La mafia est une organisation criminelle sicilienne, dont la Sicile n’a pas l’exclusivité.
La trame en est la suivante:
– Une façade respectable composée économiquement d’activités licites, et moralement d’un discours d’honneur et de protection du plus faible.
– Un chef apparent, appelé le « Parrain », qui représente à l’extérieur la façade respectable et à l’intérieur le décideur suprême.
– Une justice interne spécifique aux lois que s’est donnée la mafia, dont les sanctions incluent la peine de mort.
– L’ensemble financé principalement par le racket, justifié par une protection garantie au racketté. Ou par la perception de remises illicites sur des activités licites, procurées par la force ou le chantage. Ou encore par des commissions sur des activités carrément illicites tels que le vol, la prostitution, le trafic de drogue, etc…
– La loi du silence (omerta) est totale, elle s’accompagne évidemment de « l’opacité unilatérale », les chefs savent tout de leurs hommes, eux ne savent rien de leurs chefs.
– Les familles ou groupes dirigeants se livrent des guerres terribles de domination, pour la maîtrise de territoires.
– Enfin, les membres ordinaires n’ont pas le droit à la parole, il n’est pas question pour eux de liberté, ils appartiennent intellectuellement et physiquement à leur « famille ». C’est le prix qu’ils paient à la « solidarité ».
Cette trame n’est pas si différente de bien des Etats dans le monde.
D’ailleurs, les rapports entre un grand nombre de mafias et d’Etats légaux sont constants. L’histoire se rappelle les rapports entre Lénine et la mafia russe, entre les élus américains et la mafia (Kennedy père), mais aussi entre les syndicats américains et la mafia.
Je veux dire que cette organisation « mafieuse » honnie de tous, guette tous les Etats ou tous les groupes qui perdent de vue quelques principes simples:
– Une transparence totale.
– Une justice efficace et libre.
– Des impôts obtenus par une participation acceptée et non par le racket.
– Un droit légal à l’ascension sociale et à la fortune, pour ceux qui le méritent.
– Une sanction réelle des activités illégales.
– La protection absolue des libertés individuelles.
La France est-elle un Etat mafieux ? Voilà la question.
Pour ma part je répondrais :
En partie oui :
– Il est clair que Bercy est une organisation mafieuse. Aucune transparence. Une justice spécifique qui répond aux lois que Bercy se donne. Un espace de non-droit. Une façade de solidarité, payée par un racket évident des forces vives du pays, sous toutes les formes possibles et imaginables. Le contribuable qui résiste se met en danger de mort, au moins économique. Il sera liquidé, sans émotion.
– Il est aussi très clair que le « parrain », élu chef suprême du pays, se comporte en chef de clan. Assurant protection aux siens et élimination sociale de ses opposants.
– Personne ne peut ignorer la violence des querelles entre familles prétendantes au pouvoir.
– Une fois au pouvoir, ces familles participent au pillage, à travers les avantages directs ou indirects accordés aux leurs. Les entraves décrétées à la liberté économiques ne servent qu’à cela : favoriser les siens, eux-mêmes n’adhérant à chaque famille que dans ce but.
En partie non:
– Nous avons supprimé la peine de mort.
– Nous avons le droit de nous exprimer, pour l’instant.
Pas si facilement, nous voyons combien mon blog et d’autres sans doute sont harcelés dans le but de les faire taire.
S’exprimer librement suppose d’accepter son exclusion de toute cette organisation mafieuse de notre société. Cela a un coût, mais c’est objectivement possible, pour le moment.
Quand je parle de « s’exprimer librement », je veux dire « librement », pas à travers ces fausses oppositions qui se prétendent libres, mais dont le souhait n’est que de continuer le même type de société, en en prenant simplement les commandes.
Vous pensez peut-être que je rêve, on me le dit souvent.
Mais, d’un autre côté, l’ennemi vaut la peine. Le combat est de bon niveau. Quel serait l’intérêt de la vie sans combat pour plus de justice ?
Bien cordialement. H. Dumas