De temps en temps il faut être téméraire, s’engager sans avoir tout verrouillé.
Chaque jour nous constatons que non seulement la situation s’aggrave, mais que les décisions prises vont dans le sens d’un aggravement complémentaire. Nous soufflons dans nos cornes de brume, nous agitons les drapeaux jaunes du danger, nous ne sommes pas les seuls, et pourtant… peine perdue, aucun résultat, nous fonçons vers le mur.
Cette situation incroyable doit bien avoir une explication.
Certains peut-être la connaisse, pas moi. La multiplication des constats catastrophiques est monnaie courante. Le ZAP du net s’en fait l’écho. D’autres, ailleurs, plus armés que nous, proposent des masses d’exemples de situations stupéfiantes, déroutantes, mais je reste sur ma faim en ce qui concerne une explication crédible et simple des motifs de tous ces errements.
Panique du Covid, panique du climat, panique du travail, panique de la sexualité, panique des religions, panique des autres, panique de l’économie, de la paix, de l’Europe, de l’emploi du breton, du basque, de la route, panique de vivre, de mourir, de parler librement, de penser librement… panique, panique, panique…. à tous les étages.
A-t-on le droit de réfléchir à la situation, d’en parler, d’essayer de comprendre ? Probablement pas. Hé bien, nous allons le prendre et tant pis pour les critiques, pour l’accusation de nous mêler de ce qui ne nous regarde pas, pour le risque de passer pour des abrutis incultes qui la ramènent comme au bistrot du coin… souvent sympa…
Premier axiome : l’homme est binaire, il construit ou il démolit.
Ce n’est pas la même chose, souvent ce ne sont pas les mêmes hommes. Construire est une activité lente mais illimitée. Détruire est rapide mais limité par la disparition de ce que l’on démolit. Ceux qui construisent et ceux qui démolissent sont en opposition à tous les niveaux, viscéralement.
Deuxième axiome : l’homme est grégaire, le poids du groupe s’impose à lui. Le groupe auquel l’homme appartient possède sur lui le droit de la force naturelle du groupe par rapport à sa force individuelle.
Conclusion
C’est le groupe qui est à la manœuvre, qui construit ou qui démolit. Pour décider le groupe a un outil naturel : l’opinion publique.
Nous y sommes.
L’opinion publique est la patronne du monde des hommes. Elle est la somme des croyances, des questionnements, des connaissances et des ignorances, des émotions qui la traversent, du vrai et du faux, des peurs et des courages, reconnue ou non elle est toujours majoritaire, publiquement ou de façon occulte.
Chaque groupe a une opinion, elle devient publique quand le groupe est suffisamment conséquent. Certains alors la nomment : civilisation.
Elle n’appartient à personne en particulier, tous croient en être propriétaires ou en réclament le droit.
D’autres pensent qu’elle est trafiquée, d’autres encore pensent qu’ils la trafiquent. Peine perdue, elle est, quoiqu’il arrive, et c’est elle qui agit au grand dam des historiens qui fabriquent de faux décideurs qui ne sont que des images de l’opinion publique, revendiquées ou au contraire répudiées.
L’opinion publique construit, puis démolit, avec la même ardeur et la même indifférence, elle se fout de tout, elle a le pouvoir absolu, elle est indifférente à la morale, à la justice, à la vie, à la mort.
Peut-on essayer de comprendre où elle va et pourquoi elle y va ?
Oui, on peut essayer, mais les chances de comprendre sont ténues, et dans tous les cas non partageables.
En revanche, se mettre dans la tête que c’est elle la patronne permet probablement d’accéder à un regard explicatif sur beaucoup de choses.
Pour comprendre l’opinion publique il y aurait les sondages, dont Macron fait un usage addictif grave. Il a tort. Les sondages ne sont pas l’opinion publique, ils sont une émotion de celle-ci, passée, toujours partielle. Or, l’opinion publique, la vraie, celle que l’on ne peut ni mesurer ni connaître, puisqu’elle-même s’ignore, est globale, elle inclut toutes les opinons, y compris celles restreintes des sondages.
Y a-t-il une opinion publique mondiale ?
Probablement, même universelle. Elle n’est pas faite que de paroles, d’échanges entre les hommes, elle inclut tout y compris le poids de ce qu’elle ne connait ou ne maîtrise pas.
Pour terminer ce billet, prenons un exemple.
Covid pour certains est un virus gravissime, pour d’autres il est une simple grippe et ne tue que des vieillards qui seraient morts rapidement d’autre chose.
Les tenants de la simple grippe ne comprennent pas que l’organisation mondiale, pour l’instant, penche du côté de ceux qui croient le virus exceptionnellement dangereux.
Et chacun de se demander : qui tire les ficelles et pourquoi ?
Alors que si l’on se pose la question différemment : pourquoi l’opinion publique mondiale attache-t-elle autant d’importance à cette pandémie ?
Un espace de réflexion s’ouvre.
L’opinion publique est fébrile, peut-être plus qu’elle devrait face à COVID. D’où provient cette fébrilité, découlant souvent d’une angoisse, elle-même issue d’une impression de culpabilité. L’opinion publique ne serait-elle pas au bord d’une rage de destruction qui la culpabilise ? Découlant d’une frustration ?
Là je bute un peu, mais bon il s’agit juste d’un concept de réflexion, j’y reviendrai.
Le concept est de partir du fait que rien n’existe hors la volonté de l’opinion publique, chercher les moteurs de cette volonté doit permettre de comprendre beaucoup de choses. Je n’ai pas dit de les solutionner, les comprendre ne serait déjà pas si mal.
Si je pouvais comprendre les ressorts qui agitent la France, l’esprit de destruction qui s’est emparé d’elle, en partant de son opinion publique, cela me comblerait et m’éviterait de chercher à accuser ou à encenser un abruti politique qui ne mérite pas tant d’égards.
Bien à vous. H. Dumas
Les médias se concentrant sur les faits négatifs ont une responsabilité, au lieu de rassurer avec le % des survivants (99,25%)
Et ceux qui tirent en partie les ficelles sont censurés (sur viméo par ex, le PDG d’un labo qui avouait se faire inviter dans les médias pour faire peur pour vendre plus)
Avant, on allait à l’église se faire baptiser. De nos jours, on va à la pharmacie recevoir l’extrême onction produite par Pfizer ou Astrazeneca.
Cher Henri quand je lançais un nouveau produit dans mes activités je retrouvais cette représentation des consommateurs citoyens quelque soit le pays =
1) 3 à 5% sont les 1ers à acheter le produit sans hésitation, ils aiment les nouvelles idées
2) 15 % suivront les 1er, ils aiment les nouvelles idées mais prennent le temps de la réflexion
3) 30% Suivront quand 20% utiliseront le produit,
4) 30% ensuite seront convaincu après une masse de 50%
5) 20% n’achèteront jamais le produit.
Donc la difficulté est de motiver et de trouver les 1ers , les second et ainsi de suite….. Souvent nous tombons sur Le point 5 mais il ne faut pas se décourager.
Je pense que la France est dirigée par le point 4 et 5 donc ce pays est toujours à la queue du changement.