Archives de catégorie : Société

Sous cette rubrique vous trouverez tous les billets dénonçant la situation actuelle et proposant éventuellement des solutions.
C’est un spectre très large, qui va bien au-delà du contrôle fiscal. Ceux qui ont vécu un contrôle fiscal comprendront l’intérêt de cette rubrique.
Une fois passée la violence du choc, la mort économique et sociale qui suit, si le contrôlé est encore en vie, s’il n’a pas commis sous la pression l’irréparable, il ne souhaite qu’une chose : que plus jamais personne ne puisse subir une telle violence, aveugle et mensongère.
C’est alors qu’il éprouve le besoin de témoigner, mais aussi de tenter de reconstruire, en faisant part de ses émotions et de son expérience.
Il s’agit donc d’une rubrique vaste, ouverte, susceptible de faire avancer les choses pour plus de justice, plus d’égalité et plus d’humanité dans la participation à l’impôt.

Taxer plus les héritages pour taxer moins le travail

Dans un article du Point, un illustre inconnu vous propose des solutions idiotes à des questions biaisées et notamment de supprimer l’héritage pour alléger le cout du travail (salarié) ; comme si l’un découlait de l’autre ….

Et l’article n’hésite pas à écrire en chapeau : «  Pour l’économiste libéral Thierry Aimar, plus une société compte d’héritiers, moins le travail est valorisé. »

Ainsi donc, histoire de donner une saveur libérale à un article qui pue le communisme idéologique à plein nez, l’auteur utilise un double biais de raisonnement : faire référence à un auteur présumé libéral et en outre lui faire affirmer : « si les gens ne travaillent plus c’est qu’ils héritent trop ! »… comme si la France était un pays de rentiers et d’héritiers et que les causes du chômage et de la faiblesse des salaires se situent à ce niveau !

Seulement, en l’occurrence, le libéralisme n’est même pas ici un argument, c’est juste un écran de fumée idéologique … car on sait que si le travail ne rapporte pas c’est qu’il est trop taxé ; pour des raisons qui n’ont absolument rien à voir avec l’héritage.

Dans ces conditions ; on hésite entre provocation et idéologie …

En URSS, la propriété individuelle avait été supprimée ; ce qui n’empêchait pas les pontes du régime de profiter de tous les avantages (appartement, datcha, vacances, voiture de fonction, meilleurs salaires, gratifications en tous genres …) car la confiscation fiscale profite toujours à ceux qui dirigent le pays quel qu’il soit !

Nos élites de l’ENA ne font pas autre chose …

Mais, dans le pays le plus imposé du monde, pourquoi ne pas passer à la confiscation totale ?

Car, à la fin vous n’aurez plus rien et … vous serez heureux !

Enfin ça, ce sont les promesses qui n’engagent que ceux à qui elles sont faites !

Qu’est-ce que l’héritage ?

En droit, l’héritage est la transmission à titre gratuit à certaines personnes (héritiers ou bénéficiaires d’un legs) du patrimoine d’une personne décédée. Il y a en fait continuation de la personne décédée à travers les héritiers ; à tel point, ne l’oublions pas, que les héritiers sont tenus des dettes fiscales du De Cujus.

En outre, la motivation d’accumuler du capital ne peut se faire que dans le cadre d’une vision plus générale de la transmission à ses héritiers. Sinon, à quoi cela servirait-il de travailler pour tout donner à l’Etat ?

Néanmoins, on sait (en raison de la loi sur la transparence) que certains hauts fonctionnaires qui perçoivent des salaires importants n’accumulent aucun patrimoine, ils dépensent tout parce qu’ils sont assurés de percevoir, sans trop forcer, un salaire et une retraite jusqu’à leur mort.

Combien d’héritiers en France ?

Selon l’article, 87% des transmissions sont inférieures à 100000€, donc seulement 13% y sont supérieures et on ne tient même pas compte du nombre d’héritiers.

Est-on rentier avec un patrimoine de 100000 € ? Évidemment non !

Par ailleurs, il est évident que quelqu’un qui gagne le smic ne peut absolument pas accumuler un capital par son travail parce qu’il ne peut pas épargner …

En fait, il y a un nombre important de successions qui ne représentent rien ou pratiquement rien en terme de patrimoine. L’héritage est alors symbolique.

N’oublions pas non plus que les biens transmis par héritage ont tous payé plusieurs fois l’impôt (sur le revenu, foncier, droits de mutation, impots sur les plus-values éventuellement, TVA, …). Le patrimoine transmis par héritage n’est donc à proprement parlé qu’un « reste après impôts ! »

 Le fiscalisme français

On connait la manie française de tout taxer jusque dans l’excès. Le tabassage fiscal est devenu en France un réflexe pavlovien alors que rien n’est fait pour contenir la dette publique. En tout état de cause, donner tout à l’Etat n’est pas du libéralisme mais bien du collectivisme !!!

Et n’oublions pas que la dépense publique représente 57% du PIB ; ce qui est déjà totalement excessif !

En plus, l’auteur commet un contre sens lamentable car il ne faut pas croire que taxer d’avantage l’héritage améliorera la situation budgétaire de la France puisque le problème n’est pas un manque de recettes mais bien un défaut dramatique de gestion des deniers publics (entendre par là gaspillage) !

Ce fiscalisme a eu des effets de bord dramatiques ; notamment en contraignant des héritiers à vendre à l’étranger de nombreuses entreprises performantes et d’en faire disparaître d’autres, les héritiers ne pouvant assumer les droits sans les vendre ou prélever leur trésorerie pour payer les droits de succession.

Prétendre augmenter un impôt pour soit disant en baisser un autre est juste un argument malhonnête car c’est ce que les politiciens ont prétendu faire depuis 50 ans. Sauf qu’ils ne l’ont pas fait puisque le total a toujours continué d’augmenter.

N’oublions pas non plus que la révolution française de 1789 s’est déclenchée à propos de questions fiscales !

N’oublions pas enfin que la déclaration des droits de l’homme de 1789 (qui a valeur constitutionnelle) stipule en son article 17 : « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. »

Pourquoi le travail ne paie pas ?

En fait on ne se pose pas la bonne question : si les gens ne veulent plus travailler c’est qu’il y a d’autres raisons que la perspective hasardeuse d’un coquet héritage.

Alors, pourquoi le travail ne rapporte-t-il plus ?

C’est évidemment en raison des charges sociales (rappelons que pour percevoir un salaire de 2.800€ nets par mois l’employeur et le salarié doivent verser 2.800€ de charges sociales).

Ce niveau élévé des charges fait d’ailleurs qu’il existe un plafond de verre expliqué (ici) qui cantonne beaucoup de salariés au niveau du smic parce que l’Etat a consenti, à ce niveau de rémunération, un abattement considérable des charges sociales dont on sait qu’elles sont un obstacle à l’embauche.

Il ne faut pas non plus oublier que le montant des aides sociales permet souvent d’obtenir des revenus identiques …sans travailler ! On touche là les méfaits d’une redistribution excessive qui n’incite pas à travailler.

On sait aussi que l’ascenseur social est largement bloqué et que le niveau de vie stagne notamment parce que les entreprises, faute de moyens, notamment du fait d’une fiscalité excessive, n’investissent pas assez et n’embauchent pas ; elles auraient même plutôt tendance à débaucher quand … elles ne font pas faillite !

En outre, il faut savoir qu’en France, à la différence du Royaume Uni et des Etats Unis où l’expérience est plus importante que le diplôme, nous sommes très conditionnés par la détention de ces fameux césars magiques que sont les diplômes des grandes écoles; dont l’accès est réservé essentiellement aux enfants des classes sociales les plus aisées parce que ces écoles ont un cout réel élevé inaccessible à une majeure partie de la population ; alors que d’un autre côté nous assistons à une dévalorisation sans précédent des diplômes ordinaires qui … ne servent à rien !

Il y a bien là en l’occurence une ségrégation de classes en fonction des revenus …. par discrimination de l’accès à l’éducation et dont les élites profitent sans vergogne.

En fait, pour ajouter une provocation à un raisonnement biaisé, on peut surenchérir en expliquant que le gros problème c’est que 99.99% de la population n’a pas fait l’ENA ou X (Polytechnique) et ne peut donc pas vivre grassement de l’argent gratuit extorqué aux autres pour occuper des postes à faible mobilisation intellectuelle !

Faut-il pour autant distribuer les places à l’ENA à tous ceux qui estiment qu’ils ne reçoivent pas des revenus à la hauteur de leurs ambitions ?

Alors pour espérer gagner de l’argent en travaillant, la seule issue est de créer son entreprise mais il ne faut pas se leurrer ; c’est de plus en plus dur d’autant plus que l’Etat n’aime pas les non-salariés, même s’il a favorisé les autoentrepreneurs (qu’il voulait d’ailleurs supprimer) qui ne lui coutent pas cher puisqu’il ne peut s’agir, en l’espèce, que de revenus d’appoint de très faible montant !

Conclusion :

Il ne faut jamais oublier que la fiscalité, quel que soit son montant et quelle que soit sa justification, n’est qu’un procédé de confiscation du bien d’autrui !

Si elle reste modérée, elle demeure acceptable mais si elle est confiscatoire elle devient inadmissible et la confiscation du patrimoine transmissible est évidemment inacceptable !

Elle ne pourrait d’ailleurs même pas être validée par le conseil constitutionnel eu égard à son caractère excessif et spoliatoire …

Nous nous situons en fait en plein communisme Lfiste ; celui qui se nourrit de l’idéologie selon laquelle la propriété, surtout celle des autres, c’est le vol et que la justice fiscale et sociale passe par la spoliation des biens d’autrui !

C’est en fait le voleur qui vous explique les avantages du vol !

Mais, on connait aussi la propension inextinguible des irresponsables (au sens propre du terme) qui dirigent le pays à dépenser toujours plus : Quand tout va bien on augmente les dépenses (la fameuse cagnotte Jospin qui d’ailleurs n’existait pas). Quand tout va mal on augmente aussi les dépenses pour relancer la consommation.

La solution n’est évidemment pas de continuer une course sans fin entre les dépenses et les recettes ….

La vraie solution est d’introduire la règle d’or ; c’est à dire l’interdiction des déficits budgétaires … pour brider une dépense publique en roue libre avec des dirigeants déconnectés des réalités.

Bien cordialement à tous !

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Le grand chambardement !

Le grand chambardement !

En rebattant toutes les cartes du commerce international, Donald Trump oblige l’ensemble des Etats à remettre en cause leur organisation. L’Europe n’est pas la plus touchée, puisqu’elle s’en tire avec 15 % d’augmentation, mais son système social d’assistance généralisée n’en sortira pas indemne. Les Etats-Unis devront eux aussi se réformer, car les recettes supplémentaires des douanes ne les guériront pas de leurs 36 000 milliards de dollars de dette. En vérité, c’est la dépense publique qui est aujourd’hui le premier problème mondial. Et tout le reste, même la guerre, en découle.

Les Grecs ont inventé la démocratie, et en même temps le désordre démocratique. Il n’a pas fallu longtemps pour que certains citoyens soient plus présents que les autres sur l’agora et fassent payer à la collectivité le prix de leur dévouement. Le misthos était né, et a eu depuis d’innombrables successeurs dans tous les pays dotés d’une assemblée politique. En France, nous connaissons bien le problème, puisque nous avons par exemple permis à un jeune blanc-bec nommé Macron d’accéder au pouvoir par le biais de l’élimination de Fillon, pourtant grand favori de l’élection, accusé d’avoir distribué le misthos à sa famille.

La solution à ce problème serait évidemment de rendre gratuites les fonctions électives, ce qui assurerait leur honnêteté et leur renouvellement, mais il y a toujours des arguments à faire valoir pour être rémunéré au prix du temps passé. Quand on introduisit en France l’indemnité parlementaire, un député, qui lui était hostile, déclara : « Mon indignation n’a d’égale que ma satisfaction ». Depuis, c’est la satisfaction qui règne sur les bancs des assemblées.

Tous les pays frappés par Trump, y compris le sien, qui ne sera pas indemne des hausses de tarifs douaniers puisqu’elles rendront plus chers tous les produits frappés, devront s’interroger sur le bien-fondé des avantages publics octroyés  et sur la meilleure façon de les réformer. Tranchons le mot : la meilleure façon est de les supprimer. Mais c’est là que les problèmes commencent. Personne au monde ne juge ses dépenses excessives. Et personne ne juge qu’il faille les réduire. On glosera sur les difficultés du peuple à joindre les deux bouts, et on ne touchera pas – ou peu – aux avantages publics des plus aisés, à commencer par les politiciens. Et c’est ainsi que rien ne changera, jusqu’au jour où une crise financière emportera le régime.

Tout dépendra en l’occurrence de la capacité réformatrice des états. Celle de la France est nulle. Nous sommes donc tranquilles. Rien de sérieux ne se passera chez nous jusqu’à la catastrophe finale. Profitons de cette situation, qui faisait dire à Fellini que Rome était « l’endroit rêvé pour attendre le fin du monde ». Il y aura dans les mois qui viennent d’autres plans Bayrou, qui se nommeront plan Machin, ou plan Tartempion, et qui  ne serviront à rien. Si quelqu’un s’avisait de rendre public un plan sérieux de réduction des dépenses, il aurait à supporter le plus impétueux des torrents d’insultes et n’aurait plus qu’à se coucher derrière la porte comme un chien battu.

En fait, ce sont les auteurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui avaient trouvé la solution. Plutôt qu’un plan de réduction des dépenses d’un Etat déjà en faillite, ils avaient décrété deux principes fondamentaux qui permettraient de résoudre tous les problèmes : la liberté et la propriété. La liberté protège le citoyen des atteintes de l’Etat, et la propriété lui donne un abri contre les exactions de la puissance publique. A chaque fois que la nécessité s’en fait sentir, le citoyen peut brandir ces principes sacrés et sauver sa personne et les siens de la servitude. Voilà ce qu’on appelle une magnifique réforme. Hélas en France les gouvernements successifs n’ont songé qu’à la supprimer.

Nous sommes témoins en ce moment d’un épisode qui confirme la violation par l’Etat des principes sacrés. Le Conseil constitutionnel vient de retoquer un texte législatif qui  augmentait la durée de rétention administrative des étrangers condamnés pour des faits graves, et un autre qui autorisait l’usage par nos agriculteurs d’un pesticide autorisé dans tous les pays de l’Union européenne. Le Conseil se fondait sur le principe de liberté, qui n’est pourtant pas fait pour les malfaiteurs, et, concernant le pesticide, sur celui de la préservation de l’environnement, en vertu duquel on peut interdire tout et n’importe quoi. Il s’agit là d’un véritable coup d’Etat constitutionnel, perpétré par une assemblée qui a désormais perdu toute légitimité. Inutile de s’appesantir sur le poids abusif de la fiscalité, contraire à la propriété, ou sur les innombrables interdictions à la liberté de circuler, qui nous ramènent au temps du servage où l’on était fixé à le terre.

La démocratie français est devenue une caricature et ne mérite plus son nom. En mai 68, l’autorité avait disparu et les rats sortaient des égouts. Ce n’est pas une figue de style, je les ai vus. C’est un sort commun à tous les Etats qui s’effondrent. L’ambiance délétère qui règne à l’Assemblée nationale en est un signe supplémentaire. En médecine, on ne doit pas attendre que les symptômes s’accumulent, car c’est la vie qui est menacée. En démocratie, il devrait en être de même. Mais il y a peu de bons médecins de cette discipline. Et on les tient soigneusement à l’écart !

Claude Reichman

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Bercy et l’Etat de droit

Ça va mal, tout le monde est d’accord sur ce constat.

On entend et on voit beaucoup d’opinions, d’idées, de croyances, y compris sur ce blog, qui toutes réclament ou proposent des solutions dont la plupart sont des concepts.

Or nos politiques eux aussi nous abreuvent de concepts, de philosophies, de propagandes exactement de la même veine intellectuelle. Eux aussi s’abandonnent aux concepts.

Et pourtant, une affirmation unanime nous différencie, paraît-il, de beaucoup de nations : nous serions un État de droit.

C’est à dire un État qui protège les libertés et droits fondamentaux des citoyens, où la justice est indépendante.

L’Etat de droit n’est pas un concept, il est factuel.

Il ne s’agit pas d’établir des procès d’intention, mais de permettre à tous de vivre ensemble et donc de sanctionner ceux qui trahissent dans les faits cet objectif vital.

Par exemple : le violent a le droit de vivre tant qu’il cantonne sa violence, mais s’il blesse ou tue, il doit être exclu. Ça c’est factuel.

L’Etat de droit suppose donc la liberté pour tous, individus ou groupes, mais la sanction judiciaire pour tous ceux qui trahissent cette liberté, quels que soient les motifs avancés.

Notre problème collectif est principalement la dette, 3 300 Md€ à minima, tout le monde le sait.

Ceux qui l’ont créée doivent être sanctionnés par notre justice, indépendante dans notre État de droit.

Nul ne peut contester que Bercy soit responsable de la dette, puisque son mandat, sa fonction, est justement la gestion de notre capital collectif, collecte et dépense.

Donc, d’abord, avant toute chose, Bercy doit être sanctionné, les responsables de ses carences recherchés. Oui, Bercy, responsable du désordre, doit être intégralement réformé dans son organisation, ses hommes et ses moyens.

