Le porte-parole du gouvernement l’a confirmé hier 27 janvier 2021 à l’issue du Conseil de défense sanitaire, il est bel et bien question de confiner la France un peu, beaucoup, passionnément, à la folie – mais plutôt à la folie – pour la troisième fois depuis moins d’un an, le tout dans une cacophonie de « paroles d’experts » sur fond de variant anglais, de peur préventive et de principe de précaution qui n’éclaire pas vraiment la prise de décision.
Le Président de la République a certes fait savoir qu’il attendait de disposer d’études sur les résultats de la mesure de couvre-feu avancé à 18 heures ainsi que sur l’impact des mutations du coronavirus avant de décider. Mais tout indique maintenant qu’à ce stade de la pandémie où la vaccination de la population est encore trop limitée pour contrarier son évolution, on s’avance à brève échéance vers des mesures restrictives supplémentaires qui pourraient même prendre la forme d’un « confinement très serré ».
Faire le bilan de ce qu’on a fait plutôt que de se lancer tête baissée dans une nouvelle couche de coercition sans savoir si c’est le moins du monde efficace : en voilà une bonne idée ! Car si vous vous rappelez, le couvre-feu à 18 heures a été appliqué dans certains départements à partir du 2 janvier 2021 puis étendu à quelques autres le 10 et le 12 et déployé sur la France entière le 16 sans aucune analyse préalable, si ce n’est par conformisme avec ce qui se faisait en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Israël au même moment. Confidence d’un proche d’Emmanuel Macron :
« On ne s’en sort pas si mal, mais on est à la merci d’un reconfinement : tout le monde ferme autour de nous. »
C’est l’un des drames du politicien – drame pour les citoyens, naturellement : il doit montrer qu’il « fait quelque chose », surtout si son concurrent s’agite de son côté, quitte à faire n’importe quoi, à l’aveuglette, à la va-vite et « quoi qu’il en coûte ». Avec l’argent des autres, cet argent des autres qui seul finance les idées géniales de nos dirigeants et fonctionnaires, rien de plus facile, rien de plus enivrant… et rien de plus illusoire et destructeur à terme.
À quoi s’ajoute un second drame découlant du premier : à force de vouloir « faire quelque chose » pour ses concitoyens, à force de vouloir les aider, les protéger, bref, à force de vouloir baliser tous les instants de leur vie au nom de son sens tout personnel de ce que doit être la vie des autres, le voilà de plus en plus convaincu qu’il est investi d’une mission quasi divine qui ne souffre ni contestation ni exception.
Si l’on applique ceci à la gestion du Covid-19, force est de constater que les décisions de confinement et autres couvre-feux sont loin de se limiter à répondre aux nécessités de la situation sanitaire. J’en veux pour preuve ce que déclarait la préfète des Hautes-Alpes, très professeur des écoles, alors que son département faisait partie du lot des quinze départements assignés à un couvre-feu dès 18 heures à partir du 2 janvier :
« Il s’agit d’une mesure permettant de freiner un peu plus la propagation virale, mais surtout de faire prendre conscience à chacun que ce sont nos comportements qui doivent faire inverser les courbes, en respectant le port du masque, les gestes barrière ou bien les consignes d’isolement qui, par leur non-respect, engendrent des contaminations multiples. »
.
Rétrospectivement, on s’aperçoit que dans les quinze départements concernés, la baisse des contaminations avait commencé avant la date où l’on pouvait espérer voir un effet de la mesure. On constate en outre, comme on pouvait le prévoir, que cette idée qui a consisté in fine à entasser les gens dans les magasins et les supermarchés entre 17 et 18 heures pour contrer ce que certains élus ont appelé de façon complètement hors-sol et méprisante « l’effet apéro » n’a finalement pas eu le résultat escompté.
Mais peu importe puisque, comme le dit Madame la Préfète, il s’agissait « surtout » d’enfoncer dans nos crânes de gaulois réfractaires forcément irresponsables que notre santé est directement proportionnelle à notre obéissance aveugle à toute décision étatique, aussi absurde soit-elle. Et Dieu sait que si le monde entier applique des mesures de restrictions anti-Covid à plus ou moins grande échelle, le monde entier qualifie aussi la France d’Absurdistan en ce domaine.
Gageons donc que dans le rapport qui sera remis à Emmanuel Macron, la mesure de couvre-feu à 18 heures sera jugée très insuffisante (le porte-parole du gouvernement l’a d’ailleurs déjà laissé entendre) alors qu’elle était surtout idiote. Mais qui dit « insuffisant » dit évidemment qu’il faut faire plus, plus haut, plus fort, d’où le « confinement très serré » qui nous pend au nez.
Pourtant, on est loin du consensus médical.
On a d’abord l’inénarrable Delfraissy, alarmiste en chef et chef du Conseil scientifique. Qualifiant le variant britannique de « virus diabolique et plus intelligent qu’on ne le pense », il préconise un confinement préventif séance tenante, autrement dit même si la situation à l’instant t ne le justifie pas. Oui, on est dans une situation de plateau avec une faible progression de l’épidémie, mais cette « impression de stabilité est trompeuse », justifie-t-il. J’espère que vous voyez la force de l’argument.
