Tous les articles par Dominique Philos

A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, diplomé de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage ma vie entre la France et la Grèce. Pour moi, le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

Non paiement de l’impôt et préjudice de l’Etat

J’entends, ici et là, des affirmations selon lesquelles lorsque vous ne payez pas un impôt, que ce soit  à la suite d’un refus de payer, d’une impossibilité de payer ou d’une fraude fiscale, l’Etat subit un préjudice.

Le préjudice subit, en l’occurrence, serait que l’Etat ne peut alors pas disposer des impôts que vous devriez payer et qui vont manquer ; occasionnant et expliquant de ce fait une mauvaise situation financière de l’Etat !

A la réflexion, il m’est apparu nécessaire d’apporter une correction à un tel mode de pensée … pour le moins surprenant !

En tout état de cause, il s’agit, à mon avis, d’un grave contresens pour ne pas dire d’une perversion de la pensée qui en dit long sur l’emprise de notre appareil administratif sur les mentalités et qui n’a d’autre but que de légitimer le prélèvement fiscal quelque soit son montant.

Or, il faut rappeler que l’homme ne vient pas sur la terre pour payer des impôts et qu’il n’y a aucune obligation naturelle à payer des impôts ! Il doit travailler pour produire les richesses afin de dégager un revenu lui permettant de faire face à ses dépenses personnelles ainsi qu’à celles de sa famille. Je ne connais d’ailleurs personne qui soit content de payer des impôts !

En ce qui concerne les recettes fiscales, il tombe sous le sens que cet argent et la richesse n’ont pas été produits par l’Etat et ne correspondent à aucune activité économique de la part de ce même Etat.

La fixation de l’impôt dans la loi fiscale n’est pas assimilable à un droit de propriété ; c’est juste la création d’un droit de perception !

En ce qui concerne la nature de l’impôt, il est évident qu’il s’agit pour l’Etat d’argent gratuit fourni par le contribuable par le biais d’une extorsion forcée mais légalisée ; la seule différence entre la situation actuelle et l’ancien régime étant qu’on a donné un cadre juridique à l’extorsion alors qu’auparavant le paiement de l’impôt relevait seulement de l’arbitraire seigneurial ou des fermiers généraux.

Dès lors, lorsqu’un impôt n’est pas payé, volontairement ou involontairement, l’Etat ne subit aucun préjudice ; il enregistre juste une moindre rentrée fiscale par rapport à ses propres prévisions !

En fait, le seul qui subit un préjudice, est bien celui qui paie l’impôt (de gré ou de force) car l’impôt même s’il est fixé par la loi de finances, n’est en définitive qu’une extorsion de fonds légalisée en vertu de la puissance publique, avec la menace sous-jacente de poursuites, et l’impôt constitue bien un prélèvement sur son travail, ses revenus ou son patrimoine !

Il apparaît donc pour le moins singulier que des victimes de la pression fiscale de l’Etat en viennent à avoir de telles pensées qui ne sont rien d’autre qu’une manière de culpabiliser le contribuable afin de lui faire accepter plus facilement la ponction fiscale aussi lourde soit-elle !

II ne faut pas s’étonner évidemment qu’avec un tel état d’esprit soient mis en place des mécanismes de traque fiscale puisque la fraude ou même la simple optimisation fiscale sont assimilés à un vol pur et simple qui doit être puni en conséquence !

Renverser les rôles dans un pays surimposé comme la France est une pratique habituelle qui prend en compte, sans le dire, le fait que plus l’impôt est élevé et spoliateur, moins il est légitime et plus le contribuable renâcle à le payer !

Ce dernier point ouvre d’ailleurs la question du consentement à l’impôt, complètement fictif en l’occurrence puisqu’on sait que les lois de finances sont faites à Bercy par des fonctionnaires non élus et qui ne représentent personne, qu’elles sont ensuite entérinées par le Parlement censé représenter et défendre les français mais qui ne fait pas son travail et se livre juste à une comédie pas toujours très heureuse (ex : le maillot de foot porté par François Ruffin, député LFI lui ayant occasionné un rappel à l’ordre au règlement et une sanction financière à hauteur de 1.500 €).

En fait, depuis plus de trente ans, l’Etat et son administration se sont lancés dans une dépense effrénée en escomptant que l’on arriverait à faire rentrer l’impôt quoiqu’il arrive ; sans se poser la question de la justification des dépenses ou des économies à faire !

Le citoyen contribuable ne fait finalement que subir la pression fiscale qui lui est exercée ; pression en augmentation constante ces dernières années et la mise en place de méthodes de traque fiscale via l’Intelligence artificielle, Tracfin et autres organismes ne constitue en fait que l’anticipation de la future résistance à l’impôt que les dirigeants et fonctionnaires de Bercy redoutent par dessus tout car elle signifierait la fin de la période bénie de l’argent gratuit et facile à prendre ayant permis une expansion complètement délirante de la sphère administrative et le contrôle de la population.

Il est vrai aussi qu’une partie de la population, principalement celle qui profite des distributions de l’Etat et ne paie pas d’impôts sur le revenu, est fermement convaincue par cette pensée fiscale à contresens dans la mesure où il est facile de lui faire accepter l’idée que si les rentrées fiscales sont moindres que celles prévues, elle percevra moins d’aides de la part de cet Etat si bienveillant à leur égard !

Car, et c’est un principe bien français, l’impôt excessif est toujours légitime lorsqu’il est payé par les autres !

Evidemment, à chacun sa vision du problème en fonction de la position qu’il occupe !

Bien cordialement à tous.

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Les déserts médicaux ou l’échec d’un système autoritaire qui ne veut pas dire son nom !

Nous sommes tous concernés par les questions de santé puisque nous sommes tous des malades en puissance et utilisateurs/bénéficiaires du système de santé.

Tout le monde a entendu parler des déficits de la Sécu et du dernier rapport de la Cour des Comptes qui fustige la dégradation du mécanisme en place tout en préconisant certaines mesures sur lesquelles nous allons revenir.

Pour faire court, la médecine généraliste est en crise et se trouve confrontée au problème apparemment insoluble des déserts médicaux.

Ce qu’on ne dit pas c’est qu’il s’agit d’un problème complexe lié à la politique dirigiste exercée par l’Etat depuis plus de 30 ans ; laquelle donne lieu à un jeu de billard à 3 bandes entre l’Etat, les médecins et les patients qui ont tous des intérêts contradictoires voire opposés et où chacun se renvoie les responsabilités.

L’affaire remonte aux années 1970 lorsque les responsables politiques se sont trouvés confrontés à l’augmentation de la durée de vie de la population et partant à l’augmentation des coûts de la santé dans la mesure où il faut savoir que :

  • le système français est basé sur la solidarité et la mutualisation intergénérationnelle,
  • les coûts de santé par individu augmentent avec l’age ; ce qui signifie que plus on vieillit, plus les coûts sont élevés.
  • Le système de santé de ville est basé sur l’exercice libéral des médecins généralistes ce qui signifie qu’ils ont la liberté d’installation et qu’ils sont à la tête de leur entreprise (cabinet).

Face à ce problème, l’administration est partie du constat que la Sécu et les médecins ont des intérêts parfaitement opposés puisque la sécu essaie de contrôler les dépenses tandis que les médecins veulent gagner confortablement leur vie et pourraient avoir envie de gonfler leur chiffre d’affaires.

Dans la mesure où l’administration ne peut pas limiter le nombre de consultations ni le volume des prescriptions dont il faut bien dire que parfois il a eu un caractère abusif lié au comportement de patients qui, s’ils ne quittent pas le cabinet avec une pleine page de prescriptions, s’estiment mal soignés, la solution a  été trouvée de créer un numerus clausus c’est à dire une limitation du nombre de médecins (par limitation du nombre d’étudiants autorisés à entrer en fac de médecine) ; provoquant un « effet entonnoir » puisque, selon cette « logique », moins il y aurait de médecins moins il y aurait de prescriptions et donc de dépenses !

Parallèlement, on a essayé de limiter la progression des dépenses en bloquant les honoraires des généralistes ; lesquels n’ont pas été revalorisés et sont désormais à un niveau indigne pour des gens qui ont fait 10 ans d’études ! (Ils sont parmi les plus bas d’Europe).

On sait que ce raisonnement s’est avéré complètement erroné !

Les responsables (quoique j’ai du mal à utiliser ce terme à leur propos) ont donc pris d’autres mesures que tout le monde connaît (réduction des remboursements, augmentation des cotisations, déremboursements de médicaments, forfait hospitalier non remboursable, reste à charge non remboursable sur les consultations, consultation obligatoire préalable d’un généraliste, obligation de prescription de médicaments génériques, etc …) sans résultat probant puisque les déficits continuent de s’accumuler !

Face à cette situation, certains médecins ont décidé de réagir et d’imposer des dépassements d’honoraires évidemment non remboursés !

L’administration a alors réagi en brandissant l’arme absolue : la sanction par le biais du déconventionnement ; lequel signifie la mort du cabinet médical qui en est l’objet puisque les patients, s’ils ne sont plus remboursés, partent alors sous d’autres cieux !

Par ailleurs, l’administration a été confrontée à un double problème à la fois sociologique et démographique qu’elle ne peut pas contrôler et dont elle n’a absolument pas tiré les conséquences !

  • la moitié des médecins sont désormais des femmes ; ce qui signifie qu’elles ont des enfants dont elles doivent s’occuper et qu’elles devront scolariser ; ce qui fait qu’elles ne sont plus disponibles 14 heures par jour alors qu’auparavant les médecins étaient des hommes et que leur épouse remplissait les taches administratives (secrétariat – prise de rendez-vous), bien souvent gratuitement parallèlement à leur vie de mère.
  • les conjoints des médecins travaillent de leur côté, pas forcément dans le médical, ce qui limite nécessairement les possibilités d’installation car les couples essaient, dans la mesure du possible, de préserver leur univers familial en se situant dans des limites géographiques raisonnables par rapport au lieu de travail du conjoint non médecin.

Désormais, le choix de l’installation d’un cabinet obéit à des considérations complexes qui font que les populations considérées choisissent un lieu d’exercice qui ne correspond pas nécessairement aux objectifs de l’administration !

D’où l’émergence de « déserts médicaux » !

Or, devant les dérives comptables du système, l’administration n’a pas eu d’autre réaction que de créer des contraintes supplémentaires et de les multiplier au fur et à mesure qu’elle constatait l’échec des mesures précédentes ; avec cette logique que si cela n’a pas fonctionné c’est parce qu’on a mal régulé et que si on impose de nouvelles contraintes, cela va nécessairement aller mieux !

Apparemment pas puisque les gouvernements passent et les problèmes restent !

En fait, le fond du problème tient à la contradiction d’un système qui n’a pas voulu choisir entre système libéral et système étatique ; étant entendu que l’administration n’est jamais libérale et que sa tendance naturelle est de réguler et d’imposer.

De fait, on explique au médecin libéral, donc professionnel indépendant, qu’il est libéral mais qu’il doit obéir aux injonctions de l’administration de tutelle ; ce qui n’est franchement pas la preuve d’un système libéral.

En fait de libéralisme, il n’y a … aucun libéralisme et les médecins ne sont que les salariés indirects d’une administration paperassière !

Aujourd’hui, le ton monte et évidemment chacun défend ses intérêts :

  • les médecins veulent gagner confortablement leur vie, vivre une vie de famille mais ont du mal à admettre qu’ils gagnent parfois plus de 8.000 € par mois ; ce que l’on peut néanmoins comprendre dans un pays où gagner sa vie au-delà de 2.000 € par mois est perçu par les autres comme un abus ou un vol !
  • mais ces mêmes médecins oublient de dire qu’en contrepartie des contraintes qui leur sont imposées ils ne paient pratiquement pas de cotisations d’assurance maladie,
  • j’ai aussi entendu dire que non seulement les médecins ne coûtaient pas à l’Etat du fait de leurs études mais qu’ils rapportaient 80.000 € à celui-ci en raison de l’exploitation dont ils sont victimes lors de leur internat; l’intervenant oubliant toutefois de préciser que les internes sont payés pour leurs vacations à l’hopital.
  • les malades, qui sont aussi des clients et des électeurs, ont été habitués, du fait de la démagogie clientéliste des politiciens, à ce que les soins et la médecine ne coûtent rien (tiers payant). De ce fait, les politiciens se voient mal expliquer aujourd’hui à cette même population que finalement la gratuité était une mauvaise idée et que maintenant il va falloir payer !
  • la population tend à se concentrer dans et autour des villes avec, fatalement, une désertification des campagnes dont on doit prendre conscience et dont on n’a pas tiré toutes les conséquences !

A force de contradictions, l’Etat ne sait plus comment réagir … sauf à augmenter encore les contraintes sur les médecins tandis que les communes confrontées au problème proposent aux professionnels des logements gratuits, des locaux gratuits … sans réellement trouver une réponse au problème !

Le problème se situe en fait entre deux choix :

  • soit on opte pour un système libéral et on en accepte les règles de fonctionnement ; et notamment des médecins responsables, un système concurrentiel qui finira obligatoirement par trouver son équilibre, le libre choix du médecin, un forfait de remboursement fixé contractuellement entre le client et la compagnie d’assurances, la fin du déconventionnement-sanction.
  • soit on choisit un système totalement étatique (tel la NHS britannique) et les médecins sont alors des fonctionnaires qui font juste 8 heures par jour et n’assument aucune responsabilité ni contrainte spéciale par rapport aux autres fonctionnaires !

Mais on ne peut pas dire aux étudiants qu’ils exerceront en libéral mais que finalement ils devront obéir aux oukases de l’administration sous peine de sanctions voire même de mort professionnelle !

On ne peut pas non plus exiger que le médecin soit corvéable à merci, bien qu’il soit professionnel indépendant … mais on sait que l’administration n’a aucun scrupule à imposer aux professionnels libéraux des contraintes qu’elle n’oserait pas imposer à ses employés et je suis bien placé pour le savoir puisque, dans les années 1995, la France, pays des droits de l’homme, qui risquait à l’époque une condamnation devant la CEDH pour violation des droits de la défense, a imposé aux avocats d’intervenir gratuitement, la nuit, les samedi dimanche et jours de fête, dans les gardes à vue, sans toutefois avoir accès au dossier du gardé à vue ; toute résistance de la part de l’avocat, qui n’avait d’autre choix que d’obéir, l’exposant à des sanctions de la part du Conseil de l’Ordre (suspension).

A force de ne choisir ni l’un ni l’autre, on va en arriver au blocage total puisque aujourd’hui la « solution » préconisée par la Cour des Comptes est d’imposer au médecin libéral le lieu de son installation ; sans aucune considération pour sa vie de famille !

Il est évident que ça ne va pas fonctionner car les médecins estiment, à juste titre, qu’ils n’ont pas à subir des contraintes ingérables du fait des errements de l’administration.

La situation apparaît à ce jour inextricable car il y a un problème de mutation sociologique non résolu de la profession médicale parallèlement à une désertification des campagnes tandis que chacun doit comprendre que la santé a un prix et que les responsables politiques devraient faire preuve d’un peu de courage au lieu de louvoyer entre atermoiements et impasses autoritaires !

Seulement, et cela risque de compliquer les choses, il semble que la population soit pour la solution autoritaire et rassurante d’imposition du lieu d’exercice … ce qui ne va pas fonctionner à terme car, s’il n’y a plus de nouveaux médecins généralistes (parce qu’ils auront choisi la spécialisation ou le salariat), on sera bien en peine de leur imposer quoique ce soit !

Dernier point : l’hypothèse d’une libéralisation du système de santé n’est absolument pas à l’ordre du jour car, on le sait, l’irruption d’une concurrence privée (par des compagnies d’assurances) signifierait, à terme, la mort d’un système étatique de sécurité sociale ingérable et cher mais qu’on impose à tous en recherchant un effet de masse de nature à en augmenter le point d’équilibre !

Bien cordialement à tous !

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Une réforme de fond de l’Etat français est-elle possible ?

A voir la dégradation continue des finances publiques et le déclassement économique de la France, il est légitime de se poser cette question en se disant que ce à quoi on assiste ne pourra pas durer éternellement et, qu’à un moment ou à un autre, il y aura une réaction salutaire !

Seulement, ce n’est pas si simple car malgré un constat dramatique nous nous heurtons à un système organisé qui s’oppose à toute réforme.

Un constat dramatique :

Macron était le seul candidat avec Fillon à promettre qu’il allait engager des réformes structurelles alors que, il faut quand même le rappeler, depuis quelques années, nous enfilons tous les records :

  • record de la dette 2.200 mds € soit pratiquement 100% du PIB, en augmentation constante depuis 40 ans,
  • record du chômage qui continue à progresser malgré les camouflages statistiques et les emplois aidés,
  • record des déficits du budget (80 mds € sur le budget 2018), des systèmes de retraites qui sont au bord de la faillite (d’ailleurs on regroupe les régimes AGIRC et ARRCO en tablant sur l’effet de masse pour gagner un peu de temps), de l’assurance chômage tout comme de l’assurance maladie !

Pour faire court, les dépenses continuent à progresser et, malgré une fiscalité oppressante parmi les plus lourdes du monde, les déficits font de même et nous ne tenons que grâce à l’emprunt puisque l’Etat français continue d’emprunter massivement sur les marchés sans que se pose, à un quelconque moment, la question du remboursement puisque la solution ultime est connue : on prendra l’argent aux français dans le cadre d’une opération de spoliation généralisée et de prélèvement autoritaire sur les comptes bancaires, les assurances vies et, en fin de compte, sur tout ce qui représente un capital taxable !

Il faut le rappeler : Tous les français, même ceux qui ne paient pas d’impôts sur le revenu, sont les cautions implicites des dettes faites en leur nom par les politiciens qu’ils ont élus et la capacité d’emprunt de la France repose exclusivement sur la capacité, tout à fait exceptionnelle, de son administration fiscale à percevoir, de gré ou de force, l’impôt ! (Ce qui n’était pas le cas de la Grèce !).

La France est un enfer fiscal et pourtant, certains au sein de la « haute administration », pensent qu’on peut encore faire mieux et augmenter le rendement et les rentrées fiscales par augmentation du nombre des contrôles et des redressements !

Certes Macron et son gouvernement savent que la taxation excessive du capital provoque une fuite de celui-ci à l’étranger et c’est pour cela d’ailleurs qu’ils vont diminuer la pression fiscale sur les revenus de capitaux (à compter de 2018 avec la flat tax au taux de 30%) ; bien que ce soit d’ores et déjà mal vécu par une partie de l’électorat qui y voit un cadeau fait aux riches.

Néanmoins, le reste de la fiscalité augmente (CSG, taxe écologique sur l’énergie, fiscalité immobilière).

Seulement, il faut être lucide, les réformes de l’équipe Macron-Philippe sont très loin du compte et d’ailleurs ses projections budgétaires sont d’ores et remises en cause et contestées par la Commission Européenne qui attend, depuis plus de 5 ans, que la France veuille bien enfin engager les réformes de nature à redresser ses comptes.

Nous nous orientons d’ailleurs à terme vers des sanctions financières (pénalités) qui pourraient se chiffrer en milliards € !

Quelle issue espérer malgré une forte résistance du « système » :

Quand on aura fini d’épuiser la population, on pourra peut-être en revenir à l’essentiel du problème qui est que l’Etat vit au dessus de ses moyens, que trop de gens profitent du système actuel et qu’évidemment, tout ça ne pourra pas durer indéfiniment !

Vous pensez que les politiciens vont réagir ?

Hélas non, ce n’est pas dans leurs habitudes car le politicien obéit à deux règles incontournables et intangibles : ne pas être responsable (au contraire il veut être reconnu, adulé et admiré et, si possible, laisser une loi qui porte son nom) et ne pas mécontenter son électorat afin d’être réélu !

Vous pensez que les (hauts) fonctionnaires vont réagir et dire aux politiciens « ça suffit – maintenant on arrête » ?

Hélas non, car ils sont dans un double système idéologique selon lequel si l’Etat est en déficit c’est parce qu’il y a trop de fraude fiscale et que si on durcit les contrôles, on va améliorer les rentrées fiscales et tout va s’arranger, et parce qu’ils sont aussi dans une logique de victimisation et de caste et que si tout va mal c’est forcément de la faute des autres !

On a forcément les raisonnements qui nous arrangent !

Mais alors, vous me direz « tout est foutu » !

C’est effectivement le sentiment désabusé que j’en retire car comment expliquer autrement qu’autant de français aisés et moins aisés (les jeunes notamment) quittent le pays qui les a vu naître alors qu’il ne faut pas perdre de vue que quitter son pays demande des efforts considérables et que cela n’a rien d’évident puisqu’il s’agit bien souvent de tout reconstruire ailleurs.

C’est que ces français estiment d’une part qu’il n’y a, au moins pour l’instant et pour les (dix) prochaines années, aucun espoir et d’autre part, qu’en raison d’une instabilité fiscale chronique et d’une fiscalité excessive, ils n’ont pas vocation à boucher, avec le fruit de leur travail, des trous financiers et budgétaires insondables résultant d’une mauvaise gestion avec laquelle ils sont en désaccord !

La démarche peut être considérée comme égoïste mais, à bien y regarder, quelle est cette logique qui vous explique que vous devez accepter la spoliation généralisée au nom d’une solidarité dont on n’arrive pas à déterminer les contours tandis qu’il est manifeste que d’autres profitent à plein du système !

De fait, ce n’est pas parce qu’on pense en haut lieu que si on taxe moins le capital, qu’il partira moins à l’étranger car, pour que le capital humain et financier reste, il faut satisfaire à deux conditions indispensables : que les gens aient confiance et qu’ils aient de l’espoir ; avec le principe sous-entendu de liberté individuelle qui veut que si l’on n’est pas d’accord, on s’en va voir ailleurs (bien que ce principe soit évidemment contesté par certains « moralisateurs »).

En fait, le système administratif français est incompatible avec cette conception du monde de liberté et de mobilité géographique puisqu’il se perçoit au centre d’un monde administré où la population est entièrement sous son contrôle.

Il faut être clair, sans l’Europe et ses règles en matière de liberté de circulation des personnes et des biens (capitaux et marchandises), lesquelles s’imposent à l’administration, la France serait un immense camp de prisonniers à la merci de son système administratif !

C’est d’ailleurs en raison de ces règles européennes que tout contrôle devient illusoire et rend le système français non viable à terme du fait de la concurrence sociale et fiscale entre les états ; et explique d’ailleurs pourquoi les autorités françaises souhaitent, de manière complètement irréaliste, une harmonisation des règles européennes … dans le sens d’une adoption des règles françaises.

Il n’est qu’à voir les taux délirants de l’Impôt sur les sociétés prévus pour 2018 (afin de compenser la taxe de 3% sur les dividendes qui va coûter 10 mds €) et la distorsion avec les taux pratiqués par les autres pays européens pour comprendre ce qui va se passer car la capacité de nuisance de l’Etat français s’arrête à la frontière !

En conclusion :

Il n’y a que deux possibilités susceptibles de provoquer un changement :

  • soit un politicien volontaire, tel un Margaret Thatcher, avec l’assentiment de la population (car rien ne pourra se faire sans elle), sifflera la fin de la partie et décidera les mesures nécessaires au redressement du pays.
  • Soit un évènement fortuit et éventuellement étranger (krach boursier et obligataire, crise de la dette …) fera que nous n’aurons pas le choix et que nous serons alors dans l’obligation de faire les réformes nécessaires (hypothèse grecque) !

Très franchement, je ne crois absolument pas à la première solution pour les raisons suivantes :

  • La classe politique française n’a pas l’ADN des réformateurs. Qu’ils soient de droite ou de gauche, ce sont des étatistes ; compte non tenu du fait que beaucoup de politiciens français sont aussi des fonctionnaires et qu’ils obéissent, qu’ils le veuillent ou non, à un esprit de caste et qu’ils reculeront fatalement toute échéance de nature à se retourner, à terme, contre eux.
  • Une part non négligeable des français, c’est « l’avantage de la redistribution », ne croit absolument pas que la situation soit grave … puisqu’elle continue à percevoir les aides sociales et n’imagine tout simplement pas que cela pourrait s’arrêter un jour !
  • Une autre partie (celle qui a voté Mélenchon et le Pen soit quand même 46% des votants aux dernières présidentielles), et qui recouvre en partie celle précédente, est persuadée d’être une victime du libéralisme, du grand capital, des ultra riches et de l’austérité ; elle ne peut donc absolument pas envisager l’idée d’un changement autre qu’une augmentation du rôle de l’Etat censé les protéger, des aides sociales financées par une fiscalité punitive vis-à-vis des auteurs présumés (les riches …) de la situation,
  • Enfin, la caste dominante des fonctionnaires n’aurait aucun scrupule à bloquer tout l‘appareil étatique pour empêcher toute réforme car, soyons lucides, toute réforme de l’Etat passera nécessairement par une réforme de l’appareil étatique et de son administration … ce qui veut dire qu’il faudra obligatoirement passer sur le ventre des 5.2 millions de fonctionnaires et spécialement de la forteresse de Bercy alors que tout ce petit monde fonctionne selon le principe des « droits acquis » qui leur permet de justifier le rejet de toute espèce de réforme !

Certes, Mélenchon, qui n’a de cesse de fustiger la politique de Macron « faite pour les riches et contre les autres » a pour l’instant échoué à faire descendre les protestataires dans la rue et à bloquer les petites réformes en cours mais la mission d’un vrai réformateur apparaît tout bonnement impossible … avec la meilleure volonté du monde!

Quelle autre solution reste-t-il alors … hormis la fuite en avant fiscale, c’est-à-dire la solution utilisée de manière constante depuis 30 ans par les dirigeants, jusqu’au moment où la spoliation ne sera plus suffisante pour assurer le maintien d’un système qui, on le sait, court à sa perte ?

Il faut le rappeler encore une fois : la mauvaise situation actuelle de la France ne relève pas de la responsabilité des riches, des entrepreneurs, des fraudeurs, des « optimiseurs » fiscaux et autres mais seulement des politiciens français et des hauts fonctionnaires (ce sont d’ailleurs souvent les mêmes) avec la complaisance plus ou moins consciente d’une partie notable de la population !

Enfin, tout un chacun peut constater que les débats actuellement médiatisés démontrent que l’engagement de vraies réformes ne fait pas actuellement partie des priorités du pouvoir.

L’issue ne pourra donc provenir que dans le cadre de la deuxième solution c’est à dire d’une réforme contrainte qui s’imposera à tous, dans des conditions certainement très difficiles; la seule inconnue demeurant encore à ce jour la date de son déclenchement c’est à dire quand tout cela pourra se produire.

Il sera alors bien temps de se plaindre des dégâts collatéraux non négligeables et impossibles à chiffrer à ce jour qui seront mis à la charge d’une population sans nul doute très en colère !

Chacun en tirera bien évidemment les conclusions qu’il voudra !

Bien cordialement à tous.

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Traque fiscale et régression démocratique (faites-vous confiance à l’administration?).

Churchill a affirmé un jour que : « la démocratie est le pire des régimes politiques … à l’exclusion de tous les autres » ce qui signifie qu’elle n’est pas parfaite mais qu’elle reste préférable à la dictature.

Seulement, même dans nos démocraties modernes à l’occidentale, les dérives sont possibles pour ne pas dire inévitables, malgré les règles constitutionnelles mises en place ; elles se font juste moins apparentes, plus insidieuses, plus sournoises.

La dérive du pouvoir se fait simplement sous couvert de la loi avec le respect apparent des règles démocratiques mais le résultat reste néanmoins l’appropriation du pouvoir par une partie de la population !

En France, ce phénomène apparaît particulièrement visible lorsqu’on évoque le pouvoir de l’administration !

En principe, la mission de l’administration est d’exécuter les décisions du pouvoir politique mais, dans les faits, c’est l’administration qui propose et finalement dispose car nous sommes désormais dans un monde de normes et de règles complexes fixées par l’administration elle-même et contrôlées par elle.

Cela n’étonne d’ailleurs plus personne … d’autant plus qu’on nous explique que les mesures qui sont prises le sont pour notre bien et notre sécurité. On ne va tout de même pas s’insurger contre des règles qui sont prises pour nous protéger … même si l’argument peut apparaître biaisé ou abusif voire complètement faux !

Le résultat de cette dérive est que nous confions notre vie à une organisation administrative qui contrôle, d’une manière ou d’une autre, tous nos agissements et tous les aspects de notre vie privée … avec notre consentement !

Cette dérive, nécessairement plus insidieuse et moins voyante, est fatalement plus stable dans le temps avec pour résultat que le gouvernement par l’administration est devenu la norme. Les élections ne sont plus qu’une parade électorale, une illusion de démocratie de nature à rassurer le peuple qui reste persuadé qu’il reste en dernier ressort le maître !

