ÉTRANGE COMPASSION

Je me sens autorisé, après plus de quinze ans de tortures fiscales accompagnées de souffrances morales et matérielles, d’humiliations sociales apparemment sans fin, à parler de compassion.

Ils m’ont tout fait et ils continuent à tout me faire, vente de tous les objets que j’aimais, saisies de tous mes comptes, lettres d’huissier journalières.

Je n’ai gagné que la sympathie de mon facteur, homme de cœur et de courtoisie, que l’avalanche des lettres recommandées qu’il me distribue émeut.

Chaque fin de mois est une angoisse impossible, chaque jour qui passe renforçant l’idée de la pauvreté totale. Tout cela, au terme d’une vie de travail, d’échecs et de réussites, est exclusivement lié à une escroquerie de grande dimension fomentée par des agents véreux de Bercy, au service de Bercy. Toujours les mêmes : Jourdes, Martino, Garcia et Giugleur, dont je ne saurai jamais pourquoi ils me sont tombés dessus et pourquoi ils ont inventé ces redressements de mort totalement injustifiés.

Des personnages peu ragoutants que leur hiérarchie et la justice qui leur est acquise couvrent systématiquement, prenant même soin de leur « vie privée » pendant qu’ils saccagent la mienne sans vergogne.

Alors la compassion ? Figurez vous qu’elle est considérée comme une vertu. Une vertu qui porterait les hommes à ressentir ou percevoir la souffrance d’autrui.

Depuis quinze ans que je souffre bien au-delà de la moyenne je n’ai jamais, jamais, rencontré de compassion. Ce qui donc m’autorise, comme je le disais en préambule, à en parler.

Compassion et souffrance sont étroitement liées, l’une dépendant directement de l’autre, n’étant pas sans l’autre.

Si donc le contrôle fiscal ne rencontre aucune compassion, c’est que la souffrance qu’il génère n’est pas perçue par les autres, ou qu’ils la trouvent juste, naturelle, méritée.  Ce n’est pas bénin.

J’imagine que la souffrance pourrait avoir trois origines : le hasard, soi-même et les autres.

Le hasard implique la naissance, les accidents de la vie, tout ce qui nous tombe dessus sans que rien ni personne n’y puisse.

Soi-même implique les erreurs ou les lâchetés que nous décidons en conscience et qui ne peuvent que mal finir, dont la facture nous rattrape et nous fait souffrir.

Les autres, c’est le pire. Ils peuvent nous faire souffrir volontairement ou involontairement. Cela peut les gêner – rarement – ou leur apporter d’intenses satisfactions – le plus souvent –.

En écrivant ce billet je pense aux livres de Soljenitsyne ou de Sakharov, dans le même temps qu’à celui que je viens de finir de Simon Sebag Montefiore « Staline La Cour du Tsar Rouge ».

Les Bolchevicks avaient-ils de la compassion pour les « traitres imaginaires » qu’ils torturaient ? Non, bien au contraire.

Comment ces « traitres imaginaires » vivaient-ils ces persécutions ? Le plus souvent comme des erreurs non imputables à leurs bourreaux, tant ils étaient sidérés.

Soljenitsyne et Sakharov sont de très rares esprits particulièrement éclairés qui ont fait un lien entre leurs souffrances et la folie de leurs bourreaux, qui ont compris que leur sadisme n’était possible qu’avec l’accord tacite de toute une population possédée par la propagande, par la foi, par le dogme.

Ils ont compris qu’il n’est pas utile de lutter, que si la masse trouve naturel de martyriser quelques-uns, c’est qu’elle ne perçoit pas leurs souffrances qu’elle considère comme une sanction justifiée.

En conséquence, l’on peut dire que : la compassion ne s’applique qu’à une souffrance que l’on trouve injuste, quand bien même elle ne le serait pas.

Que donc, la compassion n’est pas synonyme de justice. Alors que ceux qui versent des larmes abondantes de compassion se croient les plus justes du monde.

C’est là que se trouve l’horrible, le fond pervers de l’homme, l’inacceptable.

Bien pire que la souffrance, dont les différentes origines nous garantissent de la croiser un jour, la compassion est la véritable saloperie de l’humanité.

Cette compassion qui ne trouve à s’exprimer qu’à son avantage, qui disparait ou se transforme si facilement en jouissance pour peu que la souffrance paraisse méritée.

