La dette, une maladie mortelle !

La dette, une maladie mortelle !

La dette a raison des entreprises comme des Etats. A ceci près que les Etats ne font pas vraiment faillite. Ils se perpétuent sous une autre forme. Et y perdent évidemment leur indépendance. Tant qu’un Etat n’est pas en cessation de paiement, les élites qui le dirigent continuent de parader. Jusqu’au jour où d’autres élites les remplacent. Tel est le cas de la France. Ce qu’on ne sait pas, c’est quelles élites remplaceront les actuelles.

Les candidats au remplacement sont constitués en deux groupes. Le premier réunit des individus qui font plus ou moins partie du groupe dominant, mais qui ont exercé le pouvoir il y a déjà longtemps, ce qui fait que beaucoup de citoyens l’ont oublié. Le deuxième est fait de gens frustrés et qui de ce fait sont devenus violents. Le peuple a tendance à faire plutôt confiance au premier groupe, car il est crédité d’une certaine compétence et d’une modération qui rassure. Le second groupe s’effiloche au fil des années car certains de ses membres sont tentés de rejoindre le premier pour bénéficier de ses meilleures chances de pouvoir.

Il n’en reste pas moins que la dette ne manque pas de faire son œuvre et sape jour après jour la crédibilité du groupe dirigeant. Ses tentatives de redressement ont quelque chose de désespéré, mais n’ont pas raison de lui rapidement. On touche ici à la fameuse tyrannie du statu quo, théorisée par Milton Friedman. Mais les jours s’ajoutent aux jours et l’échéance finit par arriver. Là, tout va très vite. Il ne faut que quelques semaines pour que le nouveau pouvoir s’installe, à moins que ne se déclenche une guerre civile, aucun groupe ne s’étant vraiment imposé.

Nous sommes arrivés en France ou moment où la décision va se faire. Le plus probable est qu’un groupe nouveau, opposant au pouvoir actuel mais modéré dans ses options, va l’emporter. On voit bien qu’il lui faudra de toute urgence rétablir le crédit de l’Etat. Il pourra compter sur le soutien des partenaires européens de la France, mais jusqu’au point seulement où leur propre endettement le permettra. L’allié américain faisant actuellement défaut, il ne restera au nouveau gouvernement qu’à serrer la vis aux Français, dont rien ne dit qu’ils l’accepteront volontiers. C’est alors que risquera d’éclater la guerre civile.

Tout dépendra de la résolution du nouveau groupe dirigeant. S’il hésite et tergiverse, il sera renversé. Or rien de ce que l’on entend ne respire la conviction. Bien au contraire, c’est le mot de Shakespeare qui prédomine : « Je vous rugirai comme un rossignol. » Prenons le cas des retraites, qui sont une des causes principales de l’endettement français. Au mieux, on entend des propositions visant à insérer dans ce régime une part de capitalisation. Mais cette idée ne résoudra rien, car on fera peser de plus en plus de charges sur les actifs en raison de la baisse du nombre de cotisants. Quant à la diminution des dépenses de l’Etat, on est dans l’homéopathie, quand il faudrait y tailler à la hache.

La patience des Français ne dépend plus que du crédit que l’Etat pourra contracter pour maintenir un minimum d’allocations. Là encore, on peut prévoir de grandes difficultés qui naîtront de la présence sur le sol national d’immigrants en grand nombre qui sont bénéficiaires de toutes sortes d’aides difficilement tolérées en période de disette budgétaire. Toute mesure visant à les restreindre sera exploitée par le parti des frustrés et brandie par eux comme une manifestation de racisme. Seul un effort de pédagogie aurait une chance d’apaiser les tensions, mais il ne faut pas rêver : quand les esprits s’échauffent, ils n’entendent plus rien de raisonnable.

Si pédagogie il doit y avoir, elle doit commencer dès à présent. Or les émissions qui pourraient s’en charger se gardent bien de s’engager sur cette voie. Les journalistes n’ont pas d’autre ambition que de conserver leur poste et leur rémunération. On ne peut leur jeter la pierre, car ils ne sont pas maîtres de leur emploi. C’est donc aux propriétaires des médias que revient la responsabilité d’alerter les Français et de proposer des solutions. Or ils sont eux-mêmes d’une incroyable lâcheté. Comme s’ils n’étaient pas assis sur des milliards et n’avaient donc pas grand-chose à craindre. Mais ils sont très inexpérimentés en matière d’information et ont la fâcheuse habitude de confier à de supposés connaisseurs de la chose médiatique le soin de raconter n’importe quoi au peuple.

Curieusement, cela ne semble pas heurter les Français lucides, que les débats télévisés distraient et qui s’en contentent. Un de mes amis, excellent chef d’entreprise, se régalait tous les soirs de tels débats, et dès le matin allait en discuter au café avec des amis en prenant son petit déjeuner, puis repartait ragaillardi vers son bureau pour diriger son entreprise vers des jours meilleurs qui ne viendraient jamais. Je ne l’ai pas vu depuis un certain temps et je n’ose pas l’appeler de peur de remuer le couteau dans la plaie.

Evidemment, il reste la prière, et il reste les miracles. On ne peut en méconnaître la possibilité. De là à faire des plans sur leur venue, il y a un grand pas à franchir. On ne peut donc plus compter vraiment que sur la conviction acharnée et l’amour de la patrie. Bon courage à tous.