Les contingences qui s’imposent aux politiciens étant la plupart du temps financières et donc fiscales, ils s’en remettent à Bercy car c’est le ministère des finances qui permet la collecte de l’impôt sans lequel l’État serait complètement impuissant.

Or, qui est le mieux placé pour décider de la politique fiscale si ce n’est Bercy qui n’hésitera pas à expliquer au politicien demandeur, que l’on peut imaginer désemparé devant une question qui le dépasse et accablé par ses responsabilités : « vous n’avez pas le choix, il n’y a pas d’autre solution » !

Et vous allez voir que ce schéma peut être poussé très loin !

I- la fiscalité et l’administration fiscale :

a- une fiscalité oppressante et la surveillance fiscale généralisée de la population :

On sait que la fiscalité a atteint, en France, des niveaux à la limite du tolérable. Les politiciens le disent et pourtant la seule option choisie par le nouveau pouvoir a été de remettre une couche supplémentaire d’impôts (+1% pour 2018) !

De là à penser que Bercy a imposé ses choix aux politiciens il n’y a qu’un pas franchi sans aucune difficulté !

On peut évoquer l’augmentation de la CSG qui, grâce à un mécanisme vicieux, vous fait payer des impôts sur des impôts car les 17.2% de cotisations sociales qu’on va vous prendre au titre de la CSG ne sont en fait qu’un impôt sur votre revenu qui ne dit pas son nom ! Et, miracle de la fiscalité confiscatoire, ces « cotisations » entrent dans votre revenu imposable en conférant à celui-ci un caractère fictif !

Seulement, une fiscalité appuyée sur des revenus fictifs n’est pas viable à terme car elle provoque , à mesure que le taux augmente, une distorsion de plus en plus importante entre le revenu réel et le revenu fiscal !

Par ailleurs, les sociétés civiles et commerciales doivent, avant le 1er avril prochain, sous peine de fortes amendes, indiquer le « nom du bénéficiaire effectif » c’est à dire en clair révéler les personnes qui se cachent derrière elles. Il s’agit en l’occurrence de faire « sauter » le verrou des sociétés écran par la collaboration active des contribuables qui se vont se dénoncer eux-mêmes et mettre à bas les mécanismes qu’ils ont eux-mêmes mis en place; ceci afin « d’adapter la fiscalité qui leur sera applicable » !

En outre, circule dans les sphères du pouvoir et de Bercy l’idée que la fraude fiscale s’élève à 80 mds € par an et que la supprimer serait de nature à résoudre les problèmes chroniques de déficit budgétaire de l’État ; vision purement technocratique de la fiscalité orientée vers toujours plus d’état et plus de dépenses publiques !

C’est pour cela que, comme me l’a aimablement indiqué un lecteur, le Journal officiel du 14 novembre a publié un arrêté n°265 du 28 août dernier (ici) autorisant la direction générale des finances publiques (DGFIP) à utiliser un système informatique de traitement automatisé de lutte contre la fraude fiscale dénommé “ciblage de la fraude et valorisation des requêtes” pour une durée de deux ans qui, bien évidemment, deviendra ensuite définitive.

Cette périphrase n’a pas d’autre signification que la validation de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) aux fins de traque généralisée de la population, quasiment à l’insu de celle-ci, par le croisement et l’exploitation de 23 fichiers informatisés !

Curieusement, le Parlement, représentant les français concernés au premier chef par ces mesures, n’a pas été consulté et la CNIL (qui n’a d’ailleurs aucun pouvoir) n’y voit pas matière à critique !

On ne compte déjà plus les contrôles fiscaux qui aboutissent purement et simplement à la mort de l’entreprise contrôlée dans la mesure où le Trésor Public poursuit son but sans autre considération que celle de percevoir un maximum d’impôts et on peut donc s’attendre, dans les prochaines années, à une explosion des redressements fiscaux des particuliers !

On comprend dès lors mieux l’offensive récente contre les paradise papers et l’optimisation fiscale dont l’origine n’est peut-être pas celle que l’on croit ou qu’on essaie de nous faire croire !

Le constat amer qui s’impose est que lorsqu’une partie de la population prend les autres pour des fraudeurs et les poursuit inlassablement, sans état d’âme, nous sommes très proches d’une dictature qui ne dit pas son nom !

b- l’impunité de l’administration fiscale :

Le dernier gouvernement du quinquennat Hollande a été pris la main dans le sac de manipulations de la comptabilité publique puisque son dernier budget a été qualifié d’insincère par la Cour des Comptes ; c’est à dire, en langage moins diplomatique, carrément trafiqué !

Seulement, il faut être conscient que Sapin, ancien ministre des finances, selon une formule facile, est l’arbre qui cache la forêt car il est évident que celui-ci n’a aucune compétence en la matière et que le maître d’œuvre de la manœuvre n’est autre que Bercy puisque c’est ce service qui établit les comptes publics et qu’il a pu le faire en toute impunité !

La taxe de 3% sur les bénéfices distribués (qui remonte à 2012), retoquée récemment par le Conseil Constitutionnel, a été mise en place parce qu’il fallait déjà en remplacer une autre elle-même illégale et que la rembourser allait « coûter » 5 mds € alors que l’État n’a pas d’argent.

Aujourd’hui, on en est à 10 mds € et on n’a toujours pas l’argent !

Évidemment, on a parlé de scandale (Cf Bruno Le Maire – ministre des finances) et on a voulu savoir qui était à l’origine d’une idée aussi désastreuse. L’Inspection Générale des Finances a lancé une enquête auprès de Bercy mais cela n’a rien donné … !

Or, il est évident que l’origine de cette mesure se trouve à Bercy qui décide et fait n’importe quoi, selon le principe bien connu du politicien désemparé qui vient voir cette « administration magique » et lui demande sans ambages  : « trouvez moi une solution – n’importe laquelle mais trouvez moi quelque chose … pour me sortir de là » !

On est donc juste face à l’omerta d’une administration toute puissante qui n’est pas responsable et surtout qui estime n’avoir pas à rendre de comptes !

Seulement, quand une administration, censée effectuer un travail d’exécution, trafique les comptes publics et refuse ensuite de rendre des comptes sur ses propres agissements il est évident que cette administration a pris l’ascendant sur ses supérieurs … avec toutes les conséquences en découlant !

II- Les aides sociales et les niches fiscales :

On sait que le système des aides sociales comporte en lui-même les ferments de sa propre perversion car on se trouve face à un système où l’administration se perçoit au centre de toutes choses et seule habilitée à distribuer les revenus aux personnes qu’elle a désignées ou choisies.

Or, la distribution ciblée de ces aides n’est rien moins qu’une manière clientéliste de tenir en laisse la population qui finit par être persuadée que son bien-être et ses revenus dépendent de l’État et de son administration qui apparaissent faussement protecteurs parce qu’ils sont dispensateurs de bonheur et d’argent gratuit !

Seulement, lorsque l’État distribue à certains l’argent qu’il a extorqué à d’autres, il se sent obligé d’organiser ensuite une surveillance généralisée de la population afin de vérifier s’il est légitime que les récipiendaires de cet argent sont bien habilités à le recevoir car la perversion du système de l’assistanat est que celui-ci n’est jamais suffisant et que l’individu assisté sera toujours tenté de profiter d’avantage de cet argent gratuit !

Par ailleurs la multiplication des règles aboutit à complexifier le système administratif au delà de toute raison ; ce qui fait que, plus il y a de règles, plus il y a de tentations de contourner les règles d’attribution et fatalement plus il y a besoin de contrôles et de contrôleurs !

En général, les prévisions budgétaires allouées à ces aides sont toujours largement dépassées et les dépenses deviennent incontrôlables car si les critères d’attribution sont trop stricts personne n’y a droit et s’ils sont trop souples les fraudes sont nombreuses car, on ne peut pas tout prévoir ; compte non tenu du fait que la population assistée prend l’habitude de percevoir ces aides et ne supporte évidemment pas qu’on puisse un jour ne serait-ce que les diminuer, même faiblement (Cf les APL) !

La création de nouvelles aides créé souvent aussi des effets d’aubaine bien connus (même de la part des entreprises qui montent des structures ad hoc pour pouvoir en bénéficier) sans compter la mise en place de mécanismes complexes (usines à gaz) dont l’administration a seule la maitrise.

Et, quand des mesures fiscales apparaissent à l’usage trop pénalisantes, l’État, plutôt que de logiquement les supprimer, crée des dérogations pour en atténuer les effets négatifs ; d’où les fameuses niches fiscales qui rendent l’impôt illisible (il y n’a pas moins de 457 niches fiscales … un véritable maquis) !

Tous ces mécanismes ont un double effet pervers en ce que d’une part ils rendent leurs bénéficiaires (entreprises et particuliers) dépendants de l’administration et que d’autre part ces niches fiscales sont mal perçues par ceux qui n’en bénéficient pas et qui les voient comme des cadeaux faits à certains alors qu’il s’agit juste de réduire la pression fiscale car … payer moins d’impôt n’est pas un cadeau mais seulement un moindre vol de la part de l’État !

Seulement, la main-mise de l’administration ne s’arrête pas là et le droit du travail est l’exemple même d’un secteur où l’accumulation de règles contraignantes a des effets négatifs désormais bien connus.

La logique actuelle considère qu’il est « normal » que les entreprises privées soient soumises à une administration seule compétente pour dire si les licenciements sont justifiés ou non car il est certain que des fonctionnaires qui ne connaissent rien au monde de l’entreprise qu’ils contrôlent et dans laquelle ils n’ont jamais mis les pieds sont les seuls compétents pour décider de ce qui est bon pour elle et ses employés !

Le seul résultat incontestable est que le chômage a atteint des niveaux records intolérables mais on sait que ce n’est pas la faute de l’administration ; c’est juste celle des entreprises et de ces salauds de patrons qui fraudent ou qui ne veulent pas embaucher !

On est en pleine caricature et le plus étonnant est que ce dévoiement de la pensée ne choque personne !!

Fatalement, devant des difficultés qui peuvent apparaître insurmontables, les entreprises renoncent à leurs projets ou à leurs investissements ; elles n’embauchent plus puisqu’elles ne peuvent plus licencier pour s’adapter au marché et à l’évolution de celui-ci.

En conclusion :

On se trouve bien face au pouvoir de nuisance d’une administration qui se croit invulnérable, bien aidée en cela par un personnel politique dramatiquement incompétent, et le constat accablant est qu’on nous impose des règles qui n’ont aucune utilité, aucune justification autre que celle de vous soumettre à une autorité (forcément) seule compétente qui doit décider pour vous avec, à la clé, le risque d’une dérive autoritaire !

Le problème est que la population accepte cette évolution de la société et s’enfonce dans une espèce d’anesthésie générale qui la laisse sans réaction devant des dérives administratives qui n’ont absolument rien de démocratique et qui la soumettent à des règles de plus en plus contraignantes, sans aucun contrôle !

Alors certes, il y a des élections mais il faut bien avouer qu’il ne s’agit plus que d’une démocratie intermittente ; les français n’ayant la possibilité de s’exprimer, et de se défouler (ce dont ils ne se privent pas), qu’une fois tous les cinq ans avec la réserve que ce défoulement ne sert finalement à rien car il n’aboutit qu’à éliminer le candidat sortant au profit d’un nouveau souvent issu du même milieu (administratif) et sans que l’administration en soit impactée !

La classe moyenne, base de notre organisation sociale, apparaît d’ores et déjà complètement laminée et la pression administrative et l’oppression se font toujours plus pesantes !

Il est manifeste que nous sommes passés de l’État de droit à un système qui ne prend en considération que les droits de l’État et à une socialisation rampante de la société avec une administration omnipotente qui fait la pluie et le beau temps ; ce qui permet de se demander si cette régression démocratique est raisonnable ou seulement viable à terme ?

Car, combien de temps peut tenir un système où tout est prétexte à impôt, contrôles et taxation ; même si la population a été éduquée dans la religion de son administration ?

Il faut être réaliste, on ne peut pas maltraiter ainsi, impunément, toute une partie de la population sans qu’à un moment ou un autre il y ait des conséquences ou des réactions !

Rappelons quand même que la Révolution de 1789 s’est déclenchée presque fortuitement pour un problème d’impôts or, « L’excès des impôts conduit à la subversion de la justice, à la détérioration de la morale, à la destruction de la liberté individuelle. » Benjamin Constant.

Aujourd’hui, le système ne tient que par un édifice complexe et artificiel d’aides canalisant une population qui accepte pour l’instant son sort mais que se passera-t-il le jour où l’État ne pourra plus verser ces aides et ces allocations parce que les limites de la spoliation auront été atteintes ?

Selon Margaret Thatcher, « le socialisme ne dure que tant que dure l’argent des autres » ; ce qui veut dire que lorsqu’on sera arrivé au bout de cette « logique » tout l’édifice s’écroulera d’un coup et on en arrivera alors à l’austérité, la vraie, avec la suppression brutale des aides sociales, la fermeture de services publics et des licenciements massifs de fonctionnaires qu’on ne pourra plus payer !

Des révolutions se sont déclenchées pour moins que ça !

Bien cordialement à tous !

 

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Propagande et police de la pensée

Nous vivons dans l’illusion d’une société idéale issue des principes posés par la Révolution Française de 1789 ; elle-même basée sur les principes établis par les penseurs du 18°s, tels que Montesquieu, à propos de la séparation des pouvoirs et de la protection des libertés individuelles !

Seulement la réalité apparaît bien éloignée de ces principes car, quel est le principe qui prévaut lorsqu’il s’agit, pour une administration, de s’immiscer dans tous les aspects de la vie des français, si ce n’est une forme de totalitarisme rampant et dissimulé qui a pour but de surveillance généralisée de la population au nom d’une lutte contre le terrorisme ! !

Et, visiblement cela ne suffit pas puisque, désormais, on essaie de contrôler la population par la pensée, ce qui est encore plus grave, par le biais de la manipulation audio visuelle !

Car comment qualifier le battage médiatique opéré depuis quinze jours à propos des « Paradise Papers » ?

France info (surnommée Bolcho info) en a même fait une « édition spéciale » sur toute une semaine à propos d’une fraude fiscale gigantesque qui spolierait la population ; l’ »astuce » consistant à tenir l’auditeur en haleine par le biais de la divulgation quotidienne et racoleuse des noms des fraudeurs ?

Et, à cette occasion, on nous parle de justice pour souligner l’injustice faite aux français ; sans compter que ces ignobles fraudeurs délocalisent leurs entreprises et que les pauvres français deviennent des pauvres chômeurs !

On est en pleine caricature !

De quoi parle-t-on finalement ?

On créé l’événement à des fins de propagande en prétendant à des révélations qui n’en sont pas et on assiste à une stratégie d’ensemble qui se développe dans une partie de la presse subventionnée (Le Monde), les télés publiques et certains politiciens !

Or, il faut être conscient qu’on est en plein dans une manipulation mentale destinée essentiellement aux personnes qui … ne paient pas d’impôt car cet argumentaire se heurte à une réalité un peu plus complexe et surtout nettement moins commode que celle qui nous est complaisamment exposée !

On commence classiquement par amalgamer fraudeurs, crime organisé et optimisation fiscale afin de persuader les français qu’ils en sont les victimes ; car la victimisation est un puissant moyen de coagulation des mécontentements en exploitant des ressorts psychologiques (jalousie notamment) plus ou moins irrationnels !

Or, dans un pays sur-imposé comme la France, il est légitime de procéder à une optimisation fiscale ; ce que j’appellerai pour ma part un évitement fiscal. Il n’y a que les gens qui ne paient pas d’impôt qui trouvent normal que l’impôt ne soit ni abusif ni excessif. Tous les autres font de l’optimisation en plaçant leurs économies dans des placements défiscalisés (assurance vie, livrets A, LED, PEA, PEL, …), en achetant une maison dans une commune moins chère et moins imposée !

Cela s’appelle gérer son patrimoine en « bon père de famille » !

On nous brandit la fraude fiscale comme une espèce d’épouvantail en procédant une confusion abusive entre fraude et optimisation, laquelle est parfaitement légale, et souvent même prévue par l’État lui-même (il y a 457 niches fiscales pour un total de 100 mds €) ; et on en rajoute sur les signes extérieurs de richesse avec l’idée non exprimée que tout ça n’a été obtenu que par la fraude et le vol (de l’État) !

Or, au sein d’une partie de la population médiatique, des journalistes et des politiciens, qui pour l’essentiel, à la fois par conformisme et par snobisme votent à gauche, il y a une forme de détestation de l’entreprise et de l’entrepreneur qui a réussi ! Il est donc normal qu’ils soient punis pour cela et il est même légitime qu’ils paient des impôts et même qu’ils ne paient que des impôts !

Évidemment, il s’agit d’une vision complètement faussée et irréaliste du monde ! On ne peut même pas parler de parti pris rédactionnel, c’est de la propagande pure et simple …

Dans ce modèle de société, le seul argent « gagné » de façon légitime est celui perçu de la part de l’État (salaires, indemnités parlementaires) dans le cadre de l’État providence et employeur dispensateur du bonheur universel !

Mais, ne nous trompons pas ! Cette détestation de l’argent de la part de cette catégorie socio-professionnelle n’est qu’apparente car elle aime profiter des ors de la République !

Cette détestation n’est en fait qu’une posture !

Les députés et sénateurs sont effectivement les plus mieux placés pour parler de la fraude fiscale, eux qui se sont montés un véritable petit paradis fiscal au sein de la République française avec des revenus exonérés, une (très) confortable retraite payée par vos impôts, ainsi que divers petits avantages, et il n’est qu’à voir la résistance opposée par cette corporation au contrôle de leurs dépenses et de l’utilisation des deniers publics !

De la même façon, la presse subventionnée et l’audio visuel public profitent à plein de l’argent public qui ne coûte rien puisque ce sont les autres qui paient et sont donc bien placés pour parler d’abus !

Il n’est pas inutile de rappeler que le conglomérat des chaînes de télé et de radio publiques françaises chargé de diffuser la bonne parole est comparable à celui de la Chine communiste.

David Pujadas (qui trouvait normal d’être payé 18.000 € par mois à France 2 avant de partir à LCI où il gagne probablement plus alors que la moyenne de rémunération d’un entrepreneur est de 4.000 € par mois) nous annonce en préambule de son émission  sur LCI du 03 novembre, histoire de bien « cadrer le débat », que la fraude fiscale s’élève à 80 mds € … (chiffre qui circule dans certains milieux bien que ne reposant sur aucune preuve tangible mais qui curieusement correspond au montant du déficit budgétaire de l’État) avec l’idée sous-jacente que si l’État a des dettes c’est à cause des mauvais français qui fraudent le fisc en procédant à l’occasion un amalgame ou une confusion bien utile aux moralisateurs avec la conclusion qu’il faut les mettre en prison !

On fait du sensationnel à bon compte !

Le comble a été atteint lorsque France info a cru indispensable de faire venir sur son plateau le funeste et incompétent Michel Sapin, ancien magistrat du Tribunal Administratif de Paris mais surtout ancien ministre de l’économie et des finances de Hollande, venu délivrer la bonne parole contre la vilaine fraude fiscale ; lui qui a devrait être en prison pour manipulation des comptes publics et une « comptabilité insincère » fustigée par la Cour des Comptes (en droit privé cela s’appelle présentation de faux bilan et c’est un délit) , lui qui a été condamné à rembourser 100.000 € d’indemnités indûment perçues en tant que conseiller municipal de la ville d’Argenton sur Creuse.

Et on en rajoute dans la démagogie racoleuse lorsque certains élus LREM prétendent vouloir faire modifier la loi pour que les fraudeurs fiscaux soient déchus de leurs droits civiques …

Le vrai scandale est que l’État est (très) mal géré et ça fait (trop) longtemps que ça dure !

Il n’est donc pas admissible de prétendre, même par sous-entendus, que cette mauvaise gestion est due « aux autres », en l’occurrence les fraudeurs ou optimiseurs fiscaux,  mais il est vrai qu’il est toujours intellectuellement plus commode de rejeter ses propres fautes sur les autres !

La preuve la plus flagrante en est apportée avec cette lamentable affaire de surtaxation de 3% des dividendes, annulée par le Conseil Constitutionnel et pourtant remise en place sous une autre forme parce qu’il y a trou de 10 mds d’€ et que les dirigeants (principalement de Bercy) n’ont aucune autre idée que de taper sur le contribuable, pour le boucher !

Or, comme le rappelle l’IFRAP (ici), l’origine de ce « problème » remonte à 2006, lorsqu’une première note de Bercy a attiré l’attention sur la possible illégalité de l’article 119 bis du CGI qui avait pour but d’imposer une retenue à la source sur les dividendes versés à des OPCVM (organismes de placement collectif de valeurs mobilières) résidents fiscaux d’un autre pays membre de l’Union européenne . Rien n’a été fait pour y mettre bon ordre, jusqu’à ce que, en 2012, quatre jours après l’élection de François Hollande, la Cour de justice de l’union européenne (CJUE) juge cet article contraire à ses principes.

L’ardoise risquant d’atteindre 5 mds €, le nouveau gouvernement a dû trouver d’urgence des ressources permettant d’éponger cette dette et déjà, la question se limitait à créer une nouvelle taxe pour remplacer celle déclarée illégale. La taxe de 3% sur les dividendes a donc vu le jour, avec d’autant moins de scrupules que cela allait dans le sens de la taxation des riches  et de la finance.

Par deux fois, l’Etat français a donc créé une nouvelle taxe pour rembourser un impôt indûment perçu ! Autrement dit, on essaie juste de pérenniser une illégalité en risquant que la nouvelle taxe soit elle même déclarée illégale !

Autant dire que le non respect des lois, la mauvaise gestion et la spoliation sont devenus la norme administrative fiscale française, dans le cadre d’une dérive administrative qui n’est ni normale ni admissible, et on est juste face à l’expansion permanente d’un État incapable de diminuer ses dépenses et qui fait résolument n’importe quoi !

D’ailleurs, à bien y regarder, puisque nous avons le record d’Europe des prélèvements fiscaux, on peut en déduire que TOUS les autres pays de l’UE sont, comparativement, des paradis fiscaux puisqu’ils appliquent une fiscalité moins lourde !

S’il y a un scandale c’est bien celui du vol étatique, de l’impôt abusif, de la gabegie généralisée, de la part de faux moralisateurs mais vrais profiteurs en tous genres qui prolifèrent car la France n’est, à bien y regarder, qu’un immense fromage !

Nietzsche a bien dépeint le mode de d’organisation de l’État  en distinguant trois classes sociales :

  • les “faibles”, incapables de se prendre en charge, destinés à être exploités par l’État, qui les maintient en état de sujétion ;
  • une élite démagogique, issue de la masse, qui utilise l’État comme outil pour exploiter la masse et qui attise la haine contre les forts, elle s’inspire d’une morale du ressentiment ;
  • une élite aristocratique (les “forts”), qui assume son destin indépendamment des deux autres classes et n’hésite pas à se rebeller ou à quitter le pays !

Il n’y a pas de doute ! Nous nous situons bien dans le schéma visionnaire de Nietzsche et dans un système de la police de la pensée qui sent « bon » le régime communiste puisque l’optimisation fiscale est perçue comme une déviance sociale et est fustigée en tant que telle !

Il n’y a que les personnes qui ont déjà subi ce type de régime, dans les anciens pays du bloc de l’est, qui n’aient vraiment pas la tentation d’y retourner !

La question qui reste sans réponse à propos de cette propagande éhontée est l’impact réel sur la population dont on peut espérer qu’elle ne soit pas aussi crédule que tous ces profiteurs l’imaginent !

Bien cordialement à tous !

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Ne faites pas confiance à l’État !

L’image traditionnelle de l’État, du moins en France, est celle d’une organisation ayant pour but de vous protéger tout au long de votre vie par le biais d’un système complexe d’éducation, de santé, de protection sociale et de retraite qui vous suit et vous assiste tout au long de votre vie ; et effectivement, l’État assure des compléments de revenus pour une part notable de la population par le biais de nombreuses aides sociales et une politique de redistribution.

De ce fait, beaucoup de français sont absolument persuadés qu’ils ont des « avantages » parce que c’est l’État et ses services qui les leur donnent !

Un langage étatique trompeur

Le problème est que l’idée que « l’État vous donne » est surtout un sentiment résultant d’une certaine forme de discours et que, comme toute impression, elle peut être trompeuse car l’État n’a pas d’argent et ne donne rien ; il n’a que l’argent de ses administrés qu’il obtient sous la contrainte fiscale même si un président de la République a cru pouvoir affirmer que « cela ne coûte rien puisque c’est l’État qui paie » !

La plupart des bénéficiaires ne se posent pas de question quant à l’origine des fonds qui leur sont distribués mais la réalité, en fait moins glorieuse, est que l’État dépense seulement vos impôts présents et futurs et que, quand il distribue de l’argent par le biais de salaires ou d’allocations de toutes sortes ou lorsqu’il paie des aménagements, c’est que, conformément au principe posé par Frédéric Bastiat au 19°s, cet argent a été pris à quelqu’un d’autre !

L’État utilise en fait, à dessein, une forme de langage qui anesthésie la population en lui laissant penser qu’il la protège et qu’une élite technocratique est là pour assurer le bien-être du peuple. Dans ce cadre, il édicte des règles de vie en société qui régulent les rapports sociaux sous la menace de sanctions (peur du gendarme) mais aussi en exploitant la crédulité populaire et la peur de l’incertitude du lendemain !

Or, l’État agit souvent pour des raisons idéologiques, (Cf. l’ISF et la loi sur la transition énergétique) mais aussi en fonction d’intérêts clientélistes et de groupes de pression étant entendu que plus le pouvoir de nuisance du groupe est important mieux les intérêts de ce groupe sont satisfaits ; et, fatalement, dans un pays où l’impôt est idéologique, la dérive intellectuelle est inévitable.

Les périodes électorales sont propices aux mensonges les plus éhontés et on se rappellera :

  • les déclarations selon lesquelles « l’État va faire payer les riches » alors que, finalement, ce sont les classes moyennes qui ont supporté l’essentiel des « chocs fiscaux »,
  • l’affirmation démagogique « mon ennemi n’a pas de visage … c’est la finance »  alors que l’État n’a jamais autant fait appel à la finance que du temps de Hollande pour financer des déficits structurels insondables à propos desquels aucune démarche n’a été faite pour en diminuer l’ampleur alors que d’un autre côté il n’a eu de cesse de promettre des emplois qui ne sont jamais arrivés (la désormais fameuse « inversion de la courbe du chômage ») !

L’État se fait même moralisateur et fixe des règles contraignantes pour les employeurs du secteur privé alors qu’il est le premier à s’en affranchir (notamment en utilisant des CDD à répétition) ce qui retire évidemment toute crédibilité aux postures adoptées !

Par ailleurs, pour asseoir sa crédibilité économique, il n’hésite pas non plus à travestir la réalité, notamment en recourant à la fameuse notion « d’État stratège » ; or celle-ci n’est qu’un oxymore puisque sa seule stratégie est de boucher les trous de sa mauvaise gestion avec vos impôts !

La réalité est que la gestion de l’État dans le secteur économique concurrentiel ne peut pas aboutir à de bons résultats car les décisions de gestion à moyen ou long terme sont systématiquement polluées par des intérêts politiciens à court terme ! On se rappellera qu’il a ordonné à une SNCF, déjà dramatiquement endettée, d’acheter à Alstom des rames de TGV inutiles pour protéger un emploi médiatisé mais qui, en l’occurrence, n’était même pas menacé !

A force de prétendre protéger tout le monde, l’État finit d’ailleurs par devenir impuissant car pour éviter le chômage il recrute des fonctionnaires à tour de bras alors que ces derniers seront à la charge de la collectivité pendant au moins 45 ans (en ce compris la retraite) aggravant pour des décennies les comptes publics et fixe, pour les entreprises privées, des règles sociales qui n’ont pas d’autre but que d’empêcher les licenciements.

Seulement, cette vision électoraliste à court terme finit par avoir des résultats désastreux puisque désormais le marché du travail est figé et les entreprises recrutent peu. Il en résulte un paradoxe dont les politiciens ont du mal à sortir : l’excès de protection s’est transformé en handicap et la France est devenue la championne d’Europe des entreprises … sans salariés !

Le refus de la concurrence privée

Il y a deux façons de fournir des services : par le biais du marché libre et de l’initiative privée ou par le biais du monde politique dans lequel l’État prend l’argent par la force, sous forme d’impôts, tout en organisant des monopoles légaux.

Évidemment, on se garde bien de vous dire que la plupart des missions de l’État peuvent être accomplies par des entreprises privées qui, certes, feront des bénéfices mais seront surtout tenues à des résultats de gestion qui nécessairement aboutiront à calculer le meilleur rapport qualité/prix car, conformément aux règles en vigueur dans un marché libre et concurrentiel, si la comparaison est défavorable, le client va voir ailleurs !

