Les gilets jaunes ont perdu. Bien que minoritaires ils portaient la souffrance et l’espoir de tout un pays. Ce n’était pas suffisant.
La souffrance et l’espoir sont le lot de toutes les populations sous le joug d’un despote, elles n’ont jamais permis seules de s’en affranchir.
L’échec tient à l’inculture politique et économique des gilets jaunes qui les a amenés inexorablement, d’abord à tirer dans tous les sens ne touchant le but qu’une fois sur mille, puis à des alliances circonstancielles inconvenantes faites d’ambitions encore plus despotiques que celles contre lesquelles ils luttaient sincèrement.
Le despote qui les tue, qui nous tue tous.
Disons pour simplifier qu’il s’agit de Bercy. De l’impôt, que ce soit sous la forme de sa nomination ou sous sa forme dissimulée que l’on appelle charges sociales.
L’impôt est un despote pour deux raisons, deux déviances entraînant des échecs économiques largement repérés, connus de nous tous, du monde entier.
Premièrement, l’impôt en France a une fonction de moteur électoral se traduisant par une redistribution sous forme d’avantages personnels ou collectifs prétendument indispensables et justes, en réalité simple achat de voix. Délit pénal accepté par la majorité qui est persuadée d’en profiter.
Deuxièmement l’impôt a aussi une fonction entrepreneuriale qu’il ne devrait pas avoir.
Basiquement l’économie répond à un processus très simple. D’abord un besoin générant une clientèle, puis des opérateurs sachant satisfaire ce besoin parmi lesquels la clientèle sera amenée à choisir les meilleurs. Ceux-ci devront gérer leur activité de telle sorte qu’elle leur apporte un gain tout en ayant un prix compatible avec les possibilités de la clientèle.
Les bases sont claires, liberté et responsabilité des choix pour les clients et les opérateurs. Alternance naturelle de réussites et d’échecs.
L’impôt entrepreneur sous couvert de l’Etat ne peut que paralyser l’économie puisqu’il va introduire par la force de la loi le monopole, qui va générer la dérive des prix, prendre le client en otage et éradiquer les responsabilités. Cela crée de fausses entreprises, immédiatement en faillite, ne devant leur survie qu’à l’impôt sollicité sans limite.
Échec et mat
L’impôt ainsi détourné de son but original devient un poids insupportable, il n’a plus de limite connue et maîtrisable. Il génère une souffrance économique et sociale qui l’entraîne à se maintenir exclusivement par la force, à l’exclusion de tout consentement.
C’est ici que le collecteur devient despote.
Les conditions de l’installation du despotisme sont connues. Il faut et il suffit de réunir en une même main les trois pouvoirs suivants : le législatif, l’exécutif et judiciaire.
Bercy a entre ses mains ces trois pouvoirs. Aucune loi au parlement ne peut se faire sans Bercy. L’exécutif est à ses ordres, Macron est un pur produit de Bercy. Le judiciaire est inexistant, juste capable d’un mur des cons tant sa liberté de jugement n’est plus qu’un lointain souvenir. Bercy est un despote.
Bercy répand la terreur. Notamment à travers le contrôle fiscal qui n’a rien à envier aux exactions du KGB à sa meilleure époque.
C’est cela que les gilets jaunes auraient dû cibler. C’est cette culture politique et économique qui leur a manqué.
La suite à venir
Les gilets jaunes ont tellement raison que les hommes de l’Etat ont eu très peur que le pays s’embrase. Ce n’est pas le cas.
Dans un premier temps, passé la peur, les hommes de l’Etat vont se draper dans leur dignité et punir lourdement quelques gilets jaunes pris au hasard pour l’exemple.
Puis immédiatement après ils vont assurer pour demain, mettre des garde-fous pour conforter leur pouvoir.
Toute révolte avortée conforte le pouvoir du despote, c’est aussi une règle connue et immuable.
Le despote assoit toujours son pouvoir sur une croyance, les croyants sont son armée.
Nous percevons aujourd’hui que la croyance moteur de Bercy est l’écologie climatique. Mais elle peine à convaincre. Elle est excessive et cela se voit.
Il suffit de regarder autour de soi pour apercevoir une éolienne dont plus personne n’ignore qu’elle ne fait pas d’électricité, qu’elle détruit et pollue durablement le paysage, qu’elle augmente exponentiellement la facture d’électricité de tout un chacun, qu’elle génère pots de vin et indélicatesses légales et financières. Que dire des voitures électriques, de l’agriculture biologique, machines à surenchérir les déplacements et la nourriture jusqu’à les rendre inaccessibles aux plus humbles.
Partout l’écologie climatique politique échoue.
Bercy qui s’appuie sur cette croyance pour taxer encore et encore, se trouve en situation de devoir l’imposer de force, donc de créer un tribunal d’inquisition pour condamner les hérétiques.
Macron annonce un « Haut conseil pour le climat ».
Traduisez une usine à gaz qui déterminera ce qu’il faut penser. Tous ceux qui ne penseront pas comme ce haut conseil l’aura décrété, seront des hérétiques.
