Du jour où le petit de l’homme arrive sur la terre, il entre en compétition pour rester sur cette terre le plus longtemps possible.
Oui, mais en compétition avec quoi, avec qui ?
Evidemment avec le néant, la mort, donc avec rien ou avec tout selon le regard qu’il va poser sur l’idée qu’il se fait de la vie.
Mais il n’est pas le seul. Aujourd’hui il est sept milliards, demain quatorze, puis vingt, puis…. en ne comptant que lui et ses semblables. Mais il y a aussi les animaux complices ou ennemis, les microbes, les bactéries, etc…
La compétition est totale, universelle.
Elle nous habite consciemment ou inconsciemment à chaque instant de notre vie, comme elle habite tous les autres êtres vivants.
Il n’est qu’à regarder avec attention son jardin ou le jardin public pour voir comment la compétition s’empare des plantes, pour mesurer combien leur coûte d’efforts la place qu’elles cherchent à se faire vers le soleil, leur astre de vie.
A cette universalité de compétition, les structures sociales n’échappent évidemment pas.
C’est de cela que je souhaite parler dans ce billet. Tout particulièrement avec ceux qui prônent la négation de la compétition, ceux qui prétendent qu’elle est nocive à l’humanité, que d’elle vient tous nos maux.
Je veux parler des collectivistes, égalitaristes, qui se font appeler écologistes, socialistes, communistes etc… Mais aussi des réactionnaires qui réfutent aux autres le droit à la compétition au motif quelle déstabiliserait leurs acquis, qui se font appeler républicains, droite ou extrême droite, centristes etc…
L’escroquerie
On nous vend l’idée d’un monde où la compétition serait déplacée. Enfin, pas partout dans nos sociétés . Elle aurait droit de cité à l’occasion des études supérieures, du sport, de la culture, de l’érudition, du statut social, de la science, de la philosophie, en fait pratiquement toujours sauf en deux endroits bien précis : l’économie et la circulation routière.
Là nous devrions rentrer dans le rang, accepter un ordre dit raisonnable, une place immuable, définitive. Toute tentative de bousculer cet ordre étant retenue comme une marque de folie, de manque de respect pour les autres, de danger, devant de ce fait être lourdement sanctionnée par la loi, mais aussi par l’opprobre publique, l’exclusion sociale.
Evidemment, le refus de la compétition entraîne le statu quo hiérarchique. Ceux qui sont en haut y restent, ceux qui sont en bas aussi. C’est là que réside l’escroquerie.
Elle a deux conséquences
– Elle créé un ordre artificiel, donc inefficace.
Cet ordre social artificiel se cache la plupart du temps derrière l’idée égalitaire. Mais en fait il est particulièrement inégalitaire puisqu’il tend, en maîtrisant la compétition universelle, à lui substituer des arrangements ou connivences particuliers porteurs d’injustices plus grandes et plus intolérables que celles de la compétition naturelle.
– Elle génère des frustrations considérables.
La hiérarchie sociale issue de l’ordre artificiel est insupportable à ceux à qui l’on refuse en son nom le droit aux résultats de ce qu’ils pensent être leur compétence naturelle. Qu’ils aient tort ou qu’ils aient raison, la force de leur frustration est explosive et explose naturellement. Ce peut être sous la forme d’un abandon d’eux-mêmes chronique et nuisible au groupe ou sous la forme d’une révolte souterraine dont la violence future sera proportionnelle à son temps de dissimulation.
Attention
A ce point du raisonnement il est bon de préciser que compétition ne rime pas avec absence de règle et tricherie. Il n’est pas question dans la compétition sociétale d’introduire par exemple le dopage ou la violence, tels que les pratiquent les socialistes, les réactionnaires de gauche et de droite.
Subventions et statuts protégés ne sont que des formes de dopage, lois et règlements attentatoires aux libertés ne sont que violence.
La compétition doit être libre et prendre en compte le plus possible les tendances naturelles de l’homme à la raison.
Le libéralisme économique
Nous y venons inévitablement.
Il prône la liberté individuelle, donc le droit à la compétition et le respect de son résultat par le droit à la possession.
Il prône aussi la libre concurrence, le respect du consommateur donc de l’autre, la liberté d’entreprendre.
Le libéralisme établit une compétition raisonnée, générant une organisation sociale basée sur la responsabilité et le résultat objectif des engagements de chacun.
Il n’est pas vecteur d’égalité, mais il est porteur de justice et il n’interdit pas la compassion et l’aide aux moins favorisés.
Il a le mérite d’accepter la compétition, de l’imaginer de façon humaniste et donc de repousser l’idée suicidaire de son refus.
Mais pour cela il faut passer au dessus du réflexe basique de la haine du capital, qui n’est pour les haineux que le reflet de la haine qu’en réalité ils se portent à eux-mêmes, à leur médiocrité.
Bien cordialement. H. Dumas
Nous sommes en kleptocratie puisque les dépôts bancaires, cotisations sociales , avantages sociaux des citoyens sont massivement volés par les banques avec les complicités absolues des politiques.
Mais nous sommes aussi en parasitocratie , le parasitocrate n’a pas besoin de voler, il vit aux dépens des autres, des contribuables dans la légalité.
Analyse tirée d’un ouvrage publié par le jardin des livres.