L’État ne fait à aucun moment cette démarche et, en général, il se débrouille pour organiser un monopole qui évacue la concurrence et empêche toute comparaison utile possible en utilisant souvent des arguments idéologiques et notamment celui « fatal » selon lequel l’État et ses services ne font pas de bénéfices avec le double sous-entendu que les activités de l’État sont désintéressées et que le bénéfice de l’entreprise privée est immoral !

Or, cette construction est absolument fausse et les faits démontrent le contraire … surtout lorsque les services proposés par l’État ne sont pas compétitifs. C’est là, à mon sens, l’un des nœuds du problème, car les agents de l’État et les politiciens étatistes de droite comme de gauche ont réussi à instiller dans la population l’idée que, parce qu’il ne fait pas de bénéfices, l’État rend un service désintéressé et de meilleure qualité !

Le laxisme et la mauvaise gestion , selon une conception keynésienne dévoyée de l’économie, deviennent alors un brevet de bonne conduite car si on fait des dettes c’est pour votre bien alors qu’à bien y regarder les emprunts et les dépenses d’aujourd’hui sont seulement les impôts de demain et qu’il faudra fatalement les payer !

L’absence de bénéfice n’est pas un critère de bonne gestion … c’est même carrément l’inverse ; mais il est vrai que nous sommes dans un pays où, à la fois par détestation idéologique de la part de l’administration et incompétence des politiciens, on préfère avoir des chômeurs que des entreprises privées qui gagnent de l’argent et recrutent !

Quelques exemples vont vous éclairer !

a- La sécurité sociale

Le système de Sécurité Sociale français est pratiquement totalement étatisé ; ce qui fait que vous n’avez aucun choix d’affiliation et que vous ne pouvez effectuer aucune comparaison des tarifs et des prestations !

La réalité du système de la sécurité sociale française est que, si jamais des entreprises privées disposaient du droit de proposer des contrats d’assurance maladie en concurrence avec le système étatique, celui-ci serait non compétitif et fatalement se retrouverait en grave difficulté du fait d’une fuite logique et inéluctable des affiliés.

On peut rappeler pour mémoire que, par mesquinerie idéologique et pour récupérer quelques cotisations susceptibles de boucher un trou insondable, l’État français oblige les frontaliers qui travaillent en Suisse à s’affilier à la Sécu française alors que d’une part l’emploi justifiant les cotisations est bien situé en Suisse et que d’autre part les deux régimes suisses de Sécurité sociale sont moins chers et proposent de meilleurs remboursements que ceux imposés par la France !

La gestion actuelle de la sécurité sociale fait fatalement penser à la gestion étatique telle qu’elle était pratiquée en Allemagne de l’Est (RDA) avant sa chute en 1989 et à propos de laquelle certains se permettaient d’affirmer que c’était LE modèle du socialisme triomphant !

En fait, on se trouvait dans le cadre d’un État totalitaire qui surveillait tous ses ressortissants (par le biais de la Stasi) et le plein emploi n’était assuré que grâce à l’utilisation d’emplois plus ou moins fictifs (avec 4 ou 5 emplois par poste là où en Europe de l’ouest il n’y en avait qu’un) dans un système où il n’y avait aucune notion de prix de revient et aucune étude de marché ayant pour but de rechercher et satisfaire les désirs de la population !

Bien évidemment, dans les mois qui ont suivi la chute du mur de Berlin, TOUS les conglomérats industriels de RDA ont fait faillite car, n’étant pas compétitifs et faute de pouvoir s’adapter, ils n’ont pas résisté à la concurrence de systèmes de gestion basés sur la liberté individuelle.

On peut rappeler que ce système d’emplois fictifs est pourtant largement utilisé par l’État français lorsqu’il met en place des emplois aidés (par vos impôts) ne recouvrant aucune justification économique … à seule fin de rendre moins catastrophiques les statistiques du chômage !

b- Les droits acquis

Ils constituent une vision figée et irréaliste de la société dans un monde en perpétuel changement car dans la nature il n’y a pas de droits acquis, il y a seulement un équilibre naturel qui se créé et se modifie en fonction des circonstances. D’ailleurs, tous les professionnels indépendants (professions libérales et commerçants) savent qu’il n’y a jamais rien de définitivement acquis, et que les bénéfices du jour peuvent se transformer en pertes mais aussi heureusement que les pertes peuvent, en cas d’amélioration de la conjoncture, devenir des bénéfices.

Il n’y a que dans la vision administrative figée de la société que « rien ne bouge » ; ce qui explique d’ailleurs pour une large part que la France refuse de s’adapter à un univers économique mondialisé.

Il est vrai que jusqu’à l’irruption de l’État Providence, la population alternait les bonnes et mauvaises années, cela faisait partie des fatalités de la vie, mais aujourd’hui celui-ci propose des aides en jouant le rôle d’un amortisseur social.

Seulement, les dérives de ce système sont bien connues : clientélisme, démagogie et manipulation, et si ça ne marche pas, la menace et le blocage de la part des corporations habituées à en bénéficier ; qu’il s’agisse des agriculteurs, des pêcheurs … sans oublier les grèves paralysantes de « certaines catégories de personnels » du secteur public (SNCF, RATP, EDF, audiovisuel public) !

c- la retraite par répartition

Si elle se trouvait à être en concurrence avec la retraite par capitalisation (laquelle est interdite sauf curieusement pour les fonctionnaires avec Préfon Retraite), le système par répartition se trouverait immédiatement en faillite du fait de l’écroulement de tout un édifice élaboré à coup de mensonges depuis 1944 ! En effet, on sait que la retraite par répartition n’est pas viable à terme puisque le nombre de cotisants ne cesse de diminuer alors que le nombre de retraités pensionnés ne cesse d’augmenter !

À la libération, si l’âge de la retraite a été fixé à 65 ans c’est que cette décision était basée sur des données démographiques précises montrant, qu’à l’époque, la plupart des gens mouraient entre 65 et 68 ans ; ce qui permettait de faire des promesses sans prendre beaucoup de risques financiers !

Cela démontre aussi, sans aucune ambiguïté, que toutes les options idéologiques choisies depuis 1981 ont mené à une impasse car les socialistes savaient pertinemment, lorsqu’ils ont fixé l’age de la retraite à 60 ans, alors que la durée de vie s’allongeait pendant que se mettait en place un chômage de masse incompressible diminuant le nombre de cotisants, qu’ils tiraient un chèque sans provision sur le futur !

Fatalement, cette option idéologique a, là encore, des effets pervers dont l’État français n’arrive pas à se dépêtrer ! Puisque la retraite par capitalisation est interdite, les fonds de pensions le sont aussi ! De ce fait, les grandes entreprises françaises, au lieu d’être soutenues par ces fonds de pensions, ont un actionnariat dispersé qui les rend accessibles à des raids boursiers (OPA) de la part de groupes étrangers !

La véritable motivation de l’État : le contrôle de la population

L’État n’agit jamais de manière désintéressée ; ce qui veut dire qu’il y a toujours des arrières pensées derrière toute décision !

En fait, la distribution de nombreuses aides sociales a pour effet d’enchaîner la population qui en bénéficie dans une relation de dépendance vis à vis des services de l’État qui apparaissent comme dispensateurs de revenus voire même de bien être ; compte non tenu du fait que, devant la complexification des règles administratives, les citoyens deviennent nécessairement dépendants d’une administration seule compétente pour les interpréter et diffuser « la bonne parole » !

Un excellent exemple va nous être donné, début 2018, avec l’augmentation de 4,5 cts hors TVA du litre de fuel sous un prétexte écologique ; ce qui ne va pas manquer de mettre en difficulté les gens de condition modeste qui se chauffent au fuel.

Fort logiquement, l’État distribuera ensuite une aide à la cuve pour compenser cette hausse !?!

Le but réel de l’État est en fait de maintenir ses citoyens sous contrôle, ce que les nouvelles technologies permettent d’ailleurs de faire aisément, sans mobiliser des effectifs trop importants et, pour ce faire, il fait tout pour empêcher les français de partir en n’hésitant pas à recourir à la contrainte ou à la menace de contrôles, de sanctions, de poursuites … le vocabulaire étant évidemment « choisi » à la fois pour complaire, de manière parfaitement démagogique, à une partie de la population mais aussi pour impressionner la population visée par ces mesures !

Car, contrairement à une idée trop largement répandue, l’État n’est pas là pour vous protéger. Selon l’expression de Nietzsche, les Etats sont des monstres froids qui n’hésitent pas à écraser leurs propres citoyens en cas de nécessité (cela s’appelle la « raison d’État ») !

L’État ne veut pas votre bien, il veut juste vous contrôler et contrôler vos actions car il n’y a rien de pire pour un État que des citoyens incontrôlables dont on ne peut pas prévoir le comportement !

L’ administration fiscale se targue d’atteindre le pourcentage incroyable de 99% de recouvrement de l’impôt sur le revenu. Seulement cet objectif est inatteignable si vous n’avez pas une population totalement sous contrôle et l’exemple le plus flagrant est celui des « contribuables errants » que l’administration fiscale n’arrive pas à coincer parce qu’ils sont plus réactifs qu’elle, qu’ils changent souvent de domicile, n’ont pas de compte bancaire ou pire disparaissent.

La fraude fiscale reste d’ailleurs l’une des obsessions de l’administration et des politiciens et c’est pour cela qu’on vous dissuade d’utiliser le cash qui, par définition, n’est pas traçable et permet de faire des règlements sans passer devant le radar des impôts.

Certes, il distribue par clientélisme ou pour rechercher la paix sociale de nombreuses aides mais il n’hésitera pas à changer les règles (notamment fiscales) en cas de besoin car, vous le savez bien, les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites ; et finalement, petit à petit, l’espace de liberté diminue sans que les français s’en rendent compte avec une sphère étatique en expansion permanente.

D’ailleurs, demain, en cas de nécessité, cet État bienveillant n’hésitera pas à vous prendre vos biens (avoirs bancaires, assurances vie) car la spoliation est un mode ordinaire de gestion de l’État surtout lorsque cet État est très mal géré et qu’il accumule des dettes colossales dont il faudra bien un jour tirer les conséquences.

Car, ce qu’on ne vous dit pas c’est que, quoiqu’il arrive, vous êtes et demeurez les cautions implicites des dettes que l’État accumule en votre nom et qu’en dernier recours c’est vous qui en assumerez les conséquences !

Une réalité bien éloignée du discours officiel

Tout le monde a au moins un fonctionnaire dans sa famille (ce qui retire une certaine objectivité à la pensée critique) mais la réalité est qu’en adhérant à l’image trompeuse d’un État protecteur, vous ne faites qu’aliéner votre liberté vis à vis d’un État qui vise tout simplement l’hégémonie !

N’oubliez jamais que l’État s’arroge des droits qu’il ne reconnaît pas à ses citoyens (notamment lorsqu’il se reconnaît un monopole de la violence qui implique que vous ne devez jamais vous défendre contre un agresseur … même si les services compétents sont défaillants) et que, lorsqu’il voit que les résultats de son action sont désastreux, il n’hésite pas à violer les règles qu’il a lui-même fixées !

Certes, il distribue des aides sociales mais, à bien y regarder, il reprend le tout par le biais d’impôts omniprésents qui font de la France un enfer fiscal !

Méfiez-vous donc de vos impressions et de votre tendance naturelle à rechercher la sécurité auprès d’un État présenté comme protecteur car les États obéissent à des logiques qui ne recouvrent à aucun moment les intérêts de leurs citoyens. L’État ne veut pas votre liberté, il veut juste vous contrôler et que vous vous limitiez à agir dans le cadre des règles qu’il a lui-même fixées !

Cela peut vous paraître contradictoire ou illogique mais l’État n’est ni votre père, ni votre mère ni votre grand frère, pas même votre ami c’est juste un monstre froid, sournois et manipulateur !

Tant pis pour vos illusions !

Bien cordialement à tous !

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Nature et justification de l’impôt.

« L’impôt est un prélèvement obligatoire effectué par voie d’autorité par la puissance publique (État et collectivités territoriales) sur les ressources des personnes vivant sur son territoire ou y possédant des intérêts. » (Wikipédia)

Évidemment, le sujet n’est pas nouveau et tous les français savent bien entendu ce qu’est l’impôt. Toutefois, ils ne savent pas toujours ce qu’ils paient tant il est complexe et multiforme car, terme générique, l’impôt recouvre des notions aussi différentes que impôts directs, indirects, taxes, contributions, redevances, sans trop savoir à quoi tout cela correspond ; sans compter qu’il n’est pas toujours visible !

Rappel historique

A l’origine, la justification de l’impôt était la guerre c’est à dire que le roi, au moyen-age, vivait essentiellement des revenus de son domaine et qu’il sollicitait des impôts exceptionnels lorsqu’il convoquait l’Ost royal en vue de faire la guerre ou pour payer une rançon.

Néanmoins, les finances royales françaises ont pratiquement toujours été désastreuses ; cette situation s’accompagnant de l’utilisation de nombreux expédients qui pouvaient aller jusqu’à la confiscation pure et simple … d’où la mise en place, à partir de 1302, des États Généraux afin de donner un semblant de légalité à la fiscalité royale.

La réunion des États Généraux de mai 1789 (qui n’avaient pas été réunis depuis 1614 – sous Louis XIII), l’ont été parce que les finances royales se trouvaient en très mauvaise posture depuis déjà de longues années (en fait depuis Louis XIV qui avait littéralement ruiné le pays) en vue de permettre la levée de nouveaux impôts !

L’impôt a souvent à l’origine de conflits et de révoltes et ces problèmes fiscaux ne sont évidemment pas propres à la France puisque le déclenchement de la guerre d’indépendance américaine en 1775 a eu pour cause un contentieux à propos d’impôts décidés à Londres sans que les 13 colonies nord américaines aient eu à en débattre.

Tirant les conclusions de ces situations, les révolutionnaires de 1789 dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, par ailleurs très inspirée de la déclaration d’indépendance des États Unis de 1776, ont donc explicitement prévu les règles de perception de l’impôt en vue de permettre le fonctionnement normal de l’État.

Art. 13. – Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Art. 14. – Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Art. 15. – La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Ce texte figurant en préambule de la constitution de 1958, il est donc toujours en vigueur et a valeur constitutionnelle.

La fiction du consentement à l’impôt

L’article 14 consacre le principe de consentement à l’impôt ; seulement, aucun français n’a jamais consenti personnellement et de quelque manière que ce soit à l’impôt qu’il paie !

La justification de l’impôt est donc établie au moyen de la fiction d’un consentement donné par la représentation nationale ; étant entendu que le consentement est présumé donné dans la mesure où les députés ont voté l’impôt !

La nature de l’impôt et ses différentes catégories

L’impôt est multiforme car il recouvre des notions et des appellations différentes ainsi que des classements qui ne recouvrent pas toujours la réalité. La liste en est interminable (il y en a environ 300) et chaque année nous apporte une ou plusieurs nouvelles taxes ou impôts ; ce qui fait que c’est un secteur en expansion permanente !

La première distinction se fait entre impôts directs et impôts indirects.

Les impôts directs sont ceux personnels au contribuable qui en est le redevable et qui sont payés par lui. Ils sont en général recouvrés par voie de rôle (vous recevez un avis d’imposition). Dans cette catégorie, il y a bien évidemment l’impôt sur le revenu (IRPP), la CSG (la thèse de l’État ayant néanmoins varié à son propos entre impôt et cotisation sociale), la taxe foncière, la taxe d’habitation, les impôts sur les successions, l’ISF, la redevance télé.

Les impôts indirects sont ceux qui sont collectés par un autre personne ; laquelle les reverse ensuite aux services fiscaux. On y retrouve essentiellement des impôts sur la consommation et notamment les taxes sur les alcools, sodas, cigarettes, carburants (TICPE) qui sont des droits d’accise, la TVA, la CSPE (contribution au service public de l’électricité) sur les factures d’électricité pour subventionner les énergies renouvelables qui fonctionnent à perte, la taxe carbone, la taxe de séjour, les taxes sur les contrats d’assurance et les mutuelles de santé …

Ensuite, nous avons les impôts, les taxes, les contributions et les redevances !

Globalement, l’impôt est un prélèvement fiscal opéré sans contrepartie tandis que la taxe a une contrepartie mais ça n’est pas toujours vrai !

La taxe est un prélèvement perçu d’autorité, à l’occasion d’une opération, sans être la contrepartie de ce service tandis que la redevance est la contrepartie monétaire d’un service rendu.

Or, la taxe d’habitation et la taxe sur la valeur ajoutée sont en réalité des impôts car ils ne donnent lieu à aucune contrepartie et la redevance télé est en réalité une taxe !

Évidemment, on s’y perd !

En fait on s’aperçoit que les impôts, sous une forme ou sous une autre, sont omniprésents et qu’on en paie à peu près sur tout, que ce soit lors d’un échange monétaire ou du fait de la simple détention d’un bien meuble ou immeuble.

La dissimulation de l’impôt

Les services fiscaux essaient souvent de dissimuler le prélèvement fiscal pour le rendre à la fois indolore et invisible mais aussi et surtout parce que cela permet d’éviter la résistance, l’opposition ou même seulement le contournement de l’impôt !

Pour l’administration fiscale, le Graal de l’impôt est celui qui rapport beaucoup, rapidement et qu’on ne voit pas !

C’est pour celà que la CSG est prélevée à la source et qu’il est prévu de mettre en place en 2019 le prélèvement à la source pour l’IRPP  et dès 2018 la nouvelle Flat Tax. Il existe en outre une multitude de taxes, s’appliquant aux activités ou aux produits fabriqués par les entreprises, dont les français n’ont pas conscience (qui sait qu’il existe une taxe sur les quantités de farines, semoules et gruaux de blé tendre livrées ou mises en œuvre en vue de la consommation humaine).

État régalien ou État providence

Deux conceptions de l’État s’opposent à propos de l’impôt ; lesquelles sont bien évidemment parfaitement antinomiques !

La Déclaration des Droits de l’Homme pose le principe d’une conception de l’État réduite à ses seules missions régaliennes à savoir la police, la justice, l’armée et les investissements effectués dans l’intérêt général.

Or, depuis 1914, et surtout depuis 1945, à cette conception de l’État s’est substituée celle de l’État providence ; laquelle l’engage dans une multitude d’actions et … de dépenses !

Avec l’État régalien, les impôts sont essentiellement destinés à assurer la survie financière de cet État dont le rôle principal est de garantir la sécurité des biens et des personnes. Cela suppose la reconnaissance du droit de propriété et la séparation des pouvoirs ; les impôts payés par les contribuables étant globalement la contrepartie des services rendus par l’État.

En dehors de ce cadre, le citoyen reste libre d’organiser sa vie et ses dépenses comme il le souhaite. Dans ce système, la liberté individuelle prime sur l’intérêt général. C’est typiquement une conception anglo-saxonne du fonctionnement de la société dans laquelle le juge (indépendant) est le garant des libertés individuelles contre les empiétements de l’État.

Avec l’État Providence, l’intérêt commun prime sur l’intérêt privé et c’est l’État qui est le garant des libertés individuelles. Son rôle n’est plus de garantir la propriété privée mais d’assurer la justice sociale.

Dans ce cadre, l’État contrôle tous les éléments de vie de ses citoyens et notamment leurs revenus et leur train de vie, leur patrimoine, les façons qui leur ont permis de l’accumuler ; le droit individuel de propriété s’effaçant devant un présumé « intérêt général » !

Cette deuxième vision de l’État est bien évidemment celle en vigueur en France et le phénomène est aggravé par le fait que la Constitution de 1958 organise un déséquilibre manifeste des pouvoirs au profit de l’exécutif.

De ce fait, il n’y a pas de véritable contrôle ni de discussion quant l’utilité de l’impôt ni révision de l’opportunité des impôts en vigueur par la représentation nationale c’est à dire par ceux qui sont présumés donner, par délégation, le consentement des français. Le Parlement se contente, la plupart du temps, d’entériner les projets de budget présentés par l’Exécutif ; lesquels ont été en fait élaborés à Bercy véritable maître d’œuvre de la politique fiscale de l’État français !

Une vision idéologique et clientéliste de l’impôt et ses justifications

Si vous allez sur le site officiel de l’administration fiscale on vous explique que : « Une société sans impôt impliquerait d’accepter une société dans laquelle tout service serait privé, éventuellement fort coûteux et inégalitaire en fonction des revenus ou de la localisation géographique de chacun ».

Cette affirmation contient déjà une certaine vision de la fonction de l’État et des impôts qu’il perçoit …

En passant de la conception purement comptable de l’impôt de la Révolution à l’État providence, l’État ne se contente plus de ses missions régaliennes mais déborde vers une volonté de réorganisation de la société sous le contrôle de son administration !

L’impôt est devenu « solidaire » et un instrument de redistribution de la richesse et d’égalitarisme … bien que plus de la moitié des contribuables (57%) ne paient pas d’IRPP .

Nous avons alors affaire à une vision idéologique de l’impôt qui « justifie » que l’on taxe les riches (sous entendu les profiteurs) avec l’ISF ou par le biais de la taxe à 75% ou le monde de la finance avec la taxe de 3% sur les dividendes (récemment invalidée).

Cette fiscalité peut même aller jusqu’à la spoliation pure et simple ; notamment lorsque le total des impôts payés dépasse le montant des revenus du contribuable !

De fait, la concentration de l’impôt sur les épaules des seuls « riches » n’est rien d’autre qu’un moyen d’avantager sa clientèle électorale au nom d’une conception démagogique et clientéliste de la fiscalité ; laquelle aboutit à répandre dans l’opinion publique que l’impôt, même spoliatoire, est légitime et d’autant plus légitime que seuls les « riches » le paient !

Cette conception de la fiscalité aboutit surtout à une vision pervertie de la fiscalité car les français sont pour les impôts … qu’ils ne paient pas ou qu’ils pensent ne pas payer (il suffit de voir les résistances à la réformation de l’ISF) !

On est donc loin de l’impôt citoyen des révolutionnaires qui avaient d’ailleurs établi un suffrage censitaire ; c’est à dire qu’il fallait payer un minimum d’impôt pour pouvoir voter !

La perversion de la pensée et la manipulation des masses aboutit même à travestir la vérité et à faire passer une diminution d’impôt pour un cadeau alors que, lorsque l’État réduit un prélèvement fiscal, il ne fait pas de cadeau, il prélève seulement moins d’impôts !

Nécessairement, au nom de cette idéologie, la création d’un impôt est désormais entourée de précautions oratoires ou de justifications pas toujours fondées. Ainsi en est-il des taxes écologiques à propos desquelles on vous explique que vous les payez pour sauver la planète alors qu’en fait vous contribuez surtout au budget de l’État sans que la planète y trouve quelque avantage que ce soit !

L ‘impôt est devenu à la fois économique (avec les taxes sur les terrains non bâtis en périphérie de certaines villes pour forcer leurs propriétaires à les vendre, la CSPE pour financer les énergies renouvelables non rentables déstabilisant toute la filière énergétique), écologique (avec les travaux d’isolation des maisons passoires thermiques, la taxe carbone), comportemental (avec les taxes sur les cigarettes, sur les sodas) voire même carrément punitif (bonus/malus auto) ; le tout sous contrôle d’une administration de plus en plus omniprésente … on est donc bien loin des missions régaliennes d’un État !

L’instabilité fiscale française

C’est une des plaies françaises car l’État est la plupart du temps impécunieux puisqu’il dépense plus qu’il ne collecte et vit donc au dessus de ses moyens ; cette situation étant validée a posteriori par les théories Keynésiennes du caractère prétendument bénéfique du déficit.

Il en résulte une dérive des comptes publics d’un État sans arrêt à la recherche de nouvelles ressources.

On ne se situe donc plus dans l’optique d’une gestion optimale des ressources de l’État mais dans la « quête de gisements fiscaux » ; ce qui explique, sans la justifier, la progression constante des prélèvements fiscaux et le fait que la France ait le niveau le plus élevé des prélèvements obligatoires en Europe !

C’est aussi pour cela que nous voyons « fleurir » des idées telles que « le loyer implicite sur votre propre maison » ou encore « la propriété partagée avec l’État » de France Stratégie  ; idées parfaitement inconstitutionnelles puisque portant atteinte au droit de propriété tel qu’il est prévu par la Déclaration des Droits de l’Homme.

Art. 17. – La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

Par ailleurs, chaque création d’impôt est souvent accompagnée de dérogations, d’exemptions (niches fiscales) qui contribuent à rendre le système complètement opaque et illisible ; compte non tenu fait que les « faveurs fiscales » consenties par l’État sont souvent reprises par le biais de redressements fiscaux aux conséquences douloureuses (principalement les défiscalisations) !

Bien entendu, cette instabilité chronique a des effets collatéraux non négligeables car la vérité fiscale du jour n’étant pas nécessairement celle du lendemain, les entreprises hésitent à engager des investissements qui peuvent être remis en cause à plus ou moins brève échéance ; cette fiscalisation excessive de la vie économique s’avérant à terme totalement contre-productive !

La véritable nature de l’impôt

Selon le professeur Pascal Salin (réf), l’impôt a surtout des conséquences néfastes :

  • il est une source de gaspillage, puisque personne n’est responsable de son usage ;
  • il détermine le choix des investissements, puisque les hommes politiques l’orientent ;
  • il est déstabilisant, puisque l’État peut à tout moment créer des impôts et qu’il n’est tenu par aucun engagement ;
  • il diminue le rendement et accroît le risque, et l’on ne peut pas se prémunir contre le risque fiscal ;
  • il introduit des distorsions, puisqu’il n’est possible d’imposer que ce qui est mesurable (un repas à la maison n’est pas taxé, alors qu’un repas au restaurant l’est…).

Et il est évident que plus l’impôt est élevé … plus ces effets néfastes sont amplifiés !

En fait, toutes les justifications apportées à l’impôt servent juste à justifier son existence et à dissimuler qu’il ne s’agit que d’un prélèvement de richesse contraint !

Une vision réaliste de l’impôt permet d’affirmer qu’il n’est qu’un vol ou plutôt résulte d’une extorsion légalisée. D’ailleurs si vous ne payez pas vous êtes poursuivi non seulement au plan fiscal mais aussi au plan pénal car la résistance à l’impôt est un délit !

L’État est en fait un prédateur et le fait que la prédation augmente sans cesse a nécessairement des effets induits catastrophiques poussant à l’expatriation nombre de français aisés qui préfèrent émigrer sous des cieux fiscalement plus cléments ; avec pour conséquence de provoquer d’une part une perte fiscale pour l’État (les émigrés ne paient plus leurs impôts en France) et d’autre part une perte de richesse puisque les capitaux envolés ne s’investissent pas en France !

Car, dans un monde ouvert, il y a nécessairement un moment où il faut choisir entre des impôts improductifs et les investissements productifs (privés) !

Bien cordialement à tous !