Pas question alors de manifester ses idées, de saper les bases de l’excuse écologique climatique avancée pour lever des impôts encore plus destructeurs, encore plus mortels.
Que du bonheur pour le despote Bercy. En matière de climat celui qui possède la force impose ses vues. Que dire face au climat qui depuis des millénaires surprend toujours un peu plus. Même à quinze jours les climatologues sont incapables de prévoir quoique ce soit.
Le climat est la bonne croyance, aussi évanescente que Dieu, aussi présente dans les esprits et absente dans les faits. Le despote Bercy a encore de beaux jours devant lui.
Dommage pour les gilets jaunes, je les aimais bien. Ils n’étaient pas ce que les hommes de l’Etat et leurs communicants en ont fait en une semaine.
Bien à vous.
Merci pour cet article très clair sur les déviances, les travers de l’impôt. Personnellement il me manque de savoir à quoi devrait satisfaire l’impôt librement consentie. Certes l’art. 13 de notre déclaration des DH est explicite « entretien de la force publique, et dépenses d’administration ». Il n’en reste pas moins que c’est très court. Est-il possible comme vous le faites pour les travers dans votre article d’expliquer en quelques mots l’objectif d’un juste impôt ?
Bien à vous
JP
Déjà, l’impôt devant être consenti, nul ne devrait pouvoir se présenter au suffrage universel sans un bilan chiffré de ses propositions et il devrait être démis en cours de mandat s’il s’avérait que ce bilan n’est pas respecté.
Une fois cet élément inclus dans la constitution nous y verrions démocratiquement plus clair et éliminerions les bonimenteurs ruineux.
Pour le reste, voir les ouvrages traitant de l’Etat régalien, j’ajouterai un pourcentage d’économie permettant d’avoir un fond de trésorerie pour les coups durs.
Bien à vous.
“Une société sans taxes,
sans TVA et sans impôts,
c’est possible !”
http://pierre.souchier.free.fr/legislatives2017/sans_impots.html
Bonjour Henri,
Vous lire est si souvent rafraîchissant et pas tant que ça désespérant, car vous, moi et bien d’autres savent qu’il y aura une porte de sortie. Forcément, car c’est intenable à plus ou moins brève échéance …
Sur le climat, j’avais lu ceci de Jacques Henry – qui a d’ailleurs remis pas mal de couches avec d’autres articles : https://www.contrepoints.org/2014/08/22/177916-changement-climatique-finalement-cest-bien-le-soleil . Ce n’est évidemment pas chez Elise Lucet qu’on va aborder la climatologie sous cet angle.
De même, quand on parle de paradis fiscaux, on oublie de dire que leurs corollaires sont les enfers fiscaux. A ce sujet puisqu’on parle de capitalisme de connivence, il pourrait être intéressant de traiter des prix de transfert usités par des multinationales, dans la plus grande opacité et auxquels 99.9 % des « gilets jaunes » ne savent pas de quoi il s’agit. Explication que je fais volontairement simple, voir simpliste, mais c’est le principe :
Je crée une Holding en Pologne « P » pour vendre des bananes à la France. Je passe par trois filiales, au Brésil « B » pour produire les bananes, au Panama « Pa » pour les enlever et les livrer à la troisième filiale installée en France « F » afin d’alimenter notre marché. Comment se matérialise le prix de transfert ?
Les bananes sont récupérées à bas prix au Brésil. Le coût du Fret au Panama qui n’a rien à voir avec les prix pratiqués en Europe facture avec une grosse marge les mêmes produits à la filiale française. Quel le con dans l’affaire ?
Vous l’avez deviné, c’est la France. Le profit peut se réaliser au Brésil, au Panama et remontera en Pologne, mais jamais en France, celle que vous connaissez, avec toutes ses contraintes pécuniaires dès que l’on cherche à gagner le moindre euro. Vous le voyez dans vos courriers administratifs. Ces gens size France de la « Matrice » ne s’adressent à vous qu’avec des courriers menaçants.
Ce schéma est simple, mais on peut le complexifier avec l’adjonction de compagnies d’assurances, de banques et de titrisation.
Pour autoriser tout ça, vous imaginez bien qu’il y a des gens très convenants bien installés, forcément proches du pouvoir et qui l’ont.
« On, eux, ils » nous font fantasmer sur la chute d’un grand patron, la rémunération d’un tel ou untel ; Bref de l’émotionnel pur jus qui réclame justice.
Pour le devenir des « Gilets jaunes », que dire ? La révolte commence avec elle. Et je suis persuadé que nous entrons dans une période très troublée, car d’autres machines à bloquer ne sont pas encore entrées en action. Et comme je le disais dans le dernier article de Philos, le fondamental des datas économiques va y mettre son grain de sel.
Bien à vous
Bonjour M. Dumas,
Vous commencez votre article par :
« Les gilets jaunes ont perdu…. » puis vous déroulez … votre point de vue.
En ce qui me concerne , et d’après ce que je vois (dans le sud est), le mouvement prends de plus en plus d’ampleur, ainsi, d’aix à nice les péages sont gratuits depuis le début du mouvement. Les gilets jaunes sont de jour en jour plus nombreux aux péages. Le mouvement s’essouffle ?