La compassion est une veulerie, seule la haine de la souffrance, de toutes les souffrances quelles qu’elles soient, serait acceptable.

C’est-à-dire le respect absolu de tous les hommes, de leur personnalité et de leurs biens, le refus total de leur souffrance.

Aujourd’hui le français moyen sait punir des malfaiteurs, sans souffrance inutile, en respectant leur personne, pendant qu’il jouit – n’ayons pas peur des mots – de la souffrance fiscale imposée aux autres que lui.

Globalement les souffrances matérielles ne sont considérées comme dignes de compassion que chez ceux qui sont répertoriés comme élus à la compassion matérielle, pour les autres leurs souffrances sont au contraire une jubilation publique.

Exactement le profil de Staline, de Mao, etc…, de leur système social de folie.

Nous sommes bien dans une société dogmatique à qui la compassion, cette salope, sert d’excuse aux tortionnaires. Amen, M. Mélenchon, vous me comprendrez.

H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

6 réflexions sur « ÉTRANGE COMPASSION »

  1. Bsr,
    les agents fiscaux sont les dignes héritiers de la collaboration et du gestapisme car pour se faire valoir auprès de leurs chefaillons & conserver leurs avantages, ils veulent Notre Mort!

    Prompts à nous appliquer une étoile « Fraudeurs » sur le coeur à cause de leurs mensonges et montages, ils épient chacun de nous insidieusement avec Con & passion!

  2. Bonjour,
    Le russe lambda, sous le régime communiste, n’avait aucune compassion pour quiconque était étiqueté par le NKVD (ou autre) dans 99% des cas faussement, « contre-révolutionnaire ». Il disparaissait sous les applaudissements des bons russes.
    En France, avec Bercy, les bons français ont la même réaction.
    Bien sûr, vous me direz, le mur s’est écroulé.
    Oui mais après combien de morts (pour rien) et surtout combien de temps…
    Soyez comme Mandéla, tenez bon, l’histoire finira par vous donner raison!

  3. Cher Henri pour votre curiosité et sagacité dans mon combat pour la vérité , J’ai informé des élus et demandé de l’aide pour obtenir la justice , cela peut vous être utile . Nous ne sommes pas naïfs , la vérité est dans les injustices , l’injustice est un métier en France , cette vérité là est la seule qui compte, elle est même à l’origine du mot Avocat « ad vocatus – Au secours ! », elle en est le moyen « ad vocare- parler pour ! ». La vérité judiciaire n’existe pas, car la justice n’a pas pour but de dire la vérité, la justice doit seulement la rechercher. Mais trop peu de fois les services judiciaires, l’administration recherchent la vérité .Enfin, un grand avocat et un grand journaliste ne vont pas à la facilité, ils cherchent la vérité non l’intérêt, quand le malade est grave le médecin est grand. »
    – Trouvez ci-dessous courrier et courriel adressé au Ministre du BUDGET en 2010 et des informations jointes sur le complot en bande organisée contre Richard ARMENANTE dont communiqué de presse explicatif . Rappel aussi de la conversation du 25 mars 2010 avec Le cabinet du nouveau Ministre du Budget M. François BAROIN Courrier RAR et Email (Envoyés samedi 27 février 2010 13:28); De Richard ARMENANTE: Attente de RDV MINISTRE DU BUDGET, Des Comptes Public et Fonction Publique Monsieur Eric WOERTH 139 rue de Bercy ; 5ème étage, 75572 PARIS cedex 12 ; Le Secrétariat Particulier de M. Eric WOERTH = Vous pouvez voir la suite à l’adresse suivante : http://injustice.blog.free.fr/public/Courriet_et_courriel_du_1er_mars_2010_au_Ministre__du_Budget.pdf
    – RDV du 26 mars 2010 avec la D.G. des Impôts Marseille RDV avec Le Directeur Mr Michel GIUSTI et Mme Michèle DANESI de la DGFIP ; 3 place Sadicarnot 13002 Marseille (pour la Mainlevée du 26 mars 2010 des poursuites et retenus financières) , DIRECTION GENERALE DES FINANCES PUBLIQUES ; DIRECTION DES SERVICES FISCAUX ;DES BOUCHES DU RHONE MARSEILLE . Un ami était présent à ce RDV. J’ai eu enfin un excellent accueil de 15h30 à 17h30 et une écoute très attentive de la DGFIP= Vous pouvez voir la suite à l’adresse suivante : http://injustice.blog.free.fr/public/Intervention_La_colere_de_Richard_ARMENANTE_aupres_de_La_DGFIP.pdf
    – Mes Interventions de 2007 à 2012 auprès Du Président de la République , des Ministres , des Elus, Magistrats et Administrations = Vous pouvez voir la suite à l’adresse suivante : http://injustice.blog.free.fr/public/Intervention_aupres_Du_Gouvernement_des_Elus_Justices.pdf
    Amitiés