 

 

 

Annexe : Liste des taxes et impôts français (pas à jour)

1 Impôt sur le revenu (IR)

2 Impôt de solidarité sur la fortune (ISF)

3 Impôt sur les sociétés (IS)

4 Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)

5 Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)

6 Taxe d’habitation (TH)

7 Cotisation foncière des entreprises (CFE)

8 Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)

9 Contribution sur les revenus locatifs (CRL)

10 Taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM)

11 Taxe spéciale d’équipement (désormais remplacée par la  taxe d’aménagement)

12 Taxe additionnelle à la TFPNB

13 Taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM)

14 Taxe destinée au financement des conseils d’architecture d’urbanisme et de l’environnement (CAUE)

15 Redevance départementale sur l’aménagement des espaces naturels et sensibles (TDENS)

16 Taxe de balayage

17 Taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE)

18 Impositions perçues au profit des communautés urbaines

19 Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie

20 Prélèvement sur les bénéfices tirés de la construction  immobilière

21 Taxe hydraulique au profit des voies navigables de France

22 Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP)

23 Contribution additionnelle à l’impôt sur les sociétés

24 Taxe sur la consommation de charbon

25 Taxes générales sur les activités polluantes (TGAP)

26 CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale)

27 CSG (Contribution sociale généralisée)

28 Taxe forfaitaire sur les métaux précieux

29 Contribution à l’AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés)

30 Redevances pour droit de construire EPAD (Établissement public d’aménagement et de développement)

31 Droit sur les cessions de fonds de commerce et opérations assimilées

32 Droits sur les ventes d’immeubles

33 Droit sur les cessions de droits sociaux

34 Droits de succession et de donation

35 Prélèvement non libératoire forfaitaire sur les dividendes et distributions assimilées

36 Droit du permis de chasse

37 Droit de validation du permis de chasse

38 Taxe sur la musique (SACEM SPRE)

39 Taxe sur les plus-values immobilières autres que terrains à bâtir

40 Impôt sur les plus-values immobilières

41 Cotisation additionnelle versée par les organismes HLM et les SEM

42 Cotisation versée par les organismes HLM et les SEM

43 Redevances perçues à l’occasion de l’introduction des  familles étrangères en France

44 Taxe sur les spectacles perçue au profit de l’Association pour le soutien des théâtres privés

45 Taxe sur les transactions financières

46 Taxe annuelle sur les produits cosmétiques

47 Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base dite « de stockage »

48 Surtaxe sur les eaux minérales

49 Taxe communale additionnelle à certains droits d’enregistrement

50 Redevances proportionnelles sur l’énergie hydraulique

51 Taxe communale sur les remontées mécaniques

52 Taxe communale sur la consommation finale d’électricité

53 Redevance d’enlèvement d’ordures ménagères (REOM)

54 Taxe sur les cartes grises

55 Redevances communale et départementale des mines

56 Imposition forfaitaire annuelle sur les pylônes

57 Taxes de trottoir et de pavage

58 Prélèvement progressif sur le produit des jeux dans les casinos au profit des communes

59 Taxe sur les activités commerciales non salariées à durée saisonnière

60 Taxe forfaitaire sur la cession à titre onéreux des terrains nus qui ont été rendus constructibles du fait de leur classement

61 Taxes sur les friches commerciales

62 Taxe sur le ski de fond

63 Taxe sur les éoliennes maritimes

64 Taxe sur les déchets réceptionnés dans une installation de stockages ou un incinérateur de déchets ménagers

65 Taxe pour non-raccordement à l’égout

66 Taxes dans le domaine funéraire

67 Taxe pour obstacle sur les cours d’eau, taxe pour stockage d’eau en période d’étiage et taxe pour la protection des milieux aquatiques, redevances pour pollution diffuses

68 Redevances pour pollution de l’eau et pour modernisation des réseaux de collecte

69 Taxe départementale des espaces naturels sensibles

70 Taxe sur les nuisances sonores aériennes

71 Taxe spéciale sur la publicité télévisée

72 Octroi de mer

73 TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) lubrifiants, huiles et préparations lubrifiantes

74 TGAP lessives

75 TGAP matériaux d’extraction

76 TGAP imprimés

77 TGAP installations classées

78 TGAP déchets

79 TGAP émissions polluantes

80 Redevances spéciales d’enlèvement des déchets non ménagers

81 Taxe sur les produits, déchets et résidus d’hydrocarbures

82 Taxe sur la publicité foncière

83 Taxe sur la valeur vénale des biens immobiliers des entités juridiques

84 Cotisation spéciale sur les boissons alcoolisées

85 Droit de circulation sur les vins, cidres, poirés et hydromels

86 Droit de consommation sur les produits intermédiaires

88 Droit sur les bières et les boissons non alcoolisées

89 Taxe sur les préfix

90 Prélèvement de 2 % sur les revenus du patrimoine et les produits de placement et contribution additionnelle

91 Contribution sociale de solidarité des sociétés

92 Contribution due par les laboratoires et les grossistes répartiteurs sur les ventes en gros aux officines pharmaceutiques

93 Contribution à la charge des laboratoires pharmaceutiques non conventionnés avec le comité économique des produits de santé

94 Contribution due par les laboratoires sur leurs dépenses de publicité

95 Prélèvement sur les ressources de différents régimes de prestations familiales

96 Redevance due par les titulaires de titres d’exploitation de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux

97 Droits de plaidoirie (avocats)

98 Contribution due par les entreprises exploitant des médicaments bénéficiant d’une AMM (autorisation de mise sur le marché)

99 Contribution due par les entreprises fabriquant ou exploitant des dispositifs médicaux sur leurs dépenses de publicité

100 Participation des employeurs occupant 10 salariés ou plus au développement de la formation professionnelle continue

101 Participation des employeurs occupant moins de 10 salariés au développement de la formation professionnelle  continue

102 Participation des employeurs occupant 10 salariés ou plus au financement du congé individuel de formation des salariés (0,2 % des rémunérations)

103 Taxe de séjour

104 Financement des congés individuels de formation des salariés sous contrats à durée déterminée CIF-CDD (1 % des  salaires versés, ou moins en cas d’accord de branche)

105 Participation au financement de la formation des professions non salariées (à l’exception des artisans et des  exploitants agricoles) correspondant à 0,15 % du montant  annuel du plafond de la Sécurité sociale

106 Taxe d’apprentissage versements aux centres de formation d’apprentis et aux établissements publics ou privés d’enseignement technologique et professionnel

107 Taxe départementale sur les remontées mécaniques

108 Taxe d’apprentissage versements au titre de la     péréquation

109 Contribution au développement de l’apprentissage

110 Taxe d’apprentissage

111 Contribution pour le financement des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation à 0,15 % et 0,5 %

112 Taxe destinée à financer le développement des actions de formation professionnelle dans les transports routiers

113 Taxe pour le développement de la formation professionnelle dans les métiers de la réparation de l’automobile, du cycle et du motocycle

114 Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties, pour frais de chambres d’agriculture

115 Taxe spécifique pour la Chambre nationale de la batellerie artisanale

116 Taxe pour frais de chambres des métiers et de l’artisanat

117 Taxe pour frais de chambres de commerce et d’industrie

118 Taxe spéciale d’équipement

119 Participation des employeurs à l’effort de construction (1 % logement)

120 Cotisation des employeurs (FNAL, Fonds national d’aide au logement)

121 Taxe annuelle sur les logements vacants

122 Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en province

123 Taxe sur les titulaires d’ouvrages de prise d’eau, rejet d’eau ou autres ouvrages hydrauliques destinés à prélever ou à évacuer des volumes d’eau

124 Taxe d’aéroport

125 Contributions additionnelles aux primes ou cotisations afférentes à certaines conventions d’assurance

126 Taxes de protection des obtentions végétales

127 Taxe d’abattage (remplacée par une majoration de la CVO des éleveurs)

128 Taxe sur les céréales

129 Taxe au profit de France Agrimer (anciennement affectée à  l’Ofimer)

130 Redevances perçues à l’occasion des procédures et     formalités en matière de propriété industrielle ainsi que de  registre du commerce et des sociétés, établies par divers  textes

131 Majoration de 10 % du montant maximum du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers

132 Contribution annuelle des distributeurs d’énergie   électrique en basse tension

133 Taxe pour le développement des industries de l’ameublement ainsi que des industries du bois

134 Taxe pour le développement des industries du cuir, de la maroquinerie, de la ganterie et de la chaussure

135 Taxe pour le développement des industries de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et arts de la table

136 Taxe pour le développement des industries de la  mécanique et de la construction métallique, des matériels et consommables de soudage et produits du décolletage, de construction métallique et des matériels aérauliques et  thermiques

137 Taxe pour le développement des industries des matériaux de construction regroupant les industries du béton, de la terre cuite et des roches ornementales et de construction

138 Taxe pour le développement de l’industrie de la conservation des produits agricoles

139 Taxe pour le comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers

140 Droit annuel de francisation et de navigation en Corse ;droit de passeport en Corse

141 Redevance due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère permanente et saisonnière

142 Taxe applicable lors du renouvellement des autorisations de travail aux travailleurs étrangers

143 Droits gradués des greffiers des tribunaux de commerce (inscription des privilèges et sûretés)

144 Contribution spéciale versée par les employeurs des étrangers sans autorisation de travail

145 Taxe perçue à l’occasion de la délivrance du premier titre de séjour

146 Taxes sur les primes d’assurance

147 Contribution au fonds national de gestion des risques en agriculture

148 TVA brute sur les produits pharmaceutiques (commerce de  gros)

149 TVA brute sur les tabacs

150 Contribution additionnelle à la contribution sociale de solidarité des sociétés

151 Droits de consommation sur les tabacs (cigares)

152 Taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux, les locaux de stockage et les surfaces

de stationnement annexées à ces catégories de locaux perçue dans la région Île-de-France

153 Taxe sur les salaires

154 Taxes sur les nuisances sonores aéroportuaires

155 Taxes sur les primes d’assurance automobile

156 Contribution de solidarité sur les billets d’avion

157 Taxe affectée au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes

158 Taxe perçue lors de la mise sur le marché de médicaments vétérinaires, ainsi qu’une taxe annuelle pour certaines autorisations ou enregistrements

159 Taxe pour l’évaluation et le contrôle de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et à leurs  adjuvants mentionnés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime et aux matières fertilisantes et     supports de culture

160 Taxe applicable aux demandes de validation d’une attestation d’accueil

161 Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en Île-de-France

162 Contribution sociale sur les bénéfices

163 Contribution pour frais de contrôle

164 Droits de timbre sur les passeports sécurisés

165 Taxe spéciale sur les huiles végétales, fluides ou concrètes, destinées à l’alimentation humaine

166 Cotisations (normale et supplémentaire) des entreprises cinématographiques

167 Taxe sur les spectacles

168 Taxe sur les spectacles de variétés

169 Taxe sur l’édition des ouvrages de librairie

170 Taxe sur les appareils de reproduction ou d’impression

171 Redevance d’archéologie préventive

172 Taxe additionnelle aux droits d’enregistrement et à la

taxe de publicité foncière perçus au profit des départements

173 Redevances pour pollution de l’eau, modernisation des  réseaux de collecte, pollutions diffuses, prélèvement sur la  ressource en eau, stockage d’eau en période d’étiage, obstacle sur les cours d’eau et protection du milieu aquatique

174 Taxe sur les passagers maritimes embarqués à destination d’espaces naturels protégés

175 Droit de francisation et de navigation

176 Taxe sur les boues d’épuration urbaines ou industrielles

177 Redevances biocides

178 Taxe sur les voitures particulières les plus polluantes

179 Taxe intérieure sur les consommations de gaz naturel

180 Taxe intérieure de consommation sur les houilles,

lignites et cokes

181 Octroi de mer

182 Contribution sur la cession à un service de télévision

des droits de diffusion de manifestations ou de compétitions sportives

183 Taxe due par les concessionnaires d’autoroutes

184 Droit de sécurité

185 Cotisation pêche et milieux aquatiques

186 Redevances cynégétiques

187 Prélèvement sur le produit des primes ou cotisations additionnelles relatives à la garantie contre le risque de catastrophes naturelles

188 Taxe sur les installations nucléaires de base

189 Contribution perçue au profit de l’Institut national de

prévention et d’éducation pour la santé (INPES)

190 Taxe sur les résidences secondaires

191 Taxe spéciale d’équipement pour la région Île-de-France

192 Taxe additionnelle à la taxe sur les installations

nucléaires de base Recherche

193 Taxe additionnelle à la taxe sur les installations

nucléaires de base Accompagnement

194 Taxe additionnelle à la taxe sur les installations

nucléaires de base Diffusion technologique

195 Produits des jeux exploités par la Française des Jeux

196 Taxe annuelle d’habitation sur les résidences mobiles terrestres

197 Droit de licence sur la rémunération des débitants de tabacs

198 Contribution sociale sur les bénéfices

199 TVA brute collectée sur les producteurs de boissons alcoolisées

200 Taxe sur les appareils automatiques

201 Droit sur les produits bénéficiant d’une appellation d’origine ou d’une indication géographique protégée

202 Taxe annuelle sur les médicaments et les produits

bénéficiaires d’une autorisation de mise sur le marché

203 Taxe annuelle relative aux dispositifs médicaux mis sur le marché français

204 Droit progressif sur les demandes d’autorisation de mise sur le marché de médicaments

205 Taxe annuelle due par tout laboratoire public ou privé d’analyses de biologie médicale (CNQ)

206 Taxe sur les demandes d’autorisation de recherche biomédicale (taxe essais cliniques)

207 Taxe additionnelle à la taxe sur les demandes d’autorisation de recherche biomédicale

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208 Taxe sur les demandes de visa ou de renouvellement de visa de publicité et sur les dépôts de publicité pharmaceutique

209 Droit sur les inspections menées en vue de la délivrance du certificat de conformité mentionné à l’article L. 5138-4 du code de la santé publique

210 Contribution forfaitaire due par les employeurs de    main-d’œuvre permanente

211 Droits fixes des greffiers des tribunaux de commerce

212 Contribution de solidarité en faveur des travailleurs privés d’emploi

213 Taxe de renouvellement (et fourniture de duplicatas) du titre de séjour

214 Taxe applicable aux documents de circulation pour étrangers mineurs

215 Taxe due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère permanente

216 Taxe due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère temporaire

217 Taxe due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère saisonnière

218 Taxe sur le prix des entrées aux séances organisées dans les établissements de spectacles cinématographiques

219 Taxe sur les services de télévision

220 Taxe sur les ventes et les locations de vidéogrammes

destinés à l’usage privé du public (taxe vidéo et VOD)

221 Taxe et prélèvements spéciaux au titre des films pornographiques ou d’incitation à la violence

222 Taxe sur les contributions patronales au financement de la prévoyance complémentaire

223 Contribution des organismes de protection sociale

complémentaire à la couverture universelle complémentaire du risque maladie

224 Contribution solidarité autonomie

225 Contribution sur les avantages de préretraite d’entreprise

226 Contribution sur les indemnités de mise à la retraite

227 Contributions patronales et salariales sur les attributions d’options (stock-options) de souscription ou d’achat des actions et sur les attributions gratuites

228 Taxe portant sur les quantités de farines, semoules et gruaux de blé tendre livrées ou mises en œuvre en vue de la consommation humaine

229 Contribution annuelle au Fonds de développement pour l’insertion professionnelle des handicapés (FIPH)

230 Contribution des employeurs publics au Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP)

231 Contributions additionnelles de 1,1 % au prélèvement de 2 % sur les revenus du patrimoine et les produits de placements

232 Contribution sur les régimes de retraite conditionnant la constitution de droits à prestations à l’achèvement de la carrière du bénéficiaire dans l’entreprise

233 Taxe d’équipement

234 Droits de consommation sur les tabacs (autre tabacs à fumer)

235 Taxe sur les véhicules de société

236 Taxe pour frais de chambre de métiers et de l’artisanat chambre de métiers de la Moselle

237 Taxe pour frais de chambre de métiers et de l’artisanat chambre de métiers d’Alsace

238 Taxe pour la gestion des certificats d’immatriculation des véhicules

240 Taxe additionnelle à la taxe annuelle sur les médicaments et les produits bénéficiaires d’une autorisation de mise sur le marché (AMM)

241 Droit progressif sur l’enregistrement des produits homéopathiques

242 Taxe annuelle relative aux dispositifs médicaux et sur les dispositifs médicaux de diagnostic « in vitro » mis sur le marché français

243 Enregistrement des médicaments traditionnels à base de plantes

244 Contribution visée au II de l’article 8 de l’ordonnance no 2003-1213 du 18 décembre 2003

245 Majoration de la taxe de séjour pour les logements haut de gamme

246 Taxe de voirie

247 Taxe sur les ventes et locations de vidéogrammes destinés à l’usage privé du public (TCA)

248 Péréquation entre organismes de logement social

249 Contribution sur les mises jouées sur les paris sportifs en ligne de la Française des jeux et des nouveaux opérateurs agréés

250 Redevance destinée à financer les missions de service public confiées aux sociétés de courses

251 Prélèvement affecté au Centre des monuments nationaux

252 Taxe sur les jeux en ligne

253 Contribution tarifaire d’acheminement

254 Droit dû par les entreprises ferroviaires pour l’autorité de régulation des activités ferroviaires

255 Imposition forfaitaire sur le matériel roulant circulant sur le réseau de transport ferroviaire et guidé géré par la RATP

256 Taxe forfaitaire sur le produit de la valorisation des terrains nus et immeubles bâtis résultant de la réalisation d’infrastructures de transport collectif en site propre ou d’infrastructures ferroviaires en Île-de-France

257 Taxe forfaitaire sur le produit de la valorisation des  terrains nus et immeubles bâtis résultant de la réalisation d’infrastructures de transport collectif en site propre ou d’infrastructures ferroviaires hors Île-de-France

258 Contribution additionnelle aux prélèvements sociaux mentionnés aux articles L. 245-14 et L. 245-15 du code de la sécurité sociale

259 Contribution de 0,1 % assise sur les rémunérations retenues pour l’assiette de la taxe d’apprentissage

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260 Redevance sanitaire d’abattage

261 Taxe sur les voitures particulières les plus polluantes

262 Redevances (pollution et prélèvements) au profit des agences de l’eau

263 Prélèvements sur les jeux d’argent inscrits aux art. L. 137-19 à L. 37-22 du code de la sécurité sociale

264 Versement de transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en province

265 Redevance sanitaire de mise sur le marché de produits de pêche et de l’aquaculture implantées en Île-de-France

266 Redevance sanitaire de transformation de produits de pêche et de l’aquaculture.

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Serez-vous grugés par la nouvelle flat tax ?

Je suis actuellement en train de préparer un article sur une matière un peu ardue « les impôts »

Dans le cadre de mes recherches, je viens de tomber sur des statistiques très intéressantes qui démontrent que les avantages que Macron et son gouvernement nous présentent n’en sont finalement peut-être pas !?!

Un excellent exemple est la flat tax qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain sur les revenus de placements (essentiellement les placements à taux fixes).

Le système est très simple : au lieu d’effectuer des calculs complexes sur les revenus de capitaux mobiliers en fonction de la situation fiscale du contribuable et de l’application du barème de l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques), il est appliqué un taux global forfaitaire de 30%, contributions sociales comprises.

Ce taux de 30% se décomposera en 17.2% de CSG, CRDS et autres et 12.8% d’impôt sur le revenu.

Ce système présente pour l’État un double avantage :

  • il permet d’effectuer le prélèvement à la source et donc de percevoir l’impôt immédiatement, sans report d’une année puisque le prélèvement à la source n’est prévu pour entrer en vigueur qu’à compter du 1er janvier 2019 (sauf nouveau report),
  • il permet de simplifier les calculs et donc d’économiser du travail puisqu’un taux unique est appliqué à tous les revenus mobiliers.

Certaines personnes vont faire de substantielles économies d’impôts !

Il s’agit des contribuables des tranches supérieures dont le taux d’imposition pouvait monter jusqu’à 65% !

Evidemment, certains socialistes ont fustigé Macron, en le présentant comme le président des riches tout en oubliant un peu rapidement que le but de la flat tax est surtout d’éviter qu’une imposition excessive des revenus mobiliers ne provoque, comme c’est actuellement le cas, une fuite des contribuables aisés sous des cieux fiscalement plus cléments (Portugal notamment) ; ce phénomène s’étant particulièrement amplifié ces dernières années avec une double conséquence d’une part de diminution des rentrées fiscales et d’autre part de disparition de richesse qui va s’investir ailleurs qu’en France avec l’effet induit d’un déficit de créations d’entreprises et d’emplois !

Néanmoins, à titre personnel, je n’ai jamais considéré que cette flat tax à 30% soit avantageuse pour le contribuable et je vais vous le montrer !

En effet, l’examen des statistiques fiscales m’a permis de découvrir qu’en 2016, le taux moyen d’imposition des français (impôt net sur le revenu fiscal) était de 7% !

Ainsi donc, lorsqu’on vous explique que la flat tax est avantageuse pour le contribuable, il s’agit d’un véritable mensonge puisque, en fait, la grande majorité des français va voir le montant de ses impôts sur ses placements (grands et petits) augmenter de 5,8% (12,8% – 7%) !

La flat tax apparaît donc être surtout avantageuse pour l’État !

C’est donc un système gagnant (pour l’État)/perdant (pour la grande masse des français) puisque l’immense majorité des français va payer plus d’impôts sur ce poste ; les services fiscaux espérant sans doute compenser un taux d’imposition plus faible sur les tranches supérieures par la masse des contributeurs  !

Définitivement, la flat tax est surtout une fat tax (fat signifie gras en anglais) et son instauration s’entoure d’un énorme mensonge car en fait de diminution c’est surtout d’une augmentation d’impôt dont il s’agit !

Je pense qu’il est légitime de le dire et de le faire savoir !

Bien cordialement à tous !

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L’immobilier nouvel Eldorado fiscal ?

Nous vivons dans un système paradoxal !

Puisque nous avons le record de la fiscalité et des prélèvements sociaux en Europe, tout devrait aller pour le mieux et les comptes publics devraient être prospères !

Or, c’est tout l’inverse !

Plus les prélèvements sociaux et fiscaux s’alourdissent et plus nous empilons les déficits, le chômage et la dette !

La conclusion s’impose d’elle même : le système ne fonctionne pas  et il est donc logique d’en tirer les conséquences et à tout le moins d’en changer ; d’autant que, pendant ce temps, l’Allemagne voit ses comptes être équilibrés voire même être excédentaires.

Il est donc légitime de penser que le problème est purement français !

Or, visiblement ce n’est pas la voie choisie par le gouvernement dans son dernier projet de budget puisqu’il continue de plus belle dans une voie qui mène droit à la faillite !

En effet, après avoir annoncé, à grand renforts de communication, que les dérapages étaient finis et qu’il y allait y avoir des économies comme jamais on en avait vu, le budget est finalement toujours aussi déficitaire et les dépenses toujours aussi élevées !

En fait, tous les records sont battus !

Finalement, les économies ne seront faites que par les « riches retraités » qui, en moyenne, perçoivent 1.334 € par mois de pension puisque la charge fiscale, via la CSG, va augmenter (en moyenne) pour eux de 272 € par an !

L’IREF a fait un calcul qui démontre que pour avantager un salarié à 10.000 € par mois on allait spolier 7 retraités à 1.200 € par mois !!!

Il n’y a pas de doute … le gouvernement sait ce qu’il fait …

Par ailleurs, dans sa folie dépensière, le gouvernement semble avoir trouvé son nouvel Eldorado fiscal : l’immobilier !

Les objectifs officiels sont de réorienter l’épargne vers les entreprises parce que la rente immobilière ne serait pas productive … et puis, promouvoir les entreprises, ça fait moderne et dynamique !

En fait, nos hauts fonctionnaires n’ont pas été sans remarquer que, plus on taxe le capital, plus il s’en va sous des cieux moins fiscalisés et, dans une logique administrative et technocratique, ils cherchent aujourd’hui à faire revenir les entreprises car figurez-vous que ce sont les entreprises qui créent les emplois dont on a tant besoin !

Et donc, pour cela, on va pénaliser l’immobilier !

Logique non ?

En fait, après avoir essoré les entreprises, on s’attaque à ce qui reste : L’immobilier !

Aujourd’hui, les seules entreprises qui s’en sortent sont celles du CAC40 pour la raison très simple c’est que l’essentiel de leur activité est réalisée à l’étranger !

Ce constat est évidemment désolant …

On poursuit donc l’accablement fiscal en augmentant la fiscalité sur l’immobilier alors qu’elle est déjà l’une des plus lourdes d’Europe notamment parce que l’immobilier ne bouge pas et donc reste, quoiqu’il arrive, une cible fiscale de premier choix !

Il faut dire que les français aiment l’immobilier et que celui ci reste relativement stable ; c’est donc un placement sécurisant même s’il ne rapporte plus grand chose aujourd’hui !

Ce faisant, le gouvernement oublie deux choses :

  • ce n’est pas en pénalisant un peu plus l’immobilier que l’investissement dans les entreprises va devenir intéressant car entre un mauvaise placement et un très mauvais placement, quel choix reste-t-il sinon celui de s’abstenir ?
  • la fiscalité sur les entreprises est pénalisante au possible et n’a pratiquement pas changé car ce gouvernement de fonctionnaires, qui n’est que la continuation des précédents, méprise de longue date les entreprises privées et a tout fait pour les assujettir à sa botte mais aussi et surtout parce qu’il a engagé une lutte constante pour que l’épargne des français soit bien canalisée vers la dette de l’État français !

Or, investir dans les entreprises, c’est prendre un risque très sensiblement plus élevé que celui lié à l’immobilier ; car les actions ce n’est finalement que la promesse d’une plus-value (taxable) si l’entreprise se développe et de dividendes (taxables) si elle fait des bénéfices et que l’assemblée générale annuelle décide d’en distribuer !

Par contre, en cas de krach, tout est perdu alors la pierre reste … nécessairement !

C’est à dire qu’en fait, on vous offre le choix entre la grosse matraque fiscale (pour l’immobilier) et la matraque fiscale un peu moins grosse (pour les entreprises) et finalement on vous demande de prendre des risques … pour payer des impôts ; d’autant qu’une flat tax à 30% n’a aucun intérêt car à ce montant elle n’est surtout pas flat (en général c’est 12%) !

Très accessoirement, il n’est pas inutile de rappeler que les cours des actions du CAC sont au plus haut, du fait du recyclage par les banques de l’argent gratuit de la BCE.

Il ne peut donc y avoir qu’une correction violente à la baisse dans les prochains mois ; et comme aux USA les cours des actions du Dow Jones ont atteint des sommets himmalayens, le coup de semonce peut fort bien venir de la-bas et se répercuter violemment en Europe !

Il faut dire, qu’au nom de l’idéologie, il avait été décidé, par Hollande, de matraquer les produits d’épargne et de placement ; seulement … les placements à taux fixes ne rapportent désormais plus rien et l’application d’une fiscalité même spoliatoire ne rapporte plus non plus puisque fatalement 100% de zéro ne fait jamais que zéro !

Il faut donc se redéployer fiscalement et trouver un nouveau gisement !

L’immobilier qui, par définition, ne peut pas bouger est donc une cible de (premier) choix !

Mais, ce n’est qu’une vision technocratique et irréaliste du marché !

Evidemment, il y aura bien quelques dégats collatéraux comme des personnes à revenus modestes qui se retrouveront avec un immeuble taxable pour des raisons purement factuelles (modification des facteurs locaux comme ça été le cas pour les paysans de l’île de Ré obligés de vendre leur patrimoine pour payer l’ISF!).

Mais, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs , n’est-ce pas ?

Vous remarquerez quand même que les œuvres d’art ou objets présumés tels ne sont toujours pas assujettis, car, en France, on préfère taxer les revenus du travail et de l’épargne que les œuvres d’art à l’utilité économique tout de même plus que marginale et qui servent surtout à flatter l’ego de leurs propriétaires !

On a les critères de son idéologie et c’est ce qu’on appelle une fiscalité ciblée !

Le petit retraité qui perçoit 1.300 € par mois de pension sera finalement heureux d’apprendre que, lui, il doit contribuer à la solidarité dont est dispensé l’acheteur d’un tableau à 40 millions d’€ !

Nous sommes en fait en face d’une espèce de moloch qui dévore progressivement et en pure perte la richesse des français accumulée depuis 2.000 ans et on atteint désormais les limites de la redistribution et de la solidarité ; arguments utilisés depuis plus de 30 ans pour permettre à l’État de régenter la vie des français et de spolier sans vergogne !

Il est bon de rappeler ce qu’en disait Frédéric Bastiat au 19°s « l’État c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » !

La marge de manœuvre diminue et nécessairement arrivera le moment où il n’y aura plus de marge de manœuvre du tout !

Seulement, il est exclu que la France, pays des droits l’homme, phare de la civilisation, fondateur de l’Europe etc … fasse défaut ou faillite car le défaut signifie le bannissement des marchés internationaux de capitaux pour de très longues périodes !

Le dernier défaut français, qui remonte à 1797, a évincé la France des marchés pendant au moins 50 ans !

En outre, aucun politicien français, surtout s’il est haut fonctionnaire, ne prendra une telle responsabilité devant l’Histoire !

Il n’y aura donc qu’une solution : le bas de laine des français à hauteur de 5 à 20% du montant des dépôts en fonction des besoins ! Sur 6.000 mds € estimés cela nous fait donc entre 300 mds et 1.200 mds € de prélèvement ; de quoi éponger sérieusement cette maudite dette !

Surtout, ayez bien à l’esprit que cette ponction se fera sur tous les comptes, courants, PEL, PEA, Livret A, LDD et autres car, quitte à spolier, autant en prendre un maximum; surtout que ce sera une opération « one shot » c’est à dire à un seul coup car, forcément, après les français vont se méfier et agir en conséquence !

Les heures les plus graves sont devant nous car, après l’argument de la solidarité, ce sera celui de la nécessité … de l’État !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα (de Grèce)

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Le tiercé gagnant de la faillite

Je suis désolé d’avoir à vous le dire et à jouer les Cassandre, mais la bonne époque tire à sa fin !

Avec les dernières élections allemandes, Mme Merkel va devoir recadrer sa politique notamment économique vers plus d’ordolibéralisme.

En effet, contrairement à la France qui organise un système électoral permettant au gagnant des élections de gouverner sans partage, en Allemagne, Mme Merkel ne dispose que d’une majorité relative et va être obligée de gouverner par coalition.

Elle va donc devoir donc tenir compte des options politiques des coalisés et notamment du FDP libéral et eurosceptique !

