Le ministre de l’Économie n’a rien trouvé de mieux que de rejeter sur d’autres la responsabilité du sévère recul de la croissance au premier semestre.
« C’est pas nous, c’est les autres ! » Tel est en raccourci le message du ministre de l’Économie lors de sa récente intervention du 31 juillet sur les ondes du groupe BFM. Il réagissait ainsi au véritable trou d’air constaté sur la croissance lors du second trimestre 2018, restée bloquée à 0,2 %, soit au même et très médiocre niveau que le trimestre précédent. Par opposition, la croissance pendant les deux derniers trimestres de l’année 2017 avait atteint une moyenne de 0,7 %. L’année 2018 commençait donc très mal par une bérézina inattendue !
Bruno Le Maire voit trois raisons à ces chiffres « décevants » : les grèves en France, l’augmentation des prix du pétrole et la guerre commerciale mondiale déclarée par Donald Trump. Autrement dit, c’est la faute des cheminots et des pilotes pour les grèves, des Russes et des Arabes pour le pétrole et du président américain pour tout le reste. Des arguments d’estrade ! Il est vraiment trop facile de se défausser ainsi sur les autres…
Si, au lieu d’une croissance initialement prévue de 1,7 %, la France avait finalement atteint le chiffre mémorable de 2,2 % en 2017, il faut rappeler que ce fut à la suite d’une puissante et temporaire reprise économique mondiale. Avec ces mauvais chiffres du premier semestre 2018, il n’y a pratiquement plus aucune chance d’atteindre l’objectif de 2 % fixé par Bercy pour l’année entière. Bruno Le Maire le reconnaît d’ailleurs en annonçant que le gouvernement va réviser ses prévisions : « Nous avons toujours fait preuve de sincérité, j’y tiens plus que tout », a-t-il ajouté. De « sincérité », c’est possible, mais de lucidité, c’est une autre affaire.
Déni
Car, enfin, comment nier cette évidence que ce sont nos dirigeants eux-mêmes qui sont responsables de ce qui nous arrive ? Que, malgré des dizaines d’études très précises et de recommandations officielles ou officieuses de l’Union européenne et du FMI, entre autres, nous avons continué, et nous continuons encore, comme un rouleau compresseur fou, à augmenter nos dépenses publiques ? Que, malgré les centaines d’appels au secours de tous les experts indépendants pourvus d’un cerveau équilibré, nous avons persisté vaille que vaille à distribuer aux « pauvres » l’argent que « les riches » n’apportent plus, ayant fait leurs valises pour aller dépenser ailleurs ce qu’il leur restait après avoir été systématiquement tondus depuis les années 1980 ?
Comment peut-on nier que, malgré toutes les alertes de nos meilleurs banquiers internationaux en activité ou en retraite, nous nous sommes évertués avec obstination à continuer d’emprunter des sommes gigantesques chaque année sur les marchés étrangers, lesquels sont d’autant plus accueillants que leurs gérants savent que les Français remboursent toujours leurs dettes, étant tenus d’une main de fer dans l’incroyable toile d’araignée mise en place au fil du temps par la plus performante administration fiscale du monde ?
Peut-on nier que ces emprunts monumentaux, que devront rembourser d’une façon ou d’une autre nos enfants et nos petits-enfants, servent à entretenir 6 millions de fonctionnaires et de salariés ultra-protégés, quand ils ne bénéficient pas de scandaleux régimes spéciaux totalement injustifiés, ainsi que 6 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi, parmi lesquels un nombre indéfini d’intermittents professionnels du chômage, auxquels il faut ajouter quelques millions de jeunes retraités qui ont su profiter d’un laisser-aller électoraliste coupable ?
Champions du monde
Les Français sont champions du monde de football en 2018, mais pas seulement. Ils sont également champions du monde des avantages sociaux, champions du monde des impôts et des prélèvements obligatoires, champions du monde des casseurs dans les rues et peut-être même champions du monde de l’économie souterraine dans les cités de nos grandes villes, de nos villes moyennes et bientôt de nos villages, puisqu’on ne fait rien pour y remédier.
Comment croire jusqu’à preuve du contraire qu’un étatiste convaincu tel que le nouveau président soit capable de réformer l’État alors que le problème numéro un de la France est justement cet État mammouth dont l’énormité et l’interventionnisme permanent lui ont permis d’installer des myriades de tentacules dans toutes les sphères politiques, économiques et sociales, dans toutes les écoles du bas en haut de l’échelle, ainsi que dans la vie quotidienne des Français qui finissent par crouler sous l’empilement des lois, règlements, obligations, interdictions, mises en demeure et normes innombrables ? Faire reculer l’État est aujourd’hui une nécessité absolue, une question vitale, alors que nous continuons à le renforcer et qu’Emmanuel Macron, à tort ou à raison, donne l’impression de vouloir mettre tous les Français au garde-à-vous devant l’administration, à moins que, mais le résultat est le même, ce ne soient les énarques des cabinets gouvernementaux qui cherchent à faire du zèle devant leur monarque…
Comment imaginer enfin qu’un autre étatiste comme Bruno Le Maire puisse prétendre apporter son concours à une vraie réforme de la France alors qu’il n’a même pas commencé, 14 mois après sa nomination de ministre, à balbutier ne serait-ce que quelques mots sur une réelle réduction de l’incontrôlable dépense publique ou sur une limitation de l’épouvantable dette qui risque de conduire le pays vers les ténèbres dès que les taux d’intérêt augmenteront, ce qui est inéluctable et sans doute de plus en plus proche. En attendant, pour ce qui est de la croissance, l’inquiétude règne et les vrais responsables continuent de regarder ailleurs… comme d’habitude !
Ils sont incapables de gouverner depuis plus de quarante ans c est la même rengaine la dette c est quand même un tour de passe passe avec rothchild et Pompidou 1973 puis Giscard rothchild Pompidou et ça continue à cause de ces dirigeants malsains et peu patriotes soumis aux américains pour nous asservir et çe depuis des décennies??!!! Quand les francais le comprendront ils çe n est pas avec çes technocrates et l équipe macron que La france retrouvera son libre arbitre et La souverainete nationale c est le moment de virèr macron élections
Mai 2017 illégales et macron illegitime ainsi que tous les autres députés sénateurs gouvernement macron etc decret du 5 décembre 2016 de Valls il n y a pas à sortir de la ?!
Il faut quant même se rendre à l’évidence, le « c’est pas moi, mais eux », pourra durer longtemps; étant donné qu’au pire, ils seraient pas réélu, et ils lacherons le bébé avec l’eau du bain au suivant, qui fera de même. En faisant un budget sur une croissance de 2%, ils sont dans les clous de bruxelle, et tant pis si tout le monde sait ? Y compris un enfant de 2 ans, que ce chiffre est fantaisiste; du moment que la couverture de la loi de finance est orné du plus bel or, probablement volé à quelqu’un…