ruinés ? Alors effectivement lui aussi l’aurait été.
Est-ce un soulagement de savoir que votre escroc disparaîtra peu après votre disparition et celle de vos collègues d’infortune ? Pas plus que la joie de voir mourir juste après vous les cellules cancéreuses qui vous ont rongé.
Conclusion
Tout comme Bernie Madoff, les politiques, et tous ceux qui dans notre pays ont abondé l’escroquerie égalitariste et déresponsabilisante qui se dissimule derrière une réussite sociétale apparente mais volée, doivent répondre de leurs actions.
Un Tribunal économique doit être mis en place pour établir les responsabilités et les méthodes qui, depuis un peu avant 1968, projettent les Français dans le même système que celui de Bernie.
Puis que tous les responsables, acteurs, penseurs ou hâbleurs soient jugés et condamnés, même symboliquement.
Certes cela va faire beaucoup de monde, mais sans cela c’est le chaos.
Bien à vous. H. Dumas
C’est pourquoi j’appelle Manu “Macroff” depuis qu’il est apparu