Voici ce que dit la page Wikipédia à propos de l’ordolibéralisme :

« avec l’ordolibéralisme, l’État ne doit pas mener de politiques économiques conjoncturelles, mais se tenir à l’écart de toute stimulation macro-économique et de tout dirigisme. Cela se manifeste par les aspects suivants : décentralisation, équilibre budgétaire (voire excédent) pour les finances publiques, refus du plan et de la politique industrielle (les entreprises devant s’auto-organiser), fixation des salaires par les partenaires sociaux (patronat et syndicats) ce qui revient à abandonner la politique publique des revenus, Banque Centrale indépendante de l’État et centrée sur la stabilité des prix, ce qui est un refus de la politique monétaire, refus de l’inflation, refus de la création monétaire massive et/ou au profit de l’État, monnaie forte et refus des tactiques de dévaluation, libre-échange commercial (ce qui implique une absence de politique commerciale) ».

On a compris que cette vision est à l’exact opposé de la politique keynésienne et dépensière pratiquée par la France depuis 40 ans !

Seulement, cet ordolibéralisme va entraîner une pression déflationniste qui ne va pas du tout faire les affaires de Bercy et du gouvernement car la déflation c’est l’inverse de l’inflation et c’est, du coup, les prix qui baissent mais aussi l’impossibilité de lessiver la dette à coup d’inflation et enfin l’impossibilité de masquer derrière l’inflation la progression constante et inexorable de la dépense publique (surtout lorsque le PIB n’augmente plus faute d’inflation) !

De plus les allemands veulent (voire exigent) que le prochain président de la BCE soit allemand (aujourd’hui c’est Mario Draghi qui est italien) et ils ont assez de la politique accommodante de la BCE qui est contraire à tous leurs principes de gestion !

Or, il faut savoir que le programme de financement pour 2018 vient d’être publié par l’AFT (agence France trésor) et que ce n’est pas moins de 203,3 milliards d’euros qu’il va falloir trouver pour financer la dette française (dont 82,9 milliards pour couvrir le déficit à financer et 120,1 milliards pour assurer l’amortissement de la dette à moyen et long terme de l’État qui viendra à échéance en 2018) contre 191,7 mds € en 2017 !

Et on ne sait pas encore par quel biais ou artifice va être comptabilisé le plan d’investissement de 57 mds € annoncé par Macron … ni comment il sera financé !

Le seul commentaire que l’on puisse en faire est que nous accumulons de la dette au delà de toute raison et les montants à emprunter augmentent tous les ans ; ce qui fait qu’au moindre accident nous n’aurons aucune marge de manoeuvre !

On constate donc qu’il y a des oppositions de fond entre les visions française et allemande de gestion de l’État et de l’Europe et les autorités françaises se bercent d’illusions en pensant que les allemands vont continuer à approuver l’immobilisme et les dérapages budgétaires de la France.

Il est donc probable que notre cher président et son gouvernement vont vite être confrontés à deux phénomènes qu’ils redoutent car ils leur seront imposés :

  • une rigidification de la politique allemande c’est à dire moins de complaisance vis à vis des écarts et des déficits français
  • la fin probable de la distribution gratuite d’argent par la BCE dite QE (quantitative easing).

Et c’est une très mauvaise nouvelle pour l’État français car cela signifie deux choses :

  • il va falloir que l’État français resserre les boulons pour rester dans les clous du déficit admissible de 3% du PIB ce qui n’est pas gagné du tout
  • les taux d’intérêts vont remonter ; ce qui va entraîner une augmentation exponentielle de la dette française déjà située à des montant complètement délirants !

Et ce ne sont pas les déclarations enflammées de Macron sur l’Europe qui y changeront quoique ce soit !

Que va-t-il se passer alors ?

Le gouvernement va devoir choisir entre deux options :

  • soit une réduction drastique du train de vie de l’État pour pouvoir faire rentrer le déficit dans les « clous » du 3% du PIB,
  • soit augmenter encore les impôts !

Or, le projet de budget pour 2018 révèle la suite probable des événements.

Le gouvernement a annoncé une réduction de 15 mds € des dépenses publiques dont 7 au niveau de l’État, 5 pour la Sécu et 3 pour les collectivités locales … seulement tout cela n’est que l’enfumage politique car avec un budget de record 426 mds € , un déficit de 80 mds € et 203 mds € d’emprunts, nous resterons promis juré à 2.7% de déficit … c’est carrément se moquer du monde !

D’ailleurs, cette réduction de 15 mds est calculée par rapport au PIB ; ce qui est à peu près aussi pertinent que d’additionner des choux et des carottes …

Il a aussi prévu de réduire le nombre des fonctionnaires de 1.600 en 2018 sur un effectif de 5.2 millions … vous jugerez par vous-mêmes de l’importance de l’effort consenti !

En fait, les dépenses devraient augmenter de 0.5% en € constants (enfin officiellement et surtout en ne tenant pas compte des dérapages) !

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, à mon avis, compte tenu de l’incapacité de l’État de réduire son train de vie quand les conditions étaient favorables (taux, pétrole, € pas cher), il est fort peu probable que la première solution soit celle celle qui sera retenue !

Dès lors, nous aurons encore droit à une augmentation d’impôts ; laquelle reste, comme toujours, la solution de facilité !

Les impôts ciblés seront ceux auxquels on ne peut pas échapper (taxes sur la consommation genre TVA), CSG (elle a du potentiel vous le verrez), taxe écologique (elle a aussi du potentiel tant que les français continueront à gober les bobards gouvernementaux – on commence déjà par une hausse de 10% des taxes sur le diesel et on va continuer avec la taxe carbone sur les voitures, en forte augmentation), taxation des produits d’épargne ce qui permettra de faire payer un maximum d’impôts même à ceux qui ne paient pas d’impôt sur le revenu.

On nous parle par ailleurs de flat tax, comme si on voulait nous faire croire qu’il puisse y avoir des impôts bas … il serait plus juste de nous parler de flat income ou en français « revenu à plat » !

Et puis, dites vous bien qu’en France, la vérité fiscale d’un jour n’est pas celle du lendemain !

En bon français, cela s’appelle l’instabilité fiscale et elle tue le tissus économique … mais ça c’est le dernier des soucis des fonctionnaires de Bercy dont le seul mot d’ordre est FAIRE PAYER !

Ce ne seront évidemment pas les récentes et misérables vagues tentatives de modification du code du travail qui y changeront quoique ce soit ! D’ailleurs, les blocages rencontrés ont poussé notre président à se retourner vers l’Europe pour obtenir une modification des règles en matière de travailleurs détachés ; pensant sans doute que ce serait plus facile de ce côté là !

Nécessairement, cette vision des finances publiques aura des effets catastrophiques car il faudrait être bien naïf pour croire que les choses vont s’arranger avec encore plus d’impôts alors que nous avons déjà le record de la pression fiscale en Europe !

Un jour, j’en suis sûr, vous remercierez le tiercé gagnant de la faillite ; à savoir : les politiciens, l’administration et les syndicats ; en gros le gouvernement profond.

  • les politiciens car ils ont fait la preuve de leur incompétence depuis 50 ans,
  • l’administration car elle est là pour exécuter alors qu’elle dirige de fait le pays et le fait très mal,
  • les syndicats car il apparaît nettement aujourd’hui que leur action vise essentiellement à protéger certains intérêts corporatistes en bloquant toute réforme et à faire plier le gouvernement quitte à s’asseoir sur le vote des électeurs alors qu’ils ne représentent que 7% des salariés.

Macron et son gouvernement espéraient, par des discours européistes non dénués d’arrières pensées, qu’après avoir dépensé l’argent des français, ils pourraient, par le biais de la solidarité budgétaire, dépenser l’argent des allemands !

Il va falloir qu’ils revoient leur copie … car cela ne se fera pas !

Bien cordialement à tous.

Απο Την Ελλαδα (de Grèce).

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Cette grave crise du capitalisme qui nous menace tous

Etes-vous, comme beaucoup de ces français, persuadés que les difficultés économiques actuelles sont dues aux méfaits et aux excès du capitalisme ?

Les politiciens de la gauche moralisatrice le répètent sans arrêt : «tous les problèmes viennent du capitalisme » ; sans omettre d’incriminer l’impérialisme américain , cet antre du capitalisme sauvage qui exploite les pauvres travailleurs ! D’ailleurs, selon eux, le capitalisme est immoral !

Ce faisant, ils opposent capitalisme à socialisme en faisant intentionnellement une confusion entre socialisme et humanisme et en présentant le capitalisme comme un système redoutable qui n’est que l’évolution de l’esclavagisme !

A cette occasion, ils font aussi une confusion avec le libéralisme pour le qualifier d’  « ultra » ; histoire de le rendre encore plus terrifiant !

Il faut donc commencer par définir le capitalisme !

Le capitalisme est un système économique fondé sur la propriété privée des moyens de production et l’accumulation du capital permettant de créer des outils de production, des biens de consommation et de la croissance.

Ce n’est pas une idéologie (contrairement au socialisme), ce n’est pas une doctrine, c’est une pratique des affaires qui est née en Angleterre, au 18ème siècle, lorsqu’il y a eu à la fois une libéralisation de l’économie et une sécurisation juridique de la propriété privée permettant d’accumuler du capital sans risquer de le voir confisqué au gré des besoins d’un monarque ou d’un État.

Compte tenu de ce qui vient d’être dit, il faut en revenir aux origines de la crise actuelle, laquelle remonte aux années 2008 ; le point de départ étant la crise des subprimes dont l’épicentre est situé aux USA.

Dans les années 2000, il a été décidé dans les hautes sphères administratives américaines que toutes les familles devaient être propriétaires de leur maison et un vaste programme de financement a été engagé par le biais de 2 agences spécialisées dans le prêt hypothécaire Fannie-Mae (Federal National Mortgage Association) créée en 1938 et Freddie Mac (Federal Home Loan Mortgage Corporation) créée par Nixon en 1970.

Leur but était d’émettre des obligations à taux bas en vue d’alimenter en liquidités le marché des prêts immobiliers à taux réduits et, en vertu de leur tutelle publique et de leur rôle social, elles bénéficiaient d’une garantie implicite du Trésor américain.

La cible de cette opération était principalement les populations pauvres et particulièrement les afro-américains. Or, comme cette catégorie sociologique n’a pas les moyens de financer l’acquisition d’une maison, les prêts consentis devaient permettre de financer la totalité de l’acquisition.

L’idée de base était de relancer l’économie américaine par le biais de la consommation.

Toute l’astuce de l’opération partait du principe que l’ouverture massive du crédit allait doper le marché de l’immobilier, faire monter les prix et que les acquéreurs pauvres qui ne pourraient pas payer leur crédit revendraient leur maison, avec bénéfice, quelques années plus tard.

L’emprunteur soldait le crédit, la banque récupérait son prêt et l’immobilier était florissant !

Dans ce schéma, F&F fournissaient une assurance de remboursement, voire même achetaient les crédits immobiliers aux agences de crédits en vue de les titriser puis de les revendre à des investisseurs. En 2008, F&F possédaient ou garantissaient environ pour 5 000 milliards de dollars du marché américain des hypothèques (2 fois le PIB de la France !) et pratiquement un crédit hypothécaire sur deux était financé par F&F avec la garantie de l’État fédéral US !

La crise financière a débuté en 2007 et a principalement pour origine la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (la Fed) au cours des années 2000 car rien de tout ce qui s’est passé n’eut été possible sans une politique monétaire « accommodante ».

En effet, sur ordre de l’Administration Bush (père), la Fed a baissé son taux directeur près de onze fois, le faisant descendre de 6,5 à 1,75% en 2001, avant qu’il n’atteigne la barre symbolique des 1% en juin 2002, soit le plus bas niveau depuis 1954.

L’afflux de liquidités fut sans précédent et le succès considérable : l’administration Bush avait réussi à accroître le nombre d’accédants à la propriété de 69 %.

Si on en est arrivé à la crise de 2008, c’est que, vous vous en doutez bien, il y a quelque chose qui s’est coincé dans ce petit montage !

En effet, il en est résulté une bulle immobilière.

La croissance des prix de l’immobilier fut supérieure ou égale à 10 % en Californie, Floride, et dans les États du Nord-Est au cours de l’année 2002 et des hausses de prix de plus de 25 % par an ont été observées dans l’Arizona, Hawaï et le Nevada sur la période 2004-2005.

En parallèle de cette bulle immobilière, l’inflation a varié entre 4 à 8%. Par voie de conséquence, la Fed a décidé de rehausser ses taux directeurs au delà des 5% dès 2006.

Or, contrairement aux habitudes françaises de financer les acquisitions immobilières avec des prêts à taux fixes, les prêts aux USA sont à taux variables et l’augmentation des taux directeurs a entraîné une hausse des taux des emprunts immobiliers ainsi que des mensualités des accédants à la propriété immobilière !

Pris à la gorge en raison de mensualités devenues trop élevées, des millions d’américains se sont mis alors à revendre leurs biens immobiliers afin de rembourser leurs dettes.

Or, à demande constante, toute hausse brutale de l’offre se traduit mécaniquement par une baisse des prix : la bulle a éclaté en même temps que les défauts de paiement se généralisaient.

Le marché du crédit immobilier s’est arrêté net, si bien qu’en août 2006, l’indice de la construction neuve était en baisse de 40 % par rapport à l’année précédente.

En août 2007, plus d’un million de défauts de paiements furent constatés et deux tiers des foyers menacés de saisies (soit 4,3 millions) durent solliciter un plan de refinancement.

Au total, plus de 2,4 millions d’expulsions ont été mises en œuvre, touchant ainsi plus de 5 millions de personnes !

Evidemment, les quantités phénoménales de crédit nécessaires avaient été obtenues en s’adressant au marché et plus particulièrement aux banques par le biais d’une titrisation des emprunts immobiliers qui devenaient alors des produits de placement et de spéculation !

La titrisation n’est pas autre chose que l’agglomération des dettes des emprunteurs en vue de leur placement sur les marchés financiers en les présentant comme des produits sûrs, sans risque et à haut rendement .

Or, l’évolution de la situation a fait que non seulement les prix de l’immobilier ne montaient plus mais les ménages endettés se retrouvaient insolvables et les crédits consentis et titrisés devenaient irrécouvrables !

Les banques, gavées de ces produits, ont aussitôt cherché à s’en débarrasser en les mettant sur le marché … ce qui a provoqué un effondrement de la valeur de ces actifs devenus pourris !

Comme un virus, la panique s’est alors répandue et les banques de la planète entière se sont retrouvées en difficulté. Tout ce qui avait un rapport avec l’immobilier était devenu suspect ; spécialement dans certains pays où la spéculation avait connu des débordements invraisemblables tels que l’Espagne et l’Irlande (En Espagne, ce sont les caisses d’épargne, proches des pouvoirs régionaux et à vocation sociale, qui ont le plus financé l’immobilier et les projets des régions, qui se sont retrouvées difficultés).

La crise a connu son apogée avec la faillite de la banque Lehman-Brothers par un phénomène bien connu d’assèchement du crédit car, à la crise financière, s’est ajouté une crise de confiance c’est à dire que les banques ne se prêtaient plus entre elles ; chacune ayant des doutes sur la solvabilité des autres !

Evidemment, les deux agences F&F se sont retrouvées en difficulté et pour donner une idée du désastre, il faut savoir de l’État Fédéral les a renflouées à hauteur de 350 mds de $ soit autant que le montant des aides accordées à la Grèce !

Pour éviter une crise systémique, les banques centrales, Banque centrale européenne et Réserve fédérale des États-Unis, ont été obligées de procéder à des injections massives de liquidités sur le marché interbancaire afin de permettre aux établissements de refinancer leur activité et les États ont dû intervenir et sauver de nombreuses banques ; ce qui a provoqué une crise de la dette publique et une récession touchant l’ensemble de la planète.

On n’a pas manqué, à cette occasion, de vilipender les excès de la finance internationale dérégulée mais la réalité n’est pas tout à fait celle-là … car cette crise trouve son origine dans le dégonflement de la bulle immobilière américaine et on voit que ce sont les intrusions de l’État dans des domaines économiques où il n’a rien à y faire qui ont provoqué la catastrophe !

La crise des subprimes n’est pas une crise du capitalisme ou de la finance internationale dérégulée mais le résultat d’une politique économique étatique visant à faciliter l’accès à la propriété immobilière via l’abaissement des standards de solvabilité des emprunteurs.

Et on retrouve, de manière constante, ce type d’interventions en France !

S’il n’y a pas assez de logements, c’est que l’État et ses affidés sont partis du principe que l’habitat devait être social et a tout fait pour bloquer les investissements privés (des particuliers par des contraintes aussi nombreuses que pénalisantes – blocage des loyers, loi SRU …)

S’il n’y a pas assez de travail et d’emplois c’est que les entreprises ne peuvent pas embaucher car les charges sont trop lourdes et qu’elles ne peuvent pas licencier quand ça va mal car les procédures administratives sont pénalisantes !

Si les entreprises publiques (AREVA, EDF, SNCF …) sont toutes plus ou moins au bord du précipice, cela est dû exclusivement à des décisions politiques prises par l’État et son administration !

A cela vous ajoutez que les banques ne sont plus désormais que la courroie de transmission du Trésor public ; elles sont chargées de collecter l’épargne pour la remettre à l’État et lui permettre de faire face à son train de vie dispendieux !

Et d’une manière plus générale, pensez-vous sérieusement qu’un système dans lequel les banques centrales émettent de la monnaie dans le cadre de leurs QE, le prêtent aux banques à taux zéro qui le reprêtent aux États surendettés à taux zéro a quelque chose voir avec le capitalisme ?

Les États anticipent d’ailleurs la prochaine crise en prévoyant le blocage des dépôts bancaires, des contrats d’assurance vie et le renflouement des banques mal gérées …

Dès lors, si vous voyez une économie capitaliste dans un pays où le gouvernement est incapable de réduire le train de vie de l’État et ses dépenses, où les dépenses publiques s’élèvent à 57% du PIB, où les budgets de l’État sont en constant déficit de 30% par an moyenne depuis 30 ans, où le taux de prélèvements obligatoires s’élève à 46% du PIB, où l’État s’endette pour plusieurs générations, c’est que vous faites bien partie de ces français qui croient que nous sommes dans une crise du capitalisme !

Or, tout ça, ça n’est pas du capitalisme car, contrairement à l’opinion dominante, les causes principales de la crise de 2008 proviennent bien de l’interventionnisme étatique  et les politiques économiques des États sont la principale source d’instabilité économique .

C’est donc à tort que les crises actuelles sont dites « crises du capitalisme » et/ou imputables au libéralisme du fait que l’époque contemporaine n’est ni libérale, ni capitaliste au sens du « capitalisme de libre-marché ».

L’économie n’est pas quelque chose de figé et d’immuable, la mondialisation des échanges a créé de nouvelles règles, les entreprises s’adaptent ou disparaissent.

Le seul qui ne s’adapte pas est l’État et son administration pléthorique ; c’est à dire tous ceux qui vivent de l’argent public puisqu’ils réparent leurs erreurs avec votre argent par le biais des impôts et de la contrainte nécessaire à leur recouvrement.

Nous sommes en fait en face d’une crise d’un modèle d’organisation étatique qui n’arrive pas à s’adapter à l’évolution du monde !

Cette crise est tout simplement celle de l’interventionnisme, de l’étatisme et du collectivisme insidieux !

Or, si 2008 était une crise de surendettement et de solvabilité, dix ans plus tard l’endettement a été multiplié. La planète n’est plus qu’un immense monceau de dettes et un jour il faudra bien que toutes ces dettes s’annulent les unes les autres …

Mais ce jour-là, gare au effets collatéraux !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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Vous sentez-vous l’âme d’un poulet de batterie qu’on va mener à l’abattoir ?

Les affaires « tournent » normalement ; l’État continue d’emprunter sur les marchés et d’accumuler une dette énorme et rien ne se passe … Il y a là quelque chose de surprenant voir d’inquiétant !

Dans les années 1980, quand les socialistes se sont mis à dépenser à tout va ; l’expérience s’est très vite arrêtée sur trois dévaluations et nous avons échappé de peu à l’intervention du FMI !

Aujourd’hui, l’État dépense sans se soucier des traités européens en matière de maîtrise des comptes publics, et rien ne se passe …

L’explication  tient à l’€ qui nous permet de ne plus avoir de réserves de devises car l’€ et l’Europe, quoiqu’en disent les politiciens, nous servent de bouclier et nous permettent d’emprunter sur les marchés comme jamais on n’a pu le faire auparavant ; sans risque de dévaluation puisqu’on ne peut pas dévaluer !

En outre, la BCE crée 60 mds € de monnaie par mois depuis 2015 à seule fin de permettre aux banques de financer le rachat des énormes dettes publiques européennes ! (le circuit passe par les banques car les traités interdisent le rachat direct par la BCE). C’est ce qu’on appelle faire tourner la planche à billets !

En 3 ans, cela représente environ 2,000 mds € de création monétaire qui ne correspondent à rien !

Il faut être conscient que nous vivons une période unique dans l’histoire et pour tout dire anormale : le crédit gratuit illimité puisque l’argent ne coûte plus rien ou presque et que les états l’empruntent massivement sans payer d’intérêts … ce qui permet à nos énarques de penser qu’ils sont les meilleurs du monde car plus on emprunte, moins ça coûte !

Et, d’ailleurs, dans l’esprit de ces énarques, la dette est bonne  en oubliant d’une part que la dette n’est rien de moins que les impôts de demain et d’autre part que la captation des flux financiers au seul profit de l’État pour ses dépenses clientélistes constitue une menace létale pour l’économie en provoquant une mauvaise allocation du capital ; celui-ci se trouvant détourné des circuits économiques de production !

Seulement ce financement quasi gratuit aura nécessairement une fin lorsque la BCE cessera sa création monétaire ; ce qui pose d’ailleurs la question de savoir comment les États pourront, à terme, financer la croissance continue de leurs dettes … sans compter que nous sommes à la merci d’un événement fortuit (crise financière, guerre), forcément imprévisible, qui jettera à bas toute cette petite construction artificielle !

C’est simple : La marge de manœuvre de l’État se trouve dans votre poche ; c’est à dire que si les taux remontent fortement d’une manière générale ou pire, si les prêteurs se font tirer l’oreille pour continuer à prêter, l’État se retournera vers vous !

Mais, et c’est là un point qui n’est pas de détail, il ne vous demandera pas votre avis !

Nous avons déjà la loi Sapin II qui permet de bloquer les remboursements des contrats d’assurances vie (investis en emprunts d’État donc en dette de l’État) et bientôt nous aurons une loi qui permettra de bloquer aussi les retraits bancaires c’est à dire qu’on vous expliquera que, pour votre bien, vous ne pourrez pas disposer de votre argent !

Oh, rassurez vous on vous laissera la possibilité de retirer de quoi survivre … disons 50 € par jour !

Et puis, pas d’inquiétude, tout ça ne sera que temporaire ! Forcément … et le pire est que nos hauts fonctionnaires pensent même pouvoir encore disposer d’une marge d’emprunt considérable puisque les dettes déclarées s’élèvent à 2.200 mds € (en fait c’est beaucoup plus) alors que l’actif du pays s’élèverait à 12.000 mds € … en ce compris vos économies (qui s’élèvent à 6.000 mds €).

Cette déclaration sous-entend nécessairement que l’État dispose d’un privilège (ou d’une hypothèque) implicite sur votre patrimoine, et plus particulièrement sur vos économies et qu’elles lui serviront en cas de besoin !

Le stade ultime, si la situation temporaire ne s’arrange pas, sera le prélèvement sur les comptes bancaires, autrement dit la spoliation puisque les moyens technologiques permettent aujourd’hui une surveillance généralisée de la population, des comptes bancaires ; ce qui sera encore plus facile le jour où on aura « enfin » pu supprimer le cash … le but de cette suppression étant clairement d’accroître à la fois la dépendance des citoyens envers le système bancaire et l’emprise de l’Etat sur ces mêmes citoyens en facilitant la mise en place d’une captation autoritaire de l’épargne.

Et n’escomptez pas que ce prélèvement ne s’opérera qu’à partir de 100.000 € par compte ! Ça c’est uniquement la garantie des dépôts en cas de faillite de la banque …

En cas de faillite de l’État, ce sera à partir du 1er € !

Ainsi que je l’ai déjà écrit, l’administration française constitue le système dominant et occupe une position qu’elle renforce tous les jours conformément au principe selon lequel tout pouvoir dominant essaie de renforcer son pouvoir jusqu’à l’hégémonie !

Elle s’estime en fait, en toute modestie, invincible et pense qu’elle pourra imposer ses vues à tout le monde ; aux français comme aux étrangers !

On le voit avec la tentative de faire payer aux gros yachts battant pavillon étranger stationnant en France, des cotisations sociales françaises sur les employés à bord ; avec l’effet immédiat de provoquer leur départ sous des cieux plus cléments ou encore les dernières tentatives de Macron en matière de travailleurs détachés visant les vilains travailleurs de l’Europe de l’est (Pologne, Roumanie, …) venant temporairement travailler en France afin d’obliger leurs employeurs à cotiser aux cotisations françaises au mépris de la directive Bolkestein et alors que ces travailleurs sont déjà couverts par le régime social de leur pays !

Le but premier est évidemment de récupérer à bon compte des cotisations et des impôts mais surtout de bloquer l’intrusion intempestive de travailleurs à bas coût en France c’est à dire de travailleurs qui ne supportent pas les écrasantes charges sociales françaises … en escomptant que les employeurs, devant les tracasseries administratives françaises, renonceront en fait à faire venir ces travailleurs en France !

C’est donc aussi une manière de protéger l’emploi en France tout en violant les règles européennes et tout en masquant le fait qu’en France il n’y a pas d’emplois parce que les entrepreneurs n’embauchent pas pour ne pas avoir à affronter un droit social rigide et liberticide !

Autrement dit, Macron réagit en bon fonctionnaire qu’il est en n’acceptant l’évolution du monde qu’à la condition que le reste du monde se plie aux désirs des autorités administratives françaises !

On peut toujours rêver …

La technique du nivellement par le bas (en essayant d’imposer aux autres nos règles mêmes si elles sont mauvaises) ne fonctionne pas toujours.

En 2015, le gouvernement grec a envisagé de mettre en place une taxe sur les bateaux de plaisance étrangers. Pour ce qui me concerne cela faisait environ 1.700 € par an. Il est évident qu’à ce prix là je serais parti sous d’autres cieux … comme les autres !

Or, la présence des bateaux étrangers représente des rentrées de devises dont le pays a un besoin urgent !

L’État grec a préféré reculer devant le risque …

En France, nous n’en sommes pas encore là bien que nous ayons le record mondial de l’exportation de gens fortunés partis sous des cieux plus cléments, car l’administration considère avoir les moyens de se permettre de faire ce genre de chose sans subir d’inconvénient ; c’est à dire sans porter atteinte au système mis en place qui lui assure sa survie !

Cela démontre que, tant que la caste au pouvoir ne sera pas mise au pied du mur, elle ne fera rien ; persuadée de sa supériorité et de l’assurance que ces braves français se laisseront faire le jour où il faudra prendre des mesures que, juré craché, on n’a pas voulu mais qu’on doit prendre parce qu’on y est obligé ! On trouvera bien alors un bouc émissaire …

Compte non tenu du fait qu’une bonne partie de ses membres est absolument persuadée d’agir pour le bien de la collectivité ; les fonctionnaires perçoivent leur rôle dans le cadre d’un État acteur central de l’activité économique, sociale et fiscale et d’un contrôle total de la population dont les revenus et patrimoine sont passés au tamis de la redistribution.

Seulement, il faut que vous soyez conscients que les mailles de ce tamis sont de plus en plus fines et que l’emprise de l’administration va continuer à augmenter !

Le pouvoir exercé par l’administration est binaire et se caractérise par deux actions PRESSION  et REPRESSION ; c’est à dire qu’en cas de besoin on augmente la pression fiscale et qu’ensuite on augmente la répression car il faut bien faire rentrer l’impôt même et surtout s’il est spoliatoire !

Autrement dit, aucun problème ne peut resté non résolu avec une bonne dose d’impôts supplémentaires et une « action appropriée » pour les faire rentrer ! Ce qui explique que, après les augmentations faramineuses des deux derniers quinquennats, nous ayons le record d’Europe de la pression fiscale !

Car, jamais il n’est question de diminuer les dépenses de l’État ; même si Hollande l’a claironné devant tous les français … pour en fin de compte n’en rien faire et d’ailleurs les dernières directives visent à augmenter la fiscalité sur l’assurance vie après que l’on ait décidé d’augmenter la CSG  !

Les français ont bien compris que lorsque les personnages en charge de la direction du pays annoncent des réductions de dépenses, il faut comprendre que les français vont devoir une nouvelle fois faire des économies sur leur train de vie !

D’ailleurs, depuis 20 ans le PIB par habitant de cesse de diminuer ; ce qui établit sans ambiguïté que le niveau de vie diminue constamment !

