En réfléchissant à mon dernier billet, je lui trouve une incohérence.
La voici : « Un homme comme Macron peut-il être sot ? »
Objectivement non, sans doute…
Il est passé à travers des filtres éprouvés parfaitement capables de trier les intelligences, comme c’est le cas pour toute notre élite scolaire.
Ces gens sont intelligents, et c’est d’ailleurs une grande partie du problème qui nous est posé.
Car être intelligent ne les empêche pas d’avoir possiblement des défauts rédhibitoires tels que la cupidité, la passion du pouvoir, ou des vices tels que le mensonge, la perversion, bref toute une panoplie de biais que leur intelligence rend particulièrement dangereux.
Par ailleurs je crois sans ambiguïté que tout dirigeant, sauf s’il dirige par la force exclusivement, ce qui ne peut pas être le cas longtemps en démocratie, est l’otage de son opinion publique à qui il doit sa place.
Or l’opinion publique est manipulable, tout particulièrement aujourd’hui à la faveur des réseaux sociaux. Même si cette manipulation ne peut pas être pérenne.
Donc Macron, en dévoilant ses conclusions sur les impasses de cohérence des positions de Trump sur l’Ukraine, risque évidemment de s’attirer le courroux de ce dernier, mais si ses pseudos confidences sont reprises sur les réseaux internes des USA, elles peuvent mettre à mal l’image de Trump dans l’électorat américain.
Ce pourrait-être un plan, le plan de Macron.
Alors j’aurais eu tort dans mon billet précédent.
Réponse la semaine prochaine.
Pour tout vous dire, si la stratégie de Macron n’est pas une simple histoire de fatuité à laquelle j’avais pensé, mais le coup à trois bandes auquel je fais référence dans ce billet, je crains fort que le résultat ne soit pas au rendez-vous.
Les électeurs de Trump ne sont probablement pas en situation de douter, donc d’être prudents. Ils se croient toujours les maîtres du monde, puisque c’est cette idée qui les a amené à voter pour Trump.
En se proposant d’inquiéter Trump par rapport aux électeurs américains par le biais de confidences désobligeantes sur les réseaux sociaux, je crains que Macron se fourvoie lourdement.
Retour alors à la case départ : malin ou pas malin Macron ?
Attendons de voir le résultat. Bien à vous.
Il est extrèmement peu probable que Trump, qui tient les européens pour quantité extrèmement négligeable et qui méprise les français, puisse être influencé, de quelque manière que ce soit, par les déclarations de Macron …
La discussion, qui sera plutot une confrontation, sera à peu près du même ordre que celle qui a eu lieu entre Poutine et Macron ; c’est à dire sans aucun résultat !
Macron fait preuve en l’espèce de beaucoup de prétention en croyant, ou en affectant de croire, qu’il va pouvoir influencer Trump …
Trump, pour l’instant, se prend pour le sherif (selon les propres déclarations de l’administration américaine).
Pour avoir un minimum de poids, il aurait fallu que la France et le Royaume Uni coordonnent leur démarche (le PM britannique doit voir Trump mercredi) mais pour des raisons d’ego cela n’aura pas lieu …
Trump « normalisera » sans doute son comportement ultérieurement mais il faudra pour cela qu’il se heurte au réel …