Or, on assiste à l’exact inverse, des pitres proposent de nous réformer au profit de Bercy. C’est hallucinant…

Alors que, puisque nous sommes un État de droit, il revient à notre justice de juger Bercy, de condamner les responsables de notre faillite.

Puis à nos hommes politiques de nous proposer une autre structure et d’autres méthodes de prélèvement et de gestion de notre capital commun.

Tout doit commencer par là. Sans cela rien n’est crédible, rien n’est possible.

Imaginez le comptable d’une entreprise qui dépense plus que son salaire et qui prélève directement sur l’entreprise ses dépenses supplémentaires. Poursuivi pour vol, il prétendrait que ce complément financier lui est nécessaire, il exigerait de le voir transformer en salaire par la justice qui le poursuit, mais qu’aussi il serait normal que l’entreprise paie les charges sociales sur ces sommes détournées. C’est ça Bercy…

Bon, je vais à la plage, n’hésitez pas à m’appeler si vous entendez parler d’une proposition qui irait dans le sens de la sanction de Bercy, et de la réorganisation fiscale, ça m’intéresse…

Quant à François et les ferrailleurs, et le syndicat de la magistrature… peu me chaut…

Bien à vous. H. Dumas

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La France paie l’addition des accords Etats Unis/Union Européenne

C’est en France que l’on a entendu les critiques les plus véhémentes contre l’accord Etats Unis/Union Européenne à propos des droits de douane.

Est-ce justifié et n’y aurait-il pas une « autre vérité » à propos d’un « accord » perdant-perdant puisque si les européens seront pénalisés par les droits de douane sur leurs exportations, le consommateur américain le sera tout autant du fait de l’augmentation des prix de détail ?

La presse adore s’emparer de sujets dont elle ne maitrise pas toutes les données afin de lui permettre de proférer des certitudes qui auront une influence sur les lecteurs et partant sur la population …

La presse est un vecteur d’influence … et un excellent exemple en est donné avec cet article paru dans l’automobile magazine.

L’article constate l’existence d’une forte disparité entre les États membres face aux États-Unis : en 2024, l’Allemagne a exporté pour 137,9 Mds€ de marchandises vers les USA, l’Italie 54,8 Mds€ et seulement 14 Mds€ pour la France.

Premier constat, si l’article énonce les données du problème, on s’aperçoit très vite qu’il en mesure mal les conséquences et qu’il n’évoque absolument pas les causes de la situation française.

En outre, les données concernant la France sont fausses si l’on s’en réfère à celles fournies par la Direction du Trésor : en 2024, les importations se sont élevées à 52 Mds€ et les exportations vers les Etats Unis à 48 Mds€. Par contre, nous sommes excédentaires pour les services à 43 Mds€ contre 27 Mds€. Car : -4 Mds€+16Mds€ = 12 Mds€ d’excédents !

Nos échanges avec les Etats Unis sont donc à peu près équilibrés même s’ils sont finalement … très faibles !

Par contre, il faut souligner que nous sommes très largement déficitaires dans nos échanges avec l’ensemble du monde puisque notre commerce extérieur enregistre un déficit de 81Mds€ en 2024 alors que l’Europe a dégagé pendant le même temps un excédent de ses échanges avec le reste du monde de 177 Mds€ pour les marchandises et un excédent de 162 Mds€ pour les services.

Il faudrait aussi se demander pourquoi l’Italie, qui faisait toujours figure de parent pauvre de l’Union Européenne, exporte désormais 4 fois plus que la France ?

L’article ne répond pas à ces questions et se borne à constater que la France exporte surtout des produits agroalimentaires et du luxe et que les constructeurs français exportent peu de véhicules vers les États-Unis (moins de 10 000 voitures/an).

Il constate donc que la France sera peu pénalisée puisqu’elle exporte peu vers les Etats Unis et que le deal concernait en fait surtout l’industrie allemande ; ce qui permet néanmoins à son rédacteur d’affirmer que c’est la France qui va payer l’addition !?!

L’auteur aurait-il formulé sa conclusion avant d’avoir vérifié ses données et rédigé son article ?

Le message sous-entendu est en fait toujours le même : « la France paie pour les excédents allemands, l’Allemagne exporte trop à notre détriment ; donc c’est … la faute des allemands ! ».

Or, l’examen des données permet de constater que l’Allemagne qui exporte 10 fois plus que la France va forcément payer 10 fois plus de droits de douane !

Il est donc évident que cette « analyse » simpliste, basée sur des données en partie fausses, et sa conclusion, ne correspondent pas à la réalité et que, derrière les problèmes français se profile autre chose …

Il faudrait donc  se poser les bonnes questions et pour cela, remonter dans le temps … à la fin des années 70 !

Dès cette époque, les dirigeants savaient que l’heure était à l’ouverture des marchés, notamment au sein de l’Union Européenne (qui ne s’appelait alors que la CEE ou encore le marché commun) et qu’en outre un processus de libéralisation et d’ouverture des marchés était en cours ; ce que l’on appelle aujourd’hui mondialisation.

Ce processus était d’autant plus inéluctable qu’il n’était pas sous le contrôle des autorités françaises …

Dès lors, la question qui se posait n’était pas : faut-il accepter la mondialisation mais que faire pour s’y adapter ?

Ce que nous n’avons pas fait !

La France est un pays extrêmement conservateur et rigide, corseté par son administration, et des syndicats (souvent de salariés du secteur public) arc boutés sur les droits acquis là ou des pays comme l’Allemagne (qui a absorbé le boulet de l’Allemagne de l’Est et a engagé les réformes Schröder) ou encore le Royaume Uni  (avec sa révolution libérale après 1979 alors qu’il était tombé sous la tutelle du FMI) ont pu s’adapter plusieurs fois !

Dès lors, le credo des dirigeants de l’époque, qui n’a d’ailleurs pratiquement pas changé depuis, était qu’il fallait absolument sauver le modèle social français que le monde entier nous enviait (mais que curieusement personne n’a copié) ; ce qui nous a amené à un chômage endémique forcément couteux à financer par ceux qui travaillent !

Car, très vite, dans ce cadre concurrentiel, est apparu le phénomène incontrôlable et mortifère de la disparition massive des entreprises, et notamment des entreprises industrielles, et, en retour, celui du développement du chômage de masse.

Pour la haute fonction publique qui, il y a 30 ans, tenait déjà le pays et qui ne comprenait déjà rien aux mécanismes économiques, l’industrie c’était « has been » et en plus cela représentait un pouvoir de nature à lui faire de l’ombre (les 200 familles) ; et elle a été confortée dans ses certitudes par les propos de quelques chefs d’entreprises dont Serge Tchuruk, alors PDG d’Alcatel, Marseillais d’origine arménienne et polytechnicien, qui ont influencé la politique économique de la France avec des affirmations … erronées en énonçant la règle à suivre : des entreprises sans usines !

Du coup, les fermetures d’entreprises industrielles ne constituaient qu’un dégât collatéral car, pour le reste, on utiliserait à distance la main d’œuvre très bon marché des pays en voie de développement, Chinoise notamment, avec l’avantage d’une réduction prodigieuse des couts de production.

L’industrie devenait superflue et finalement on n’en n’avait pas besoin …

Le résultat est à la hauteur du mépris des élites : des pans entiers de l’économie française se sont écroulés et ont disparu. Depuis 1974, 2.8 millions d’emplois industriels ont disparu et rien qu’entre 2000 et 2008, la France a encore perdu 500.000 emplois industriels et on sait que le phénomène connait une nouvelle phase d’accélération alors que l’industrie ce sont des emplois, des richesses produites, des exportations et donc des sources de devises !!!!

Fatalement, la question de l’avenir pour la population d’un pays qui ne créé plus d’emplois est devenue incontournable …

Faute d’emplois, on a donc taxé ceux qui travaillaient et produisaient pour distribuer de l’argent gratuit à ceux qui ne travaillaient pas ou plus. Devant la dégradation constante de la situation, le pays s’est lancé dans le traitement fiscal du chômage improprement appelé traitement social du chômage. Face à l’hémorragie, il fallait trouver une solution de substitution : les impôts, la dette, le recrutement de fonctionnaires mais aussi un usage immodéré de très couteuses mises en préretraites.

Ce faisant, on n’a fait que camoufler une réalité qui ne faisait que s’aggraver ; ce qui avait fait dire à F Mitterrand : « contre le chômage on a tout essayé » oui effectivement, on a tout essayé sauf… ce qui marche !

Faute d’adaptation, le pays s’est inéluctablement enferré dans un système à la fiscalité lourde avec de fortes charges sociales et des contrôles administratifs (droit social) tatillons en partant du principe que plus on empêcherait les licenciements plus on limiterait le chômage … jusqu’à la fermeture définitive des entreprises qui finissent inéluctablement par tomber en faillite !

Un triptyque mortel à terme !

C’est d’ailleurs ce même raisonnement qui a permis la mise en place du numérus clausus pour les médecins afin de limiter leur nombre en partant du principe que moins il y aurait de médecins moins il y aurait de malades !

Les déserts médicaux créés par l’administration sont aujourd’hui là pour en témoigner !

L’alourdissement des contraintes, de la fiscalité et des charges a eu fatalement pour effet de pénaliser les entreprises qui n’ont pas pu investir et s’adapter pendant que le niveau d’endettement s’envolait et que le niveau de vie progressait très lentement ce qui, de facto aboutissait à un appauvrissement relatif par rapport aux autres pays de même niveau qui ne subissaient pas les mêmes contraintes !

La Suisse avait le même niveau de vie que la France en 1990 ; aujourd’hui c’est plus de 2 fois plus !

En outre, avant l’€ la France pouvait jouer sur la valeur de sa monnaie en pratiquant des dévaluations compétitives qui permettaient d’abaisser, au moins temporairement, les couts de production. Avec l’€ cette option s’est fermée sans que les gouvernants changent quoique ce soit à leur mode de pensée et d’action !

En fait, la France est confrontée depuis 40 ans à une crise structurelle qui s’ajoute aux crises conjoncturelles avec un effet amplificateur désastreux … qui explique le manque de compétitivité de l’économie française.

Nos dirigeants ont fini par créer un Etat dont l’économie est basée sur la consommation des ménages financée par les impôts et l’emprunt avec le défaut que la consommation ne produit aucune richesse mais bien au contraire génère des déficits puisqu’il faut bien acheter à l’étranger les biens qu’on ne produit plus !

On a donc emprunté pour distribuer de l’argent gratuit et masquer le manque de croissance, la paupérisation croissante d’une fraction de plus en plus grande de la population ; et, 3.400 Mds€ de dettes plus tard, la haute fonction publique se retrouve incapable de boucler un budget d’un pays devenu le champion du monde des prélèvements dont la population, pour une bonne part, ne peut plus suivre !

Alors oui, fatalement, nous sommes bien en opposition avec le modèle économique allemand basé sur l’exportation puisque nous n’exportons plus !

Mais est-ce la faute des allemands si les dirigeants français, issus de la haute fonction publique, n’ont fait que des erreurs et nous ont amenés là nous en sommes ?

Bien sûr, le pouvoir et E Macron notamment ont fini par se rendre compte du désastre et ont formulé des slogans selon lesquels il fallait réindustrialiser la France …

Seulement, rien ne se passe comme annoncé et la réindustrialisation prend des airs de … désindustrialisation parce que la réindustrialisation ne se décrète pas ; il faut des conditions économiques et sociales favorables … qui ne sont pas là et ne sont pas prêt d’être là eu égard à la frénésie règlementaire dont est atteinte l’administration française !

On en a un exemple flagrant avec le secteur de l’auto qui est littéralement en train de sombrer avec le cortège des (nombreux) licenciements qui vont suivre et … les droits de douane américains ne seront finalement qu’un clou de plus dans le cercueil !

Car, entre les interdictions de circulation, le malus fiscal qui atteint des sommets délirants, l’auto bashing généralisé, les amendes partout et pour tout, les normes en tous genres, les prix extravagants, l’inflation, la voiture électrique dont les français se sont rendu compte qu’elle ne pouvait pas remplacer la voiture thermique … ce à quoi il faut ajouter les mesures anti auto édictées par l’Union Européenne, vous avez là l’annonce d’une catastrophe à venir.

Alors, la France paie-t-elle l’addition des accords douaniers Etats-Unis/Union Européenne ?

Pas vraiment puis que nos échanges avec les Etats Unis sont très limités …

Par contre, elle paie de maniière évidente 50 ans d’incurie administrative !

Conclusion qui s’impose : les Etats Unis innovent et produisent, la Chine copie (de moins en moins) et produit, l’Allemagne produit pendant que la France règlemente, interdit et … taxe !

Et vous pensez que cela va bien se passer ?

Bien cordialement à tous !

 

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Ambiance de pré-guerre.

Le temps parait suspendu, les activités sont au ralenti, une espèce d’ouate, de brouillard informel, estompe tout.

C’est ce que l’on appelle le calme avant la tempête.

Un ami proche me racontait ce matin que ses parents, en août 1939, étaient partis en vacances en Bretagne. Ils avaient passé le mois à la plage et étaient rentrés à la fin de leurs congés à Paris, reposés et heureux, le 31 août. Le 3 septembre 1939, La France déclarait la guerre à l’Allemagne, son père était immédiatement mobilisé, etc…

Notre situation aujourd’hui a beaucoup de similitude avec cette anecdote.

Mais la guerre ne parait pas s’exprimer de la même façon.

Dans l’absolu la guerre est toujours le pillage du plus faible par le plus fort. Mais ce pillage, constant, ne s’exprime pas toujours par un engament physique et la mort de l’autre. Ce qui pourrait laisser croire qu’il est des fois où la paix règle le monde.

C’est évidemment faux. Le pillage est constant, il n’a pas une minute d’arrêt. Il n’existe que des périodes où les plus forts sont tellement forts que leur pillage est accepté, que les faibles n’ont pas les moyens de s’opposer aux effets de la guerre qu’ils ont perdue et qui perdure.

Donc la guerre est constante, l’histoire ne nous compte que les moments de ses renversements, de ses pics d’équilibre des forces où elle est la plus virulente et peut ou non basculer les rapports.

Aujourd’hui deux types de guerre ont éclaté, ou sont en train d’éclater.

Le premier est classiquement physique, en Ukraine et en Israël. Que dire ? Il est contenu et lointain. J’ignore qui a tort ou raison, quel est celui qui a la prétention de piller l’autre qui est donc l’agresseur. C’est fait, c’est irréversible, cela ira jusqu’à l’anéantissement du perdant, comme toujours.

Le second s’engage aujourd’hui. Il s’agit d’une guerre directement économique, assumée, qui pourrait logiquement déraper sur des engagements physiques selon l’impact qu’elle aura sur les agressés.

Cette deuxième guerre, déclarée par les Etats-Unis au monde entier, ouvre une période qui va probablement connaître le pire du fait de sa dimension géographique et de ses conséquences vitales.

Tout cela est simple, basique : pillage par celui qui pense être le plus fort — ou qui craint de ne pas le rester — par le rançonnement de ceux qu’il pense plus faibles.

Pillage ici qui existe depuis longtemps, qui arrive probablement à son terme, qui tente de pérenniser sa situation.

Les différents comptes-rendus qui nous en sont faits complexifient artificiellement la réalité pour nous faire croire qu’elle est moins conne, moins basique que ce qu’elle est.

Hélas, tout cela est minable, du niveau de notre intelligence d’êtres « supérieurs » …

Je vous souhaite une bonne guerre, je salue ceux qui mettent de l’huile sur le feu, ceux qui font croire aux faibles qu’ils pourraient prendre la place des forts. Bon vent…

Que le meilleur gagne… H. Dumas

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Il y a deux France qui s’affrontent !

Il y a deux France qui s’affrontent !

Le peuple a choisi : sa fête nationale sera désormais le Tour de France. Il suffisait de voir les foules enthousiastes se presser au bord des routes du Tour cette année pour le constater. Certes la fête du 14 juillet n’est pas abolie. Elle continuera d’abriter un défilé militaire. Mais la joie populaire en sera absente. Le 14 juillet, c’est la fête de l’Etat. La fête du peuple, c’est le Tour.

Les grands évènements, tout comme les tremblements de terre, sont précédés de signes annonciateurs. En France, la caste dominante, celle des fonctionnaires, n’a rien vu, rien ressenti. Il n’y avait pourtant nul besoin de perspicacité.  La détestation de l’Etat était patente. Il suffisait d’entendre la plus banale conversation de gens ordinaires pour comprendre qu’entre le peuple et ceux qui prétendent le diriger, le lien était rompu. Toute discussion animée entre Français d’opinion diverse se  terminait toujours par ce constat, qui mettait tout le monde d’accord : là-haut, ils n’ont rien compris.

Mais enfin, pourquoi ne comprennent-ils pas ? Si l’on découvre la raison, on aura fait un grand pas en avant dans la résolution du problème français. Un épisode récent de l’actualité nous aidera à comprendre. La députée écologiste Sandrine Rousseau, connue pour ses positions radicales, veut s’acheter une maison en Bretagne. Mais elle a déclaré récemment que les problèmes de rentabilité des agriculteurs, elle n’en avait « rien à péter ». Les paysans bretons, comme tous les autres, s’en sont indignés, et quand ils ont appris le désir de la députée de s’installer chez eux, ils ont annoncé qu’ils ne manqueraient pas de lui manifester leur colère. Qu’a-t-on constaté dans cette affaire ? Que Mme Rousseau se moque éperdument des conséquences de ses propos. Fille de deux fonctionnaires des impôts, salariée de  l’université, elle  a sucé le lait de la fonction publique depuis sa naissance. Et comme tout fonctionnaire français, elle se fiche éperdument de ce qui peut résulter de ses actes.