En fait, la vérité est que la France est un pays mal géré ; c’est même l’un des plus mal gérés de toute l’UE et il n’y a vraiment pas de quoi en tirer une quelconque satisfaction !
Vous devez donc être convaincus qu’évidemment, à la fin, c’est vous qui paierez car, si vous ne faites rien pour vous protéger, … tôt ou tard vous serez exposés à une spoliation dont on ne peut pas à ce jour déterminer la nature et l’importance ; sauf bien sûr si vous faites comme certains de nos politiciens qui, malgré des revenus de plus de 15.000 € par mois, n’ont aucune économie … assurés que la pompe à fric fonctionnera toujours à leur profit !

Que faire ; en sachant que le jour où l’État français se retrouvera au pied du mur, il sera alors trop tard pour agir ?

Le principe est très simple à énoncer mais plus difficile à mettre en œuvre et repose sur une affirmation basique : l’État ne peut taxer ou prendre que ce qui ne bouge pas et se trouve situé en France ; l’archétype du bien taxable quasiment sans limites étant l’immobilier.

Cela signifie que plus vous avez d’immobilier, plus vous paierez d’impôts alors que le propriétaire français est déjà l’un des plus imposés en Europe !

La règle à appliquer est donc d’éviter de donner prise à l’État c’est à dire qu’il faut être en mesure de bloquer ses tentatives de spoliation puisque ce n’est pas lui qui vous protégera.

Car, si l’État est un prédateur aux moyens quasi illimités, il se heurte à un problème insoluble : l’Europe et les règles européennes qui s’imposent à lui sans qu’il puisse s’y opposer et qui prévoit la liberté de circulation des biens et des capitaux !

L’État ne peut donc être un prédateur que dans le cadre de sa limite légale de prédation qui s’arrête … à la frontière !

A vous d’en profiter … notamment en débancarisant une partie de vos économies ; en tout cas en les extrayant de France … car vous avez le droit d’ouvrir un compte bancaire non résident dans la zone € (en Allemagne, Belgique, Pays Bas, Luxembourg, Autriche), sans contrôle préalable et sans risque de subir des pertes de change ; à condition bien entendu d’en déclarer ensuite l’existence au fisc.

Vos éventuels revenus seront bien entendu soumis à impôts et CSG mais sans subir le prélèvement à la source qui se profile !

Soyons clairs, si vous avez quelques économies et que vous ne faites rien, vous serez fatalement comme ces poulets de batterie qui attendent le jour où on les mène à l’abattoir !

A vous de voir si vous avez envie de jouer ce rôle …

Bien cordialement à tous.

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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Achetez de l’or !

Je voudrais apporter quelques précisions aux papiers que je vois passer et qui préconisent d’acheter de l’or en prétendant que c’est une « monnaie sûre » …

Certains d’entre-vous peuvent être tentés … surtout que ces papiers ont d’abord pour but de vous faire craindre un prochain krach !

Le problème est que cette affirmation est fausse voire carrément mensongère car ce conseil provient de gens … spécialisés dans le négoce de l’or et qu’ils perçoivent une commission sur les transactions.

L’or n’est pas une monnaie, c’est un métal précieux et rien de plus qu’une matière première cotée à Londres ; comme l’argent (métal) et le platine.

Les pièces (Napoléons et autres …) « bénéficient » d’une surcote c’est à dire qu’au poids d’or elles valent beaucoup moins que ce que vous avez payé alors qu’elles n’ont aucun cours légal.

Certes en détenir peut constituer un refuge mais il ne faut pas oublier qu’il faut ensuite envisager sa sécurisation contre le vol et que les moyens de négocier sa vente ne sont pas toujours évidents.

Sa détention n’est pas anonyme (du moins en France) et la fiscalité française est lourde (forcément) puisque vous payez un impôt sur le capital même si vous n’avez rien gagné et, pour gagner, il faut que le cours de l’or monte !

Ouvrir un coffre dans une banque est soumis à déclaration auprès … de l’administration fiscale … sans compter que vous devez déclarer, pour les assurances, la valeur globale de ce qui y est stocké et que, plus la valeur déclarée est importante, plus le prix de la location du coffre augmente.

Je complète ces conseils en vous déconseillant formellement d’acheter des certificats. Il y a eu des problèmes il y a quelques années dans la mesure où on s’est aperçu qu’il y avait plus de certificats que d’or en circulation !

En tout état de cause, n’achetez que de l’or physique et au poids !

Il n’est jamais inutile de connaître la réalité des choses …

Bien cordialement à tous

απο την Ελλαδα (de Grèce)

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Connaissez-vous les expériences de Stanley Milgram ?

Il fut une époque, on parlait du complexe militaro-industriel pour expliquer l’existence d’un pouvoir plus ou moins occulte qui dirigerait de facto le pays en imposant ses décisions aux politiciens élus …

Certains, aujourd’hui, parlent d’un « gouvernement profond » qui serait constitué par l’administration ou plus exactement par la haute administration qui se considère comme l’élite (nous sommes d’ailleurs les seuls au monde à avoir une école de l’administration) et qui peut diriger le pays avec, mais aussi sans, les politiciens … et j’en veux pour preuve ces lois élaborées à Bercy et qui sont votées par les députés, sans discussion ou presque !

Et comme on sait que désormais les politiciens sont aussi souvent des hauts fonctionnaires, la boucle est bouclée ou plutôt le système est bien verrouillé !

Nous sommes donc bien en présence d’un pouvoir plus ou moins occulte qui dirige de facto le pays en imposant ses décisions aux politiciens élus … et qui n’oublie pas d’avantager les siens !

La preuve, dans un climat de répression fiscale et de baisse générale des revenus, les revenus des fonctionnaires progressent (merci M Hollande) et les députés se sont votés, en toute impunité et sans aucun complexe, une exonération de la CSG sur leurs indemnités d’IRFM (voir mon article – Pourquoi les politiciens français sont-ils si impopulaires ?).

Plus simplement, nous avons un ensemble d’individus qui travaillent pour l’État, qui sont payés par l’État et qui sont fidèles à cet État auquel ils doivent tout ou presque !

Or, comme l’a démontré Stanley Milgram, chercheur américain, dans ses expériences des années 50 et 60, il ne faut pas grand chose pour qu’on assiste à un phénomène de soumission à l’autorité (le pire ayant été atteint avec les régimes soviétiques et nazis où l’étatisme avait été poussé à son ultime stade).

Milgram a établi que la capacité à justifier psychologiquement l’acte cruel se faisait en dévalorisant la victime et que l’extermination des Juifs avait été précédée d’une violente propagande antisémite.

Vous serez sans doute surpris d’apprendre que le mécanisme est le même en ce qui concerne l’État français et son administration ; lesquels masquent leur incompétence par la désignation de boucs émissaires auxquels ses agents pourront s’en prendre d’autant plus facilement qu’on les aura stigmatisés alors qu’eux mêmes sont présentés comme des honnêtes et honorables agents de l’État !

Or que dit on depuis au moins 30 ans ?

Que les déficits ne sont pas dus à la mauvaise gestion des deniers publics et à des dépenses excessives mais à la fraude fiscale qui s’élèverait, sans aucun autre instrument de mesure que le pif, à 80 mds € par an !

Juste de quoi se donner bonne conscience … puisque le déficit tourne invariablement aux alentours de 72 mds € par an (25% d’un budget de 290 mds €/an) !

Tout le monde a remarqué que l’on fait d’ailleurs à cette occasion une opportune confusion entre fraude, redressement, évasion fiscale, optimisation fiscale, défiscalisation (les fameuses niches fiscales mises en place par l’État mais, il est bon de le savoir, qui vous exposent aussi à de sévères redressements !?!) et, ce faisant, surtout on donne bonne conscience aux agents de l’État et spécialement aux contrôleurs-vérificateurs-redresseurs qui agissent pour le bien public (forcément).

Et, s’il agissent avec efficacité et taxent sans états d’âme, ils seront bien notés par leurs supérieurs ; desquels, d’ailleurs, ils reçoivent des instructions explicites à cet égard !

Lorsque vous avez un problème avec l’administration fiscale et que vous les contactez, n’avez-vous pas remarqué que le discours de votre interlocuteur est toujours le même : Vous avez tort !

Il faut souvent insister beaucoup pour que l’administration reconnaisse ses erreurs !

Et, il ne faut pas compter sur la justice et les tribunaux administratifs ; ils ne sont pas là pour vous protéger contre les abus de l’État et de ses agents puisque le but du système n’est pas la justice mais le rendement !

Il ne faut pas non plus oublier qu’une bonne moitié des français ne paie pas d’impôt sur le revenu et pense ne pas payer d’impôts (en oubliant la TVA, les taxes, la CSG …) et, de ce fait, au minimum ne se sent pas concernée ou pire approuve ce discours !

Puisque ce sont les autres qui paient, autant les faire payer au maximum ; c’est toujours ça de gagné !

Bien cordialement à tous !

Απο την Ελλαδα ! (de Grèce)

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Pourquoi les politiciens français sont ils si impopulaires ?

La fin du mois d’août approche et la rentrée des classes se profile … mais aussi la rentrée politique !

Or, et c’est un mystère, en France, les membres de la classe politique sont détestés ; alors que les français, depuis la Révolution, adorent la politique !

Y-a-t-il une spécificité française et quelle vision en ont donc les électeurs, qui pourtant s’évertuent à continuer à aller voter pour des gens pour lesquels, visiblement, ils n’ont que haine et mépris  ?

Que dit-on des politiciens ?

  • ce sont des profiteurs, bien payés par nos impôts,
  • ils sont malhonnêtes tout en bénéficiant d’une impunité,
  • ce sont des incompétents
  • ce sont des démagogues et des menteurs qui abusent le peuple.
  • Ils sont inefficaces voire même carrément nuls,

Examinons ces différentes affirmations :

  • ce sont des profiteurs :

Effectivement, les politiciens sont bien mieux payés que la moyenne des français (le salaire moyen d’un salarié du privé est de 1.700 € par mois brut, alors que l’indemnité d’un député tourne aux alentours de 12,000 € si l’on ajoute à l’indemnité stricto sensu l’IRFM (indemnité représentative de frais de mandat).

Évidemment, cela ne manque pas de susciter des jalousies d’autant plus que les élus ne sont pas astreints à une présence réelle.

Tout le monde sait, et je l’ai écrit (voir Combien gagne un député), que les parlementaires se sont montés un petit paradis fiscal, juste pour eux, et un fait récent vient de le confirmer : nos braves députés viennent de se voter (début août), en toute bonne conscience, une exonération de la CSG sur leurs indemnités parlementaires au titre de l’IRFM !

Le prétexte en est que désormais les frais sont remboursés sur justificatifs (ce n’est plus comme avant une enveloppe globale utilisée sans contrôle) !

Ce qui me gène un peu c’est que le salarié qui utilise sa voiture pour aller travailler paie bien la CSG sur la partie du salaire qui lui sert pourtant bien à payer ses frais !!!

On ne peut pas pas dire que l’exemple vienne d’en haut !

Bien entendu, le montant des rémunérations diminue sensiblement lorsqu’il s’agit de mandats locaux (principalement lorsqu’il s’agit des maires de petites communes qui font souvent preuve de beaucoup d’abnégation). Par contre, pour les grandes villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Marseille, les indemnités peuvent être considérables.

  • ils sont malhonnêtes tout en bénéficiant d’une impunité,

Nous touchons là un domaine sensible car on ne compte plus les politiciens condamnés pour des motifs extrêmement divers mais souvent évidemment en relation directe avec leurs fonctions ; ce qui justifie a posteriori cette vision du monde politique !

Néanmoins, eu égard au nombre faramineux d’élus (500.000), il faut noter que les élus condamnés ne représentent que quelques centaines d’individus ; ce qui relativise les choses.

Il faut dire que cette « tradition » de vénalité et de corruption remonte à loin car déjà Nicolas Fouquet, surintendant des finances, avait été pris la main dans le sac sous Louis XIV  et avant lui le Cardinal Mazarin avait réussi à amasser la plus grosse fortune de l’époque, en toute impunité.

Et le changement de régime n’a pas entraîné de modification de comportement puisque cette corruption s’est étendue à nos « grands révolutionnaires » : Mirabeau, le grand Mirabeau, était corrompu, tout comme l’abbé Sièyès membre du directoire mais aussi Barère, Brissot, Danton (lui aussi !), Pétion, et même l’ignoble Fouquier-Tinville …

Sous la IIIème République, entre-autres, l’énorme scandale du Canal de Panama a arrosé toute la classe politique (une centaine de députés compromis) et les scandales immobiliers ont émaillé la Vème République … jusqu’aux récentes affaires Fillon, Le Roux, Ferrand !

L’effet désastreux, dans l’esprit du public, est que l’un des traits essentiels des politiciens, avant la conscience professionnelle et la notion de service public, semble être la cupidité et la vénalité !

De plus, à leur charge, il faut rappeler qu’ils se sont opposés à la transparence de leurs revenus et de leur patrimoine et se souvenir de la lutte acharnée menée par les députés et sénateurs contre le projet de loi présenté par F Hollande à la suite de l’affaire Cahuzac ; sans oublier les verrous mis à la connaissance publique de leurs revenus et patrimoines notamment eu égard aux sanctions pénales encourues par ceux qui seraient tentés de divulguer ce qu’ils ont appris !

Ce désir d’opacité à propos de l’utilisation des deniers publics explique que seuls 7 députés (sur 577) ont accepté de divulguer le détail de leurs dépenses au titre de l’IRFM !

En voici la liste :

Brigitte Allain (ancienne députée EELV de Dordogne), Isabelle Attard (ancienne députée DVG du Calvados), Jean-Luc Bleunven (ancien député DVG du Finistère), Joël Giraud (député PRG des Hautes-Alpes), Régis Juanico (député PS de la Loire), Dominique Raimbourg (ancien député PS de Loire-Atlantique) et Barbara Romagnan (ancienne député PS du Doubs).

Évidemment, cela laisse un sentiment de malaise car on a l’impression d’avoir affaire à une petite caste de privilégiés, vivant fort bien de l’argent public, donc des impôts, et qui ne veut surtout pas qu’on connaisse son train de vie et ses petits avantages …

En matière de démocratie et de transparence, il n’y a franchement pas de mal à faire mieux !

En outre, le sentiment est très répandu dans la population que la justice ne juge pas de la même façon les politiciens et les citoyens ordinaires.

Sans pouvoir le démontrer, je pense que ce sentiment est justifié car les peines sont en général assorties du sursis pour des condamnations qui excèdent rarement un an alors que les prévarications portent parfois fois sur des millions d’€ ! Pour tout dire, la prison ferme est extrêmement rare !

L’élément déterminant d’appréciation du juge est en l’occurrence l’enrichissement personnel et, en son absence, l’indulgence est de mise !

Le problème est que les gardes fou mis en place pour empêcher ces dérives s’avèrent peu ou pas efficaces puisqu’il faut toujours de nouvelles lois ; sans compter que, souvent, les abus se situent dans la sphère du conflit d’intérêts beaucoup plus subtil et plus difficile à mettre en évidence !

Enfin, et non des moindres, la condamnation pénale n’entraîne en France aucune inéligibilité ; ce qui apparaît presque comme une incitation à la malhonnêteté !

En tout état de cause, nous sommes, sur ce plan, très loin des démocraties de l’Europe du nord (RU, Suède, Allemagne) et l’effet induit en est la décrédibilisation de la parole politique car il est évident que les politiciens sont mal placés pour donner par la suite des leçons de conduite et de morale !

  • ce sont des incompétents et/ou des idéologues bornés :

Pour faire de la politique, même si un certain nombre de politiciens ont fait l’ENA (puisqu’en France l’ENA semble est la source principale de recrutement des politiciens), nul besoin de disposer d’un quelconque diplôme … et, parfois, il n’est même pas besoin de remplir une quelconque tache !

Bien souvent, il suffit d’utiliser les réseaux que l’on fréquente ; les appuis politiques et les relations étant souvent bien plus efficaces que la compétence !

Beaucoup de politiciens proviennent ainsi du syndicalisme étudiant (Cambadélis, Vallaud-Belkacem, Désir …).

Or, bien souvent, faute de formation adaptée, les politiciens n’ont pas les compétences requises pour comprendre et gérer des dossiers souvent complexes ; car … on ne peut pas tout savoir alors qu’ils se croient obligés de donner un avis sur tout et n’importe quoi !

La vérité inavouable est que, tout étant devenu trop complexe, leur rôle se limite à être les répétiteurs ou les porte-parole plus ou moins consciencieux de réponses préparées dans l’ombre des cabinets ministériels ou même carrément par l’administration !

Ils délèguent donc à une administration qui est censée disposer des spécialistes … avec l’effet induit qu’en fin de compte c’est l’administration, en toute opacité, qui prend la décision.

Et, finalement, c’est l’administration qui exerce la réalité du pouvoir !

Cela est particulièrement flagrant en matière fiscale avec la citadelle de Bercy qui décide et fait ensuite entériner par le Parlement des textes fiscaux qui n’ont parfois été ni étudiés ni même lus par les députés !

Là encore, en matière de démocratie, on n’a franchement pas de mal à faire mieux !

D’ailleurs, est-ce qu’une seule fois, ces trente dernières années, un projet de budget a été rejeté par les députés pour excès de dépenses (le déficit budgétaire est voté constamment depuis 1976)  ?

Non ; ce qui prouve que les parlementaires ne font pas le travail pour lequel ils sont payés et cela est particulièrement grave dans le cadre d’une démocratie représentative au sein de laquelle le citoyen est obligé de s’en remettre à son élu !

Le deuxième trait de caractère des politiciens semble donc être l’absence de conscience professionnelle et la désinvolture vis à vis de leurs électeurs !

Le pire est qu’ils peuvent même être nuisibles car certains abusent de leur pouvoir (surtout au niveau local) pour obtenir des passe-droit pour eux-mêmes ou leurs proches, pour bloquer des concurrents économiques, et toutes autres formes d’abus de pouvoir !

Mais cela peut être tout simplement dû à l’incompétence et à l’ignorance et c’est particulièrement le cas dans le domaine économique et celui de l’entreprise dont, malheureusement, dans l’ensemble, ils n’ont aucune connaissance !

Cela peut être dû aussi au fait qu’ils sont sous l’emprise d’une idéologie (faire payer les riches) !

Car, le problème des politiciens français est souvent de ne raisonner que par idéologie et la recherche du savoir et de la connaissance se trouve alors remplacée par la certitude de la conviction ! Or, quoi de pire qu’un idéologue borné ?

On en a eu des exemples flagrants sous le quinquennat Hollande en matière d’éducation mais aussi en matière d’écologie (fermer les centrales nucléaires alors qu’on n’a rien pour les remplacer).

Évidemment, hors de tout pragmatisme et de tout bon sens, les déclarations et les positions exclusivement idéologiques d’individus souvent complètement coupés des réalités, peuvent apparaître complètement sur-réalistes et les disqualifient nécessairement !

Cette approche purement idéologique des choses et des problèmes est d’ailleurs un mal bien français souvent stigmatisé à l’étranger (les français ont la réputation de discuter sans fin pour imposer leurs vues … vues qu’ils ne respectent pas ensuite !?!) et est souvent mis en opposition avec le pragmatisme anglo-saxon !

  • ce sont des démagogues et des menteurs qui abusent le peuple :

Le temps politique n’est pas le temps de l’homme moyen  ; autrement dit, il apparaît saugrenu de vouloir faire carrière en politique alors que le mandat électif n’a normalement rien à voir avec une quelconque carrière professionnelle (5 ans en général) !

Or, en dépit de ce constat, certains politiciens ont des carrières d’une exceptionnelle longévité et occupent la scène pendant 30 ou 35 ans ; ce qui ne manque pas de provoquer une certaine lassitude voire même un certain rejet !

Ce phénomène est surtout constaté dans les pays méditerranéens alors que bien peu de politiciens font de telles carrières en Allemagne, au RU ou dans les pays scandinaves ! Aux USA, le phénomène est différent puisque nous sommes en présence de dynasties (Kennedy, Bush) qui se tentent de se perpétuer au pouvoir !

Or, le politicien fera tout, absolument tout, pour être élu et réélu ; ce qui m’amène à vous rappeler le dilemme du politicien qui n’a le choix qu’entre trois attitudes à l’exclusion de toute autre  !

  • être élu et faire ce qu’on a promis, même si cela aboutit à la catastrophe,
  • être élu et faire l’inverse de qu’on a promis, c’est à dire trahir son électorat ; ce qu’a fait Hollande lors de son mandat,
  • être élu et ne rien faire, c’est le cas de Chirac ou de Rocard à propos des retraites quand il était 1er ministre (il avait refermé le dossier en affirmant qu’il y a là de quoi faire sauter plusieurs gouvernements – sic)

en n’oubliant jamais le complément à ce dilemme à savoir que  « les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites » !

Il apparaît donc clairement que la franchise ne fait pas partie du langage politique ; l’utilisation d’un double langage public/privé étant « justifiée » par le fait que le politicien ne peut pas dire la vérité à ses électeurs qui ne le comprendraient pas…ce qui ne manque pas d’un certain cynisme !

De plus, compte non tenu du fait qu’ils passent une part notable de leur temps à se combattre entre eux (la compétition est féroce et tous les coups sont permis) il ne faut jamais oublier que la politique n’a rien à voir avec la morale et que le cynisme, le mensonge, la manipulation et le double langage (certains ajouteront la trahison) sont les « instruments ordinaires de travail » du politicien !

Pour ceux qui auraient encore un doute, vous pouvez, si vous en avez la possibilité, regarder l’édifiante et immorale série américaine « House of cards » (château de cartes) dont l’action se passe à Washington DC dans le milieu des élus du parti démocrate !

Clairement, la politique n’est pas un milieu de bisounours et nécessite une mentalité particulière qui aboutit d’ailleurs à concentrer, dans cette « catégorie socio-professionnelle », des personnes qui présentent souvent les mêmes traits/travers de comportement (extravertis, narcissiques, menteurs, manipulateurs, égocentriques pleins de leur suffisance et de leur supériorité …) et dont la quête principale semble être surtout et avant tout le pouvoir !

Évidemment, se pose la question des moyens mis en œuvre pour obtenir les mandats électifs tant convoités car ils sont conduits inévitablement à faire des promesses … qu’ils ne peuvent pas toujours tenir (ou, ce qui est plus grave, qu’ils n’ont jamais eu l’intention de tenir) ; alors qu’il faut avoir conscience que ces promesses sont faites avec votre argent ou plus exactement avec vos impôts !

Évidemment, cela débouche sur la démagogie, le populisme et finalement le blocage car, et c’est typique en France, il n’y a aucune évolution significative sur les structures d’un État qui apparaît irréformable alors que, malgré une pression fiscale et sociale record, tous les comptes publics sont dans le rouge ; avec une dette colossale que l’on continue de faire croître et qui va finir par nous exploser à la figure !

Cela explique, en fin de compte, que toutes les grandes réformes échouent parce que les politiciens n’ont pas le courage d’affronter leurs opinions publiques et que le temps politique est trop court pour engager une réforme de fond.

Une réforme qui ne peut produire d’effets qu’à long terme est politiquement suicidaire … On se contente donc d’empiler des mesurettes en espérant que « ça tiendra » !

Et finalement, le troisième trait de caractère des politiciens semble donc être la lâcheté !

  • Ils sont inefficaces voire même carrément nuls,

Aux USA, le sentiment est que ce sont les moins bons qui font de la politique, les meilleurs restant dans les affaires !

Je ne suis pas loin de penser que cette règle s’applique aussi en France !

La difficulté des politiciens est qu’ils n’ont souvent, en dépit des promesses faites, aucun résultat correspondant aux attentes de la population (emplois, salaires, niveau de vie) parce que le monde est devenu plus complexe et plus difficile. Mais ils n’ont pas le courage ou la décence de le dire clairement !

Ils préfèrent faire croire qu’ils vont créer des emplois, qu’avec eux tout va changer ; ils parlent, ils parlent … sans donner l’impression d’agir et finalement se contentent de profiter des avantages de leurs fonctions !

Seulement, la crédulité populaire est aussi en diminution parce que les moyens d’information ont changé (avec internet et les réseaux sociaux) et que, de ce fait, les politiciens n’ont plus le monopole ni même le contrôle de l’information via la télévision notamment.

Évidemment, au bout de cette démarche on trouve l’échec et la recherche de boucs émissaires (la mondialisation, l’ultra libéralisme, la finance internationale, les paradis fiscaux, l’Allemagne, l’€, l’Europe, les patrons qui ne veulent pas embaucher, les pays de l’est de l’Europe qui font du dumping fiscal et social, les français eux-mêmes et j’en oublie …) car les politiciens, on l’a compris, ne sont jamais responsables ; cette attitude pusillanime sapant littéralement leur crédibilité !

Conclusion :

Au delà de ces considérations, se pose le problème de la démocratie en général et de la recherche du pouvoir par certains individus qui, quelques fois, n’ont pas d’autre conviction que cette seule quête du pouvoir !

Par ailleurs, il convient quand même de distinguer entre les élus de terrain et les petits marquis de la République qui n’ont jamais rien connu d’autre que les cabinets ministériels ou la haute administration, et qui se lancent en politique comme d’autres vont jouer au golf ou au polo et dont Macron est le dernier avatar si ce n’est la caricature !

En outre, contrairement à une idée répandue, la démocratie n’est pas le gouvernement par la majorité, donc par le plus grand nombre, mais le gouvernement par la plus forte minorité ; ce que l’on constate de plus en plus à chaque élection puisque le dernier président a été élu avec 23% des voix et que les députés et élus locaux sont parfois élus avec tout juste 10% des voix du corps électoral (quand on a déduit les abstentions, les bulletins, nuls, blancs et les votes contre).

Il en résulte une absence de légitimité qui se trouve alors devenir un mur quelques mois après l’élection. Autrement dit, mal élus, sans réelles convictions, sans volonté, les élus deviennent vite impopulaires et le deviennent de plus en plus vite ; et nous en avons un exemple flagrant avec Macron qui vient d’affirmer que « la France était irréformable » ; ce qui laisse à penser que, dans ces conditions, il valait mieux ne rien faire du tout !

Cela pose nécessairement un problème au niveau de l’exercice des droits du citoyen et leur perception par ce même citoyen.

Les dernières élections ont vu un certain renouvellement de la classe politique et pourtant le désaveu semble proche … surtout lorsque les électeurs constatent que les nouveaux élus adoptent les mêmes travers que les anciens ; donnant de ce fait l’image désastreuse d’une clique de profiteurs au pouvoir  !

Mais il est vrai qu’on s’habitue vite aux ors de la République, à ses châteaux, aux voitures avec chauffeur, aux dîners en ville ; toutes choses qui ne coûtent rien puisque … c’est l’État qui paie !

Dans ces conditions, il ne faut alors pas s’étonner qu’une part notable de l’électorat se sente flouée et se tourne, par lassitude ou par rejet, vers des candidats qui se présentent comme étant hors système (donc non compromis) tel le FN ou soi-disant révolutionnaires (FdG et insoumis) c’est à dire vers une forme de populisme réactionnaire dont, un jour, il faudra bien assumer les conséquences !

Le pire est que certains pays (Belgique notamment) ont expérimenté le « sans politicien » ou plus exactement le « sans gouvernement » pendant d’assez longues périodes (18 mois) pour s’apercevoir qu’en fin de compte les politiciens … sont inutiles puisque les affaires de l’Etat continuaient toutes seules !

Au delà du débat sur l’utilité ou l’inutilité des politiciens, il y a là un risque de grave dérive de la démocratie vers une forme de gouvernement bureaucratique, technocratique et finalement oligarchique par la seule administration, sans contrôle, sans responsable et sans sanction … ce qui est d’ailleurs déjà largement le cas en France !

Churchill, dont la longue expérience du pouvoir lui permettait d’avoir une assez bonne opinion, disait : « la démocratie est le plus mauvais des régimes politiques, à l’exclusion de tous les autres » !

Certes, mais le constat est qu’en France la marge de progression est énorme et je ne suis pas sûr que nos politiciens, pourtant largement décrédibilisés, aient envie de changer quoique ce soit !

Bien cordialement à tous.

Απο την Ελλαδα (de Grèce)

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Brèves de comptoir

Je tiens à attirer votre attention sur trois informations qui apparemment, en France, n’ont pas fait la une de l’actualité et qui sont pourtant symptomatiques du malaise général de nos sociétés.

  • les yachts quittent la Côte d’Azur

Oui, les grand yachts qui fréquentent la coté d’azur sont en train de partir.

La raison ?

Ils font l’objet de l’attention toute spéciale de l’administration française qui a décidé de contraindre leurs propriétaires à payer des cotisations sociales françaises pour les personnes qui sont employées à leur bord.

