Chacun note l’accélération actuelle de l’effondrement économique. Et, chacun y va de sa rustine. Majoritairement se fait jour deux idées:
-L’une, appuyée sur la jalousie chronique et destructrice de l’homme, propose de taxer les « riches ». Taxer les « riches » revient à leur prendre quelque chose qui précédemment leur appartenait. Ce n’est rien d’autre qu’un pillage déguisé en solidarité. Certains « riches » seraient prêts à donner d’eux-mêmes, c’est dire à quel point ils ont peur. Sachant qu’en principe ce sont des gens bien informés, ils savent probablement que les dégâts à venir seront pires que ce que nous imaginons.
-L’autre, portée par des gens que j’aime bien comme Contribuables Associés, dénonce les dérives dépensières de l’Etat espérant sans doute par cette dénonciation arriver à les réduire. Se faisant ils crédibilisent l’idée qu’en l’état la société pourrait fonctionner, qu’il suffirait de réduire les dépenses inutiles ou stupides. Hélas, c’est faux, ces dépenses ne sont pas la cause, elles sont la conséquence.
De fait, malheureusement, les deux opinions en cours entretiennent une réaction populiste et démagogique à un problème de fond qui ne peut être résolu que par une modification profonde de notre société. Notre société est poreuse, l’argent s’évanouit en son sein à travers sa structure même. Tout comme pour une chambre à air poreuse les rustines sont inopérantes il faut changer la chambre à air, ici la société.
Le problème de fond:
Trop longtemps riche, notre société a fait passer culturellement l’économie au second plan de ses préoccupations. Sous couvert de la prétention de savoir maîtriser l’économie, les politiques ont capté ses leviers au seul bénéfice de leurs réélections. Ce fut donc cadeaux et avantages divers sans souci de créer la richesse nécessaire, considérée comme acquise. L’économie est incompatible avec la politique qui a comme seul objectif d’organiser et de faciliter la vie en commun. Ce n’est pas le cas de l’économie. Cette dernière, indépendante des hommes, est universelle, naturelle. Comme la nature elle est injuste, violente, dure, mais elle crée ses propres équilibres. Ils sont acceptables à celui qui veut bien comprendre sa primauté. Hélas, malheur à celui qui n’admet pas la primauté de l’économie, la misère le guette, qu’il soit individu ou Etat.
La solution:
Elle est d’abord culturelle, elle passe par la remise au premier plan de l’économie et donc l’acceptation de l’organisation sociale qu’elle impose. En premier lieu la liberté d’entreprendre, puis la liberté de posséder (propriété privée), enfin des règlements stables l’économie ayant besoin d’un espace aux règles sécurisées. Le professeur Hayek a parfaitement répertorié les conditions nécessaires à l’épanouissement de l’économie.
Les moyens:
Une démocratie honnête où les électeurs seraient responsables. Donc une démocratie participative. Une éducation qui expliquerait la base des règles économiques, notamment la liberté d’entreprendre, la propriété privée et la nécessité de la concurrence. En fait des choses simples, peut-être trop simples. Car, à travers cette simplicité apparaissent nettement les contraintes que la plupart ne veulent pas voir comme la nécessité de travailler, le respect du possédant, la primauté de la pensée économique sur la pensée artistique ou romantique. Le plus grave est que leur aveuglement volontaire ira sans doute jusqu’aux extrêmes: vols, pillages, assassinats. Il me semble que c’est en route, sans possibilité de retour. Cordialement. H. Dumas