Ce titre me vient d’un des derniers articles d’Eric Verhaeghe ici :
https://lecourrierdesstrateges.fr/2020/08/12/masque-obligatoire-protection-sanitaire-ou-controle-social/
Chiens et félidés
Mon chien est d’une lignée de chasseurs, Springer Spaniel anglais, avec un papa estampillé « Champion de France », si cela veut dire quelque chose. C’est un fait, il a le nez toujours par terre, en regard de son maître pour trouver un objectif pointé.
Mon chat, il est arrivé de nulle-part sur ma propriété. Il est resté dehors à tourner autour de ma maison en hivers comme en été pendant plus d’une année avant de se laisser approcher. Il était déjà castré, donc il a appartenu à quelqu’un. Peut-être s’est-il libéré d’un joug éventuel mais plus sûrement ce dernier l’a affranchi par l’abandon.
La balance du chien et du chat. Le chien l’a accueilli et s’est soumis sous son autorité, alors qu’il aurait pu le terrasser avec ses crocs, son poids, ses muscles.
Mon chien est un socialiste parmi tant d’autres alors que mon devenu chat est un loup pour lui.
Est-ce l’apanage du chat ? Dans ma prime jeunesse, j’ai vu un chat se faire agresser par deux chiens, pas par des molosses, mais des standards. Je n’ai pas réagi assez vite pour sauver ce chat, sauf pour le recueillir et l’expédier vers le vétérinaire le plus proche qui lui a donné l’extrême onction..
Une société qui permet l’individualité
Ce que l’on nous apprend à l’école et plus après, est la route de la servitude pour la collectivité. Car il n’y a pas d’individu sans société. Et béni soit cette société qui s’organise pour nous libérer de notre condition d’animal : La lumière, l’eau courante et l’évacuation de nos déchets parmi nos domiciles, cela ne va pas de soi. Un pompier ou un policier pour nous protéger ou nous sauver, ce n’est pas non plus l’apanage de la nature. Se faire soigner ou se faire accompagner dans ses derniers instants, avec le moins de souffrance possible, n’est pas la condition de n’importe quel animal sauvage et avant nous celle de nos aïeux.
Des enfants gâtés
Vous l’avez sans doute remarqué, nous vivons en paix depuis la seconde guerre mondiale, après s’être foutu sur la gueule à nos frontières dans toute notre histoire. Pourquoi ? Parce que nous avons compris non pas qu’il fallait faire la paix entre nous, mais que nous avions accédé à des pouvoirs de destruction massive. Et depuis, n’importe lequel de nos sous-marins à propulsion nucléaire et armés d’ogives nucléaires parmi les Etats les plus avancés dans le registre, comme en France, en Grande-Bretagne, aux US, en Russie et en Chine, et que sais-je, l’intention est capable de rayer de la carte n’importe quel Spot ciblé.
L’humain à présent est un individu que la collectivité de sociétés évoluées cherche à protéger, peu importe qui il est.
Et c’est tout le problème à présent. La collectivité pèse de plus en plus sur nos épaules. Car la libération de l’individu assumée par nos trente glorieuses trouve de nouveaux murs. La population grandit, elle vieillit aussi. Beaucoup d’entre nous n’ont plus envie de faire le lit de leurs vieux parents. Il nous est alors possible par nos sociétés occidentales de s’en débarrasser ou tout du moins de ne plus vivre avec eux et subir leurs souffrances au quotidien. Mais tout dépend des cultures encore. En Russie, par exemple, il est très fréquent de vivre avec ses vieux au quotidien. Mais cela change aussi, car les nouvelles générations là-bas s’émancipent à l’Occidentale.
Ainsi, la famille n’est plus forcément le socle de notre individualité. C’est peut-être aussi la genèse de cultures importées sur notre sol avec des religions bien différentes de la nôtre. Leurs parents ont émigré et se sont fondus dans une république d’accueil tandis que leurs enfants la réfutent. Leur rue devient la libération permise et promise …
Quand la collectivité pèse
La société fait tout ce qu’il faut pour nous permettre de vivre en tant qu’individu, mais elle comprend le plus petit dénominateur commun pour ériger un principe de précaution, gravé déjà dans le marbre de notre constitution. Vient alors la chape de plomb administrative qui s’interroge sur chacun pour le surveiller.
Quand la collectivité s’effrite
A force d’être puissance sur l’individu, elle finit par le rétrograder en dessous de là où notre histoire nous avait affranchi : L’essor de l’Occident qui a façonné notre monde d’aujourd’hui.
Elle le réduit à présent comme son esclave corvéable à souhait : « Tu paies ce que je t’ordonne de me payer, sinon je t’exécute ! »
Et l’étau se resserre de plus en plus, d’où l’ambiguïté de liberté de chaque individu qui se cogne à cet état de réalité.
Mais quand le joug devient omnipotent, nous ne sommes plus en démocratie, mais dans le monde d’Orwell. Nos gilets jaunes l’ont compris, mais ont eu peur. Ils ont eu peur parce qu’ils n’étaient pas vraiment déterminés. Quand ils le deviendront, ils ne se débarrasseront pas de Bercy, car c’est leur templier, leur phare, leur tour de Babel. Et ce sera toute leur erreur …
Bien à vous
Même si la France est classée 36me sur 36 en terme de compétitivité fiscale, ce n’est pas une raison pour mettre en péril sa stabilité.
Mieux vaut une évolution qu’une révolution
Toucher physiquement à bercy serait donc une erreur.
=> Mieux vaut aider ceux qui proposent des alternatives souhaitables
En résumé = « Plus une société se détourne de la vérité, plus elle déteste ceux qui la disent. » George Orwell