Ce simple technicien qui s’est conduit en héros !

Ce simple technicien qui s’est conduit en héros !

Terribles moments à Nantes. Un élève d’un collège privé a poignardé à mort une jeune fille et gravement blessé trois autres élèves. Il a fallu qu’un technicien informatique du collège, alerté par les cris, accoure et, armé d’une chaise, frappe l’agresseur et mette fin à ses crimes, avant que la police n’intervienne et arrête le meurtrier. Rendant compte des faits, le procureur de la République et le chef de la police ont sobrement cité l’action du technicien et longuement rendu hommage à l’intervention des forces de l’ordre. On ne connaît toujours pas le nom du technicien.

C’est la France. Ce pays où les citoyens n’ont pas droit aux honneurs, qui sont réservés aux fonctionnaires. On ne pouvait mieux illustrer le drame français qu’en agissant comme le procureur et le policier. Dans n’importe quel pays au monde, hormis la Russie, la Corée du Nord et Cuba, on aurait rendu hommage au technicien courageux. D’autant plus courageux que les élèves et les enseignants étaient figés par la peur. Il y a évidemment de rudes leçons à tirer de ce drame. Des leçons en plus, cat tout cela, nous le savons.

L’esprit civique a disparu de notre pays, en même temps que les autorités se rengorgent des « valeurs républicaines », celles qui, précisément, n’ont plus cours. Comment en est-on arrivé là ? Très simplement, en assistant la population au lieu de l’inciter à gagner son pain à la sueur de son front. On ne l’a pas fait par esprit malin, mais par application d’un système. Celui qui est né de l’instauration du communisme dans notre  pays, alors même que le parti communiste n’était pas en mesure de s’emparer des commandes, certain que l’armée américaine, très présente en Europe, l’en empêcherait.

J’ai vécu en direct le drame français, qui a commencé par la médecine. Il a suffit d’un décret, en 1960, pour soumettre le corps médical à la Sécurité sociale. Les médecins lucides se sont battus et se battent encore contre les effets maléfiques de cette soumission. Ils n’ont malheureusement pas pu l’interrompre. Aujourd’hui, on en est, face aux déserts médicaux, à supprimer la liberté d’installation des praticiens. Demain, on les obligera à un service civique obligatoire de dix ans dans les campagnes désertées par leurs confrères. Dieu sait, et encore il ne sait pas tout, contrairement à ce qu’a affirmé le défunt pape François, tout ce qu’un Etat à la dérive peut commettre de méfaits.

Le pire, dans cette sinistre dérive, qui a commencé en 1945 et ne s’est jamais interrompue, est que la France dispose de tous les atouts pour redresser la barre. Elle est seulement empêchée de le faire par la lâcheté de ses élites. Qui pour rien au monde ne voudraient se priver de l’illusoire confort que leur soumission leur procure. Tout est pourtant écrit à l’avance. Le régime de retraite va s’effondrer, l’immigration va se poursuivre et déséquilibrer la nation, les fonctionnaires continueront de régner sur tous les aspects de la vie et sanctionneront lourdement ceux qui veulent vivre en hommes libres. « Et ainsi de suite », écrivait Tchékhov, illustrant l’immobilisme du régime tsariste, qui pourtant tomba sous les coups de Lénine.

Le régime français va tomber. Mais il risque fort d’être remplacé par pire. Rien d’autre que les Français eux-mêmes ne pourra sauver notre pays. L’enjeu est fort simple. Nous sommes une large majorité de citoyens à vouloir en revenir à une pratique simple de la république. A commencer par une limitation des dépenses publiques au tiers de la production. Quand on en est à ce chiffre, le redressement est possible et aucun coup porté au pays n’est mortel. Certains s’étonnent de la vitalité des Etats-Unis. Pourtant les dérives y sont nombreuses. Mais ils ne prélèvent pas plus du tiers du produit intérieur brut pour la collectivité. Et c’est pour cela qu’ils s’en sortent.

Revenir au tiers de la production en France n’est possible que par une réduction drastique des dépenses publiques, autrement dit par une action révolutionnaire. Le mot peut faire peur, car il est synonyme de destructions et de désordre. On a sous les yeux, en Argentine, une action de ce type, et l’on ne sait pas si elle se terminera bien. En tout cas, Javier Milei est persuadé du bien fondé de son action. C’est la condition du succès. En France, on cherche en vain un homme politique aussi convaincu que l’est Milei. Peut-être faudra-t-il attendre une relève issue de la jeunesse. L’essentiel est de convaincre nos compatriotes qu’il faut en finir avec la redistribution généralisée et la société d’assistance. On entend trop de plaidoyers dans ce sens pour qu’un mouvement populaire ne puisse exister.

Les obsèques du pape François nous ont offert le spectacle encore grandiose de l’église romaine. Elle a construit sa splendeur sur les ruines de l’empire romain, qu’elle a su remplacer. Il reste un milliard et demi de catholiques dans le monde. Et à peu près autant de musulmans. Ces deux religions sont nées du judaïsme, qui lui-même est né il y a plus de trois millénaires. Ensemble, ils constituent ce qu’on appelle les religions du Livre, autrement dit de la Bible. Or le récit qu’on trouve dans ce livre saint n’a plus aucune vraisemblance, même si ses élans de spiritualité sont admirables. L’enjeu des prochains siècles, et l’avenir de l’humanité, résident dans l’espoir de nouvelles écritures qui, sans renier les anciennes, apporteront à homo sapiens la possibilité de mériter vraiment son nom. Un défi pour tous les penseurs, que les philosophes de Milet, au VIe siècle avant notre ère, avaient entrepris de relever. Non sans succès. A nous, hommes de maintenant et de demain, d’en être dignes.

Claude Reichman

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