Devant l’agacement que ses propos ont réussi à susciter à l’Élysée, il a déclaré ensuite dans un entretien à Libération qu’on n’était pas « à une semaine près ». Mais cette idée du confinement préventif contre le variant anglais, confinement qui sera d’autant plus court qu’on le mettra en place rapidement, et éventuellement le « der des der » à condition que la vaccination suive, est néanmoins soutenue par de nombreux médecins. Par le professeur Philippe Juvin, chef de service des urgences de l’hôpital Georges Pompidou et par ailleurs maire LR de La Garennes-Colombes, par exemple.
Il faut certes que la vaccination avance, d’autant que les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna semblent efficaces contre les nouveaux variants, et pendant ce temps les gestes barrières restent de mise si les circonstances l’exigent.
Mais quant au reconfinement préventif, d’autres médecins comme l’urgentiste Gérald Kierzek (voir ici) ou l’épidémiologiste Martin Blachier s’en inquiètent.
Ce dernier fait remarquer (vidéo, 10′) qu’on en sait encore peu sur la contagiosité réelle du variant anglais, qu’il n’est pas forcément le seul facteur explicatif de la hausse des contaminations que le Royaume-Uni a connue et surtout qu’on voit mal comment on pourrait sortir un jour du confinement si l’on décidait de confiner en dehors de toute accélération significative de la pandémie, sans critère médical spécifique, mais juste parce qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait :
« C’est tellement grave un confinement que ça doit être justifié par des chiffres épidémiologiques et pas uniquement par l’hypothétique présence d’un variant. »
.
J’avoue que je suis très sensible à cet argument. Car oui, c’est grave, un confinement. Les répercutions psychologiques, économiques, sociales et familiales sont immenses. Après deux confinements et une flopée de mesures intermédiaires, nous sommes bien placés pour le savoir.
Il est certain que si l’on ne sort, ni ne bouge, ni ne rencontre plus jamais personne, on ne tombera jamais de vélo, on n’aura jamais d’accident de voiture et on ne croisera probablement pas de coronavirus. Mais on ne vivra pas non plus ; on mourra à petit feu sans avenir ni perspective. L’Homme n’est pas fait pour rester dans sa caverne, éternellement paralysé par des éventualités. Il est fait pour répondre intelligemment à des réalités.
On peut toujours espérer que dans ses évaluations, Emmanuel Macron prendra en compte l’ensemble des destructions liées directement ou administrativement au Covid-19, pas seulement la peur d’avoir à faire face, peut-être, au déjà célèbre variant anglais qui agit sur nos esprits comme un épouvantail.
Mais à entendre le porte-parole du gouvernement, cela semble assez peu probable, sauf à ce que la lassitude croissante d’une part croissante de Français vis-à-vis d’une vie masquée, enfermée, fossilisée et destructrice ne parvienne à réorienter quelque peu la gestion anti-Covid du gouvernement.
ARTICLE 35 DE LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1793 :
« QUAND LE GOUVERNEMENT VIOLE LES DROITS DU PEUPLE, L’INSURRECTION EST, POUR LE PEUPLE ET POUR CHAQUE PORTION DU PEUPLE, LE PLUS SACRÉ DES DROITS ET LE PLUS INDISPENSABLE DES DEVOIRS «
MACRON, une fois encore commentateur critique de son gouvernement DONC de lui-même !, est un procureur d’une espèce particulière.
Totalement à l’abri justement des procureurs, car ses actes , ses gestes et ses paroles ne sont susceptibles d’aucune poursuite pendant son mandat !
MACRON , tel un dictateur, conduit notre pays au désastre et nos vies vers les cimetières sans que personne ne puisse l’entraver dans sa Marche folle, ni même contester ses décisions et bientôt s’autoriser à penser hors la ligne tracée
Ainsi, Par son immunité présidentielle, ce gamin est, dans nos institutions, le seul et l’unique responsable public…IRRESPONSABLE ! ( sûrement encore un emprunt à sa formule magique « en même temps » )
Par conséquent, MACRON est donc bien le seul ne pas avoir à se plaindre de ce que les 66 millions de procureurs que nous sommes peuvent penser !
Alors, en me passant de votre autorisation, monsieur le Président MACRON, je vous dis, sans animosité PARTEZ et Vite…et pour le temps de faire votre bagage laisser nous encore le droit d’exprimer nos doutes, nos craintes, nos critiques et…nos espoirs dans une vie meilleure au moins pour nos enfants et les enfants de nos enfants !
Et pour ceux qui pensent que ce ne sont que des paroles en l’air, que des bêtises sans perspective, je vous livre la célèbre réplique du film épique Autant en emporte le vent, désormais censuré par le progressisme…
« Franchement ma chère, je n’en ai rien à faire ! »
Reproduction d’un commentaire publié par Front Populaire :
« Emmanuel Macron est pour moi un pervers narcissique, colérique et incapable de la moindre empathie. Or l’empathie, est la capacité de s’identifier à autrui : c’est pour moi synonyme d’intelligence. Pour le dire autrement MACRON est pour moi un crétin.
Il me fait penser à « La solution » de Bertold Brecht :
« Après l’insurrection du 17 juin, le secrétaire de l’Union des écrivains fit distribuer des tracts dans la Stalinallée.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute perdu la confiance du gouvernement et ce n’est qu’en redoublant d’efforts qu’il peut la regagner.
Ne serait-il pas plus simple alors pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? »