La conduite de Mme Rousseau n’est pas un simple défaut. C’est une tare. Elle est la cause profonde du mal français. Aucun peuple ne peut vivre dans la concorde si une partie importante de ses membres (six millions de fonctionnaires en France) est en sécession permanente envers les autres. Prenons un simple exemple. Le pouvoir d’achat des Français est en berne. Celui des fonctionnaires se maintient et progresse régulièrement. Si votre voisin est fonctionnaire, vous vivez moins bien que lui. Jusqu’à présent, vous ne lui en vouliez pas. Mais cette année, vous êtes allé applaudir les coureurs du Tour de France.

C’et évidemment l’Etat qui est le principal responsable du mal français. Depuis Clovis, l’Etat s’est battu pour s’agrandir aux dimensions de nos frontières naturelles. Et une fois la France unifiée, il se bat pour unifier les Français sous son emprise. Rien ne doit lui échapper. Votre portefeuille est le sien, vos habits, il les surveille et vous force à les réparer, votre opinion, il veut la forger ou sinon vous force à vous taire, il est antifasciste parce que le fascisme veut que l’Etat soit tout, alors qu’il veut exactement la même chose. Disons-le franchement : on est chez les fous !

Alors, pleins « d’infinie ressource et sagacité », comme le disait Kipling, les Français ont sonné le tocsin. A leur façon. Au bord des routes, vêtus du maillot à pois du meilleur grimpeur, ils ont crié « Vas-y Popaul (ou Mimile) ou n’importe quel autre coureur », et sont rentrés chez eux contents, mais attendant la suite. Alors la suite, précisément ? Eh bien ce sera la révolution, la deuxième. La première avait doté le peuple du plus beau droit qui soit, la liberté, et les nouveaux maîtres se sont acharnés à le lui enlever. Aujourd’hui, il n’est libre que d’obéir et de payer. On peut encore se réfugier dans la pauvreté et échapper à beaucoup de contraintes, mais cela ne fait pas un destin. Surtout quand on est un peuple glorieux qui a illustré l’histoire.

Vous vous souvenez de Ceausescu sur son balcon ? La tête qu’il a faite en entendant les sifflets. Tous les dictateurs sifflés font la même tête. On leur a tant dit autour d’eux qu’ils étaient les bienfaiteurs du peuple qu’ils ont fini par le croire. Et comme toujours ils sont devenus sourds. Sélectivement. N’entendant que les flatteurs, se vautrant dans la considération de soi-même et faisant un doigt d’honneur au peuple. Maintenant que nous sommes arrivés au bout de l’histoire, il va falloir en inventer une autre. Celle par exemple où un brave citoyen de la République française n’aurait pas à laisser 90 % de son revenu à tous les organismes obligatoires. Et où il fesserait allègrement tous les fonctionnaires voulant l’empêcher de regarder sa chaîne de télévision préférée. Bref, une histoire où il serait enfin libre.

Le peuple aura prévenu. En se ruant en masse sur les routes du Tour de France, il a voté. Pour le changement. Le pouvoir peut encore faire semblant d’être sourd. Mais il risque de basculer cul par-dessus tête dans les fossés boueux qu’il a creusés partout au bord des allées de son régime. Oui, il y a la France de l’Etat et la France du peuple. Et c’est forcément le peuple qui aura le dernier mot !

Claude Reichman

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Démocratie, République, hauts fonctionnaires et pouvoir

Henri Dumas, créateur et auteur de Témoignage Fiscal, a écrit, en réponse à un ancien auteur quelque peu énervé : « En fait le pouvoir est toujours usurpé quand il n’émane pas de ceux qui ont les compétences. … la délégation de pouvoir est une escroquerie. Par contre l’organisation d’une société pour que les pouvoirs puissent s’exercer sans devenir hégémoniques est le seul et vrai travail que devraient assumer les politiques. Il ne s’agit ni d’anarchie, ni de pagaille, mais de discrétion et d’abnégation, les seules qualités respectables que devraient avoir les aspirants à la politique. »

Ces affirmations sont intéressantes parce qu’elles posent des questions importantes à propos de notre modèle de société ; et notamment :

-Qui est compétent pour exercer le pouvoir ?

-Comment doit s’exercer le pouvoir, quel équilibre des pouvoirs ?

-Comment justifier que le personnage présumé compétent soit celui qui convient pour diriger le pays ?

Qui est compétent ?

La France, depuis bien longtemps, dispose d’une organisation basée sur son administration et c’était déjà le cas sous l’ancien régime.

Le général De Gaulle a accentué cette tendance en voulant, à la Libération, améliorer ce champ de compétences avec l’organisation d’une formation spécifique pour les personnes qui s’occupent des affaires de l’Etat. Par ordonnance de 1945 a donc été créée l’ENA (Ecole Nationale d’Administration) ; mais l’idée originale en revenait au … régime de Vichy qui avait créé l’éphémère école des cadres d’Uriage.

Donc, il n’y a pas de doute et si l’on s’en tient à la lettre du texte et aux intentions des gouvernants et le général De Gaulle fait figure d’icone à cet égard, nous avons les personnes compétentes !!!

Les anciens élèves de l’ENA  ont d’ailleurs littéralement trusté tous les postes et le premier d’entre-eux, E Macron est lui-même un énarque ; tout comme Hollande, Chirac, Giscard, Jospin, Rocard, Fabius, Moscovici, Royal et tant d’autres … le premier haut fonctionnaire issu de l’ENA ayant accédé à la magistrature suprême étant Giscard en 1974.

L’exercice du pouvoir – délégation de pouvoir ou démocratie directe

La délégation de pouvoir pose le problème de l’exercice de la démocratie : Directe ou représentative.

Si la démocratie directe est envisageable pour les petites structures, elle apparaît être totalement inadaptée pour un Etat qui compte 68 millions d’habitants.

La démocratie représentative s’est donc imposée dès la création de la République et c’est en ce sens qu’a été écrite la constitution de la Vème république.

Les députés élus par les électeurs sont donc les représentants de ces derniers, l’article 3 stipulant : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. »

Une forme de démocratie directe est toutefois reconnue à travers le référendum qui n’est d’ailleurs plus utilisé par les hommes de pouvoir depuis que ceux-ci se sont rendus compte que le « peuple » ne votait pas comme prévu ou, autrement dit, que les électeurs n’approuvaient pas nécessairement les actions des gouvernants !

Néanmoins, il faut souligner qu’il existe en France une ambiguïté constitutionnelle résultant de la modification, en 1962, de la constitution de 1958 en vue d’organiser l’élection du président de la république au suffrage universel direct.

Cette modification a été voulue par le général De Gaulle, qui l’a fait confirmer par référendum du 28 octobre 1962, parce qu’il ne voulait pas dépendre du Parlement pour l’exercice de son pouvoir (à l’origine le président était désigné par les députés et sénateurs).

Du coup, les députés comme le président de la République sont issus du suffrage universel et peuvent revendiquer la souveraineté déléguée par le peuple.

Fatalement, se pose aujourd’hui la question de savoir lequel des deux, du président ou de l’assemblée nationale, qui sont de la même façon délégataires de la souveraineté populaire, est le plus légitime pour agir et diriger le pays notamment lorsque la majorité des députés n’est pas de la même couleur politique que celle du président ?

Ce conflit de légitimité reste à ce jour non résolu …

Le constat d’un échec flagrant

Les hauts fonctionnaires ont-ils dirigé le pays avec sagacité ces 50 dernières années ?

Visiblement, ce n’est pas le sentiment de la majorité de la population … mais on connait la versatilité de l’opinion publique.

Toutefois, l’examen des faits conforte cette opinion populaire car le pays est actuellement empêtré dans une situation budgétaire extrêmement périlleuse …avec 3.500 Mds€ de dette accumulée dont on sait qu’elle est à ce jour impossible à rembourser.

On est donc contraint de constater que notre haute fonction publique a mené sciemment le pays au bord de la faillite.

La compétence n’est donc pas suffisante …

Que s’est-il donc passé : volonté populaire ou défaut de démocratie ?

Le haut fonctionnaire, qui était au départ un agent d’exécution, est devenu insidieusement et progressivement un décideur politique tout en pouvant redevenir par miracle un agent d’exécution quand cela apparaît nécessaire : on a donc une confusion des genres source de toutes les dérives … avec des conflits d’intérêts évidents notamment lorsqu’une décision politique de nature à porter atteinte aux hauts fonctionnaires se trouve prise car on sait que ces derniers feront tout pour la bloquer.

Car, le pouvoir est aussi une lutte de pouvoirs !

En fait, comme une pieuvre, les hauts fonctionnaires n’ont cessé d’étendre leur pouvoir dans tous les domaines (administratif, politique, économique) et ils sont devenus aujourd’hui le véritable pouvoir alors qu’ils ne sont pas assujettis aux aléas des élections puisque, quel que soit le résultat de celles-ci, ils sont toujours là et décident.

Ne nous leurrons pas les ministres ne sont au mieux que des porte-parole de l’administration qu’ils représentent …

Le développement de ce système a eu 2 conséquences essentielles :

-La haute fonction publique a d’abord pensé augmenter son pouvoir et protéger ses intérêts plutôt que les intérêts du pays …ce que l’on appelle ici-bas, l’esprit de corps !

Car la haute fonction publique fonctionne par corps (ENA, X-mines, Ponts …) chaque corps mobilisant toute son énergie pour préserver ses prés carrés !

-la haute fonction publique vit dans un système artificiel et ultra protégé qui est basé sur les meilleurs postes professionnels, les meilleurs avantages sociaux, les meilleures rémunérations ; le tout basé sur la spoliation des biens d’autrui sous forme d’impôt !

En outre, cette constatation en amène d’autres …

Un haut fonctionnaire sera-t-il capable de réformer et de prendre les mesures nécessaires ?

Il est largement permis d’en douter dans la mesure où le haut fonctionnaire, du fait même de son statut, n’engagera jamais aucune action contre ses pairs : toujours l’esprit de corps.

En outre, les hauts fonctionnaires sont issus d’un système marqué par l’étatisme ; et ce sont effectivement des étatistes convaincus qui, non seulement, ignorent totalement les règles économiques de marché, mais estiment que celles-ci doivent, de toute façon, se plier à la toute-puissance de l’Etat stratège !

Pour eux, l’Etat doit rester le maitre en toutes circonstances et ils ont imposé leurs vues dans tous les domaines ; y compris au détriment d’une population qui n’a, bien souvent, pas eu d’autre choix que subir !!

Toutefois, il apparaît évident que, pour l’instant, l’essentiel de la stratégie de l’Etat est d’accabler la population d’impôts au-delà de toute raison et de toute justification afin de maintenir, à toute force, ce système en place qui est si favorable à ses acteurs issus … de  l’ENA et des grands corps !

Cela signifie donc clairement qu’il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé le problème pour espérer le résoudre !

Le problème est que leur emprise est telle que, sauf à adopter une réforme abrogeant le statut de la fonction publique, ces hauts fonctionnaires incompétents et si couteux sont absolument inexpugnables !

Election, certificat de compétence ?

On sait, avec certitude depuis 2017, qu’une élection permet de porter au pouvoir à peu près n’importe qui à partir du moment où le candidat dispose, comme cela a été le cas en 2017, d’une infrastructure et des ressources suffisantes. E Macron a pu ainsi être élu sans avoir fait la preuve de quoique ce soit et alors qu’il n’avait, de surcroit, jamais rempli aucun mandat électif !

Or, tout le monde sait désormais qu’E Macron, qu’il faut voir plus comme le représentant de la haute fonction publique et chargé, en tant que tel, de défendre ses intérêts, que celui des français qui l’ont élu, a mené le pays au bord de la faillite par une politique insensée de distribution d’argent gratuit (le fameux koikilenkoute) … à seule fin de s’épargner la grogne populaire dont il redoute les effets !

Donc, une élection n’est pas un brevet de compétence …

Et l’abnégation ?

Compte tenu de l’extrême médiocrité de nos hommes et femmes politiques, on sait que si l’on ne devait s’attacher qu’à leurs compétences, la plupart d’entre-eux seraient immédiatement déchus de leur(s) mandat(s)

Or, en France, ce n’est visiblement pas le cas et la situation est aggravée par le fait que si certaines professions nécessitent d’avoir un casier judiciaire vierge, cette exigence n’existe absolument pas à propos de nos politiciens dont une quantité phénoménale a déjà eu affaire à la justice.

Et, ce n’est évidemment pas un hasard …

Avec lucidité, on sait que l’entrée en politique d’individus à la compétence plus ou moins douteuse suit plutôt le schéma « se servir sans scrupules » que « servir avec abnégation» ; ce qui explique la quantité assez stupéfiante de politiciens, y compris hauts fonctionnaires, qui ont été condamnés par la justice.

La moralisation de la politique apparaît donc être une étape indispensable afin d’éliminer tous les margoulins et malhonnêtes de la politique.

Or, la volonté de moralisation de la vie publique, tant prêchée par F Hollande lors de son mandat calamiteux entre 2012 et 2017 (à la suite du scandale Cahuzac), n’a jamais abordé cet aspect, pourtant essentiel, de la question ; ce qui permet donc à des délinquants avérés d’occuper des postes à responsabilité et de représentation locale et nationale … ce qui est pour le moins stupéfiant !

Il fallait moraliser mais sans gêner les collègues ; on ne s’est donc attaqué qu’à la partie la plus scandaleuse du problème !

Nécessité d’un homme fort ?

W Churchill, Premier Ministre du Royaume Uni et prix Nobel de littérature, qui avait une habitude consommée de l’exercice du pouvoir, avait affirmé avec conviction que la démocratie était le pire des régimes politiques à l’exclusion de tous les autres !

Le dernier dictateur anglais était O Cromwell en 1640. Il n’y en jamais eu depuis … à la différence d’un pays comme la France.

Combien avons-nous eu de dictateurs et « d’hommes forts » qui n’ont pas tous agi pour le bien du pays ?

Cela signifie que la nécessité d’un homme fort, si ce n’est un dictateur, est peut-être souhaitable pour certains mais n’est nullement indispensable ; il faut d’abord et avant tout un système politique équilibré avec de multiples contrôles destinés à éviter les dérives du pouvoir.

Or, le régime politique français, s’il est bien une République, n’est finalement qu’une démocratie très limitée avec un déséquilibre, parfaitement voulu, des pouvoirs et une absence de réel contrôle.

Il a toujours été affirmé que la Vème République organisait une monarchie élective … ce à quoi on peut ajouter : Avec une oligarchie toute puissante et totalement incontrôlable !

Démocratie et équilibre des pouvoirs

Avec lucidité, lord Acton avait pu affirmer que si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument !

Cela signifie que le pouvoir exercé sans contrôle et sans contre-pouvoir mène inéluctablement à la dictature !

Or, le pouvoir hégémonique exercé par la haute fonction publique mène inéluctablement à ces dérives … sans que la compétence de ses membres entre en ligne de compte !

Il n’est finalement qu’à se demander qui sont ces individus qui s’opposent à toute réforme à ce sujet pour … comprendre la nature du problème !

En conclusion, on comprend que la direction des affaires de l’Etat n’est pas seulement une affaire de compétence et d’abnégation.

Fatalement, il apparaît extrêmement peu probable, sauf à renouveler l’expérience de 1789, de pouvoir se débarrasser de notre haute administration et de la haute fonction publique, qui bloquera toute réforme de nature à lui porter atteinte, tant elle s’est incrustée dans tous les rouages du pays (administration, politique, économie à travers les postes de direction des grandes entreprises publiques et privées).

Bien cordialement à tous !

 

 

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Retailleau et Lisnard pour la fonction suprême !

Retailleau et Lisnard pour la fonction suprême !

Le milliardaire américain Warren Buffett a une idée pour enrayer la dérive des dépenses publiques : quand celles-ci dépassent 3 % du Pib, les membres de la Chambre deviennent inéligibles. C’est le type de mesure qui séduit quand l’époque est aux dépenses inutiles. On pourra objecter qu’il y a des circonstances où la situation exige de dépenser plus que la limite autorisée, qu’il s’agisse d’une guerre ou d’une grave crise économique. Ce à quoi Buffett répliquerait qu’il peut y avoir des exceptions à sa loi. En attendant, nous qui avons, en France, dépassé depuis longtemps le plafond de 3 % fixé par la mise en œuvre de l’euro, nous pouvons nous flatter d’avoir conservé nos élus dépensiers.

Prenons un exemple. Vous êtes amateur de jeu de boules et vous décidez de créer une amicale sportive pour aider à sa pratique. Les adhérents affluent et vous êtes bientôt obligé d’envisager l’engagement d’une secrétaire. Mais les cotisations modérées de votre association ne vous le permettent pas. Vous vous rabattez alors sur une personne bénévole qui fera très bien l’affaire. Mais si vous êtes un fonctionnaire amateur de boules et que vous créez l’amicale bouliste ministérielle, vous obtiendrez sans nul doute de votre hiérarchie la subvention nécessaire à un emploi de secrétaire, puis plus tard à un poste de moniteur sportif, puis de trésorier, puis de délégué à la fédération bouliste, et ainsi de suite.