Certains d’entre vous vont réagir en disant : bien fait, les milliardaires n’ont qu’à payer, ils en ont les moyens !

Mauvaise réponse car le problème ne s’appréhende pas sous cet angle !

Certes les propriétaires de ces bateaux ont de l’argent mais bien souvent ce sont des sociétés et non des individus.

De plus, ces bateaux battent pavillon étranger (britannique le plus souvent) pour des raisons évidemment fiscales. Il faudrait être fou pour faire immatriculer en France un de ces engins compte tenu du niveau de fiscalité complètement délirant applicable !

Le problème est que ces bateaux sont des extensions du territoire étranger en France et que normalement c’est la loi du pavillon qui s’applique (comme pour les bâtiments de commerce ce qui explique d’ailleurs qu’il n’y a plus de navires de commerce battant pavillon français sauf dérogation eu égard au montant des charges sociales dans un secteur mondialisé et hyper concurrentiel).

Les employés qui travaillent sur ces bateaux sont tous affiliés à un régime de sécurité sociale et de retraite.

Et même s’ils ne sont pas payés très chers (ce sont souvent des Philippins) ils bénéficient d’un emploi et d’un salaire qu’ils n’auraient peut-être pas dans leur pays !

Alors ?

Alors les propriétaires de ces bateaux, contrairement aux français, n’ont pas peur de l’administration française qui semble avoir oublié un détail : les bateaux sont des meubles et ils bougent !

Donc ils partent sous des cieux plus cléments ou moins agressifs !

Or, pour les côtoyer tous les jours ici en Grèce, ces bateaux consomment sur place – ils achètent du fuel (par milliers de litres), ils font des courses au super marché par caddies entiers, ils vont au restaurant, les dames font du shopping (et pas au Lidl ni à la Foirfouille!).

Tout cela va être perdu juste pour ramasser quelques milliers d’€ de cotisations qui, de toute façon, ne boucheront en aucun cas le trou de la sécu !

Non décidément, l’administration française est la plus bête et la plus mesquine du monde !

  • l’UE étudie la possibilité de bloquer les comptes bancaires.

Cette information peut paraître surprenante mais elle est bien dans l’air du temps !

Il s’agit tout simplement, sur une durée relativement brève qui n’est pas encore fixée, d’empêcher qu’en cas de crise financière les clients ne se précipitent pour retirer leurs avoirs dans le cadre de ce qu’on appelle un Bank Run.

Ces dispositions seraient le pendant de la loi dite Sapin II qui permet, là encore en cas de crise ou de nécessité (la loi n’est pas très précise sur ce point), de bloquer les avoirs des contrats d’assurance vie et d’empêcher leur remboursement.

Nul doute que ces dispositions seront adoptées et que personne ne s’en étonnera … tout comme personne n’a élevé la moindre contestation en France à propos de la loi Sapin II.

Il se confirme que vous n’êtes plus propriétaire de votre argent mais simplement un créancier ordinaire de votre banque et de votre compagnie d’assurance.

Le jour où la crise éclatera, et je peux vous assurer qu’elle va éclater un jour ou l’autre, vous découvrirez la réalité d’un monde où tout a été organisé pour que vous ne puissiez absolument rien faire pour vous défendre et protéger votre patrimoine !

  • les cotisations sociales ne vont pas baisser de suite …

Vous vous rappelez que le nouveau gouvernement (Macron en fait) a annoncé qu’il allait diminuer les cotisations sociales sur les salaires … en échange d’une hausse de la CSG sur tous les revenus !

Autrement dit, on prend à Paul (et principalement aux retraités) pour donner à Jacques (salariés).

Seulement, comme la situation économique n’est pas si bonne qu’on veut nous le faire croire, la baisse des cotisations se fera plus tard … en plusieurs fois tandis que la CSG va augmenter tout de suite … histoire de maximiser les rentrées fiscales !

Enfin, quand je dis que la CSG va augmenter tout de suite ; en fait pas pour tout le monde !

L’information semble avoir été ignorée par la presse en général mais les députés viennent de se voter, spécialement pour eux, une exonération de la CSG sur l’indemnité de frais de mandat (IRFM) puisque maintenant les frais sont remboursés sur justificatif.

La mesquinerie de nos politiciens est décidément sans limites !

Encore une fois, l’exemple vient d’en haut et j’y reviendrai dans un article sur l’impopularité de la classe politique à paraître prochainement.

Bien cordialement à tous.

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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Fiches de lecture.

En cette période estivale où les actualités ont tendance à prendre aussi des vacances, je viens vous proposer 3 fiches de lecture.

Tout d’abord, je vous invite à lire 2 ouvrages historiques de l’immense auteur qu’était Stefan Zweig, écrivain né autrichien, naturalisé britannique après avoir dû fuir l’Allemagne nazie parce juif, qui s’est suicidé en 1942 parce qu’il était écœuré par le monde de l’époque.

Ensuite, je vous propose un livre d’avantage d’actualité avec Eric Zemmour.

Joseph Fouché par Stefan Zweig au livre de poche 2000 (1ère édition : 1930)

Stefan Zweig nous propose le portrait d’un individu hors normes tout en faisant une description pas très flatteuse du célébrissime ministre de la police de Napoléon Ier mais qui a en fait exercé son ministère sous la République, sous le Directoire, l’Empire mais aussi sous la Restauration.

Il a passé l’essentiel de sa vie dans les coulisses du pouvoir et a commencé comme prêtre et enseignant, sans toutefois prononcer ses vœux.

Elu député modéré à la Convention dès 1792, il devient communiste enragé et pilleur d’églises, puis est envoyé spécial à Lyon (avec Collot d’Herbois) pour pacifier la ville qui s’était révoltée contre la révolution (un comble).

Il y fait exécuter 1.600 personnes en les mitraillant au canon ! Pas question de mollir avec les traitres !

Il a voté la mort de Louis XVI mais il a aussi réussi l’exploit de survivre à la Terreur et de vaincre le redoutable Robespierre (dont il faillit devenir le beau-frère avant la Révolution ) !

Devenu ensuite ministre de la police, il a accumulé des fiches et des papiers compromettants sur tout le monde (de ce fait il faisait peur) et même Napoléon s’en méfiait !

D’origine modeste, mais travailleur infatigable et d’un sang-froid inébranlable, il a été fait duc d’Otrante par Napoléon et est devenu riche à millions (on lui prêtait une fortune de 20 millions de francs) tout en étant d’une avarice sordide.

Évincé lors de la Restauration après avoir pourtant tout fait pour favoriser le retour de Louis XVIII, il a réussi à soutenir l’empereur lors des 100 jours puis, par chantage, à devenir encore une fois ministre de Louis XVIII avant d’être enfin exclu de la vie politique.

Amoral, sournois, fourbe, menteur, calculateur, trahissant tout le monde, la personnalité de ce Fouché décrit par Stefan Zweig est très inquiétante surtout que sa « carrière » a quand même traversé au moins 3 régimes politiques.

Homme de l’ombre, dissimulé et manipulateur, c’était, avant l’heure, un vrai politicien moderne !

Par la même occasion, Stefan Zweig nous décrit avec lucidité une vision de la Révolution Française un peu éloignée de la vision traditionnelle française véhiculée par l’éducation nationale et telle qu’on me l’a enseignée … avec des révolutionnaires cupides, mesquins, fourbes, lâches, menteurs, manipulateurs !

Ce livre est un formidable rappel des abus et des exactions commises au nom de la liberté et de la Révolution !

Marie-Antoinette par Stefan Zweig 1ère édition 1933 – disponible en version numérique libre de droits

Stefan Zweig fait une description saisissante de cette princesse autrichienne, épouse à 15 ans de Louis XVI, et des abominations qui lui ont été infligées de 1791 à 1793; jusqu’à son exécution sur la place de la Révolution (aujourd’hui place de la Concorde).

Née dans le luxe, vivant une vie de princesse au sens actuel du terme, elle était jusqu’à la Révolution ce qu’on appelle à Marseille une « tronche vide » !

Préoccupée uniquement d’elle-même, hautaine, vivant complètement coupée du monde réel une vie de plaisirs et de luxe avec une suite de courtisans largement récompensés par ses soins, dépensant sans compter l’argent de l’Etat et profitant de la faiblesse de son royal époux, elle a connu une prodigieuse mutation lorsque les événements révolutionnaires se sont imposés à elle !

On apprend que le roi était un personnage bonasse, mou, sans caractère, incapable de prendre une décision, complètement dépassé par les fonctions de sa charge et ensuite par les événements et que, finalement, l’homme du couple c’était elle !

On y redécouvre l’affaire du collier de la Reine, énorme escroquerie à laquelle Marie-Antoinette n’a été mêlée qu’à son insu et on sourit, voire carrément on éclate de rire, quand est racontée l’implication du personnage principal de l’affaire : le cardinal de Rohan.

Disons le tout net, cette femme, adulée par les français (200,000 personnes sont venues l’acclamer lors de son trajet de Versailles à Paris) puis rejetée, détestée, haïe au delà de l’imaginable, a connu une fin de vie misérable, littéralement martyrisée par des révolutionnaires décrits comme de sinistres individus.

On y apprend aussi que les événements révolutionnaires n’ont souvent pas été fortuits mais ont été minutieusement calculés (notamment lorsque les femmes de Paris sont allées chercher le roi et sa famille pour les ramener à Paris ou encore les émeutes aux Tuileries qui ont fait 1.000 morts) !

Elle a fini à 38 ans sur l’échafaud alors qu’elle était déjà très malade (elle avait un cancer de l’utérus et d’importantes hémorragies) et n’aurait probablement pas survécu plus d’un an au jugement qui l’a condamnée.

Son erreur politique a été d’avoir imposé au roi (lui il était prêt à tout) un refus de mutation de la royauté en monarchie constitutionnelle parce que c’était contre ses convictions profondes et ses habitudes.

Elle n’a pas compris la nature du mouvement révolutionnaire et n’admettait la royauté qu’absolue et de droit divin !

Condamnée sans preuves, on sait néanmoins aujourd’hui qu’elle avait trahi en communiquant aux autrichiens les plans de l’armée française puisqu’on a retrouvé en Autriche des papiers compromettants. Mais, était-ce trahir que de communiquer à des alliés les plans d’un gouvernement qui l’avait renversée et n’avait à ses yeux aucune légitimité ?

Il est bien, de temps en temps, de se rappeler que notre vision de la Révolution française, événement fondateur de la République française, n’a pas été l’événement idéalisé qu’on nous présente mais un cataclysme qui a pris fin avec le Directoire et la prise en main des affaires publiques par un petit général corse, après avoir fait beaucoup de victimes innocentes !

Enfin, en lisant ces deux ouvrages, vous verrez que les bolcheviks n’ont rien inventé en matière de révolution !

Un quinquennat pour rien : d’Eric Zemmour  Edition : Albin Michel 2016

J’aime bien Eric Zemmour pour ses analyses et son intelligence ; même s’il insupporte pas mal de monde !

Ce livre, dans lequel il déroule un catalogue des faits importants ou non, français ou internationaux, qui se sont produits pendant le quinquennat de François Hollande, en y mettant sa vision des choses, présente 3 axes principaux :

  • I- une vision du monde politique avec une aversion pour les socialistes et F Hollande en particulier dont il fustige la nullité, ainsi que celle de tous ses ministres (Taubira tout spécialement) à l’exception d’un seul Le Drian.
  • II- une dénonciation de l’Islam et ses avatars, ainsi que l’immigration.
  • III- un aspect économique avec une dénonciation de l’Europe et de l’Allemagne.

I- Le premier point est un parti pris politique à propos duquel il n’y a pas grand chose à dire … cela dépend des convictions de chacun !

F Hollande est décrit comme un technocrate, un inspecteur des impôts, crypto-libéral (!?!) inféodé au patronat et qui n’a eu de cesse de faire des cadeaux à ce même patronat !?!

Il le voit comme le petit toutou obéissant d’Obama et de Merkel !?!

II- Le deuxième point est plus intéressant.

En effet, Zemmour présente une analyse tout à fait remarquable de la situation de l’Islam, des islamistes, djihadistes et autres terroristes en France ; analyse à laquelle je souscris entièrement puisque j’ai connu cette situation dans les quartiers nord de Marseille.

C’est à mon sens le seul point intéressant de ce livre ! Le seul point discutable est que selon lui il n’y a pas à faire de distinction entre islamistes, djihadistes et autres musulmans : c’est l’Islam en tant que tel et dans sa globalité qui est dangereux !

III- Pour le dernier point, je serai plus circonspect car pour Eric Zemmour, la France heureuse s’est arrêtée en 1973 et le dernier homme politique d’envergure a été Pompidou ; l’élu de son cœur restant évidemment le général de Gaulle … ou Napoléon 1er !

Il est vrai qu’on peut difficilement lui donner tord puisque, depuis Giscard, le pays est « dirigé » par des fonctionnaires, par des technocrates sans vision d’avenir ; ce que j’appelle, pour ma part, des « compteurs de chaussettes » !

Zemmour aime les hommes forts et d’ailleurs il ne cache pas son admiration pour Vladimir Poutine…

Pour tout dire, Eric Zemmour est contre tout et déteste tout le monde et, ce n’est pas une surprise, c’est un souverainiste (de droite).

De ce fait, il est contre l’Europe, contre l’€, contre les USA (grand Satan), contre les anglo-saxons, contre la mondialisation, il exècre les socialistes et leur morale, il déteste l’Allemagne qu’il rend responsable de la situation européenne et plus particulièrement de la France ; il hait le libéralisme !

Pour lui, l’Europe ça ne marche pas, il n’y a pas de nation européenne, et il présente l’administration européenne comme une organisation exclusivement technocratique oligarchique, non démocratique à la botte des allemands !

Évidemment, il souhaite un retour à la France souveraine, dans ses frontières, sans immigration, à un colbertisme vigoureux avec un État stratège, à la famille traditionnelle … loin des LGBT, transgenres et autres …

Il a finalement des conceptions très proches de celles du Front National.

Seulement, il fait d’énormes confusions en matière économique dont on ne peut pas être certain, compte tenu de l’intelligence de l’auteur, qu’elles soient plus ou moins volontaires !

Il confond richesse et création monétaire et ne voit pas que nous vivons sous relance keynésienne depuis 30 ans puisque nous vivons au dessus de nos moyens en empruntant sans cesse sur les marchés jusqu’à 30% du budget de l’État !

Il veut le retour à une monnaie nationale avec laquelle on pourra faire des dévaluations compétitives alors que la dévaluation n’est pas autre chose qu’une sanction et une perte de pouvoir d’achat et que la dévaluation n’est jamais compétitive !

Il reprend d’ailleurs l’idée du FN de mettre en place un système ingérable de double monnaie € /franc, €/ drachme, €/mark … pour réserver l’€ aux échanges internationaux et utiliser une monnaie fantoche manipulable à volonté par les politiques pour l’économie intérieure !

Pour lui, la zone € est une hérésie car et, c’est le seul point où je partage son avis, « dans une zone unifiée par une monnaie tous les capitaux et toutes les ressources convergent mécaniquement vers la zone la plus développée et la plus productive » (l’Allemagne).

Le principe est vrai mais les dérapages constatés ne sont pas liés à ce point car les états surendettés (du sud notamment) ont surtout profité d’une monnaie forte et de taux d’intérêts allemands (donc bas) pour dépenser au delà de toute raison dans une espèce de clientélisme débridé sans d’une part vouloir faire les réformes d’adaptation nécessaires au monde qui change et d’autre part, sans vouloir voir autre chose que la facilité avec laquelle on pouvait emprunter, quasiment sans limites, de l’argent pas cher sur les marchés !

La véritable transgresssion de l’€ a été de déroger à la règle selon laquelle “un pays avec une mauvaise économie a nécessairement une mauvaise monnaie et ne peut pas emprunter indéfiniment sur les marchés” !

En fait, l’adhésion a une monnaie unique obligeait à faire les réformes pour rester compétitifs par rapport au plus compétitif des pays membres mais cette démarche n’a été engagée nulle part … jusqu’à la crise !

Par ailleurs, il est un tenant de l’État stratège mais ne voit pas que l’État stratège est un désastre économique qui n’a compensé ses pertes énormes qu’avec des impôts !

Son livre contient des affirmations pour le moins tendancieuses, tout comme il revisite les événements à travers son prisme personnel (je ne partage pas vraiment sa vision de la crise grecque de l’été 2015) ; même si certains faits sont analysés avec acuité.

Pour lui le libéralisme est de gauche (!?!) et il détruit famille, patrie, frontières, église, État, racines, religion. Alors, il est sûr que la droite colbertiste et jacobine n’est pas libérale mais il n’y a pas plus antilibéral que le socialisme et tous ses avatars !

Son modèle économique et social est le Japon avec une dette nationale exclusivement détenue par les japonais, pas de chômage, pas d’immigration, pas d’insécurité, une émission monétaire énorme dans le cadre des abenomics pour relancer la « machine économique » … en oubliant de dire que ces abenomics ont été un échec patent !

Non, l’Allemagne, l’€, l’Europe ne sont aucunement responsables de l’état de la France ! Si la France est dans cet état c’est en raison du maintien d’un modèle économique non compétitif (trop d’impôts, trop de charges, un marché de l’emploi trop rigide, trop de fonctionnaires, ….) avec des coûts trop importants que nous n’arrivons plus à compenser alors que nous avons le record d’Europe des impôts !

Évidemment, ce type de livre présente le défaut d’être assez vite daté car, il en est ainsi de l’actualité, elle change tous les jours !

Bien cordialement à tous

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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Quelle énergie pour demain ? ou les manipulations fiscales de Bercy.

Nous entendons tous, ici et là, les déclarations des politiciens et/ou des écologistes affirmer que la planète est en danger, qu’elle souffre ( !?!) et que nous devons tout faire pour limiter les gaz à effet de serre et un réchauffement climatique qui s’annonce terrible !

Et, d’ailleurs, je vous rappelle les propos récents de notre président qui a déclaré sans sourciller : « On ne peut pas lutter efficacement contre le terrorisme, si on n’a pas une action résolue contre le changement climatique. »

Vaste programme … et comprenne qui pourra car c’est quand même assimiler changement climatique et terrorisme !

Or, Monsieur Nicolas Hulot qui occupe, pour des raisons exclusivement médiatiques et démagogiques, le ministère de l’écologie, vient de faire part de son intention de fermer 17 réacteurs nucléaires.

Cette déclaration apparaît surprenante dans un cadre gouvernemental mais évidemment est plus compréhensible lorsque l’on sait qu’elle émane d’un écologiste engagé car, et c’est bien là le problème, cette volonté n’a rien à voir avec le changement climatique puisque l’énergie nucléaire est totalement décarbonnée, n’émet aucun gaz à effet de serre, est fiable, stable et abondante (75% de notre électricité est d’origine nucléaire) ; bien qu’elle pose des problèmes à ce jour non résolus au niveau du stockage des déchets !!

Qu’en est-il réellement au-delà d’un discours officiel ouvertement propagandiste ?

Nous examinerons successivement la situation de l’électricité domestique puis celle des véhicules automobiles.

A- L’électricité domestique :

I- Il s’avère déjà que l’affirmation selon laquelle le réchauffement climatique ou les variations climatiques serait une calamité est inexacte.

Il suffit de se référer aux variations climatiques des 11.000 dernières années pour se rendre compte que les périodes au cours desquelles les civilisations se sont développées sont celles au cours desquelles il y a eu un réchauffement climatique (temporaire) !

Par ailleurs, le CO2 (gaz carbonique) n’est pas un polluant et sa concentration dans l’atmosphère a varié au cours des ages.

Simplement, aujourd’hui certains affirment que sa concentration va provoquer une élévation de la température terrestre telle qu’elle va entrainer de terribles cataclysmes et notamment l’élévation du niveau des océans, la disparition du gulf stream, l’augmentation du nombre des tornades et des cyclones et même selon l’ancien président Hollande des tsunamis ! (*)

Et, on nous présente le réchauffement climatique comme une certitude qu’on ne peut plus remettre en cause sous peine de révisionnisme, alors que le coût phénoménal des mesures préconisées pour y échapper est sans cesse réévalué à la hausse … (on parle de centaines de mds d’€) sans qu’aucune énonciation chiffrée repose sur quelque fondement scientifique que ce soit … autre que les affirmations de certains (dont le GIEC) qui se sont auto érigés en climatologues experts de la planète !

II- Quoiqu’on dise et quoiqu’on fasse, nous vivons dans un modèle de société qui a besoin d’énergie, sauf à retourner au moyen âge et à la traction animale … et c’est pourtant bien ce schéma décroissant que nous promettent les écologistes.

Nos sociétés ont besoin d’une énergie stable et constante ; faute de quoi tout le pays finirait par se bloquer !

Vous trouvez normal d’avoir l’eau qui sort du robinet (remontée dans des châteaux d’eau grâce à des pompes électriques) et l’électricité par un simple interrupteur au mur ?

N’oubliez pas qu’il a fallu beaucoup de temps pour en arriver là ; c’est à dire disposer d’une énergie électrique abondante et bon marché car aujourd’hui, hormis certains modes de transport, tout fonctionne à l’électricité !

Auparavant, il fallait se contenter de la traction animale, de l’énergie éolienne pour les moulins, de l’eau pour les moulins à eau ou à marée, de la lampe à huile pour l’éclairage !

Essayez d’imaginer un monde sans eau et sans électricité et vous aurez une idée de ce qu’ont vécu nos ancêtres, il n’y a pas si longtemps ; mais leurs besoins n’étaient pas les mêmes (pas de voiture, pas de télé, pas de machine à laver, pas de sèche-linge, pas de frigo, pas d’outils électromécaniques qui font le bonheur des bricoleurs et toutes ces petites choses technologiques qui vous rendent la vie si facile et je ne vous parle pas des usines, des trains … !).

Le constat incontournable est que le monde occidental n’a pu se développer et connaître la révolution industrielle qu’à partir du moment où il a pu disposer d’une énergie abondante et bon marché.

Si tout a commencé avec la vapeur et le charbon (qui ont permis le développement des usines, des trains, de l’électricité, du télégraphe puis du téléphone), ce développement n’a pu se poursuivre que parce que le pétrole et le gaz ont pu être exploités facilement et fournir une énergie abondante et bon marché.

Il en est de même avec le nucléaire après des investissements très lourds entièrement financés avec nos impôts (ou ceux de nos parents) !

Or, aujourd’hui, au nom de principe soi disant scientifiques, on nous demande de faire la démarche inverse ; d’abandonner le pétrole et les énergies fossiles mais aussi le nucléaire !

Au départ, l’argument invoqué à l’appui de la démarche écologique en ce qui concerne les énergies fossiles était le peak oil et la raréfaction des ressources de pétrole et de gaz mais celui-ci est sans cesse repoussé depuis 30 ans ; à tel point qu’aujourd’hui on ne peut plus rien affirmer car il y a du pétrole et pour longtemps !

La meilleure preuve est que, ces jours derniers, les cours du brut se sont effondrés malgré les manœuvres du cartel de l’OPEP ; notamment parce que les USA ont révolutionné l’industrie pétrolière avec le pétrole et le gaz de schiste dont nous refusons même d’en envisager l’usage au nom du fameux principe de précaution !

Néanmoins, on nous impose de nous tourner vers des énergies alternatives dites renouvelables et présentées comme vertes au nom d’une transition énergétique dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée !

Il faut être conscient que les éoliennes ne sont que l’interprétation moderne des moulins à vent d’antan alors qu’elles ne seront jamais en mesure d’assurer une énergie stable, constante et bon marché aux lieu et place du nucléaire ; surtout qu’avec la progression de la population, la demande d’énergie tend à augmenter !

Or, l’électricité domestique rencontre un double problème à ce jour non résolu ; à savoir que :

– les éoliennes (dont le facteur de charge n’est que de 17% c’est à dire que pendant 83% du temps elles ne produisent rien – le facteur de charge du nucléaire est de 85%) fournissent de l’électricité de manière aléatoire et intermittente (et pas nécessairement au bon moment) qu’il faut en outre redresser pour la transformer en courant alternatif 50 hz afin qu’elle puisse être injectée dans le réseau … et les panneaux solaires ne représentent quasiment rien !

– nous n’avons aucun moyen de stocker cette électricité … le seul trouvé à ce jour étant d’utiliser des pompes électriques et de faire remonter, aux quelques heures d’abondance de l’électricité éolienne, de l’eau dans des retenues qui seront lâchées, en cas de besoin et de manière décalée, pour faire tourner des turbines mais qui ne représentent en tout état de cause qu’une infime partie de l’électricité nécessaire !

Alors, pourquoi démanteler ce qui fonctionne car les réacteurs nucléaires fonctionnent, produisent de l’énergie et des emplois et, quoiqu’on en dise, cette énergie peut être considérée comme sûre et est extrêmement surveillée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire ?

Parce que les écologistes (qui sont nécessairement anti-nucléaires) clament qu’il est possible de vivre avec 65% d’énergie en moins.

C’est évidemment ridicule, mais ils sont dans la religion, dans la croyance irrationnelle car, sans énergie, nos sociétés ne peuvent pas fonctionner et il faut être dans le déni écologiste ou … dans le calcul politique pour le nier.

On peut rappeler à ce propos que l’ex président Hollande a su, avec l’aide de son ex, Mme Royal, sacrifier les intérêts des français au profit des siens propres en négociant avec les écologistes une réduction à 50% de la part du nucléaire … à seule fin de s’assurer leur soutien politique !

Mais est-ce une raison suffisante ?

Le problème est que ça fait 30 ans qu’on nous assène cette « vérité » ; à tel point que la plupart des gens se sont soumis, sans s’en rendre compte, à cette croyance religieuse devenue désormais un dogme !

Il faut donc rappeler quelques principes de base …

I- La production d’électricité est une industrie lourde (comme la sidérurgie auparavant) et les investissements sont faits pour de très longues durées (50 ans).

Nos choix entre pétrole, charbon, gaz, nucléaire sont extrêmement réduits car les seuils technologiques promis par la fusion et les sels de thorium ne sont pas encore opérationnels (loin s’en faut) !

Le marché européen a été complètement déstabilisé par des subventions massives à des énergies non rentables (dites vertes mais qui n’ont rien de vert) lesquelles ont provoqué une désorganisation et la fermeture de sites classiques de productions rentables !

Les producteurs éoliens vendent à perte une électricité subventionnée par vos impôts (notamment par le biais de la CSPE qui figure désormais en bonne place sur votre facture d’électricité) et on a poussé le vice, pour forcer l’intégration de cette énergie intermittente et aléatoire, jusqu’à déréguler le marché européen tout en mettant à la charge des producteurs traditionnels (type EDF) une obligation d’achat à des prix complètement déconnectés du prix du marché.

Les producteurs d’électricités sont tous plus ou moins, à ce jour, sinistrés parce que l’on a déversé, avec vos impôts, des subventions massives à des modes de production non rentables et que, désormais, que le prix du MWh varie en fonction de la production et de la consommation avec des pics de production (lorsqu’il y a du vent) d’une électricité éolienne dont on ne sait que faire !

Les producteurs allemands Eon et RWE sont en grosses difficultés financières (avec des pertes colossales de 12.4 mds € et 5.7 mds € pour 2016) parce qu’ils sont obligés d’absorber cette électricité instable à des prix déconnectés des prix du marché !

On en est donc arrivé à faire n’importe quoi !

II- Nous ferions bien de regarder ce qui se passe à coté et notamment en Allemagne où, pour des raisons idéologiques, on a voulu sortir du nucléaire !

L’Allemagne est aujourd’hui le plus gros pollueur en Europe puisque 40% de son électricité est produite avec du charbon et du lignite ; notamment parce qu’il faut suppléer les éoliennes lorsqu’elles ne tournent pas !

Où est le progrès ?

Et l’électricité en Allemagne est deux fois plus chère qu’en France tout ça pour un coût colossal de 150 mds € d’investissements jusqu’en 2015 et évalués à 520 mds € jusqu’en 2050 ; et tout ça pour que les ENR atteignent 40% de la production globale !

Et curieusement, en France, non seulement nous ne tirons aucune leçon de ce qui se passe sous nos yeux mais le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) envisage une part de 28% à 31% d’énergies renouvelables dans la production électrique d’ici à 2023 ; ce qui correspond à la situation de l’Allemagne en 2016.

Selon le journal Le Parisien du 10 juillet dernier, si l’on ferme les 17 réacteurs les plus anciens du parc français, c’est une capacité totale de 15 GWe qu’il faut compenser ; ce qui correspond à la production de 1 400 installations hydroélectriques, de près de 6 600 éoliennes terrestres ou encore de 3 730 000 installations solaires.

Sans compter qu’il faudra compenser d’une manière ou d’une autre le coût phénoménal pour EDF au niveau de la perte de chiffre d’affaires, des salariés à licencier ou à reclasser, du coût de maintenance et de fermeture !

