CONSEILS A MON FILS…

Oui, personnellement j’ai été pillé par le fisc.
Il parait que les agents de Bercy ne veulent plus que l’on emploie le terme de « pillage ».
Donc je reprends, le fisc m’a fait une ponction mortelle qui n’avait aucunement lieu d’être.

Oui, me dit-on vous avez été condamné par la Cour d’Appel Administrative en 2012 par un jugement EX AEQUO et BONO. Ce jugement est devenu définitif. Vous êtes donc COUPABLE et donc un fraudeur !
C’est ce que j’entends à longueur de journée.

-ça veut dire quoi, papa, EX AEQUO et BONO ?
-ça signifie 50/50.
-ce n’est pas très clair. Où tu es coupable ou pas ! 50/50 ça ne veut rien dire.
-c’est vrai mais cela a quand même donné une addition de plus d’1 million d’€.

-tu n’avais pas été déclaré non coupable par le tribunal correctionnel ?
-c’est vrai mon fils mais ça a compté pour du beurre.
-peut-on passer par-dessus un jugement correctionnel définitif ?
-non, on ne peut pas. Personne ne le peut sauf le fisc.
-et pourquoi ?
-par ce que le fisc est au-dessus des lois.
-il est plus fort que les jugements rendus par le tribunal pénal qui représente le peuple français ?
-il faut le croire…

J’ai donc été relaxé de toute fraude par le tribunal correctionnel en juin 2002.
-et alors ?
-alors rien ! Rien n’a changé. Ils m’ont poursuivi de plus bel en me faisant les pires misères. On aurait dit qu’ils voulaient se venger de mon jugement qui me relaxait.
-et après ?
-après, ils ont conduit mon entreprise à la mort.

-en appel tu n’as pas gagné aussi ?
-si, en juin2010, mais j’étais déjà liquidé.
La Cour d’Appel Administrative a donné raison au tribunal correctionnel.
-tu avais donc gagné ?
-Tu vas trop vite mon fils. Le fisc ne lâche jamais sa proie, cela ne lui coûte rien. Ce sont tes impôts qui payent ta mort.
Ils sont allés en cassation, le jugement favorable a été cassé et rebelote je suis repassé à la moulinette pour la deuxième fois et je l’ai eu encore une fois dans l’os.
De toutes les façons j’étais devenu un zombie grâce à nos amis du fisc.
J’ai pensé plusieurs fois, étant au bout du bout du rouleau à me pendre mais ma famille par son affection m’a redonné le moral.
Et cela leur aurait fait trop plaisir…
-et c’est fini ?
-non ce n’est pas fini, tous les mois j’ai droit, sur ma retraite, à une grosse ponction mensuelle. Ils peuvent être content d’eux. « Force est resté à la loi ».
Je serai leur esclave pendant 150 ans et, je suis désolé, je ne te laisserai rien, que des (fausses mais bien réelles) dettes.
Merci qui ?

Un seul conseil mais il est de poids, si tu peux, quitte ce pays de fonctionnaires qui ne pense qu’à te piller, pardon à te ponctionner.
J’ai travaillé toute ma vie pourquoi ?
Pour que dalle !

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (15 avis)
Loading...

4 réflexions sur « CONSEILS A MON FILS… »

  1. Je crains qu’il ne soit déjà trop tard pour fuir.

    La crise sanitaire et la crise économique menacerait déjà dans tous les coins du globe.

    et pour aller où ? aux iles Kerguelen ? mais là bas aussi, la glace serait en

    train de fondre et le sol se déroberait déjà sous les manchots !

    Rendons nous à l’évidence, tôt ou tard, vos fils comme les miens

    rencontreront des obstacles ou des difficultés qu’ils devront surmonter, où

    qu’ils soient, et j’ai envie de vous dire, peu importe, pourvu qu’ils soient.

    A mes fils, le seul conseil que je peux leur donner et tiré de mon expérience :

    La peur n’élimine pas le danger, osez et vous verrez bien, mais vivez bon

    sang de bonsoir !

    Pour en revenir à la France, il semblerait que nous arrivons comme le

    décrivent si bien les auteur(s) François DECLOSETS et Irene INCHAUSPE à : l’ECHEANCE’,

    avec un risque de faillite touchant de concert les sphères publique et privée

    et ce, en temps de paix.

    Peut-être vaut- il mieux que nous, toutes générations

    confondues, de confession publique ou privée , affrontions avec

    courage la réalité en face et que nous nous battions, pour redresser

    l’économie de notre pays, la France : en conservant ou améliorant ce qui

    fonctionne plus ou moins bien en transformant ce qui ne fonctionne plus :

    Le cas échéant, je crains que nous (nos enfants compris) ne soyons dévorés

    tous crus par les loups qui guettent sur toute la planète.

  2. Un beau billet Emmanuel.
    Un billet d’homme, humain, mais la bête immonde et ses supporters ne sont pas accessibles à cette humanité.
    Ils n’aiment que les vrais perdants, définitifs, ceux dont on peut simplement faire croire que l’on s’occupe d’eux, puisque aidés ou pas ils sont perdus.
    Donc celui qui prétend les aider a le beau rôle, l’absence de résultat assurée peut lui permettre de détourner l’aide à son avantage.
    Alors que l’aide du père au fils est concrète, réelle, elle donne des résultats vérifiables.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *