Frédéric Bastiat est un économiste Français du XIXème siècle dont la pensée repose sur le respect des Droits Naturels individuels qui sont : la Propriété, la Liberté la Personnalité. C’est un ardent défenseur de la liberté économique et de la responsabilité individuelle. Dans la situation grave que traverse la France il est indispensable de découvrir cet auteur aujourd’hui oublié dans notre pays. C’est le rôle du Cercle Frédéric Bastiat que de le faire connaître auprès du grand public, mais aussi auprès des décideurs afin qu’ils abordent les problèmes du pays avec un regard différent.
Personne n’ignore le délabrement économique de la France. Personne n’ignore que les Français n’ont pas le moral, sont pessimistes et ne font plus confiance à leurs politiciens. Mais tout le monde ou presque ignore que l’on a pas tout essayé. On n’a pas essayé la liberté économique.
Le grand sujet d’actualité est la lutte contre les déficits publics. Les moyens choisis sont l’augmentation de la fiscalité (beaucoup) et la réduction des dépenses publiques (un peu). Les politiciens sont coincés par des schémas erronés : ils ne conçoivent une baisse de la fiscalité que si les économies le permettent. Au regard des sommes en jeu ce raisonnement ne tient pas. Bastiat est bien plus audacieux : « Que faut-il donc, faire? Voici ma pensée. Je la formule dans toute sa naïveté, au risque de faire dresser les cheveux sur la tête à tous les financiers et praticiens. Diminuer les impôts. — Diminuer les dépenses dans une proportion plus forte encore. » Paix et liberté le budget républicain.
Chez la majorité des politiciens et dans les médias il existe un accord sur la nécessité, pour baisser la dépense publique, de faire maigrir l’État, qu’il soit national ou local. Mais le désaccord porte sur le comment, le combien et le où. Là encore Bastiat répond à cela dans La Loi : « La Loi, c’est la Justice Organisée. Or, remarquons-le bien: organiser la Justice par la Loi, c’est-à-dire par la Force, exclut l’idée d’organiser par la Loi ou par la Force une manifestation quelconque de l’activité humaine: Travail, Charité, Agriculture, Commerce, Industrie, Instruction, Beaux-Arts, Religion; car il n’est pas possible qu’une de ces organisations secondaires n’anéantisse l’organisation essentielle. »
En suivant Bastiat la logique veut que d’immenses champs d’activité soient rendus à la responsabilité et au libre choix des individus. Réduire les dépenses publiques tout en maintenant, voire augmentant, la qualité du service rendu aux Français rend indispensable de remettre à plat la répartition des rôles entre les individus et l’État. Il faut pour chaque poste se demander s’il est indispensable que ce service soit rendu par un fonctionnaire.
« La fonction publique, la fonction privée ont toutes deux en vue notre avantage. Mais leurs services diffèrent en ceci, que nous subissons forcément les uns et agréons volontairement les autres; d’où il suit qu’il n’est raisonnable de ne confier à la première que ce que la seconde ne peut absolument pas accomplir.
Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche. » Profession de foi 1846.
« Services privés, service public » est le thème du 6ème week-end se déroulera à l’hôtel Caliceo, à Saint-Paul-lès-Dax, du 4 juillet au 6 juillet 2014. Programme et bulletin d’inscription sur www.bastiat.net. Pour contacter le Cercle : cercle.bastiat@gmail.com
Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat
LA SOLUTION MENIER
QUE PEUT FRANCOIS HOLLANDE AUSSI NUL ET AUSSI INDECIS QUE LOUIS XVI EN SON TEMPS ?
SURPRISE ! HOLLANDE pourrait demander au peuple de s’exprimer, comme le fit LOUIS XVI en Mars 1789 ?
Que fait-il alors ce ROI si jeune, si peu formé à son métier, si indécis ?
Il demande à un banquier suisse NECKER le 24 Décembre 1788 de rédiger une convocation pour Mars 1789. Les ETATS-GENERAUX sont proches, convoqués pour Mai afin de voter un impôt unique et universel qui doit résoudre la crise financière du Royaume.
LOUIS XVI décide fort marri de cet appel au peuple LES CAHIERS DE DOLEANCES. Ce sera à chacun des chefs de ‘feux’ (au sens de foyers) de rédiger un ‘caier’ (sic) personnel avec sa famille ou son entourage. Ils seront écrits le premier et le second dimanches de mars 1789 dans toutes les sénéchaussées et baillis et ceci dans les trois ORDRES qui ont chacun une voix.
Bien entendu tous les rédacteurs auront lieu de se plaindre, ce sont des doléances. Ces doléances indiquent cependant que les agriculteurs, que les artisans, que les commerçants se plaignent non seulement que le TIERS-ETAT est le seul à porter le lourd fardeau des impôts. Les soucis expriment bien que la dette et les rentrées fiscales insuffisantes viennent des contributions indirectes qui frappent les besoins les plus élémentaires ce qui réduit le pouvoir d’acheter, viennent des taxes qui frappent la production, viennent surtout des entraves à la circulation des marchandises par des droits de péages, le mauvais état de la voirie.
SURPRISE ! Certains cahiers contiennent des solutions fiscales inédites dont l’impôt sur le capital.
Pas celui que Jean Luc Mélenchon imagine et que BASTIAT refuse. Non ! Le capital fixe (richesses du sol et du sous-sol non encore exploitées) sera le seul taxé. Ce sera un impôt unique afin de libérer totalement de tous impôts le capital circulant. Celui de l’entreprise sera libre d’impôts. Celui de la production sera libre de taxes et cotisations. Celui de la consommation sera libéré de ce qui deviendra la TVA. Cet impôt unique et universel doit remplacer tous les autres.
Il se dénomme déjà le vingtième soit 5 % de la valeur cadastrale, celle qui est inscrit au cadastre que TURGOT avait mis au point : le vingtième soit 5% de la valeur cadastrale.
Mais LA NOBLESSE et LE CLERGÉ (2/3 des votes aux ETATS-GÉNÉRAUX) ne peuvent s’y résoudre tout en reconnaissant que là est l’avenir avec MIRABEAU et d’autres membres minoritaires de la NOBLESSE désargentée, du bas CLERGE qui vit de la portion congrue.
Le TIERS-ETAT se met en colère. Au mépris des baïonnettes, MIRABEAU saisit la gravité de la situation assez semblable à la nôtre. Désormais, avec les meilleures parties des cahiers, le rôle de l’ASSEMBLEE NATIONALE est de légiférer sur une science de l’impôt. » La théorie de l’impôt est la véritable législation du peuple. »
Le ROI y perdra sa tête, les privilégiés leurs biens et l’impôt sur le capital deviendra inapplicable devant la fuite des privilégiés. Ils seraient restés que ce 5 % aurait effacé la dette de la France.
Viendront l’alliance de l’ouvrier PROUDHON (THEORIE DE L’IMPOT) et de l’industriel MENIER (L’IMPOT SUR LE CAPITAL 1875), le grand entrepreneur des chocolats MEUNIER. Ils en feront non plus une théorie mais une science que Maurice ALLAIS va, un siècle après MENIER, théoriser jusqu’à obtention du NOBEL D’ECOMOMIE (1975), celle de l’impôt sur le capital dont il reste à définir les contenus séparés (fixe et circulant) et le rôle exact de l’impôt.
L’impôt n’est plus, dès lors, une corvée qui irrite et qui affaiblit l’économie. C’est l’investissement que chacun consent pour la mise en valeur des richesses et les frais d’exploitation de la part collective de la nation, sans toucher à la part individuelle, celle dont les communistes veulent s’emparer.