Claude Reichman

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5 réflexions sur « La dette, une maladie mortelle ! »

  1. Avec un décret, on sort du communisme. En revanche, il faudra une ou deux générations pour sortir de ses conséquences qui ont commencé le 14 mars 1941 avec la création de la CNAV.

  2. Ce n’est pas les retraites , les responsables de la dette. D’abord la moitié de cette dette est constituée des intérêts d’emprunts, qui années, après années, n’ont cesser de croître depuis 45 ans. ~ ; le solde c’est le social. Depuis 50 ans, ils ont changé la couleur, la religion des français; l’idée du tout social, qui veut être généreux avec la terre entière, a fait plouf. Qui se rappelle de la polémique en 1981, de ou était passé l’argent des retraites des “30” glorieuses ? Qui se souvient de la polémique de l’an 2000, où “France Télécom”, valait l’équivalent de la dette françaises? Ou les socialo-communiste, avait refuser la vente de ce “fleuron” Français? Qui se rapelle des 35 heures qui ont couté une fortune à l’état et au entreprises? Sous prétexte que quelques milliers d’ouvrier, des “anciennes colonies”, nous devrions les “remercier”, durant 10000 ans, en faisant venir par millions des migrants “sociaux”. Le choix de sous-traiter toute l’industrie en Asie…. S’il y avait eu 2 Choses de prévisible, ce sont bien les retraites et les intérêts de la dette. En 1945, ils ont créés les retraites, avec 2 conditions: 65 ans et 37,5 ans de cotisations. Ils auraient simplement dû remplacer le “et” par “où”. Ils ont oubliés, tout ceux qui sont fiers de cette “avancée sociale”, qu’en 1945, l’âge de DC était de … 59 ans; que l’espérance de vie , pour les 2 ou 3% qui arrivaient à 65 ans était de 4 ans ~. Qui se souvient, que la France tournait avec 2 millions de fonctionnaires en 81. 7 Millions aujourd’hui. Si les fonctionnaires avaient les mêmes règles de départ et de calcul pour la retraite, combien de dizaines de milliards d’économies, cela feraient ? Non, le problème depuis 45 ans, c’est que la France est géré de la même manière que n’importe quel république bannanières. Chaque étranger “accueilli sur le territoire Français coûte 50000€…, coût social, médical, judiciaires… et il y en a … 500000 par an… et on peut continuer comme ça longtemps. Les retraités ? Eux ont cotisé dans “le vent” durant des décennie ? Et maintenant sont accusés de tout les mots.

  3. les français ordinaires ne sont pas responsables de cette dette, en revanche c’est la classe politique dans sa totalité qui est coupable (et ce sans aucunes excuses) de cette dette abyssale ; que Bayrou donne l’exemple en cotisant comme les autres sinon la colère du peuple va lui tomber dessus . . . . ainsi que TOUS LES PERSONNELS POLITIQUES SANS EXCEPTION (Y COMPRIS EN RETRAITE) Ils sont environ1,5 millions (dont 680 000 actifs) chacun y compris leurs héritiers devront payer : 3 300 milliards divisés par 1 500 000 (retraités compris) c’est à dire 2200 millions d’Euros chacun correct ?
    ps les hommes politiques spécialistes du sophisme auront beau dire, rien ne nous arrêtera sauf la carapate d’iceux-là ! (bien sûr qu’ils n’ont pas envie de se faire “ravaillacquiser”)

    1. Nous avons en France depuis 1970 des politiques incapables de réfléchir, de décider et d’imaginer demain dans un monde devenu + complexe par les moyens de communications. Ils ne savent que faire du verbiage et mentir. Ils ont ruiné et mis en déclin la France avec une mondialisation à bas salaires extrémistes..
      Albert Einstein affirmait = “On ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés”
      RAPPEL=
      – La culture en France c’est ce qui manque le plus à nos dirigeants français et UE pour certains et Jean Rostand se posait la question – Qu’est-ce que la culture ?=
      La culture ce n’est pas avoir le cerveau farci de dates, de noms ou de chiffres, c’est la qualité du jugement, l’exigence logique, l’appétit de la preuve, la notion de la complexité des choses et de l’arduité des problèmes. C’est l’habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d’opinion, la patience d’ignorer, la certitude qu’on n’a jamais tout le vrai en partage; c’est avoir l’esprit ferme sans l’avoir rigide, c’est être armé contre le flou et aussi contre la fausse précision, c’est refuser tous les fanatismes et jusqu’à ceux qui s’autorisent de la raison ; c’est suspecter les dogmatismes officiels mais sans profit pour les charlatans, c’est révérer le génie mais sans en faire une idole, c’est toujours préférer ce qui est à ce qu’on préférerait qui fût.( J.Rostand 1968)

      Mais Que disait ALEXANDRE SOLJENITSYNE sur les Européens =
      « Vous les Européens, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence . Vous allez souffrir. Le Gouffre est Profond.
      Vous êtes malades, vous avez la maladie du vide. Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures.
      Alexandre SOLJENITSYNE après avoir vécu en Europe de l’Ouest et aux USA(1918-2008)«

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