C’est ainsi qu’augmentent les dépenses publiques. Par prolifération insensible. Au point qu’il ne viendrait à l’idée de quiconque de les critiquer. La bonne gestion et la pratique sportive ne sont-elles pas des comportements vertueux ? Et un beau jour, vous vous retrouvez avec un budget en déséquilibre au point que vous subissez une crise politique. Heureusement peu durable, car tout s’oublie vite dans une société où aucun évènement n’occupe l’attention plus de vingt-quatre heures.

Voilà comment un pays comme la France est parvenu à afficher des dépenses publiques deux fois plus élevées que les pays qui réussissent. Bien sûr, ce ne sont pas les boulistes qui nous ont ruinés. Mais tous ceux qui finalement ne sont pas beaucoup plus sérieux que les amateurs de boules, à ceci près qu’ils jouent à la politique et que celle-ci coûte toujours cher. Surtout quand ceux qui la dirigent ne paient jamais rien de leur poche, fût-ce un taxi.

Ce qui ruine la France, c’est son Etat. C’est celui-ci, dit-on, qui a construit le pays. C’est en partie vrai, car les souverains successifs de la Gaule puis de la France n’ont eu de cesse d’agrandir leur domaine aux dimensions de ses frontières naturelles. Ils y sont d’ailleurs parvenus, à l’exception de la rive gauche du Rhin. L’histoire de cette conquête était religieusement enseignée à tous nos écoliers et faisait figure de livre saint. Aujourd’hui, l’histoire est celle du monde, même si nos écoliers la vivent comme une bande dessinée.

Mais de quoi peut-on encore féliciter l’Etat aujourd’hui ? Certes pas du maintien de l’ordre, même s’il fait des efforts désespérés pour y  parvenir. L’adjonction de vingt millions de personnes de sensibilité musulmane rend la mission impossible dans un contexte de crise économique permanente. Et c’est à l’Etat qu’il faut en faire le reproche. Il savait parfaitement qu’adjoindre à la population française une population immigrée en grand nombre créerait des problèmes insolubles, comme dans toute communauté humaine. Les hommes préhistoriques tuaient ceux d’un village voisin rencontrés au coin d’un bois. Il en est encore de même chez certains peuples primitifs. Alors quand les peuples en jeu sont des millions …

Les Etats-Unis se débattent eux aussi dans cette problématique. Les élites des côtes est et ouest vivent dans une fiction d’entente générale que les Américains des régions centrales du pays ne supportent plus. Même si leur environnement personnel n’est pas aussi diversifié que celui de leurs compatriotes du bord de mer. Les Américains en sont au point de ne plus vouloir vivre ensemble et de déménager dans des régions plus favorables à  leurs idées. C’est une situation qui nous guette en France, et qui s’est déjà réalisée dans certaines banlieues. Faire vivre les hommes ensemble est la mission la plus difficile qui soit. Il y faut de l’intelligence et de la culture. Ce qui n’est pas donné à tout gouvernant !

Je n’ai jamais eu le culte de l’homme providentiel. A ceci près que les sociétés humaines en sont adeptes. Il suffit de voir ceux qui se pressent autour du président de la République dès qu’il arrive quelque part. Les visages s’illuminent, presque béats, comme si une apparition divine était soudain survenue. Et cela alors que jamais un président n’a été aussi détesté que Macron. Il faut se faire une raison : nous avons besoin d’un homme fort à la tête du pays. Cela ne signifie pas un dictateur. Mais simplement quelqu’un qui ait des idées, de la fermeté et du courage. La compétition est ouverte. La droite est forte de Retailleau et de Lisnard. Ce sont des candidats valables à la fonction suprême. Ils semblent en outre disposés à s’entendre. Formons des vœux pour leur réussite !

Claude Reichman

 

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Chacun fait le tout

Le billet d’Yves Marchand « Grandeur » est remarquable.

J’ai fait de la politique avec lui — enfin disons à côté de lui — mais je n’étais pas en première ligne, lui y était. Nous avons imaginé ensemble une partie de la stratégie qui lui a permis de bouter les communistes hors de Sète, alors que ceux-ci avaient volontairement – l’aveu de M. Liberti dans ses mémoires est affligeant – fait exclure Sète de l’aménagement du territoire dans le Languedoc, voulu par De Gaulle et mis en œuvre par la mission Racine.

Ils craignaient que le développement de Sète change le vote des Sétois à leur détriment… Déjà donc la corruption électorale, l’intérêt électoral des élus au détriment de l’intérêt de la collectivité, et nous étions en 1963…

A l’époque les communistes pratiquaient, comme M. Jourdain, la corruption sans le savoir, c’était leur fonds de commerce. Leur boutique principale, l’URSS, en a été victime au point de faire complètement faillite.

Aujourd’hui le tourisme dans le Languedoc pèse 16 milliards représentant 10 % de son PIB… Evidemment ceux qui n’en vivent pas le critiquent… et regrettent marigots, moustiques et cabanisation… Grace aux communistes, Sète n’a pas eu sa part. Il en est pour imaginer que ce fut un bien… C’est : no limit…

Yves Marchand était un homme intègre, entier dans ses passions et ses raisonnements. Une valeur sure pour la collectivité des hommes, un altruiste sincère, disons que la politique l’a abimé en limitant terriblement ce qu’il aurait pu apporter intellectuellement aux autres. Alors qu’il a sans doute cru longtemps le contraire.

Pourquoi je vous raconte cela ?

Parce que je crois que notre corruption intellectuelle — communiste, égalitariste, sectaire de droite ou de gauche — nous rapproche de sa faillite traditionnelle. Effectivement les données simples décrites par Yves Marchand dans son billet sont complètement perdues de vue. Ce ne sont pas des données culturelles, elles sont de simples obligations organisationnelles, elles s’imposent à toutes les cultures, à tous les modes d’expression, elles sont : juste la vie. Merci à Yves de nous les rappeler aussi modestement.

Ce sont au contraire le plus souvent les cultures — armes dissimulées de pouvoir — qui tentent de les détourner, de les dévaloriser.

Croire en l’Etat, aux hommes politiques, aux structures, est utopique. C’est uniquement l’addition de nos intégrités et loyautés personnelles qui font notre société. Ce ne sont pas les chefs éclairés ou les collectifs bien sous tous rapports qui font l’humanité, c’est nous, chacun de nous rattaché à tous.

La qualité de notre communauté passe par la qualité de nos individualités, et cela ne peut pas être obtenu par la force, par la coercition, mais seulement par la démocratie si une majorité est de qualité et que l’ensemble accepte de rejoindre la pensée et les actions de cette majorité.

Mais, me direz-vous, comment savoir ce qui est correct et ce qui ne l’est pas ?

Ma réponse : mais vous le savez évidemment, nous le savons tous.

Les tricheurs sont parfaitement conscients de leurs tricheries, ce n’est pas par hasard qu’ils se cachent derrière un dogme, des citations, un parti, des croyances, le pouvoir, toutes ces choses qui leur permettent de dire : « ce n’est pas moi qui… »

Et le pire, c’est que la plupart du temps ce n’est qu’un problème de pognon qui les agite…ou de simples rancœurs personnelles.

Bien à vous. H. Dumas

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Grandeur

Tous les enfants veulent devenir grands. Ils grandissent tous. Mais ne deviennent pas tous grands. La taille n’est d’ailleurs pas un signe de supériorité. Tellement nombreux sont celles et ceux qui, malgré leur petite taille, ont atteint la grandeur.

Il importe de faire au mieux avec ce que la nature nous a accordé. La réalité impose la lucidité.

Lorsque, sans chercher dans l’histoire les moments de notre grandeur passée, le Président Giscard d’Estaing fit le constat de la place de la France dans le monde, il en tira les conséquences. La France n’était plus un grand pays. Tout au plus une puissance moyenne. Il fallait en conséquence tout mettre en œuvre pour sauvegarder notre rang et assurer les générations futures que la France ne serait pas déclassée. La chasse au gaspi avait commencé et, avec elle, une politique de rigueur.

Une politique que la France a rejetée dès 1981 au profit de la facilité avec pour corollaire son complice, le déclassement.

Le déclassement n’atteint que ceux qui refusent de s’appliquer les règles fondamentales de croissance qui conditionnent la réussite. Elles sont connues : Travailler, innover, ne pas dépenser davantage que ce que l’on gagne, épargner assez pour parer à un coup dur et investir le reste pour faire fructifier ses talents. On peut alors espérer qu’avec tout cela, en s’entretenant physiquement pour ne pas s’ankyloser, nous conservions suffisamment la forme pour tutoyer la grandeur.

Quels parents seraient assez dépravés pour inviter leurs enfants à sombrer dans la débauche, la pauvreté et la dépendance ?

Tout le monde, individus comme nations, grands ou petits, a le pouvoir de viser la grandeur. Encore faut-il en accepter le prix, l’effort et la charge.

Il n’y a de grandeur ni dans l’assistance, ni dans la paresse, ni dans le refus de ses responsabilités.

Il n’y a de grandeur que dans le dépassement de ses propres performances.

Impossible de s’en remettre à un autre.

À moins d’accepter d’assister au triomphe de l’autre.

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La soupe à la grimace

Nous connaissons les grandes lignes du plan de F Bayrou pour redresser les comptes publics qui sera soumis aux députés en fin d’année.

Officiellement, F Bayrou, vieux renard de la politique qui survit dans le microcosme du marigot politique depuis 50 ans, a crié à la catastrophe sur la dette  !

Il a un plan dans lequel il demande des efforts à tous les français :

Une année blanche donc pas d’augmentation des dépenses publiques, pas de revalorisations des pensions ou des aides sociales ; ce qui revient à diminuer les revenus et pensions du montant de l’inflation,

Maintien du barème de l’IRPP ; ce qui revient à augmenter les impôts du montant de l’inflation. Du coup, 380.000 ménages vont se retrouver imposables !

Suppression de l’abattement de 10% pour les retraités ; ce qui revient à augmenter les impôts sur cette catégorie fiscale, en échange d’un abattement forfaitaire de 2.000€ pour les plus modestes.

Nouveau tour de vis fiscal pour les hauts revenus de plus de 250.000 € par an pour un célibataire avec la contribution spéciale de solidarité ; encore que F Bayrou  ait évité de tomber dans le cliché « tabasser les riches » avec la fameuse taxe zucman,

Suppression de 2 jours fériés mais les salariés ne seront pas payés plus ; cette option présentant le gros défaut de faire travailler plus ceux qui travaillent déjà et pas ceux qui ne font rien !

Ces constatations nous amènent à nous poser 2 questions :

S’agit-il d’un budget d’austérité ?

Est-ce que ce sera suffisant pour rétablir la situation financière ?

S’agit-il d’un budget d’austérité ?

Incontestablement puisqu’il y n’a que des augmentations massives d’impôts, même si elles sont plus ou moins dissimulées !

Le problème c’est que les efforts ne sont pas demandés à tout le monde et surtout pas à l’Etat dont les dépenses continuent d’augmenter. C’est même bien plus que ce que j’avais anticipé : 29 Mds€ de dépenses supplémentaires au lieu de 20 annoncées qui seront évidemment … des impôts. Ce n’est donc pas une année blanche alors qu’il faut savoir que, sur les 15 dernières années, la dépense publique a progressé 2 fois plus vite que le PIB ; tout comme les dépenses de fonctionnement, c’est à dire le cout des fonctionnaires (salaires et retraites).

Les dépenses devraient se situer à 1.722 Mds€ en 2026 contre 1 650 Mds€ en 2024 et 1 693 Mds€ en 2025.

En fait, nous sommes dans un budget de « ralentissement des dépenses » parce que sinon “ce serait 60 Mds€ en plus !”

En outre :

Les élus et les hauts fonctionnaires échappent encore au tour de vis. Rien sur le cumul des retraites qui permettent à certains de dépasser 35.000€ par mois de pensions sans pratiquement être imposables en vertu de la règle de l’individualisation fiscale des mandats. Rien sur le cumul des retraites des hauts fonctionnaires avec des postes honorifiques dont le seul but est de leur permettre de maintenir leur train de vie.

Rien sur les nominations au tour extérieur des copains politiques au conseil d’Etat, à la cour des comptes, au CESE, ambassadeur, préfectorale, dans les entreprises publiques, dont le dernier avatar est Mme Vallaud Belkacem nommée sans aucune compétence au grade le plus élevé du conseil d’Etat ou Castaner au port au Marseille !

Rien concernant les 200.000 fonctionnaires logés gratuitement par la république aux frais … des autres !

Aucune disposition visant à résoudre le problème du déficit chronique des retraites de l’Etat qui s’élève à 80 Mds€ par an

Rien concernant les intermittents du spectacle qui coutent 1 Md€ pour 800.000 personnes,

Rien concernant le cinéma subventionné,

Rien concernant les subventions aux syndicats et aux associations,

Rien concernant la radio télé d’Etat avec sa propagande gauchiste qui continue de couter 4 Mds€ par an,

Rien concernant les innombrables agences de l’Etat qui fonctionnent sans contrôle (1.200 agences pour un cout estimé de 80 Mds€ par an !),

Pas de réduction du nombre de fonctionnaires (3.000 en 2027 après 64.000 embauches en 2023) sur un total de 6.5 millions de fonctionnaires !

Rien non plus sur les subventions aux énergies renouvelables ni sur le ministère de la culture qui ne sert … à rien !

Les primes diverses et variées (noel, …) continueront à être versées.

On continue d’empiler les déficits : 4.6% en 2026, 4.1 en 2027 (après 5.8% en 2024).

Est-ce que ce sera suffisant pour rétablir la situation financière ?

Dans un pays assommé d’impôts comme la France, fallait-il encore augmenter les impôts ?

La réponse est bien évidemment non !

Ce plan va-t-il régler les problèmes structurels français ?

Non, en aucun cas et c’est toujours le sempiternel tour de vis fiscal sur ceux qui ne peuvent rien dire et ni se défendre !

Or, ce n’est pas en matraquant les retraités qui ont des pensions supérieures à 1.600€/mois (20.000€ par an) qu’on va rembourser 3.400 Mds€ de dettes ; surtout que les dépenses publiques continuent de progresser !

L’augmentation de la dépense publique signifie simplement l’augmentation de  l’étatisme alors que l’on sait que l’Etat est un (très) mauvais gestionnaire !

Cette solution avait été adoptée par F Hollande  en 2013 avec un véritable massacre fiscal qui a littéralement détruit le peu de croissance qui restait et les emplois (on se souvient de l’inversion de la courbe du chômage). Face à un échec flagrant, il n’avait pas osé se représenter … quoique désormais, devant le désastre macroniste, il envisage désormais de briguer un nouveau mandat !

Conclusion :

Comme prévu, il n’y a aucune modification structurelle du fonctionnement de l’Etat, on continue d’augmenter les impôts dans le pays le plus imposé au monde et les dettes continuent d’augmenter !

Ce simple constat devrait interpeller le gouvernement ?

Mais non, même pas ; ce qui prouve, sans l’ombre d’une incertitude, que les gens qui dirigent ce pays ont perdu pied avec la réalité il y a … bien longtemps !

Ne soyons pas dupes !

F Bayrou n’a pas établi la moindre des dispositions de ce projet de budget. Il s’en est remis aux spécialistes : les hauts fonctionnaires de Bercy qui ont pondu exactement le projet de budget qui leur permet de sauver le système qui leur convient ; c’est à dire quelque chose qui ne les touche pas dans leurs innombrables avantages et privilèges !

Nous avons en fait le meilleur exemple de ce qu’est capable de faire Bercy ; le temple de la fiscalité oppressive et répressive : augmenter les impots pour conserver leurs avantages ; ce qui permet d’affirmer, puisque l’impot n’est qu’un vol légalisé, que Bercy, bras armé de l’Etat spoliateur, est le plus grand voleur de tous les temps !

Il n’est pas sûr que cela plaise à tout le monde …

En fait, il semble que ce plan ne plaise à personne tant il est vilipendé de tous côtés ce qui d’ailleurs ne peut pas surprendre puisque les partis politiques pratiquent le clientélisme à outrance ; sans aucune autre considération que leur niveau de popularité dans l’électorat.

Ce projet de budget est très exactement le contraire de ce qu’il faut faire : il faut réduire l’interventionnisme étatique, réduire les dépenses publiques, réduire les impôts pour permettre aux français de retrouver le gout de travailler et d’investir …

Or, le taux de pauvreté continue de progresser à 15.4% et bat un record (pour un revenu inférieur à 1.288€ par mois) alors que la France est en récession. La production industrielle s’effondre, les défaillances d’entreprises battent tous les records, le déficit commercial ne fait que s’aggraver, le budget est en déficit primaire constant et c’est le plus fort déficit de l’Union Européenne !

Pour faire court : la France continue d’accumuler des dettes, de perdre des emplois, ses entreprises et spécialement son industrie disparaissent ; ce qui n’augure rien de bon pour la suite !

D’évidence, les gens qui sont au pouvoir ne comprennent pas ce langage.

Ce projet de budget ne règlera aucun problème ; au contraire il va les aggraver du fait d’une pression fiscale devenue trop forte alors que le doute s’installe et que les taux d’intérêts montent (nous devons payer les taux les plus élevés de l’Union Européenne) alors que la France ne peut pas ne pas emprunter car sinon, elle se retrouve en défaut en 48 heures !

Et ces taux risquent de monter très haut … jusqu’à l’étranglement !

Mais on connait la capacité hors normes de la haute fonction publique à nier le réel et à s’imaginer que le scénario noir ne peut pas se produire …

Quelque part, nous nous retrouvons dans la situation de 1789 ; lorsque la noblesse et le clergé refusaient de voir le réel et s’obstinaient à vouloir maintenir leurs privilèges … envers et contre tout !

On sait ce qu’il en est advenu !

En tout état de cause, ce projet n’a aucune chance de passer puisque le NFP et le Rassemblement National ont d’ores et déjà déclaré qu’ils voteraient la censure tandis que les syndicats annoncent déjà des grèves !

Ce qui n’est pas plus rassurant !

En pareille hypothèse, une nouvelle dissolution de l’assemblée nationale, par E Macron, n’est pas à exclure avec le risque toutefois d’une arrivée massive de députés refuzniks qui s’opposeront encore plus au gouvernement et avec des conséquences actuellement difficiles à cerner mais néanmoins inquiétantes à la fois pour les prêteurs de la France mais aussi pour les français !

Nous nous acheminons clairement vers une crise économique, politique et financière à l’automne !

Bien cordialement à tous !

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Tout est un problème de carburant

Nous avons tous sur terre, plus ou moins, le même moteur. Comme pour tous les moteurs son résultat est étroitement lié au carburant employé.

La plupart des carburants que nous utilisons sont issus d’un mélange, très peu sont formés d’une seule essence.

Voici des essences considérées comme positives : l’intérêt, le plaisir, la possession, le pouvoir, le courage, la responsabilité, l’intégrité, la charité ou l’empathie…

Celles-ci sont considérées comme négatives : la prodigalité, la lâcheté, l’irresponsabilité, le mensonge et la trahison, l’égoïsme, le vol ou le pillage…

D’autres sont intouchables, telles que : la croyance, l’obéissance, le sacrifice…

Ce survol des potentialités de carburants n’a pas la prétention d’être exhaustif, seulement de permettre de réfléchir à nos comportements en évitant la tarte à la crème qui consiste à prétendre qu’ils sont dus à nos environnements, en gros de la faute des autres.

Le mélange de ces carburants rend l’humanité sans doute plus attachante qu’elle ne l’est vraiment. Ce n’est pas plus mal.

Un carburant est mortifère : la haine des riches, ou des possédants — tels que les hauts-diplômés, les héritiers, les chanceux, les beaux, les intelligents, etc… —

Tout individu dont le moteur personnel est alimenté par cette haine se transforme en drone kamikaze tendant à tout détruire autour de lui, puisque quelle que soit la société organisée elle tend à sélectionner et à s’organiser avec un haut, alors haï. Ce carburant est d’autant plus mortifère que contrairement aux autres il s’intègre difficilement dans un mélange, il s’impose. Il arrive qu’il soit absout, c’est à tort. Les résultats qu’il s’octroie auraient toujours pu être atteints sans sa haine.

La solution serait d’interdire les carburants dangereux, de désintoxiquer ceux qui sont contaminés.

Car il tombe sous le sens qu’une société organisée par des personnes aux essences propres aurait tendance sinon à être parfaite au moins à être agréable à vivre pour le plus grand nombre.

A contrario, une société organisée avec des carburants polluants, voire destructeurs, n’a aucune chance de donner un résultat vivable. Elle est donc vouée à l’échec, à la violence.

Cette question des essences ramène à l’éducation, à la sensibilité, mais aussi elle ouvre la porte à l’imposition par la force, ce dont on sait que ce n’est ni possible ni souhaitable.

On sent bien venir l’impossible, et pourtant…

Claude Reichman s’étonne, à juste titre, du fiasco de l’assurance santé gérée par l’Etat, alors que des sociétés d’assurances sont parfaitement capables de réaliser la même chose sans les pertes abyssales de notre sécu.

Oui mais, le moteur de la sécu marche à l’essence éventée : « plutôt crever que laisser des compagnies d’assurances gagner de l’argent sur notre santé… »

Alors que les assurances automobiles vont très bien, font toutes des bénéfices, même si les mutuelles font croire qu’elles n’en font pas, ce qui est parfaitement faux…

Revenons à la réalité : Le budget de Bayrou.

Comment cet homme peut-il avouer les énormités qu’il avoue et ne pas nommer ou chercher les coupables, puis les sanctionner et enfin les remplacer par des hommes d’une autre essence ?

C’est énorme. Bien plus, aucun parti ne propose de le faire.

Bercy, qui fonctionne à toutes les mauvaises essences, se marre sans doute de passer intact à travers le carnage qu’elle a organisé. Bien plus, de prendre la main sur la suite…

Les Français seraient-ils à ce point vautrés dans le mensonge, victimes de carburants si avariés qu’ils seraient incapables de regarder la vérité, d’accepter la sanction inévitable qu’ils devront affronter au terme de leurs errances ?

Le spectacle n’est pas affligeant, il est terrifiant.

Conclusions

Je vous propose d’aller faire le plein de bon carburant. Ce ne sont pas les bibliothèques ou autres lieux de connaissance qui manquent dans notre pays.

Alors une autre vision, simple, humaine et tolérante nous habitera tous et nous pourrons bâtir une constitution et une nation ou tous pourront vivre à la hauteur de leurs capacités, sans frustration, avec respect et tranquillité.

Le reste du monde ? Il nous imitera, évidemment. Qui ne chercherait pas à imiter ce qui rend heureux ?

Bien à vous. H. Dumas

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La nouvelle droite sera libérale ou disparaîtra !

La nouvelle droite sera libérale ou disparaîtra !

«  Qu’est-ce que tu veux faire dans la vie ? » C’est la question que les parents posent traditionnellement à leur enfant. Et que les Français feraient bien de se poser aujourd’hui. Car à voir un premier ministre ahaner en proposant des solutions inopérantes aux déficits abyssaux du pays, on se dit que ces remèdes n’ont pas la moindre chance de marcher et qu’il faudrait vraiment prendre le problème autrement. A commencer par la redéfinition de notre ambition nationale.

La France a-t-elle traversé deux millénaires d’histoire pour tout sacrifier à un système social qui la ruine ? Car c’est bien cela le problème. J’entendais une charmante journaliste expliquer sur une chaîne d’information que les mesures proposées par M. Bayrou ne résoudraient pas nos difficultés sans une réforme de notre système social … qu’il n’était pas question, affirmait-elle avec force, de remettre en cause. En fait, elle ne faisait que paraphraser la fameuse réplique du Guépard : Tout changer pour que rien ne change !

L’homme déteste le changement. C’est pour cela que les réformes ne peuvent se faire que dans la douleur. Et pourtant chaque individu chargé d’une mission veut apposer sa marque à son mandat. Le plus souvent, le résultat est catastrophique et soulève la colère de ses mandants. Ce qui n’empêchera pas son remplaçant de se lancer dans une nouvelle réforme. Et quand l’idéologie s’en mêle, la catastrophe est augmentée de toute la force des idées fausses. Bref, mieux vaut ne rien changer tant qu’on n’est pas certain de faire quelque chose d’utile.

C’est la raison pour laquelle le plan Bayrou n’aurait jamais dû voir le jour. Entendre le Palois énumérer les problèmes qui se posent à la France faisait attendre des mesures audacieuses. Il n’y en a aucune. On rapièce laborieusement et on se dit que cela lui permettra de durer un peu à Matignon. Pas de quoi remettre en selle un pays de 67 millions d’habitants. Les mauvaises nouvelles continueront de s’enchaîner, et l’on passera à un autre politicien épuisé qui, à son tour, annoncera un plan identique au précédent. Et puis, un jour, il se passera quelque chose. Une émeute qui tournera mal, une panique bancaire, un tremblement de terre dans une zone sismique (il y en a en France), pour ne pas parler de l’arrivée de la Corse sur le continent qui devrait se faire par le mouvement des plaques dans cinquante millions d’années. On n’a que l’embarras du choix parmi les hypothèses, c’est ce qui donne du sel à la vie.

Or la réforme qui s’impose est déjà faite. Il suffit de l’appliquer. Les Etats de l’Union européenne ont décidé en 1986 de changer de système social. Ce ne fut pas un coup de tête, mais une conséquence logique de l’histoire. Le vieux continent était passé de l’agriculture à l’industrie au 19e siècle et cela avait entraîné les masses paysannes vers les usines des villes, bouleversant la vie de millions de ces nouveaux citadins. Privés de leur environnement familial séculaire, ils avaient besoin que la société s’occupe de les soigner, de leur assurer une retraite et de les aider à élever leurs enfants. La Sécurité sociale était née. Elle continue de fonctionner aujourd’hui comme si rien ne s’était passé entretemps.

Constatant que toutes ces aides étaient finalement du domaine de l’assurance, les Etats de l’Union créèrent un marché unique qui devait permettre la libre circulation des personnes, des produits, des capitaux  et des services dans toute l’Union. C’était notamment la fin du monopole de la Sécurité sociale. Autrement dit la fin d’une époque et le début d’un nouveau monde. Trop d’intérêts cependant étaient attachés au système social pour que la nouveauté puisse s’imposer. Tout le monde a donc triché, à commencer par la France. Et il a fallu des actions déterminées comme la nôtre pour que la réforme s’impose, fût-ce partiellement. Mais nous avions évité le pire, l’enterrement.

« La Sécurité sociale, disait De Gaulle, c’est bon pour un million de pauvres types. » Mais nous sommes tous devenus des pauvres types sous l’effet d’une gauche collectiviste et d’une droite qui ne l’était pas moins. La fin du système social français marquera aussi la fin de la droite française. La nouvelle droite sera libérale ou disparaîtra. Il suffit d’observer le paysage politique pour comprendre que la droite n’a pas encore trouvé de successeurs, à l’exception de quelques individualités. Mais le mouvement se fera inéluctablement, par la nécessité des choix.

Par la même occasion, on mettra fin au dépeçage du pays par l’appétit de places qui donne lieu à de féroces empoignades dans le monde des « nutritis », ces nourris du sérail que tout pouvoir établi sécrète autour de lui, et qu’on a connus en Gaule puis en France depuis les Mérovingiens. En ce moment, la curée bat son plein et la Cour des comptes est, comme d’autres corps constitués, l’objet des vives sollicitudes de tout un peuple de notables affamés. On se prend à rêver de Cincinnatus qui, son mandat achevé, retourna à sa charrue. Il ne créa même pas une amicale des anciens consuls !

Claude Reichman

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Rappel de la situation globale

Le 24 février 2022, la Russie tente de prendre le pouvoir par la force en Ukraine. Quelques jours avant Le président russe a rendu visite au président chinois.

A cette époque le monde occidental est capitaliste depuis plusieurs siècles. Ce qui signifie que chacun peut accumuler et transmettre ses connaissances comme ses richesses. Ainsi il a progressé, en tout, et domine le monde.

Il vit en démocratie, c’est-à-dire que toutes les opinions peuvent s’exprimer, même si cela ne donne in fine aucun résultat tangible, sauf une dérive économique liée à la réponse politique aux contestations qui se résume en une tentative d’achat des contestataires, autrement dit une corruption politique généralisée qui gangrène tout le modèle social.

En Ukraine la population se divise en trois : ceux qui fuient, ceux qui accepteraient la domination Russe, ceux qui se battent pour résister à ce qu’ils considèrent comme une invasion. Ces derniers paraissent majoritaires : leur engagement militaire et moral leur confère de fait le pouvoir politique.

Ici sur ce blog, immédiatement nous avons évoqué le conflit ukrainien comme les prémices d’un conflit total entre un Occident — affaibli économiquement et déstabilisé par la corruption interne de ses valeurs que devraient être la liberté individuelle, le droit de propriété et une justice indépendante protégeant ces deux axes sur lesquels il s’est bâti – et le reste du monde qui, en appliquant plus ou moins les principes occidentaux, est parvenu à un degré de puissance et de progrès qui l’incite logiquement à disputer à l’Occident le pouvoir mondial.

Aujourd’hui la cause est entendue, ce sont bien ces ambitions mondiales rampantes qui se libèrent en Ukraine.

La fracture gagne petit à petit le monde entier, y compris à l’intérieur des sociétés occidentales qui voient poindre non seulement les menaces extérieures liées aux ambitions évoquées plus haut, mais le profil effrayant de lourds conflits internes assurément ravageurs attisés par l’usage dévoyé de la liberté démocratique de penser.

La démocratie, cette fragile fleur qui nous a tant apporté, va-t-elle trépasser face à la perversion de ses élites et à la violence en cours et à venir de la concurrence des ambitions mondiales ?

C’est en fait la vraie et seule question qui vaille.

Ce dilemme peut se résumer ainsi :

  • D’un côté la tentative de sacrifier la démocratie au profit de l’autocratie pour organiser une réponse musclée face aux ambitions de domination concurrentes. Donc la guerre totale.
  • De l’autre côté la tentative d’accepter la perte de toute domination et l’acceptation du pouvoir des compétiteurs ambitieux, en espérant qu’ils feront montre d’une correction absolue envers nous et nos biens.

En ce qui me concerne, aucune de ces deux solutions ne me convient.

Est-il une troisième voie ? Rien n’est moins sûr.

Elle passerait par :

  • Un retour aux bases de la réussite de nos sociétés, à La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
  • Aussi un retour à la simplicité dans son application.
  • Un cantonnement drastique de l’intervention de l’Etat dans nos vies, donc au retour de la responsabilité de chacun face à ses actes.
  • L’arrêt immédiat du harcèlement administratif et fiscal que nous subissons, et une révision de la démocratie où l’élu serait bénévole, comme à Athènes, où l’élu tiré au sort ou désigné ne percevait aucun salaire, pour préserver l’engagement civique.
  • Le respect de la liberté de penser, qui n’implique pas la liberté de faire.
  • L’acceptation de regrouper nos forces pour accéder à la richesse collective et à la liberté qu’elle procure, en comprenant que le capital, quel que soit son propriétaire privé, est toujours un bien concourant à la prospérité commune..

Paradoxalement, les choses simples ne sont guère accessibles…

Ainsi va la vie. Bien à vous. H. Dumas

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Le fonctionnement de la terreur fiscale

J’ignore si j’ai convaincu quelques Français du fait que tout redressement économique du pays passe par une révision complète de la fiscalité pour aboutir à un prélèvement consenti par chaque Français.

Prélèvements consentis dont le total cumulé donnera l’enveloppe globale dans laquelle les hommes de l’Etat devront contenir les dépenses publiques.

C’est-à-dire l’exact inverse de la terreur fiscale qui actuellement détruit notre lien social et nos vies.

Il est possible que certains, victimes de cette terreur fiscale, n’en saisissent pas la réalité et le fonctionnement. Qu’ils croient être victimes du hasard ou ciblés pour des motifs personnels, voire être des tricheurs fiscaux…

Alors que nul ne peut être déclaré tricheur quand il défend ses biens face à des prédateurs sans scrupule.

Rappelons que la terreur fiscale vise à rendre le Français si craintif qu’il ne puisse pas s’opposer à tout prélèvement fiscal, même délirant. Que c’est cette peur qui permet aux hommes de l’Etat de donner en garantie à leurs créanciers la valeur globale du patrimoine personnel des Français, dans lequel ils se font fort de pouvoir puiser sans limite.

Rappelons un point essentiel : Bercy recrute les plus brillants des sujets Français, à l’exception de ceux qui, encore plus brillants, partent à l’étranger. Donc l’état de l’endettement de notre pays est tout sauf une erreur liée à une incompétence.

Ceci posé voyons le fonctionnement de la terreur fiscale :

  • D’abord la mise en œuvre d’un code fiscal extrêmement complexe.
  • Puis l’obligation d’établir une comptabilité liée à ce code fiscal, très éloignée d’une comptabilité en trésorerie qui est la seule qui compte pour gérer une entreprise.
  • Puis la formation d’agents spécialisés à qui on va inculquer un esprit de chasseur, dont la récompense — le tir en termes de chasse — sera le redressement, paré de toutes les vertus d’un acte social altruiste. Ce qui est évidemment faux, la ruine du capital d’un pays n’ayant jamais été un acte vertueux.
  • Ces agents vont ensuite être mis sous pression et éloignés de tous contacts sociaux.
  • D’intelligence moyenne, nettement inférieure à celle de ceux qui les manipulent, ils vont affirmer leur personnalité à travers leurs succès professionnels, sans se poser trop de questions d’empathie humanitaire ou de compréhension globale de l’économie et du capital qui lui est nécessaire.
  • Ils vont donc redresser à tour de bras, accumulant inévitablement de lourdes erreurs ou maladresses dont les conséquences vont être dévastatrices.
  • C’est là qu’intervient le machiavélisme de nos élites de Bercy.
  • Parfaitement lucide sur ces erreurs ou excès, l’élite de Bercy va les couvrir totalement. Ainsi des centaines de milliers de Français vont être poursuivis avec tout le poids de Bercy sans motif comptable réel.
  • Nos agents vont avoir à leur disposition un outil juridique qui couvrira systématiquement leurs erreurs volontaires ou involontaires.
  • Pour faire bonne mesure une justice aux ordres rendra les situations dolosives définitives, les jugements étant irréversibles. Ce n’est pas un complot secret qui produit cet effet, mais une convergence d’intérêts et un automatisme institutionnel

Ainsi, sans que la terreur soit assumée — nous ne sommes pas face à une torture qui s’assume comme la torture physique – la globalité du système fiscal français tend à l’injustice qui est le socle de la torture, contrairement à la sanction face à un délit réel qui est, elle, le socle de la justice.

Quels sont ceux qui savent que le délit fiscal est la plupart du temps inexistant ?

Personne. Donc la torture fiscale n’a aucune limite dans son fonctionnement pervers actuel.

Seules les conséquences sont apparentes : l’endettement délirant du pays que permet la terreur fiscale et l’anéantissement du capital par cette terreur qui ruine le pays et booste l’endettement.

C’est un cercle infernal dont seule la lucidité collective pourrait nous libérer. Encore faudrait-il la rendre possible…

Bien à vous. H. Dumas

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Entre contrôle et soumission : le système nous tient et nous entraine dans sa chute

Nous vivons dans une société faite de contrôles et de soumission.

Tout est contrôlé, tout le temps avec deux arguments justificatifs imparables utilisés alternativement ou même concomitamment : votre sécurité et sauver la planète ; car, c’est pour votre bien qu’on vous contrôle partout et tout le temps : Vos déplacements, vos comptes bancaires, vos communications par tel ou internet, des caméras partout.

Tout est prétexte à contrôles et à taxes !

Insidieusement, nous nous dirigeons vers une société de l’interdit ; c’est à dire que tout est interdit sauf ce qui est autorisé et … taxé alors que le principe normalement en vigueur a toujours été que tout était autorisé sauf ce qui est interdit !

Aujourd’hui, vous ne pouvez plus rien faire sans rendre de comptes à l’administration et à l’Etat bureaucratique qui a fait évidemment grossir ses effectifs pour assurer toutes ces missions absolument « indispensables » !

A bien y regarder, on se rapproche beaucoup d’une société totalitaire …

Bien sûr, tous ces contrôles créent des emplois puisqu’il faut des contrôleurs pour contrôler mais ce sont des emplois artificiels  car il s’agit, le plus souvent mais pas toujours, de fonctionnaires qui ne produisent à la fin que des coups de tampons sur des formulaires et qui n’ajoutent absolument rien en terme de valeur ajoutée ou de production de biens réels.

Et tout le monde l’accepte d’une part parce qu’il y a la peur du gendarme (et des sanctions) et d’autre part parce que nombre des aides généreusement distribuées en France le sont … après contrôle ; ce qui d’ailleurs n’empêche pas les fraudes ou plutôt les génère !

Et cela ne concerne pas que les individus puisque les aides publiques aux entreprises se sont élevées à 211 Mds € en 2023.

Toutefois, ne croyez pas, concernant ces dernières, qu’il s’agisse de subventions qui « profiteraient aux actionnaires ». Il s’agit essentiellement de réductions de charges pour soutenir des emplois ou des entreprises qui subissent une fiscalité trop lourde … Ces aides n’ont finalement pour but que de moins tabasser les entreprises qui, sans cela, n’embaucheraient pas, délocaliseraient ou même fermeraient !

Mais il n’en demeure pas moins que cela créé un lien de dépendance et nous sommes, de fait, totalement conditionnés au système. Tout le monde cherche l’aide à laquelle « il a droit » et mange dans la main de l’Etat en s’imaginant que les moyens de celui-ci sont inépuisables.

On en revient encore une fois à cet aphorisme célèbre de F Bastiat : “L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.”

Mais, ne soyons pas dupes …

L’Etat a créé une dépendance économique dont le maitre mot est le clientélisme ce qui amène à des situations bien connues !

En échange de notre soumission volontaire à l’Etat, celui-ci continue à engager des dépenses et à distribuer l’argent qu’il n’a pas alors que la croissance économique est à peu près nulle et sans s’assurer qu’il existe les recettes nécessaires au financement de ces nouvelles dépenses !

Et pour cela les dirigeants persistent à recourir à la seule option encore possible : l’emprunt.

Le constat imparable est que, du fait de l’augmentation constante des dettes publiques, la France s’appauvrit puisque la dette augmente sans cesse et beaucoup plus vite que le PIB (croissance 0.4%/an vs 6% de déficit). La France a accumulé plus de dettes qu’elle ne produit ; nous en sommes aujourd’hui à 113% et ce sera sans doute 120% à l’échéance 2030 …

Le système est complètement hors sol et court à sa perte.

Et pourtant, E Macron, dans son annonce aux armées a affirmé que, d’ici 2027, 10 Mds € leur seront alloués (le budget passerait de 53 à 64 Mds €) alors que les caisses sont vides mais sans qu’il soit recouru à l’emprunt ; ce qui est, en l’état, absolument impossible !!!!

Le pays vit au-dessus de ses moyens mais, du point de vue de nos élites, cela durera tant que cela durera ; c’est à dire jusqu’à ce que … plus personne ne veuille plus nous prêter cet argent que nous dépensons sans compter.

Les élites ne sont pas là pour prendre des décisions susceptibles de leur nuire !

Mais, promis tout va changer, l’Etat va faire des économies et intensifier (une nouvelle fois) la traque aux fraudeurs fiscaux alors que l’essentiel de la fraude se situe au niveau des aides sociales.

Seulement, s’il est populaire de s’attaquer aux fraudeurs fiscaux, ou présumés tels, il est impossible de s’attaquer aux aides sociales … raison essentielle pour laquelle le gouvernement s’avère incapable de réduire les dépenses !

Par ailleurs, la promesse de rentrées fiscales à raison du renforcement des contrôles est en fait tout à fait hypothétique, alors que les dépenses sociales sont, elles, bien réelles et concernent les gens et leur vie de tous les jours ; ce qui explique que l’administration communique beaucoup moins sur les résultats réels de sa désormais fameuse « traque fiscale » dopée à l’IA et preuve s’il en est que le rendement espéré est en fait bien loin des annonces tonitruantes qui nous sont assénées régulièrement.

En effet, une chose est de s’attaquer à des fraudes fiscales dont on prétend qu’elles sont colossales, sans toutefois en avoir la preuve, alors que nous avons le pays le plus fiscalisé au monde, autre chose est de réduire des dépenses sociales déjà engagées et sur lesquelles leurs bénéficiaires comptent … absolument !

C’est en fait la sempiternelle rengaine qui nous est assénée que les déficits publics sont dus à la fraude fiscale et non à des dépenses publiques complètement délirantes !

En outre, il est probable que le tabassage fiscal a désormais atteint ses limites en application du principe de Laffer ; ce qui signifie que l’application de nouveaux impôts entrainera une baisse de la perception des autres selon une règle simple : les vases communicants !

Nous connaissons tous la faculté hors normes de Bercy à créer de nouveaux impôts et à exploiter les « gisements fiscaux » mais les revenus taxables ne sont pas indéfiniment extensibles ; autrement dit, les marges de manœuvre se réduisent … même si l’élite au pouvoir affecte de ne pas s’en inquiéter.

Fatalement, ce système suradministré et aux aides sociales omniprésentes a un cout astronomique pratiquement incompressible (la masse salariale de la fonction publique a bondi de 107 Mds € en 2024) ; ce qui explique que nous vivions dans un pays surfiscalisé avec une dépense publique qui brule, au bas mot, 50% de la richesse produite par le secteur privé.

D’ailleurs, les économies promises par F Bayrou à hauteur de 40 Mds€ devraient, en fin de compte, se traduire par une … augmentation de la pression fiscale de 20 Mds€ essentiellement non pas par la création de nouveaux impôts mais par la suppression ou la réduction de niches fiscales ou de “dépenses fiscales” y compris sur les plus modestes (emplois à domicile, retraités) !

Enfin, c’est ce qui serait espéré par le gouvernement …

Et, le pire, c’est qu’il est pratiquement impossible de se débarrasser de ce système car il s’auto contrôle et s’auto valide ; c’est à dire que tout opposant au système sera impitoyablement éliminé.

Rançon de cet état de fait, le système va continuer à embaucher des fonctionnaires et augmenter les dépenses publiques et … les impôts, jusqu’à la rupture, parce que les élites qui dirigent le pays (élus et hauts fonctionnaires qui sont les principaux bénéficiaires du système qu’ils contrôlent) ne sont absolument pas disposées à rogner sur leur train de vie et leurs avantages et que, pour ce qui concerne les aides sociales, ils ont peur des mouvements de la rue !

Le système finira forcément un jour par craquer, c’est inéluctable, mais nul ne sait quand ni comment !

En attendant, nous devrons encore supporter cette incapacité générale de l’Etat à se réformer, à résoudre les problèmes et ces dettes qui s’accumulent … dont il faudra un jour payer le prix.

Désespérant mais à la fois inévitable et inéluctable !

Bien cordialement à tous !

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La France doit baisser ses dépenses de 20 % ! 

La France doit baisser ses dépenses de 20 % ! 

Les deux tiers des communes françaises n’ont plus de commerces. C’est ce que titre Le Figaro, qui explique à ses lecteurs que « les distributeurs automatiques connaissent un succès fulgurant et s’enracinent dans le paysage rural ». La France n’a plus d’usines non plus. Heureusement, il nous reste le Tour de France, qui voit des foules s’amasser le long des routes pour applaudir les coureurs l’espace d’un instant. A voir nos compatriotes aussi joyeux et désœuvrés, on se demande quand ils travaillent. Eh bien, c’est très simple, ils ne travaillent plus depuis qu’on leur applique un système social « que le monde entier leur envie ». Soyons justes. Certains Français travaillent encore. Mais c’est sans y croire. Juste pour s’occuper.

Ainsi racontée, l’histoire de notre pays a tout d’un cauchemar éveillé. Comment un peuple intelligent et instruit peut-il s’abandonner à un destin inéluctable. Car il n’y a pas dans la longue vie de l’humanité de tels épisodes de paresse qui ne se terminent en drames. Les peuples paresseux sont battus et envahis, puis réduits en esclavage. Voilà donc ce qui nous attend. Bien entendu, les dirigeants politiques actuels font semblant de chercher des solutions, mais ils n’en trouvent jamais. Car il leur faudrait violenter quelque peu le peuple, qui ne le leur pardonnerait pas. Il ne nous reste qu’à attendre de connaître la forme que prendra notre châtiment.

Ce qui est curieux, c’est que nous ne retenions pas les leçons d’un passé récent. Quand nous cédions au bonheur des congés payés, les Allemands fabriquaient à tour de bras des chars et des canons. Nous nous sommes retrouvés à tirer des charrettes sur les routes de l’exode. La Libération a fini par arriver, et nous avons recommencé. La Sécurité sociale a été érigée en religion d’Etat, et nous lui avons sacrifié tout ce qui fait la prospérité d’une nation, à commencer par les emplois. Car à les alourdir de charges et d’obligations, on les a fait disparaître. Cela nous a permis de donner naissance à une population de frustrés, sans travail ni avenir, et à qui ne restait que la haine pour occuper leurs tristes heures. Ils se sont trouvé un chef, sourd de naissance, donc apte à ne tenir compte de rien pour accéder au pouvoir. Nous en sommes là !

Le refus de tenir compte des réalités est la caractéristique de tout pouvoir illégitime. C’est le propre de tous les gouvernements français depuis un demi-siècle. Non qu’ils n’aient pas été élus dans les règles. Mais leur accession au pouvoir signifiait simplement la poursuite du mensonge. On faisait croire aux Français que les mesures édictées allaient leur ramener la prospérité, alors qu’elles les enfonçaient chaque jour davantage dans l’échec. La Ve République a été construite sur le principe de l’inamovibilité. Mas celle-ci ne concernait que les gouvernants. Pour ce qui est du reste, c’est-à-dire les emplois et la prospérité économique, on était prié de voir aux abonnés absents. Et c’est bien là qu’on les trouvait, à l’état de momies.

Quand les dépenses publiques atteignent les deux tiers de la production, les réformes deviennent politiquement impossibles. Car un parti démagogique accédant au pouvoir détient aussitôt les moyens de l’exercer. C’est ainsi que les nazis se sont imposés en Allemagne. Ramener ces dépenses au tiers du Pib, comme le préconisait De Gaulle, est donc vital. Mais c’est mission impossible, « étant donné  le nombre des nécessiteux », selon la formule de Chateaubriand. Il faut donc procéder de manière plus globale, en se fixant un objectif qui ne souffre aucune exception. Baisser par exemple les dépenses de 10 % pour tout le monde ne sera insupportable à personne, sauf aux vrais pauvres, que la charité aura évidemment tout pouvoir d’aider. Jean Chrétien, premier ministre du Canada, employa cette méthode, assurant qu’elle ne pouvait réussir que si tout le monde était visé. Et c’est ainsi qu’elle connut le succès.

La France doit baisser ses dépenses de 20 %. Il ne faudra que quelques brèves années pour y parvenir si nous nous fixons cet objectif à appliquer à tout le monde. Les remises en cause ne concerneront finalement que les comités inutiles et les frais somptuaires. Le pays repartira ensuite du bon pied, allégé de tout ce qui l’empêchait de respirer et d’entreprendre. La situation actuelle de notre pays est celle d’une guerre de religion. On se lance des anathèmes à la figure et l’on finira par en venir aux mains, ou pire. Alors qu’un peu de bon sens et d’esprit politique suffirait à remettre en ordre la nation. Encore faudrait-il dire la vérité au peuple et appliquer les bonnes mesures sans esprit de carrière.

Aucun président depuis Georges Pompidou n’a gouverné la France avec des chances de succès, parce qu’aucun n’a préconisé les bonnes réformes. François Fillon, candidat désigné, le fit l’espace d’une nuit, avant de se rétracter. La justice eut raison de lui, mais il n’était plus qu’un mort vivant, ayant renoncé à débarrasser le pays d’un système social paralysant. Alors que j’évoquais avec Pierre Messmer les difficultés du redressement national, il me dit : « C’est vrai, nous n’avons pas eu de chance. » « Non, Monsieur le Premier ministre, lui répondis-je, nous n’avons pas eu de volonté ! »

Claude Reichman

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Le colonialisme à domicile !

Le colonialisme à domicile !

Les historiens contemporains nous racontent que l’Angleterre et la France, grandes puissances coloniales, avaient, au XXe siècle, dû renoncer au colonialisme sous la pression des peuples voulant disposer d’eux-mêmes. Et en effet elles ont plié bagage après, en ce qui concerne la France, une guerre féroce en Algérie, tandis que les Anglais faisaient preuve de plus de souplesse. Une nouvelle ère s’ouvrait donc dans les relations de ces pays avec les pays anciennement colonisés. Telle est l’histoire qu’on nous raconte.

En réalité, c’est une toute autre histoire qui s’est déroulée et qui se déroule encore. La France et l’Angleterre n’avaient nullement renoncé au colonialisme, mais ne pouvant l’exercer loin de chez elles, avaient décidé de le pratiquer à domicile. C’est la raison pour laquelle elles ont laissé des populations exotiques et nombreuses s’installer chez elles, dans le but plus ou moins conscient de les « civiliser », comme disait Jules Ferry. Et surtout de les utiliser, comme on faisait « là-bas ». Ainsi s’explique la véritable folie que fut l’ouverture sans limite de nos frontières à des populations non européennes, qu’on ne sait pas aujourd’hui comment intégrer à nos sociétés et à nos mœurs.

Le nouveau colonialisme s’inscrit dans un monde de plus en plus peuplé, ce qui ne fait qu’ajouter au mouvement des populations et à son caractère invasif. Il faut y inclure les nouvelles technologies, qui permettent à tout un chacun, vivrait-il à des dizaines de milliers de kilomètres, de voir tout ce qui se passe à l’autre bout de la planète et d’avoir envie de se mêler à la fête. Ainsi le monde est devenu une sorte de fourmilière festive où personne ne sait vraiment à quel groupe il appartient. Les aînés le savent très bien, mais les jeunes gens d’aujourd’hui ne font plus guère de différence entre les origines. Il n’y a plus que dans les régions plus ou moins désertiques, telles le Soudan, ou couvertes de jungles, telles la Birmanie, que des guérillas ethniques se développent. Mais en France et en Angleterre on a vu apparaître des bandes issues des populations immigrées qui ravagent toutes les festivités de leur violence incontrôlée. La fête n’est plus ce qu’elle était.

Le nouveau colonialisme est un échec total et un échec grave. On ne peut pas faire vivre ensemble des gens différents, quand les allogènes dépassent un certain pourcentage de la population. Le pire est que les dirigeants des pays ainsi divisés savaient parfaitement qu’on y allait à la catastrophe. Nos énarques nous disaient savamment, mais à propos de natifs seulement, qu’un groupe représentant vingt pour cent de la population pèse de façon décisive sur la politique nationale. Certes. Mais quand ces vingt pour cent sont imprégnés d’une religion et d’une culture différente de celle d’une majorité de la population, les affrontements sont inévitables. Même les évènements heureux se traduisent en violences, car la joie collective n’est possible que si tout le monde la ressent ainsi.