Pas dans le Sud Est en tous cas.
Alors bravo et bonne chance. Mais ne vous trompez pas de cap.
Rien n’est fini, cela remuera encore en 2019 avec le prélèvement à la source.
@Richard
A Paris du temps de Chirac : 20 000 fonctionnaires,
après le passage de Delanoë puis de la duègne 55 000 !,
on se moque de qui ?
Donc nous allons à marche forcée vers le précipice puisqu’il semble .que personne ne soit capable d’arrêter la chute….
Nous en sommes au point ou le chef de l’Etat fait penser par son attitude ,ses dires ravageurs,ses lois ….à un petit homme à moustache dont l »histoire se souvient particulièrement…J’entends déjà vos cris!
Suivez le cheminement. cependant ..
D’abord s’appuyer sir un parti dévoué corps et âme a son chef. composé de beaucoup de (jeunes). politiciens…avides de pouvoir…..et sans expérience.
Ensuite imposer ses vues par des déclarations fracassantes pour le peuple..les riens ,les gaulois réfractaires,etc…ensuite diviser les opposants pour les réduire a néant ou presque…:
Mais aussi influencer fortement l’Europe dans ses choix en prenant sa tête'(but final avoué)….
Et gare a ceux qui se mettront en travers de sa route…lui seul à raison……et son armée de Bercy est constamment au front pour faire capituler le pays sous différents impôts et taxes…..décrétés par le chef suprême…
L’a transition énergétique à bon dos….. renflouer les caisses de l’Etat oui certainement……Ne jamais céder a la pression populaire..juste lâcher un peu de lest et quelques bonnes paroles de plus(ça ne coûte rien) pour éviter la révolution….;…voilà la réalité que nous vivons..
Alors ou on l’accepte et on se tait…ou bien on fait entendre sa voix..
mais le système est ainsi fait que le peuple est pris en otage par une minorité(-les chiffres parlent)et que ses réprésentants (député;sénateurs,syndicats) supposés les défendre défendent d’abord leurs propres intérêts…et ce faisant courbent l’échine devant ce despote. des temps modernes…..
Pas mal de politiciens encore en exercice en sont le vivant exemple…..
Le …peuple ne croit plus à rien…liberté,égalité ,fraternité sont galvaudés tous les jours en dans plusieurs domaines….en faisant croire que c’st la bonne direction qui est prise….
Un exemple frappant de cette direction que nous prenons…….PMA/GPA…Le couple ou le citoyen seul qui ne peut avoir d’enfants va pouvoir choisir son donneur de sperme;…pour avoir un enfant blond,aux yeux bleus,,et intelligent de préférence…et ne me dites pas que cela n’a pas déja été envisagé ailleurs…ce serait de l’amnésie coupable!.
La suite vous l’imaginez aisément…
Ce vieux fantasme soit disant horrible.;…risque de revenir sous forme d’une loi permissive.Quel progrès pour l »humanité!
Le Diable s’habille en Prada paraît-il……notre président aussi sans aucun doute..
Un petit espoir démocratique demeure………pour faire bouger les choses….
Voter contre cette Europe macronienne que l’on veut nous imposer…en mai (2019)fait ce qu’il te plait ..maxime prémonitoire?
Ce sera le moment d’assumer en tant que citoyen nos véritables responsabilités….
Cher Henri le mensonge de Bercy donne des fleurs aux Bobos mais pas des fruits aux citoyens du privés qui créent les richesse . Avec humour : »La France va mieux que l’année prochaine » . Bercy n’est pas le père Noël comme certains veulent nous le faire croire .
En France Réfléchir sur l’économie c’est difficile , c’est pourquoi la plupart des irréfléchis disent que l’économie c’est difficile . Par exemple si le prix des loyers augmentent , c’est que les taxes et impôts augmentent sans limite et leurs répercutions sont sur les loyers , et des abrutis irréfléchis se demandent pourquoi les loyers augmentent.
Les Taxes et impôts sont devenus le chiffre d’affaire de l’ETAT Français et non une valeur de solidarité .
La France est devenu un grand restaurant et terrain de jeux de l’Europe mais en + le service laisse à désirer. L’injustice est devenue un métier , une justice classée 37eme / 43 par la commission Européenne pour l’évaluation de la justice en Europe pénalisant le développement économique , des services régaliens à la dérive , ce pays la France n’a plus le goût de l’absolu . En conclusion La France est un Pandémonium et ce n’est pas un euphémisme. A la ville de Paris il y a 20% de + de fonctionnaires en 10 ans (suivant article du POINT) , mais toutes les Grandes villes ou villes moyennes sont aussi en sureffectif . Car Les partis Politiques se nourrissent de nos impôts et nourrissent leurs adhérents . Du vécu de 1989 à 1995 nous avions réduit l’effectif de la ville de Marseille de 3000 , mais le successeur les a augmentés de + de 3000 et les augmentations des taxes municipales ont suivies..
Le bruit des bottes fait mal ,mais par contre celui des pantoufles est pire encore.!!!