  4. Bonsoir Henry ,je suis pronfondement ému par votre billet car à juste titre vous vous plaignez d’un acharnement ahurissant .De tout temps j’ai eu en moi un profond besoin de justice (ce mot n’a en fait aucun sens car la Justice c’est une administration chargée d’évacuer les litiges) mais surtout l’équité .Votre faute ? Votre volonté de combattre et surtout de comprendre et de DÉNONCER . J’ai hélas de nombreux clients qui comme vous ont fait l’objet de « l’imaginaire fiscal » et des extrapolations fantaisistes des inspecteurs fiscaux qui peuvent tout se permettre s’ils n’ont pas de conscience et INVENTER. Des chiffres que personne ensuite ne vérifie , même les conseils alors ne parlons pas des juges ! Je connais ce monde et une fois le « filtre »du chef passé, qui en fait n’en a rien à foutre , LES CAROTTES SONT CUITES DÉFINITIVEMENT ET PERSONNE NE REVIENT SUR LES CONCLUSIONS INITIALES . Il arrive cependant des choses quasi miraculeuses .j’ai commencé à défendre un brave homme il y a 5 ans et après vérification et mise en recouvrement j’ai déposé pas moins de 5 réclamations avec sursis à paiement restées SANS RÉPONSE .Bien entendu j’ai saisi le TA 3 fois et pas de réplique du fisc . Cela fait 2 ans maintenant . Le brave homme n’en peut plus de cette angoisse de 200 KE sur le dos . J’ai appris que la vérificatrice et son chef avaient giclé ailleurs et que le fisc était bien emmerdé et laissait pourrir jusqu’à décision favorable du TA peut-être d’ici 2 ans encore CONCLUSION? Pas de pitié ni de commisération pour ces angoisses . Dans son cas j’ai bien étudié et démonté le fonds du dossier et rien ni personne ne peut ni n’a répliqué depuis le début . STATISTIQUE OBLIGÉE ,que faire pour se déculotter dignement ? Dans votre cas c’est hélas bien plus sérieux car sur le FONDS rien n’a été fait et les conclusions adverses alimentées par leur haine à votre égard ne laissent que l’espoir de la commisération d’un juge pour une fois intelligent qui saurait reconnaître l’invraisemblance de la situation . Compassion ou commisération? J’espère de tout cœur qu’à tout le moins vous avez su organiser une certaine insolvabilité car la prison pour dettes fiscales n’existe pas sauf fraude avérée ce qui n’est pas votre cas . Hélas DIEU N’EXISTE PAS CAR VOS BOURREAUX AURAIENT DU SOUCI A SE FAIRE POUR L’ÉTERNITÉ à part en ce monde l’absence de conscience qui ne les dérange pas.

  5. ca me fait tristement penser aux chiffres d’accidentologie publies par la sécurité routière( ce jour) qui ne détaille pas le pourquoi & du comment et surtout quelles sont les populations routières a risques qui ont fait augmenter les dits chiffres…
    résultat –> les vélos et les cyclomoteurs( scooters) et on se met a stigmatiser la population des motards et des automobilistes en ne faisant de la verbalisation /répression + longue liste de radars a rajouter !!
    « alors qu’ils n’auront aucunes efficacités sur ceux qui causent l’augmentation » .

    bon brefs
    pour en revenir aux foudre de Bercy sur le sieur DUMAS ..
    un parallèle s’impose entre l’accidentologie et la bercytologie
    –> l’arbre des causes !!

    1. Bjr,
      Comme disait Bernard DARNICHE qui sait de quoi il cause: » la vitesse n’est qu’un cache sexe qui fait vivre de nombreux parasites ».
      Perrichon y compris!

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