Les médias principaux s’efforcent de vendre à leur public la fable du « vivre ensemble ». Elle n’a évidemment aucun sens quand on veut mêler des gens qui n’y sont pas prêts. Cela s’appelle un vœu pieux. Mais cette piété n’a aucun sens non plus. On ne peut vouloir l’impossible, et encore moins tenter de l’imposer au peuple majoritaire. On voit sur les plateaux des personnes issues de l’immigration démontrer qu’elles se sont parfaitement assimilées. Mais combien sont-elles en pourcentage de la population ? Il n’y a pas d’autre solution à ce problème que la mise en œuvre de dispositifs qui feront des étrangers des natifs du pays d’accueil. A cet égard, le service militaire n’aurait jamais dû être supprimé en France. On peut se souvenir également que Napoléon avait pris un décret obligeant les juifs au nom étranger à adopter des noms français. Bien entendu, cela heurte le droit des étrangers à vivre en France, qui est devenu un des piliers de la société actuelle, mais ce sont des mesures de sauvegarde qui doivent permettre la paix civile.

Dans le groupe de grands singes que nous sommes, il faut un chef pour imposer certaines disciplines. Et il faut que ce chef bénéficie d’une autorité morale suffisante pour faire adopter les mesures qui font débat. Evidemment cela ne peut que choquer les esprits évaporés et inconscients qui ne voient qu’un monde idéal autour d’eux, mais c’est la stricte réalité. Et d’ailleurs quand un chef s’impose, il ne suscite pas beaucoup d’opposition lorsque la situation est difficile. Tout le monde sait qu’il faut en passer par là. Quand tout ira mieux, on pourra se disputer tout à loisir. Le retour au pouvoir du général de Gaulle en fut un exemple, alors qu’une sédition militaire secouait le pays. Il remit la légalité en place, et il ne fallut que dix ans aux étudiants pour organiser une révolution. C’est bien la preuve que les Français n’ont pas besoin éternellement d’un chef, mais qu’ils ne peuvent s’en passer quand les colères s’avivent et grondent.

Depuis la Révolution française, le monde a été parcouru de guerres et de révolutions. Les hommes ont du mal à vivre ensemble. C’est la raison pour laquelle les sociétés doivent se doter d’institutions solides et de moyens d’instruction à toute épreuve. Des citoyens bien formés et respectant les règles essentielles sont la meilleure garantie de la paix et, finalement, du bonheur. Cependant, il y aura toujours des individus qui, comme les marchands d’orviétan, vous font miroiter une société idéale où l’on rase gratis et où l’on punit les méchants. En fait, ce sont les marchands d’orviétan qu’il faut punir. Avant qu’ils ne fassent beaucoup de mal.

Claude Reichman

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Les dangereuses dérives d’une administration hors de contrôle  (3)

Ou comment L’Etat est passé de la sécurité routière à la sécurité rentière

Suite de nos articles des 21 février 2025 et 25 avril 2025

Alors que le code de la route tourne à l’encyclopédie routière et s’accompagne d’une généralisation des amendes à 135€, il faut être conscient que le système des radars routiers est devenu un enjeu primordial pour l’Etat mais … pas pour les raisons que l’on devrait croire ou telles qu’elles sont affichées par l’administration !

Ce constat se double d’un deuxième non moins important : Il devient de plus en plus difficile de faire valoir un quelconque droit de la défense face au système mis en place par l’Etat en matière de contraventions routières ; et, vous vous en doutez, c’est évidemment intentionnel !

En fait, on assiste à un véritable dévoiement des missions de l’Etat qui utilise le système des amendes routières, contrairement à ce qui avait été annoncé, comme une source importante de recettes fiscales ; ce qui a d’ailleurs été dénoncé par l’Association des maires de France selon laquelle  l’Etat s’accapare les recettes publiques générées par la route, taxes sur les carburants, sur les immatriculations, redevances des péages, produit des amendes.

Les communes françaises viennent de se rendre compte qu’on ne peut pas faire confiance à l’Etat ; qu’il change les règles, et surtout ne respecte même pas celles qu’il met en place et impose aux autres …

Une course éperdue au rendement fiscal

Tout le monde a pu remarquer que les radars sont de plus en plus implantés à des endroits où il n’y a pas de danger particulier (en descente, en ligne droite) mais là où il est statistiquement envisageable d’obtenir le meilleur rendement.

En outre, on constate le développement de radars dits « de chantiers » (non signalés) qui ne sont … jamais implantés dans les chantiers et de voitures radars (non signalées gérées par des entreprises qui embauchent à tout va). Ces appareils sont devenus la hantise des utilisateurs de la route.

En fait, la mission initiale de prévention du radar, autrefois installé à un endroit considéré comme accidentogène, pour contraindre les automobilistes à ralentir, laisse la place désormais à un système dans lequel  le but n’est plus la prévention mais seulement la répression. Il faut sanctionner tout excès de vitesse, aussi faible soit-il, car le but final est bien d’obtenir la perception d’une amende.

En outre, cet aspect répressif est renforcé par le fait que cette pratique s’accompagne de nombreux abus dont l’administration est parfaitement consciente mais qu’elle n’a aucunement l’intention de corriger car elle les exploite sans aucun état d’âme !

Une volonté intentionnelle de piéger l’utilisateur de la route

Vous venez de l’Aveyron et vous arrivez dans le Lot.

Dans l’Aveyron, il y a régulièrement des panneaux indiquant que la vitesse max autorisée est de 90 km/h mais, curieusement, dans le Lot il n’y a aucun panneau d’indication (notamment sur la route entre Gramat et Rodez) ; ce qui est pour le moins étonnant car en France, c’est plutôt la profusion de panneaux qui prévaut.

Vous pensez que c’est 90 ?

Erreur, car c’est encore le 80 qui est en vigueur et fatalement vous vous faites flasher car j’ai pu compter 3 radars dits de chantier non signalés, implantés comme par hasard en pleine ligne droite là où l’automobiliste, qui baisse de vigilance, a le plus de risque de se faire prendre … en toute bonne foi !

Mais les services de l’Etat sont couverts … ils ont installé un panneau indiquant qu’il y a des radars sur … 65 km ! (pourquoi pas 650 km ?)

Evidemment, il n’y a aucun doute, cette absence de panneau est totalement volontaire et relève essentiellement d’un machiavélisme administratif.

Les panneaux ont été intentionnellement retirés dans le but de piéger l’automobiliste naïf ou inconscient !

Des situations anormales, des erreurs éludées et des abus manifestes :

La presse se fait souvent l’écho des nombreux dysfonctionnements de ces appareils supposés être infaillibles mais, bien évidemment, dans tous ces cas, des propos rassurants sont formulés pour affirmer que l’automobiliste flashé par erreur ne recevra pas le PV puisque les photos ont été analysées avant leur envoi (par le Cacir).

Seulement, cette affirmation rassurante relève essentiellement d’une méthode que l’on pourrait qualifier de « calinothérapie » qui n’a pour but que de rassurer les victimes de ces abus car il faut savoir que ne sont rejetées que les photos qui sont définitivement inexploitables en vertu de la nouvelle doctrine en vigueur : le rendement fiscal maximum, à tout prix !

Par ailleurs, et sauf preuve du contraire, il n’y a aucune analyse a priori des photos d’infractions par le Cacir et pour obtenir gain de cause, il faut contester !

L’annulation n’est jamais automatique !

A bien y regarder, la communication s’est désormais substituée à la justice !

Pour dire vulgairement les choses : l’Etat est prêt à toutes les combines pour encaisser du fric et les dérives apparaissent de plus en plus fréquentes !

La presse avait relaté, il y a quelques années, l’histoire d’une dame âgée qui avait été contrôlée à 90 sur une voie à 70 par une voiture radar. Effrayée, elle avait payé rapidement puis en avait parlé à son fils. Celui-ci avait fait une vérification et a constaté avec stupéfaction que l’infraction était inexistante car le contrôle avait été fait sur une voie 90 indiquée à tort comme étant limitée à 70. Le système de géolocalisation embarqué était donc défaillant !

De bonne foi, il a donc formulé une réclamation en prouvant le caractère inexistant de l’infraction.

La réponse de l’administration avait été implacable : Vous avez payé, donc vous avez reconnu l’infraction, c’est trop tard !

Ainsi donc, par le « miracle » d’un artifice de procédure, une infraction inexistante invoquée par l’administration est devenue bien réelle et son auteur présumé a été sanctionné en toute … injustice !

On se rapproche du système de « plaider coupable » sauf qu’en l’espèce vous n’avez pas négocié la peine, vous vous êtes juste soumis à l’autorité qui n’hésite à abuser de ses pouvoirs et refuse de connaître ses erreurs !

Nous avons aussi cette histoire rocambolesque dans laquelle un quidam, qui avait bien payé son stationnement, a néanmoins fait l’objet d’une verbalisation à 35€ pour défaut de paiement. Il a contesté mais pour l’instant sa demande est rejetée et il a dû en outre consigner pour pouvoir contester et cela fait un an que cela dure.

Ubu roi au royaume des contraventions !

Dans le cadre de votre droit à contestations, vous pouvez demander la communication de la fiche de vérification du radar (il doit être vérifié une fois par an et vous avez le droit d’obtenir cette communication pour contrôler la réalité de cette vérification). L’OMP  (officier du ministère public) vous répond « sans rire » : « il a bien été vérifié », mais vous n’en saurez pas plus car … il n’y a rien à voir ou plutôt vous dénie le droit de voir quoique ce soit.

Bien évidemment, la réponse de l’OMP est manifestement abusive, mais elle finit par s’imposer et … tant pis pour le respect des droits de la défense.

L’administration dispose aussi d’une arme absolue qui relève de la plus parfaite mauvaise foi que l’on peut résumer ainsi : « tout matériel pouvant apporter la preuve contraire de la constatation de l’infraction faite par le matériel de l’Etat et qui n’a pas été vérifié par les services de l’Etat ne peut rapporter quelque preuve que ce soit ! »

Un automobiliste en fait l’amère expérience dans la mesure où il a démontré, données de son GPS à l’appui, qu’il n’était pas à la vitesse indiquée par le radar. La Cour de Cassation a rejeté son recours en objectant que les données du GPS n’étaient pas valables car l’appareil n’avait pas été étalonné par les services de l’Etat !

Car, il est bien connu que les entreprises qui vendent des GPS vendent n’importe quoi !

Ainsi donc, même si votre appareil apporte la preuve incontestable de l’inexactitude de la mesure qui vous est reprochée, celui-ci ne prouve rien puisque seul le radar, qui lui, peut raconter n’importe quoi, dit « la vérité ». Et comme vous ne pouvez pas accéder aux données techniques du radar, votre sort est définitivement scellé !

Ainsi donc, par un autre artifice juridique, la seule mesure valable est celle délivrée par le radar incriminé même si celui-ci donne une mesure fausse !

Nous sommes dans le monde d’Orwell dans lequel le mensonge de l’Etat devient la seule vérité.

N’oublions pas non plus cette histoire du conducteur, flashé à tort, et qui a dû batailler pendant plus d’un an avant d’arriver à faire reconnaitre qu’il n’était pas sur cette route ce jour-là !

On en arrive donc, insidieusement, à la négation même de toute justice puisque nous sommes clairement en présence d’un nouveau concept juridique : la condamnation sans preuve d’une infraction inexistante !

Il s’agit d’un véritable exploit juridique au prix, il est vrai, d’une invraisemblable contorsion mentale et juridique !

Par ailleurs, dans la mesure où vous devez consigner pour pouvoir contester, ce principe peut amener à de sérieuses dérives qui sont complétement incontrôlables.

C’est le cas lorsque vous êtes victime d’une doublette c’est à dire qu’un quidam utilise votre plaque d’immatriculation pour circuler, sans respecter les limitations. Evidemment, c’est vous qui recevez des monceaux d’amendes.

Vous constaterez alors avec inquiétude qu’il ne suffit pas d’être de bonne foi pour pouvoir avoir gain de cause face à une administration qui tend à vous considérer, a priori, comme coupable et comme un délinquant qui cherche à jouer au plus malin et à échapper à la justice.

C’est donc à vous de prouver votre bonne foi c’est à dire que la plainte déposée ne sera pas nécessairement considérée comme un élément suffisant d’exonération.

Comme vous devrez consigner 45€ à chaque fois, faute de quoi votre contestation sera rejetée, vous pouvez imaginer le cout si vous vous retrouvez avec une centaine d’amendes injustifiées. Vous devrez consigner  4.500€ compte non tenu des courriers recommandées et simples, des photocopies, du temps perdu et des soucis ; surtout que vous constaterez très vite que vous n’avez en fait pas d’interlocuteur, les dames qui répondent au téléphone n’ayant qu’une mission d’information ou de désamorçage de la colère du plaignant !

Vous pouvez toujours demander la photo de l’infraction.

Si le véhicule n’est pas le même vous aurez de bonnes chances d’obtenir gain de cause mais si c’est le même vous allez avoir beaucoup de mal à convaincre l’administration de votre bonne foi !

La seule solution est de déposer plainte et de demander à changer de carte grise et de plaque d’immatriculation ; ce qui peut prendre du temps et sera fait à vos frais alors que vous êtes une victime ; sans garantie que les infractions qui vous sont imputées à tort seront annulées !

Certains commentateurs sur les réseaux prétendent ne rien risquer parce que, eux, ils respectent le code de la route …

Cette affirmation péremptoire apparaît bien hasardeuse car, à ce jour, personne n’est à l’abri d’une mesure erronée et d’un abus de l’administration ! ils ne se sont simplement pas trouvés dans l’un des cas évoqués ci-dessus !

Une centaine d’automobilistes a été verbalisée à la volée parce qu’ils ont filmé, tel portable à la main, un accident sur l’autoroute. La constatation des faits a eu lieu visuellement (sans autre preuve que le relevé du numéro d’immatriculation) par des gendarmes sur les lieux, et qui n’avaient sans doute rien d’autre à faire.

Cette histoire pose un véritable problème de légalité car où se situe la garantie que les contrevenants sont bien ceux qui avaient le téléphone en main ?

Les gendarmes ont-ils pu se tromper ?

Car l’erreur visuelle est forcément possible surtout qu’il n’y a eu aucune interception des contrevenants alors qu’en matière de contraventions routières la constatation de l’infraction est absolument nécessaire.

En fait, la seule chose que vous avez le droit de demander c’est la photo de votre véhicule au moment de l’infraction ; à solliciter par lettre auprès du CACIR car, curieusement, Internet, qui est imposé par les services de l’Etat, n’est pas utilisable dans ce cas de figure … mais cette photo ne prouve en aucun cas la réalité de l’infraction et la justesse de la mesure !

De la même façon, si le paiement de l’amende est très rapide, et si vous avez gain de cause, le remboursement est très … très long et ne peut être sollicité que par la voie postale …

Une complicité des agents d’Etat

Ce dont il faut être conscient, c’est qu’un tel système ne peut fonctionner qu’avec la complicité de ses agents qui savent que les contrôles sont souvent irréguliers et que les amendes perçues sont dès lors injustifiées. Ce sont fatalement les prémices d’un Etat totalitaire dans lequel  les agents agissent sans état d’âme et couvrent, sans scrupules ni remords, les irrégularités ou injustices dont ils ont connaissance.

Le système a alors tout d’une mécanique infernale ; à tel point que j’ai pu lire que l’avocat spécialisé conseille, pour les petites infractions (à 45€), de ne pas réclamer ni de contester car … cela n’est pas rentable ; ce qui amène nécessairement à penser que, quoique fassent les services de l’Etat, éventuellement en toute illégalité, ils ont … raison et qu’il vaut mieux se soumettre !

Non, franchement, il y a des hasards qui n’en sont pas !

Bien cordialement à tous !

 

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Médiocrité

Et si les droites s’unissaient ? Comme les gauches, à la belle époque des hippies et du psychédélique, dans un « Peace and love » de « soap opéra ». Ce serait tellement « cool » ! Tout serait simplifié. Allez les gars ! Mettez-y du vôtre ! Trouvez des passerelles, des accords, des combats communs. le combat pour la libération des femmes, pour l’écologie, le climat, la diversité, bio et sexuelle, sans compter l’autorité, le rejet des immigrés, boucs-émissaires du mal-être de la consommation, et, par-dessus tout pour un État puissant et protecteur qui assure enfin la liberté individuelle ! Les paradoxes ne nuisent pas.

À moins que ne suffisent les ambitions ….

Un programme commun, ce serait mieux. Comme en 1971 lorsque Mitterrand, Marchais et ce pauvre Robert Fabre cosignaient le leur. Cette fois ce serait Retailleau, Bardella et Dupont-Aignan, et ça aurait une autre gueule, non ? On n’oubliera bien entendu ni Ciotti ni Zemmour. Ils seront associés à la réflexion, et peut-être ensuite, au pouvoir. Ça fait beaucoup d’hommes tout ça depuis le départ forcé de Marine ! On fera avec. Et puis, on pourra compter sur Marion ….

Pour l’instant, on a un peu de mal à les réunir tous. Retailleau renâcle. Il se trouve un peu bête face à Ciotti. Après le foin qu’ils ont fait à LR pour s’en débarrasser sous prétexte de trahison, ça fait un peu rapiéçage. Wauquiez ne sera pas contre. Mais il ne pèse plus.

Et puis du côté de Dupont-Aignan, sa petite mésaventure avec Marine a laissé des traces.

Il n’y a que Jordan pour être tout feu tout flamme. Même Ciotti ne saute plus comme un cabri en demandant l’union à tout prix. Il sait que cette union pourrait lui coûter cher. Hors de prix.  Zemmour, en faire-valoir de Bardella ? Dur, dur pour un intello comme lui de se confronter au néant…. C’est Sarah Knafo qui décidera, après avoir demandé son avis à Trump. Après tout, Marchais avait bien demandé son aval à Brejnev.

