Justice et magistrats peuvent-ils échapper à la foi ?

La foi c’est la croyance aveugle. Celle qui ne permet pas d’imaginer l’Abbé Pierre en prédateur sexuel, voire l’église dans sa globalité, ce qui est pourtant avéré.

Mais c’est aussi le ciment qui est capable de lier les hommes au delà de leurs libertés individuelles et de créer des civilisations par le sacrifice, si l’on en croit Yuval Noah Harari et son ouvrage « Sapiens ».

La foi est insidieuse. Est croyante une foultitude composée d’individus persuadés d’être objectifs, rationnels et raisonnés, alors que la foi les a préalablement transformés en croyants, en l’inverse absolu.

La foi explique tout pensent ceux qui en sont habités. Alors qu’elle a l’effet exactement contraire, elle cache les explications, elle est l’inverse de la compréhension.

L’égalitarisme est une foi, c’est aussi l’inverse de la réalité. En son nom les hommes de l’Etat pillent leurs propres sociétés.

La justice, contre toute attente, partage cette foi et ferme les yeux sur ce pillage qui tue les sociétés et met à bas la théorie de Yuval Noah Harari.

La foi a des intensités. Son intensité individuelle n’a aucune importance, seule compte sa multiplicité qui, même fragile en chacun, fait sa puissance si la majorité est habitée.

La foi empoisonne la vie des croyants, pour lesquels le seul salut possible est de croire davantage. C’est effrayant.

Malheur à celui qui ne croit pas. Tout est fait pour qu’il ne puisse pas vivre, pour l’isoler. Or, on sait que l’isolement tue.

La foi permet tous les excès, notamment la corruption.

C’est ainsi que les hommes de l’Etat en France corrompent l’électorat en achetant les électeurs par le biais de la redistribution. La foi en l’égalitarisme leur permet de lever des impôts excessifs, d’installer à cet effet la terreur fiscale en toute impunité, puis de canaliser ce flux de richesses vers des électeurs corrompus.

L’affaiblissement généré par cette foi égalitariste est occulté par elle, au point que ses conséquences sont régulièrement attribuées à d’autres causes irréalistes et interdisent de ce fait la possibilité de rétablir la situation

La foi interdit toute remise en question.

La justice ne peut pas aller à contre courant de la foi majoritaire. Et, il n’y a pas de société sans foi majoritaire.

Du coup Yuval Noah Harari a raison, une association de septiques ne peut pas faire une civilisation, qui est toujours construite sur des sacrifices, qui sont l’expression exclusive et ultime du croyant.

La croyance peut être imposée ou séduire. Elle utilise sans vergogne ces deux moyens.

Je dédie ce billet aux magistrats croyants qui m’ont convoqué Jeudi pour me sanctionner de dénoncer leurs croyances fiscales et leur dépendance à ces croyances.

Ce n’est pas leur faire affront de les voir tels qu’ils sont. Mais ils peuvent le croire si leur foi est suffisamment intense pour avoir anesthésié tout leur système de pensée.

Nous verrons si la réalité, qui petit à petit voit le jour, est en train d’avoir raison de la foi fiscale qui nous dévore tous, magistrats compris.

Bien à vous

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

6 réflexions sur « Justice et magistrats peuvent-ils échapper à la foi ? »

  1. Le point commun entre la foi en la justice, une balance et l’idéologie politique réside dans leur représentation d’une recherche d’équilibre, d’équité et de jugement.

    La balance : Elle symbolise la justice, car elle sert à peser les arguments et à rendre un jugement impartial. Cela représente l’idée de trouver un équilibre entre les différentes parties, une notion essentielle en justice.

    La foi en la justice : Cette foi traduit la conviction que des principes d’équité et d’égalité doivent être respectés pour garantir un jugement juste. Les personnes qui croient en la justice s’attendent à ce qu’une balance (au sens figuré) soit utilisée pour évaluer de manière équitable chaque situation, sans favoritisme.

    L’idéologie politique « de gauche » se fonde souvent sur des principes de justice sociale, de redistribution des richesses . Le système politico-judiciaire cherche à appliquer leur justice de manière concrète à travers leur interprétation de la lois, d un affichage mural souvent en cherchant à établir un « équilibre » dans leur vision de la société.

    En résumé, tous trois se rejoignent par leur souci de recherche d’équilibre et d’impartialité mais parfois il se peux aussi qu une foie aveugle les idées et contrebalance l idéologie en une justice politique « jacques Vabre » inéquitable

    comme dirait l autre (qui va entrer au conseil constitutionnel) dans un soucis de mixité et pour une mutuelle bienveillante de Bétharramytée , y a celui qui connait la loi et celui qui connait le juge

  2. L’ETAT DE DROIT actuel est-il définitif ?

    1771. Du jour au lendemain, un juge à lui seul liquida la justice de l’époque trop au service des nobles et des hauts fonctionnaires ? Les décrets de Maupeou constituent une sorte de coup d’État mettant à terre la noblesse de robe héréditaire. Ces juges indignes furent exilés dans leurs campagnes. MAUPEOU commença à créer des tribunaux sur recrutement et à remplacer les parlementaires liquidés par des juges nommés et rémunérés. Il avait de plus refusé au Parlement de Paris le droit d’opposer son veto aux édits royaux. D e plus la justice devint gratuite. Bon je sors !

    1. Si la France a inventé la Liberté, elle a surtout par le biais de Charles de Secondat, Baron de la Brède et de Montesquieu, inventé une des choses les plus importantes dite la séparation des pouvoirs. Je veux parler du pouvoir législatif, pour faire les lois, du pouvoir exécutif, pour mener la politique du pays et du pouvoir judiciaire, qui lui se charge du respect les lois. Ces trois pouvoirs, selon la règle de Montesquieu, étaient élus par le peuple, principe dont les USA se sont inspirés en particulier.
      Nos juges furent élus pendant les premières années de la Révolution Française en respect des constitutions, telles celles du 3 septembre 1791, du 24 juin 1793, du 22 août 1795 ainsi que celle du 13 décembre 1799 : ces quatre Constitutions exigeaient que les juges soient élus par le peuple. Napoléon instaura qu’ils soient nommés par le pouvoir exécutif en 1799. Ainsi ils devenaient des fonctionnaires de l’autorité judiciaire.
      En 1789 la réflexion judiciaire était de rendre Justice au nom du peuple français.
      Dans toutes les universités étrangères on fait gentiment cette dernière remarque sur le ton de la plaisanterie à ceux qui entrent en première année de droit, allant même jusqu’à évoquer la « publicité mensongère » ?
      Un système judiciaire non corrompu est essentiel pour garantir l’égalité, la justice et la confiance au sein d’une société. Il protège les droits fondamentaux des individus, prévient les abus de pouvoir et favorise le respect de la loi. Un tel système renforce la stabilité sociale, encourage l’investissement et assure un environnement propice à la croissance économique.

  3. Vous nous avez raconté votre histoire fiscale qui était très passionnante.
    D’après ce dernier texte qui ne manque pas d’intérêts il semble que la « balance » justicière ait encore fait des siennes.
    Pensez à nous conter, avec votre plume, la suite des événements…

    Par ailleurs vous auriez peut être pu remplacer foi par idéologie que le vous laisse avec plaisir qualifier.
    Cordialement.

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