Autant les nouvelles sur les médias « autorisés » sont lénifiantes, autant celles que l’on peut lire sur les médias parallèles, notamment sur internet, interrogent gravement.
D’un côté, la situation est certes tendue, mais en voie de solution, de l’autre c’est la désespérance, l’approche de l’apocalypse. Je n’ai pas d’apriori, je m’interroge.
Personnellement, je suis plus proche du cataclysme que de l’amélioration. Cette situation personnelle est indépendante de ma volonté. Elle est liée aux disfonctionnements de notre société, elle ne m’est objectivement pas imputable. Je suis une victime directe de la folie fiscale, du principe du bouc émissaire, des abus de droit des politiques en urbanisme, plus globalement de la déraison administrative, de l’interventionnisme radical et inefficace d’un Etat tentaculaire.
Fatalement, j’ai tendance à imaginer que les autres font face aux mêmes problèmes que moi, je penche donc pour la vision catastrophique qui circule sur le net plutôt que pour celle optimiste des médias officiels.
A partir de cet angle de vision
Je constate qu’en vue du mur que j’aperçois, du gouffre que je devine, Hollande et son équipe accélèrent. Une pluie de complexité nous tombe sur le coin du nez, les lois et décrets s’annoncent en rafale, la liberté, que je chéris, s’éloigne de jour en jour, au point que le mot « libéral » est quasiment devenu une insulte.
Cependant
De légers détails continuent à me faire penser que j’ai raison. Par exemple, les revenus de la drogue, de la prostitution, plus généralement tous les revenus illicites seront, déjà en Italie et bientôt chez nous, compris dans le PIB. Ou encore, toutes les mesures visant à remettre l’entreprise France en marche, quel qu’en soit le cout, ne seront plus prises en compte dans la dette globale, dans le passif.
Inutile de vous dire que j’attends avec impatience la transposition de ces nouvelles règles comptables dans la mise en œuvre des bilans de nos sociétés privées, de nos entreprises. Puis, quand je les imagine, aussitôt je prends conscience que mon banquier sera probablement réticent, avec un bilan monté de la sorte, à financer mon petit business.
J’en conclus que les banquiers de la France vont trainer des pieds, que la vision « faillite » des médias officieux est probablement la bonne, que ce n’est donc pas le bon moment pour accélérer. Les faux bilans qui précèdent la « cavalerie » sont en principe annonciateurs de graves catastrophes.
Peut-on faire différemment ?
Là est toute la question que souhaite poser ce billet.
Chacun est convaincu, qu’il soit de bonne foi ou de mauvaise foi, que sa façon d’agir est la bonne. Lorsque surviennent des difficultés, le réflexe de l’effort que chacun entreprend va dans le sens de la marche qu’il suit.
L’équilibre universel veut que les forces s’opposent, qu’à chaque résistance rencontrée la pression de la force qui est entravée s’accroit.
Ainsi donc, dans un monde où les différences s’expriment naturellement, si l’harmonie, pour une raison ou pour une autre, dysfonctionne et génère des points durs, ceux-ci cristallisent le renforcement des différences. Pour faire simple, disons que lorsque la vie collective devient plus tendue, contrairement à ce qu’il faudrait, ce ne sont pas la remise en question et la discussion qui s’imposent, c’est, au contraire, la radicalité qui guette.
On ne peut pas faire différemment, ce schéma est incontournable.
Conclusion
La multiplication des points durs, que tout le monde constate, nous oblige à imaginer que le siècle qui s’ouvre à nous sera celui de la radicalité. Siècle du mondialisme, il sera celui de la radicalité mondialisée.
Il n’est pas besoin d’être un grand devin pour voir arriver le « conflit des conflits », la guerre mondiale des radicalités, la vraie.
Les précédentes n’avaient de mondiales que le nom, puisqu’elles ne concernaient globalement que le monde occidental. Là, tous vont s’y mettre.
Evidemment, une telle répartition devrait, en contrepartie, influer sur l’intensité. Les lignes de front étant totales, elles seront plus diluées.
De mon point de vue, nulle contrée ne va échapper aux guerres qui se déclarent, aujourd’hui guerres de pensées, d’attitudes, voire d’habitudes, de privilèges, demain de bombes pour tous.
Des bombes aux coins des rues, ici ou ailleurs. Voilà notre avenir, du moins tel que je le vois se dessiner sous nos yeux.
Le drame est que nous sommes tous impuissants à éviter cet avenir, tous pris dans nos certitudes. Il ne nous reste que le choix de notre certitude, car, évidemment, une pensée s’imposera in fine.
Vous avez le temps pour choisir votre certitude, les plus beaux résistants sont les derniers, ils sont fatalement en meilleur état que les premiers quand il en reste.
Pour moi, le choix est fait, trop tôt sans doute, c’est celui de la liberté individuelle, du libéralisme.
Bien cordialement. H. Dumas