Bercy déclencheur de guerre.

Clausewitz a établi que la guerre n’est qu’une continuation, sous une autre forme, de la politique. Aujourd’hui cette vision est unanimement reconnue.

Cela implique que la politique inclut dès le départ son terme potentiel la guerre, dont elle est les prémices. En réalité la politique est le premier fait de la guerre qui surviendra fatalement un jour ou l’autre, quelle que soit la politique suivi puisque celle-ci la porte en elle.

Une fois ceci posé, je trouve que les choses sont plus claires. On avance.

Quant à la guerre, je ferais deux remarques issues de mes nombreuses lectures sur le sujet qui englobent la dernière guerre mondiale, les guerres romaines, la guerre des bolchevicks, la longue marche de Mao, la conquête de l’ouest :

            – La guerre n’est qu’un pillage d’abord des biens des autres, puis de leurs corps et finalement de leurs âmes, ceci dans n’importe quel ordre.

            – L’histoire curieusement ne retient de la guerre que ses héros, la plupart du temps confondus avec les vainqueurs. Très peu les victimes, sauf en cas de génocide et encore.

On peut en conclure que la vérité de la guerre est dissimulée aux hommes, ou encore qu’ils se la dissimulent volontairement. Peut-être tout simplement l’aiment-ils ?

Continuons à gratter.

Que ce soit pour la guerre ou pour toute autre chose, les hommes adorent imaginer une grande complexité animant l’univers, tout particulièrement le leur propre, qui serait la source de leurs erreurs ou de leurs incohérences.

Pour ma part je crois qu’il n’en n’est rien.

Je crois que l’homme n’est qu’un computeur sophistiqué, que son inventeur inconnu a construit comme tout computeur à partir du mode binaire. En tout il n’y a que deux positions « on et off », c’est leur imbrication qui donne une apparence multiple et complexe.

Pour comprendre les choses de la vie, il faut à chaque fois tenter de retrouver les « on et off » originaux.

J’imagine, comme une des bases binaires essentielles du computeur humain, deux états possibles : bâtir ou démolir.

Ces deux états sont en même temps présents chez tous les hommes, avec une prédominance de l’un ou de l’autre chez certains individus.

Pour imager mon propos il suffit de se rappeler ses vacances à la mer. Un groupe d’enfants se crée naturellement sur le sable. L’un d’entre eux propose de construire un château de sable. Tous s’y mettent avec passion. Le résultat va dépendre des compétences de l’initiateur. A la fin, ou même en cours de route, il est probable que l’un ou plusieurs des enfants vont commencer à détruire ce qui est construit ou en cours de construction. Le bâtisseur va se révolter, le groupe prendra position pour le bâtisseur ou pour le démolisseur, mais il est probable qu’in fine la démolition va s’imposer.

En chacun de nous existe le désir de bâtir et de démolir.

Mais au final c’est la démolition qui emporte tout.

Dans une société civilisée la démolition doit se trouver une excuse, car l’éducation a appris que si détruire est rapide, expéditif, construire ou reconstruire demande beaucoup plus de temps, de compétence, de sacrifice et d’énergie.

Mais, comme à la plage, c’est toujours démolir qui s’impose.

Si vous adhérez à ma réflexion vous allez acquérir le reflexe, peut-être encombrant, de chercher derrière les affirmations des uns et des autres quels sont les bâtisseurs et quels sont les démolisseurs.

Vous verrez, ça change tout. Attention quand même, on peut se tromper évidemment.

Pour faire bref, je dirais, quitte à passer pour un « néolibéral » injure suprême ou un « libertarien » qui est encore un cran au-dessus dans l’ignominie, que dès que la politique s’empare d’un sujet, du fait qu’elle inclut les prémices de la guerre, nous sommes en phase de pré-démolition.

A l’inverse la paix ne peut s’imaginer que dans l’absence de la politique, donc dans la liberté et le respect sacrés de chaque individu.

Evidemment, l’idée de politique inclut tout ce qui est possible de mettre en œuvre pour faire faire à un autre ce qu’il n’a pas décidé lui-même, quel que soit le domaine de cette pression, nation, entreprise, famille, ceci dans le cadre de la pensée ou de l’action.

Plus un groupe est actif dans le prosélytisme de ses idées, plus il est à classer chez les démolisseurs, quel que soit son discours, même s’il peut paraître constructif. Son apparence ne pourra cacher longtemps qu’il est, comme tout politique, porteur de guerre.

Peut-être regarderez-vous maintenant différemment les écologistes très actifs « pour notre bien », les égalitaristes encore plus actifs, et surtout Bercy qui les surpasse tous.

C’est probablement Bercy qui nous amènera à la guerre en premier.

Ce jour là, peut-être penserez-vous à ce billet, merci pour lui.

Bien cordialement. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Bercy déclencheur de guerre. »

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