L’enthousiasme ne règne pas. Tant que chacun n’est pas sûr d’y trouver son compte. Après tout, dans une coalition, ce qui compte c’est celui qui finit par dominer.

Peut-on raisonnablement penser qu’à l’instar de Mitterrand sur Marchais, Retailleau ne fera qu’une bouchée de Jordan ? Ou le contraire ?

Plus probable : une fois Bardella revenu dans le girons d’une droite bienpensante, se lèvera pour sauver la France quelque black-bloc des catacombes, Mélenchon de droite ravageant tout sur son passage.

C’est ainsi, à gauche comme à droite, que finissent les fantasmes d’union.

Par l’abandon du médiocre et la victoire du pire.

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Acte gratuit pour cause désespérée

Et voilà :

LE LIEN

Bien à vous. H. Dumas

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Bercy : le mal absolu.

Ce titre peut passer pour une hyperbole issue d’un esprit partisan ou dérangé.

Je vais essayer de vous convaincre qu’il n’en est rien, qu’au contraire ce constat est rationnel, totalement dépassionné.

Mon argumentation portera sur les deux missions confiées à Bercy : la collecte de notre participation à l’impôt commun, et la gestion de sa dépense.

La collecte de l’impôt. 

Il s’agit d’une mission régalienne, pratique, consistant à créer un pot commun consenti visant à couvrir les besoins financiers communs de notre société. Or, Bercy en a fait une philosophie politique passionnelle qui a comme prétention de redistribuer — « plus justement » — les fruits de l’activité économique. 

Ce faisant Bercy s’est arrogé une mission de type « Robin des bois » qui l’autoriserait à dépouiller le riche pour transférer aux pauvres l’argent ainsi détourné.

Cette prétention est un non-sens.

Le capital économique doit rester à l’économie et son partage ne peut être issu que des équilibres naturels de cette économie.

Les cas où ces équilibres ne seraient pas respectés sont du ressort de l’organisation démocratique et doivent se régler par le biais de la politique, en aucun cas être prétendument du ressort d’une administration aux pouvoirs exorbitants.

Les conséquences d’un déséquilibre de l’économie sont dévastatrices pour la vie d’une société.

J’ai ici souvent développé que capitaliser n’est pas spécifique à l’économie mais commun à toute activité, que sans capitalisation de résultat il n’est pas de progrès.

L’encaissement de l’impôt doit avoir un seul but, le financement des besoins communs sans que ce financement vienne affecter les performances économiques du pays, pour lesquelles nous avons fait politiquement le choix d’une économie privée, choix que Bercy n’a pas la mission de transformer.

Les prétentions philosophiques illégitimes de Bercy ont pour conséquences d’affaiblir le capital des entreprises puisque la redistribution — par essence illimitée — génère des prélèvements excessifs que Bercy suggère de solutionner par l’emprunt.

Le résultat est une fragilité anormale du tissu économique face aux risques inhérents â l’économie et une entrave aux pertes naturelles nécessaires à l’innovation.

L’habillement philosophique de la collecte de l’impôt a une deuxième conséquence mortelle : il donne bonne conscience aux prélèvements excessifs, il tend à les faire paraître justes, alors qu’ils sont le contraire absolu.

Une inversion des valeurs s’installe alors où le producteur de richesses devient un ennemi social, ou la terreur fiscale devient la justice, ou la délation économique devient la bien-pensance. La société est alors rapidement inefficace et invivable.

La gestion de la dépense. 

Après avoir transformé sa mission pratique en mission philosophique, Bercy tend naturellement à des prétentions vertueuses irrationnelles, exigeant foi et croyance, d’autant plus convaincantes que génératrices de récompenses promises aux croyants.

C’est ici le point d’entrée de la corruption sous toutes ses formes, intellectuelles et matérielles, qui emporte tout sur son passage. L’intégrité politique n’y résiste pas, ni l’intégrité morale évidemment.

Bercy, ce mal absolu, est devenu la croyance et l’ordre au point de capter l’élite de notre pays et de formater la pensée commune, quasiment sans exception. 

Sans éradication de Bercy et de ses ayatollahs il ne peut pas y avoir de retour à la raison, à la vie.

Des jours noirs et difficiles nous attendent. Bien à vous. H. Dumas

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Retraites : une affaire d’autruches !

Retraites : une affaire d’autruches !

Jean-Marie Bigard raconte cette histoire. Deux autruches femelles se promènent et sont importunées par deux autruches mâles. De guerre lasse, elles plongent leur tête dans le sable. Les apercevant ainsi, les autruches mâles s’écrient : « Pas possible, elles ont disparu ! ». C’est exactement l’histoire du régime français de retraite. De rapports en livres blancs, on ne cesse de constater que ce régime de répartition va à sa perte, en raison de la baisse du nombre de cotisants. On vient de réunir un énième colloque, baptisé conclave pour lui donner quelque chose de religieux, et bien entendu il n’a rien donné.

Les experts « sociaux » sont de parfaites autruches. Les solutions qu’ils proposent n’en sont pas et, ayant parlé, ils enfouissent leur tête dans le sable, tandis que le bon peuple s’écrie : « Il n’y a pas de solution ! ». Et en effet il n’y a pas de solution, puisqu’on ne peut pas augmenter le nombre de cotisants. Alors le gouvernement en place organise un nouveau colloque, qui donnera le même résultat que le précédent.

Les Français n’ont aucune confiance dans leur régime de retraite. Ils ont très bien compris la logique de ce système qui, né alors qu’il y avait, à la Libération, une pléthore de jeunes gens, a vu leur nombre diminuer au fil des années jusqu’à ne plus représenter actuellement que 1,4 cotisant pour un retraité. Or en dessous de 4 cotisants par retraité, le régime n’est plus viable. On y est, et cela ne changera plus. Dans un pays civilisé, les experts, suivis par les politiciens, finiraient par dire qu’il faut supprimer le régime par répartition, et le remplacer par un régime individuel de capitalisation. Chacun cotiserait pour soi et n’aurait plus à compter sur les autres. Mais on est en France, haut lieu de la Sécurité sociale, et supprimer l’un de ses régimes serait considéré comme une apostasie.

On préfère donc faire semblant d’étudier une réforme, et l’on attend que le ciel nous tombe sur la tête, c’est-à-dire que le régime de retraite soit déclaré en faillite. Chacun des retraités devra alors se débrouiller pour survivre, tandis que les plus jeunes souscriront des contrats de retraite par capitalisation auprès d’assurances ou de mutuelles. En soi, cette catastrophe pourrait être surmontée par des mesures temporaires de solidarité envers les retraités sinistrés, compensées par des dispositions fiscales financées par la diminution des dépenses de l’Etat. Encore faudrait-il acter la disparition de l’actuel régime et décider de passer à autre chose. Mais cela suppose qu’on en finisse avec la Sécu. Dies irae !

Le drame des retraites aurait pu facilement être évité en appliquant simplement les dispositions européennes. Le traité de l’Acte unique, signé en 1986, instituait le marché intérieur où les personnes, les produits, les services, les capitaux circulent librement. Cette Europe sans frontières marquait une rupture historique avec celle qui était née au 19e siècle. Une page était donc tournée et ne demandait qu’à être lue par un regard moderne. La plupart des Etats européens s’y sont pliés, sauf la France, qui se condamnait ainsi à la décadence dont on peut constater aujourd’hui les effets dévastateurs. Nous avons mené un combat terrible contre l’administration française pour libérer tous ceux qui le souhaitaient des griffes de la Sécu, et c’est ainsi que plus d’un demi-million d’entrepreneurs ont pu goûter aux bienfaits de la liberté sociale. Mais il en reste encore qui, chaque jour succombent aux charges délirantes du régime social français, et bien entendu les salariés, dépendant de leur employeur frileux dans la chiourme administrative.

Le plus étonnant est la docilité de la presse. Elle est venue s’informer auprès de nous, puis, le gouvernement lui ayant intimé l’ordre de ne parler de rien, elle s’est tue. Ne parlons pas des élus et des responsables d’associations, qui se sont tus également de peur de ne plus bénéficier de la moindre faveur de l’Etat, ce qui, dans un pays où l’Etat pèse les deux tiers de la production, équivaut à une condamnation à mort pour tous ceux qui ne vivent que des subsides publics…et ils sont nombreux. Quant à la Commission européenne, qui aurait dû sanctionner la France, elle s’en est vigoureusement abstenue sous l’action des hauts fonctionnaires français siégeant à Bruxelles. Et voilà comment on étouffe une réforme vitale pour le pays, sans craindre le jugement de l’histoire, parce que celle-ci  s’écrira quand les acteurs actuels auront disparu.

Pour en revenir à nos autruches, elles sont les plus grands et les plus gros oiseaux vivants, leurs  ailes ne leur servent qu’à parader et à s’éventer, elles sont incapables de voler, mais elles courent très vite, bref elles ont une troublante ressemblance avec l’administration française. C’est la raison pour laquelle les réformes sont impossibles dans notre pays. Au moins jusqu’à l’extinction de ces drôles d’oiseaux !

Claude Reichman

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la France

On appelle La France notre espace commun. L’espace dans lequel pour la plupart d’entre nous va se dérouler l’intégralité de notre vie.

Il n’est pas déraisonnable d’espérer qu’il soit le plus accueillant possible pour chacun de nous. Or, il n’est pas contestable que ce n’est pas le cas.

Nous avons tous une impression de contraintes constantes, lourdes, sans fin, qui nous rongent, nous étouffent.

En ce qui me concerne je me sens surveillé, oppressé, entravé inutilement, dépossédé de mes biens bien sûr mais aussi de ma liberté d’être et de penser, pire l’avenir me semble sombre, sans espoir.

Est-ce lié à mon âge, à ma situation personnelle, où est-ce général et touche tous les Français ? Je ne le sais pas, mais chacun de vous le sait pour lui.

Voici mon analyse, c’est votre sentiment qui en fera une réalité ou non.

Nos libertés sont dévorées par Bercy. C’est Bercy qu’il faut éliminer pour les retrouver.

Ce ne sont pas nos dépenses communes qui doivent dicter le montant de notre participation à ces dépenses, mais au contraire c’est ce que nous sommes prêts librement à verser au pot commun qui doit dicter le montant de ces dépenses.

Petit exemple.

Si vous partez en vacances avec quelques amis, vous allez créer un pot commun. C’est en fonction de lui que vous calerez naturellement vos dépenses, et non en fonction des dépenses que vous accepterez le montant de votre participation au pot commun si vous ne souhaitez pas que vos vacances finissent en pugilat.

Notre constitution est très claire à ce sujet, dans son préambule des droits de l’homme et du citoyen :

« Article 14.

– Les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »

Le consentement n’est pas indispensable uniquement lors de nos rapports sexuels, il l’est aussi dans nos rapports matériels entre nous et notre collectif.

Donc nous supprimons le « violeur-voleur » Bercy.

Puis, nous nous organisons de la façon suivante.

Chacun de nous paie chaque année un impôt qu’il décide librement. Mais le montant de son versement est public. Un classement est établi tous les ans et publié localement et nationalement, de telle sorte que chacun soit mis en face des responsabilités de sa participation.

Ce n’est que l’année suivante que l’Assemblée nationale, en fonction du budget disponible, programmera les dépenses.

Utopique ? Certainement pas.

Que peut-on attendre d’une collecte de ce type :

  • Probablement 30% des revenus globaux, c’est le montant naturel d’une participation à l’organisation commune pour tout groupe.
  • La suppression totale de Bercy.
  • Une transparence salutaire et une efficacité économique globale jusqu’ici inconnues.
  • Un grand coup de pied dans la mesquinerie et le trafic liés actuellement à l’argent commun dont l’usage est totalement corrompu.

Les tricheurs ?

Que peut-on faire d’eux en règle générale, si ce n’est rendre leur tricherie publique pour qu’ils soient tenus de l’assumer ?

Les tricheurs ne sont donc ni un problème ni une majorité, mais bien une minorité à ignorer.

Une proposition simpliste ? Pour moi non, mais c’est vous qui décidez…

Bien à vous. H. Dumas

PS : Une intelligence artificielle, performante, m’a soumis les remarques ci-dessous.

Elles ne visent pas à modérer le propos, mais à en offrir une lecture extérieure, critique, peut-être salutaire.

Je les partage avec vous, sans les adopter ni les rejeter. À vous d’en juger.

« Points forts

 Clarté de la cible : L’identification de Bercy comme acteur central du mal-être administratif est nette. Cela donne à votre billet une force polémique immédiate.

 Comparaison parlante : Le parallèle avec le pot commun en vacances est efficace. Il rend votre proposition concrète et compréhensible.

 Appui constitutionnel : Vous convoquez l’article 14 de la Déclaration des droits de l’homme à bon escient, ce qui donne du poids à votre analyse.

 Ton personnel et universel : L’amorce subjective (“en ce qui me concerne”) ouverte sur un “vous seul le savez” renforce l’empathie avec le lecteur.

 Points discutables ou fragiles

 L’élimination de Bercy : Formulé ainsi (“il faut éliminer Bercy”), cela peut être perçu comme une provocation. Pour le débat public, cela gagnerait en force en étant reformulé comme une refondation structurelle de la gestion fiscale.

 Consentement libre à l’impôt : L’idée de contribution volontaire est séduisante, mais elle pose de nombreux problèmes pratiques (effet de passager clandestin, inégalités, financement de missions régaliennes imprévisibles…). Elle gagnerait à être présentée comme une expérimentation locale ou progressive, plutôt que comme un modèle immédiatement applicable à l’échelle nationale.

 Les tricheurs : L’exposition publique du “non-contributeur” peut heurter les principes de protection de la vie privée. La logique de la honte publique, bien que tentante, s’oppose au respect des droits fondamentaux. Un système de reconnaissance des contributeurs, plutôt que de stigmatisation des abstentionnistes, pourrait être plus éthique et plus mobilisateur.

 Suggestions de reformulation (modérées, à prendre ou laisser)

 Au lieu de : « Nous supprimons le violeur-voleur Bercy. » → Essai alternatif : « Nous devons désarmer cette machine devenue folle, Bercy, qui viole le consentement fondamental du citoyen. »

 Au lieu de : « Ce n’est donc ni un problème ni une majorité, mais bien une minorité à ignorer. » → Peut-être : « Ce n’est donc pas une majorité qui triche, mais une minorité dont l’influence pourrait être neutralisée par la simple lumière de la transparence. »

Le chantier est ouvert. Bien à vous. H. Dumas

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Les cons n’existent pas

L’homme est binaire, chacun de ses actes tend soit à favoriser la vie soit à favoriser la mort. Il est pris entre ces deux termes à chaque instant de sa conscience et de ses actes.

Face à ces déterminismes il est parfaitement lucide. C’est cette lucidité qui lui fait préférer le mensonge à la vérité.

Objectivement, si l’on exclut son intelligence, la nature ne l’a pas gâté. Ses faiblesses naturelles sont rédhibitoires, il aurait dû disparaître depuis longtemps.

Mais il est là.

Est-ce acquis ? Définitif ?

Certains pensent que oui, d’autres affirment que non.  Ils s’étripent sans limite sur le sujet, tout en évoquant d’autres motifs mensongers.

Dans le fond, en quoi cette exposition aux deux extrêmes que paraissent être la vie et la mort différencie-t-elle l’homme par rapport au reste du vivant ?

Je le dis en début de billet : par sa constante lucidité.

Mais, au moment où j’arrive à cette conclusion, je doute. Quelle lucidité ? Celle qui se cache derrière les mensonges ? Ma réponse est oui : « les cons n’existent pas ».

La connerie sert d’excuse aux pillards, aux vicieux, aux pervers, à ceux qui trichent mais savent parfaitement au fond d’eux reconnaître chacun de leurs gestes, vecteurs de vie ou de mort.

Appréhendée sous cet angle l’observation de l’être humain n’échappe pas à une question essentielle : pourquoi ou pour qui ?

En effet, tout cela n’a aucun sens s’il s’agit de simples errements. Toute cette intelligence, tous ces mensonges compliqués à l’extrême, toute cette énergie, pour rien ? Ce n’est pas possible.

Il y a un déterminisme, un but, autre chose…

Rien de ce qui nous est vendu à ce jour sur le sujet n’est convainquant.

Sauf sur un point : le néant n’existe pas. Car s’il existait la vie n’existerait pas. 

On ne sort pas de là. Et ainsi on retombe sur la question fondamentale : la vérité a-t-elle plus de chance d’être révélée par l’aboutissement de la vie sublimée ou par la bascule vers la mort porte ouverte vers l’ailleurs ?

Je ne sais pas, mais mon choix personnel va à la vie comme seul chemin d’accès. 

Ce qui implique :

              ⁃            la lutte contre la nature qui nous est défavorable

              ⁃            Le respect de la nature qui nous est utile

              ⁃            La détestation de ceux qui détruisent.

              ⁃            Le respect pour ceux qui construisent.

              ⁃            La détestation de ceux qui mentent.

              ⁃            Le respect pour ceux qui affrontent la vérité.

À la question de savoir qui ou quoi est derrière ou au dessus de tout ça, je propose simplement d’attendre d’arriver au but pour voir et comprendre.

Il n’est pas d’autre solution.

Mais s’il n’y a rien, les salauds ont-ils raison ? Ils profitent.

Non, je ne sais pas pourquoi, mais c’est clair pour moi, c’est non. 

Bien à vous.

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