C’est donc une catastrophe économique et fiscale qu’on nous promet !

L’Espagne de son coté a stoppé tous ses investissements dans les ENR en 2011 après avoir pris conscience du coût exorbitant et de l’absence totale de rentabilité de cette technologie ENR ; malgré les promesses réitérées de baisse du coût des investissements !

Le Canada a supprimé les subventions aux parcs éoliens et le Japon a remis ses centrales nucléaires en marche !

La vérité, hors de toute considération idéologique, est que nous n’avons pas les moyens de nous passer du nucléaire, que cela nous plaise ou non ; tout en n’oubliant toutefois pas que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas !

B- l’automobile :

Evidemment, cette démarche idéologique a débordé sur l’automobile puisqu’on essaie, à coup de subventions, de nous imposer la voiture électrique qui présente 4 vices dont 3 sont rédhibitoires !

– elle est chère parce que les batteries sont chères (et donc doit être subventionnée par vos impôts … car sinon elle est invendable !)
– on ne sait pas aujourd’hui stocker l’électricité autrement que dans des batteries qui n’ont pas réellement changé de nature et ce mode de stockage n’est pas satisfaisant,
– l’autonomie est généralement faible (moins de 400 km et souvent beaucoup moins) ce qui fait qu’un Paris-Marseille tourne au voyage à longue durée. Ces voitures sont souvent équipées d’un « prolongateur » qui n’est rien d’autre qu’un générateur à essence !
– elle est lourde parce qu’il faut traîner le poids conséquent des batteries or, en matière de déplacement, le poids est l’ennemi !

et le pire c’est que ces défauts sont connus depuis longtemps puisque, déjà à la fin du 19°s, le belge Jenatzy avait fabriqué la « jamais contente » une voiture électrique qui dépassait déjà les 100 km/h en 1899 (à une époque où aucun véhicule à pétrole n’était d’ailleurs capable de telles performances).

Seulement, même si le moteur électrique a un excellent rendement, le problème du stockage de l’électricité se posait déjà et n’est toujours pas résolu à ce jour plus de 100 ans plus tard !

Accessoirement, on peut légitimement se demander comment seront rechargées les batteries de centaines de milliers de voitures électriques si on ne dispose pas d’une énergie abondante !

En fait, les progrès réalisés à ce jour sur les batteries n’en sont pas vraiment car rien à ce jour ne peut remplacer, en équivalent encombrement/énergie, un litre de carburant (essence ou diesel) ou le gaz naturel ou l’hydrogène (après électrolyse de l’eau avec de l’électricité !!!) sous forme de containers à très haute pression (mais dangereux pour l’hydrogène !).

Le moteur thermique a donc encore de beaux jours devant lui … sauf à l’interdire pour des raisons purement idéologiques car certains suggèrent déjà que le secteur des transports pourrait adopter rapidement un règlement qui fixerait à 2035 l’obligation de ne vendre sur le marché européen que des véhicules neufs zéro émission de CO2 !

Evidemment, on n’hésitera pas à brandir à l’appui les différents scandales émaillant la « lutte contre la pollution » alors que les constructeurs automobiles sont en fait confrontés à d’impossibles défis technologiques imposés par des fonctionnaires qui sont juste des théoriciens de la réglementation !

Là encore, on fausse le marché par des règlementations et des subventions !

Evidemment, on vous affirmera l’inverse et on vous appliquera une taxe dite écologique si vous persistez à acheter des voitures thermiques car si vous persistez dans l’erreur … vous devez être punis !

Seulement, cette taxe (qui s’appelle officiellement « contribution climat énergie » ou cce) n’est rien d’autre qu’un impôt … car la taxe carbone n’est qu’un impôt affublé d’un nom censé lui donner une vertu écologique mais ce n’est qu’un impôt … sur du vent !

C’est ainsi que, depuis 2014, nos services de Bercy ont discrètement rajouté au prix de l’essence cette cce à raison de 7.5 € l tonne.

Et il est prévu qu’elle atteigne 100 € la tonne en 2050 soit une multiplication par 14 !

Et, finalement, quelle solution nous propose-t-on ?

Juste d’augmenter les taxes puisque dans le projet de budget pour 2018, il est prévu une augmentation de 2,2 mds € des taxes liés à la fiscalité écologique se décomposant en 1,2 md € au titre de la hausse de la cce (ce qui va augmenter le prix des carburants), et 0.9 md € au titre d’une nouvelle étape vers l’alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence.

Ce qui, associé au 1.8 md € d’amendes routières, finit par faire un joli pactole !

Et la touche finale interviendra lorsqu’on vous appliquera une nouvelle taxe parce qu’il faudra recycler d’énormes quantités de batteries dont on ne saura que faire et qui sont évidemment polluantes !

La transition énergétique est donc surtout une transition fiscale c’est à dire avant tout un moyen comme un autre de vous taxer … !

Et les français se laissent faire, persuadés qu’ils sauvent la planète !

Conclusion :

On taxe d’un côté et on subventionne de l’autre et, évidemment, on fausse le marché et ensuite on s’étonne des dégâts occasionnés !

En fait, il faut être conscient que l’écologie n’est à ce jour qu’un business qui sent le capitalisme de connivence et qui ne fonctionne que grâce à la contrainte étatique (et les subventions fiscales qui vont avec !).

Accessoirement, il faut quand même souligner que les émissions de carbone ou de GES françaises ne représentent quasiment rien à l’échelle de la planète (1 à 2%) ; ce qui fait qu’une réduction de 10% de ces émissions ne représentera absolument rien tandis que taxer pour taxer présente l’immense inconvénient de pénaliser les entreprises françaises au nom de principes purement idéologiques ne reposant sur aucun fondement scientifiquement établi !

On nous parle de sauver 2° C à l’échéance de 30 ou 50 ans dans le cadre du grand raout médiatique de la COP 21 qui n’a été qu’une farce médiatique à la fois ridicule et coûteuse !

C’est carrément se moquer du monde alors que nos dirigeants sont incapables de gérer un simple budget d’une année sur l’autre ! Sans compter que cette vision figée de la météorologie est complètement déconnectée de la réalité et des variations climatiques naturelles !

Pour l’instant, l’électricité française est une des moins chères d’Europe mais ça pourrait changer !

Soyez conscients que le ministère de l’écologie n’est que le faux nez, l’officine de propagande de Bercy, afin de verdir et de rendre de ce fait acceptables, vos futures ponctions fiscales !

Bien cordialement.

Απο την Ελλαδα (de Grèce)

(*) Pour ceux qui auraient un doute, les tsunamis sont provoqués par des tremblements de terre sous-marins qui n’ont rien à voir avec le climat …

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TRACFIN c’est formidable !

Je me permets de réagir à chaud au billet de Henri Dumas à propos des dernières statistiques de TRACFIN….

TRACFIN est le bras armé de Bercy … son outil de répression de tous les comportements déviants d’un point de vue fiscal !

Les statistiques sont qu’un français sur 1.000 (et je fais probablement partie de ce quota) a été dénoncé à TRACFIN par tous les intermédiaires financiers que ce soient les banques, les compagnies d’assurances et autres mais il faut savoir que si ces intermédiaires ne dénoncent pas ce sont eux qui deviennent redevables des amendes et pénalités fiscales encourues !

Dans ces conditions, le choix est vite fait …

Les français ne semblent pas en être conscients mais la France se mute peu à peu en état policier pour des raisons exclusivement fiscales !

Ils sont en liberté surveillée et ne jouissent de leur patrimoine qu’en qualité d’usufruitier (ils n’en n’ont que l’usage) et viendra le jour où la spoliation se fera plus présente …

Car, je vous le rappelle une nouvelle fois comme je le fais article après article dans ces colonnes, un Etat dans le besoin peut faire n’importe quoi !

Il faut quand même rappeler qu’à l’origine TRACFIN avait pour but de traquer les opérations mafieuses de blanchiment et qu’il s’est progressivement muté en instrument de traque et de répression fiscale … sans que personne ne s’en étonne … même pas le Parlement qui est pourtant chargé, en principe, de fixer les règles fiscales et d’en contrôler l’application … ce qu’il ne fait à l’évidence pas !

Ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, la France n’est qu’un simulacre de démocratie … contrôlé par une caste de fonctionnaires qui ne sont contrôlés … par personne !

Mais la phrase définitive revient quand même à l’un de ces hommes politiques socialistes dont je n’ai pas retenu le nom et qui a affirmé, sans rire, que « si on n’a rien à se reprocher … on n’a rien à cacher » !

Le KGB, dans ses plus belles années soviétiques, n’aurait pas dit autre chose !

Il fut un temps où les Etats avaient une police politique; maintenant, ils ont une police fiscale … mais je ne suis pas sûr que ce soit une amélioration ….

Forts de ces principes, qui n’ont sont évidemment pas, la dénonciation est un sport qui est appelé à connaître de beaux développements … et la France n’est définitivement pas le pays de la liberté !

Bien cordialement

Απο την ελλαδα (de Grèce)

 

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L’échec prévisible du macronisme !

Emmanuel Macron, lors des élections et évidemment pour s’assurer un maximum de voix, a cru pouvoir s’engager sur des points relativement précis malgré le flou évident de sa campagne électorale et notamment à :

– réduire les déficits, les dépenses publiques (et la dette) de 60 milliards €
– supprimer la taxe d’habitation pour 80% des français
– réduire le nombre des fonctionnaires de 120.000,
– réduire les impôts et notamment l’ISF, l’impôt sur les sociétés, la taxation des revenus du capital ainsi qu’à transformer le CICE en réduction d’impôts pérenne,
– entreprendre une grande réforme du droit du travail pour « libérer les entreprises »,
– engager une rénovation du système des retraites pour le rendre « plus juste » via un régime universel (avec remise en cause des régimes spéciaux qui nous coûtent si cher tout en ne profitant qu’à quelques uns),

Or, voilà que le gouvernement découvre que les comptes du pays sont dans un état calamiteux, vilipende l’ancien gouvernement qui aurait maquillé les comptes (il y aurait un trou de 7 mds €) et aurait dépensé sans compter pendant le premier semestre 2017 mais … n’envisage aucune mesure sérieuse pour remédier à la situation !

Emmanuel Macron a feint la surprise alors qu’il faut rappeler qu’il était encore ministre des finances il y a un an et qu’il a forcément eu connaissance des artifices budgétaires utilisés (tout ça se calcule et se planifie longtemps à l’avance).

Pour l’instant, la seule mesure d’économie adoptée (par Bercy en fait) a consisté à reprendre les vieilles habitudes c’est à dire réduire le budget de la défense pour régler les problèmes les plus urgents, mais sans ajuster les missions demandées aux forces armées et, pour le reste, à prendre des mesures qui ne sont que des annulations ou reports sine die des mesures promises … le premier ministre, devant l’ampleur des dégâts, souhaitant reporter les diminutions promises pour n’appliquer que les augmentations (CSG, taxe carbone notamment) !

Il est vrai que « l’affaire France » apparaît bien mal engagée car le nouveau pouvoir n’a que des déficits à gérer !

Il est à craindre que tout le reste soit à l’avenant ; c’est à dire que l’on va se contenter de rogner sur les dépenses sans jamais engager aucune réforme de fond alors que l’on sent qu’il y a déjà des désaccords entre le président et son premier ministre !

Seulement, Emmanuel Macron, qui est tout sauf un idiot, a senti qu’il se trouvait pris au piège de ses promesses et le danger d’une situation qui commence à rappeler les problèmes rencontrés par son mentor (Hollande).

L’archétype de la situation ingérable est la promesse de suppression de la taxe d’habitation pour 80% des français puisqu’elle représente un coût net de 10 mds € pour l’Etat, infinançable en l’état, car il faut trouver un moyen de compenser les pertes de recettes des communes principales bénéficiaires de ladite taxe !

Quand à la transformation du CICE en baisse de charges pour les entreprises, sont coût est évalué à 20 mds € et … aucune solution n’a été trouvée jusqu’à présent hormis son report sine die !

Pour ce qui concerne l’ISF, on nage en plein flou car son application sur le seul immobilier va finalement aboutir à tabasser fiscalement les propriétaires … pour quel bénéfice ?

Emmanuel Macron maintient donc pour l’heure ses promesses mais se heurte à l’un des problèmes de la politique ; à savoir la poursuite d’objectifs à cours terme incompatibles avec la réalité économique car il ne suffit pas au président d’arriver devant la télé et dire « je veux » pour que ça marche !

La politique du consensus mou et de l’auto satisfaction médiatique qui se dessine ne mènera à rien et les effets de manches et les coups de menton médiatiques ne suffiront pas car l’expérience a prouvé qu’en démocratie (et spécialement en France), le temps imparti pour engager de manière légitime des réformes de fond ne dépasse pas 100 jours !

Or, même si le gouvernement vient d’être autorisé à gouverner par ordonnances en septembre à propos du droit du travail, il n’est nullement question dans ses projets de revenir sur les 35 h, sur la liberté d’embauche et de licenciement … autrement dit, il n’y aura rien qui puisse justifier une modification de la situation antérieure !

De la même façon, il n’est prévu aucune remise en cause de la place de l’Etat ni réduction de son train de vie alors que l’Etat employeur se trouve face à une explosion de ses coûts salariaux et que les déficits continuent à s’accumuler !

Autrement dit, on va continuer la gestion précédente (enfin si on peut parler de gestion eu égard au bilan calamiteux) !

Si, quand même, le jour de carence des fonctionnaires va être rétabli !

Le macronisme apparaît donc bien comme la poursuite du hollandisme par les mêmes moyens dilatoires et c’est jouer un jeu dangereux avec 6 millions de chômeurs qui attendent et espèrent, alors qu’ils ne cotisent plus et sont, bien malgré eux, à la charge des actifs !

En outre, les régimes de retraite du privé sont au bord de l’implosion et on vient de s’apercevoir que l’équilibre prévu pour 2020 ne sera pas atteint avant 2040 (ce qui fait que l’issue sera soit une augmentation des cotisations, soit plus probablement une réduction des prestations par le biais d’une nouvelle dévaluation du point d’indice ou d’une sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation). Cette dernière voie a été clairement envisagée …

Et le chômage continue de progresser (il se trouve maintenant à un niveau supérieur à celui du Portugal) alors qu’on ne peut pas promettre à des jeunes entrant sur le marché du travail que leur avenir se limitera à 30 ans de chômage entrecoupés de petits boulots !

La révolte interviendra avant et je rappelle que plus de 45% des électeurs ont voté pour des extrémistes populistes ! Le seuil pour atteindre la prochaine fois les 50% n’est donc pas loin !

La France vit au dessus de ses moyens depuis trop longtemps (1974) et tabasser fiscalement encore une fois les français ne fait pas une politique … tout en ne résolvant aucun des problèmes structurels qu’il faudra absolument régler !

Il faut :

– supprimer le statut de la fonction publique (sauf à la limite pour ce qui ressort réellement du régalien) et diminuer la masse salariale publique par réduction rapide et importante du nombre des fonctionnaires mais aussi par réduction des salaires fonctionnaires (quand on vit de l’argent des autres et que les autres n’ont plus d’argent … on doit en accepter les conséquences),
– remettre à plat la fiscalité,
– réformer les régimes de retraite pour aligner le régime public sur celui du privé tout en supprimant les régimes spéciaux,
– ramener la dépense publique de 56,5% du PIB à 40% !
– réformer le droit du travail pour laisser des marges de manœuvres aux entreprises afin qu’elle puissent enfin embaucher (mais ça prend du temps),
– prendre acte de ce que la France n’est plus une grande puissance et n’a plus les moyens d’intervenir partout dans le monde (Afghanistan, Syrie, Irak, Afrique sub-saharienne, coté d’ivoire, Gabon, République Centre Africaine) et réfléchir à la place du nucléaire dans notre système de défense !

Pour l’instant, les comptes ne sont pas tenus et il apparaît manifeste que le pouvoir en place n’a pas le courage des décisions nécessaires ! Il se contente de hurler au truquage des comptes pour reporter les réformes favorables et juste augmenter les impôts !

Il gère au jour le jour et pare au plus urgent, sans cohérence, tout en essayant quand même d’endormir la population en lui faisant miroiter des plaisirs futurs !

Ainsi, certains pensent, en haut lieu, que nous avons les moyens de nous lancer dans l’aventure désastreuse des jeux olympiques 2024 pour un coût prévu de 6.6 mds € (et un coût probable 10 mds €).

Or, on sait que ces jeux sont une malédiction pour les villes qui les accueillent ! Rome, Boston, Hambourg et Budapest l’ont bien compris puisqu’elles ont retiré leur candidature f

On se contente donc d’utiliser les vieilles méthodes et d’emprunter à tout va sur les marchés en profitant des taux faibles …mais combien de temps pensez-vous que nous pourrons continuer à dépenser l’argent des autres !

On sait que réduire les dépenses publiques aura un effet récessif dans un premier temps mais les taux bas ou nuls ne dureront pas éternellement et ne rien faire est juste criminel !

Les agences de notation (Moody’s en tête) envisagent d’ailleurs d’ores et déjà de tirer les conséquences de la gestion calamiteuse du gouvernement et de dégrader une nouvelle fois la note de la France !

Et que se passera-t-il à l’arrivée ?

Vous me direz : mais comment peut-on, d’ores et déjà au bout de deux mois et demi, donner un avis aussi définitif alors qu’il reste encore 5 ans de mandat ?

Soyons clair, Macron est un élu par défaut qui n’a pas été choisi par la majorité des français, ceux-ci devant choisir entre Marine le Pen (autrement dit le suicide économique du pays par incompétence) et lui après que la droite eut été durablement déstabilisée … et il ne va pas pouvoir longtemps jouer à l’homme providentiel qui fait de la politique autrement surtout en utilisant toutes les vieilles méthodes éculées de la politique technocratique française …. Et en ne brassant que du vent !

Sa légitimité est très faible, même si la presse subventionnée feint le contraire !

Vous connaissez tous l’histoire de la grenouille qui a voulu se faire bœuf et surtout vous en connaissez l’épilogue !

Autrement dit, la crise de la dette est devant nous et le mur se rapproche … et là vous toucherez du doigt ce que signifient catastrophe financière et spoliation généralisée !

Pour engager de vraies réformes, il faudra nécessairement passer sur le ventre de Bercy, la citadelle oligarchique et le véritable centre du pouvoir ; ce microcosme intouchable composé exclusivement de fonctionnaires et hauts fonctionnaires qui vivent très confortablement, à vos frais, dans leur petit monde coupé des réalités économiques !

Einstein disait « La folie c’est se comporter toujours de la même façon et s’attendre à un résultat différent » mais aussi « on ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés »

Bien cordialement !

Απο την Ελλαδα (de Grèce)

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Pensée unique, mensonges et manipulations

La pensée unique est cette vision du monde et des choses imposée à tout un chacun à coup d’arguments, vrais ou faux, par les hommes ou les organisations publics (politiciens ou autres) par le biais de l’essentiel des médias qui font office de relais ou de caisse de résonance.

Or, quand on réfléchit un peu à la question, on s’aperçoit que le but de cette démarche est de persuader le citoyen de la légitimité de la contrainte qui lui est imposée, au besoin en le culpabilisant, afin de le rendre plus malléable, plus « réceptif » aux injonctions étatiques, particulièrement fiscales !

Ce n’est finalement qu’une forme de violence étatique qui perdure en changeant seulement de nature.

La violence se fait plus subtile, plus insidieuse mais aussi plus perverse !

Ce n’est finalement qu’un discours biaisé, qui relève essentiellement de la propagande, relayé par une presse subventionnée aux ordres et qui n’est plus que la voix de son maître ; la voix de celui qui la nourrit … grassement d’ailleurs, mais avec nos impôts !

Le système est entièrement sous contrôle et ce n’est évidemment pas par hasard car finalement on s’aperçoit que tous nos comportements sont orientés … consciemment ou non, afin de nous faire accepter une situation, une contrainte (essentiellement fiscale) ou plus simplement des règles de comportement.

Quelques exemples vont vous éclairer …

I- Les sodas, l’huile de palme, l’alcool, la cigarette tous réputés si dangereux pour la santé sont pourtant en vente libre mais sont assujettis à une fiscalité massive permettant de confortables recettes à un Etat surendetté à tel point qu’on finit par se demander si la démarche a pour but la protection de la santé publique ou l’accumulation de recettes fiscales !

II- On a incité les français, par le biais d’avantages fiscaux, à souscrire des contrats d’assurance vie qui sont investis pour l’essentiel, par les gestionnaires des compagnies d’assurances, en OAT de l’Etat français (dette de l’Etat français) dont la solvabilité apparaît désormais, à terme, comme plus que douteuse au lieu de laisser les français s’orienter vers les entreprises.

Car l’Etat impécunieux a trouvé ce biais pour se financer à bon compte au moyen d’une canalisation discrète de l’épargne à son profit ! Evidemment, le résultat est que, contrairement aux pays anglo-saxons, il n’y a pratiquement plus de français particuliers détenant des actions … avec l’effet induit que les entreprises françaises sont dans l’obligation de s’adresser aux banques pour obtenir le financement de leurs activités !

Evidemment, en cas de besoin, ces avantages fiscaux seront supprimés (comme cela a déjà été tenté en 2012) et comme il est probable que cela interviendra dans les mois prochains !

III- On peut encore évoquer la disparition du cash (billets de banque) par le biais de l’incitation à l’utilisation des cartes bancaires ; car les espèces c’est sale, c’est dangereux, et ce sont les terroristes qui les utilisent !?!

Vous ne voulez quand même pas qu’on vous prenne pour un terroriste !

Evidemment, on oublie de vous dire surtout qu’il s’agit, là encore, d’une méthode de contrôle de la population avec l’idée non exprimée de procéder éventuellement à la captation indirecte de la masse monétaire en permettant, en cas de besoin, de se servir sur les comptes bancaires … sans que leurs titulaires puissent s’y opposer de quelque manière que ce soit !

IV- Il en est de même à propos du prélèvement à la source des impôts sur le revenu dont on nous explique que ce sera un progrès pour le contribuable (qui ne demandait rien !) alors qu’en fait il s’agit d’une manière d’accélérer la perception de l’impôt (d’avance et non plus avec un an de retard) tout en ôtant au contribuable tout moyen de contrôle et tout en assurant à l’Etat la possibilité d’en augmenter discrètement le montant sans que ce même contribuable puisse s’y opposer !

J’ai eu « l’occasion » d’inaugurer involontairement ce système dès 2013 et ai pu constater les dégâts que cette méthode pouvait occasionner avec une administration fiscale dans sa toute puissance, qui se permet carrément de faire n’importe quoi, tout en étant couverte bien entendu par des Tribunaux administratifs exclusivement chargés de la protéger.

On nous a expliqué, depuis la Révolution de 1789, qu’il y avait un consentement du citoyen à l’impôt !

Je ne vois aucun consentement de quelque nature que ce soit à l’impôt dans un système où tout est fait pour le rendre opaque et incontrôlable !

Mais il faut rappeler, et encore une fois ceci explique cela, que le contribuable français est la caution inconsciente de l’énorme dette accumulée depuis 40 ans (2.220 mds € soit 70.000 € par français actif !) et que l’impôt, faute d’une inflation de nature à permettre de laminer cette fameuse dette dont plus personne ne sait comment se débarrasser, reste encore le moyen privilégié d’en apurer le montant !

Et cette mise en condition est opérée dès le lycée puisque l’Education Nationale véhicule, en tant que de besoin, des poncifs présentant l’entreprise comme un lieu d’exploitation et la mondialisation comme une cause d’appauvrissement (alors que les statistiques démontrent l’inverse), bien relayée en cela par une classe politique hypocrite.

Car, si les français ont peur des entreprises, de la mondialisation et du monde extérieur … ils seront alors plus enclins à accepter les contraintes imposées par un Etat omniprésent et par son administration si clairvoyante et protectrice.

D’ailleurs, c’est bien connu, le libéralisme est dangereux (on nous l’a répété sans arrêt ces dernières années et spécialement pendant les élections) ; surtout s’il est néo ou ultra, en procédant d’ailleurs à une confusion volontaire avec capitalisme (l’association des deux constituant d’ailleurs le mal absolu) !

Evidemment, il y a ceux qui n’y croient pas et qui s’en vont à l’étranger mais jusqu’ici ils sont relativement peu nombreux car la plupart des français sont maintenus dans un système plus ou moins clientéliste où chacun pense y trouver son intérêt !

Toutefois, le meilleur vecteur d’influenciation du comportement reste encore l’écologie, puisque, après 30 ans de bourrage de crâne, les français sont presque tous persuadés que la planète souffre, qu’elle est en danger …

On nous parle sans arrêt d’économie verte.

Le problème est que l’on fait une confusion, forcément volontaire, entre variations climatiques et réchauffement climatique car, bien entendu, le climat varie d’une année sur l’autre, d’une décennie sur l’autre, d’un siècle sur l’autre … sans que l’on puisse déterminer avec précision la part anthropique du phénomène (causée par l’homme).

Rappelons que nous avons eu, au cours des siècles passés, un optimum médiéval au alentours de l’an mille (avec des températures largement aussi élevées qu’aujourd’hui) mais aussi un petit âge glacière au 17° siècle (avec des températures nettement plus basses) !

Souvenons-nous de la déclaration du président Hollande selon laquelle les tsunamis sont causés par le réchauffement climatique !?! (Pour mémoire, ils sont causés par des tremblements de terre sous marins).

Et le président vient de s’en mêler lors d’une déclaration du 08 juillet dernier au micro de BMFTV « On ne peut pas prétendre lutter efficacement contre le terrorisme si on n’a pas une action résolue contre le réchauffement climatique ».

On en arrive donc au terrorisme climatique !?!

Evidemment, contester la thèse du réchauffement climatique et de la planète en danger apparaît désormais, ni plus ni moins, comme du révisionnisme écologique … par analogie au révisionnisme vis-à-vis des crimes de la shoah !

On en arrive même à parler d’écocide (par analogie abusive avec la notion de génocide) et à des attitudes empreinte de manichéisme et d’irrationalité dont le pire avatar est le « principe de précaution » au nom duquel, dès qu’il y a un doute, on ne fait plus rien ! (Que ce soit à propos du gaz de schiste ou en matière d’agronomie pour les OGM car il a été décrété une fois pour toutes que le gaz de schiste pollue et que les OGM c’est dangereux) !

Evidemment, en sens inverse, on vous explique que les éoliennes, c’est écologique, en oubliant évidemment de vous dire que l’effet principal de l’éolienne ce n’est pas la couleur verte mais des taxes en progression constante sur la facture d’électricité (la CSPE ou contribution au service public de l’électricité) pour une activité commerciale subventionnée alors que, dans 84% du temps les éoliennes ne fournissent pas de courant électrique, soit qu’il y ait trop de vent ou au contraire qu’il n’y en n’ait pas assez (on appelle ça le facteur de charge et il est de 16%)

Et aujourd’hui, l’incompétent mais médiatique Nicolas Hulot, qui n’est au gouvernement que pour créer un sentiment favorable de la population vis-à-vis du gouvernement, veut fermer 17 réacteurs nucléaires qui fonctionnent correctement car le nucléaire c’est dangereux !

Et on le remplacera par quoi ?

Allez faire une lessive avec une éolienne qui ne tourne pas … car les énergies vertes (photovoltaïque compris) sont aléatoires et intermittentes !

Le pire, c’est que ça marche puisque, malgré une économie française globalement dans l’ornière, les français ont semble-t-il relancé le marché de l’automobile. Celui-ci est en effet en progression depuis le début de l’année.

Personne apparemment ne s’est posé la question de la cause de ce phénomène tout en s’en réjouissant !

Je propose une solution qui sera évidemment contestée : les pauvres français complètement conditionnés anticipent les problèmes d’accès aux grandes villes (Paris, Lyon, Grenoble …) en fonction de la fameuse vignette Crit’air devenue obligatoire et, pour ne pas se retrouver bloqués à la périphérie, ils changent de voiture ….

Mais sont-ils conscients que ces nouvelles voitures vont vieillir et que dans 4 ans le problème va se poser à nouveau ?

Oui, sans doute, mais 4 ans de gagné !

Le discours à l’appui de ces affirmations est bien entendu de faire sortir les voitures des villes au motif essentiel qu’elles polluent ; alors que l’essentiel de la pollution ne vient pas des voitures et que l’augmentation ultra médiatisée de la fréquence des alertes à la pollution vient essentiellement du fait que l’on a diminué les seuils de déclenchement de ces alertes !

Alors, d’un côté on met une taxe dite « carbone » sur les voitures à moteur thermique qui atteint très rapidement 4.500 € (ce qui fait que le montant réel d’impôt payé sur une voiture neuve achetée 20.000 € HT n’est plus de 4.000 € (TVA 20%) mais de 42.5% (8.500 €) ce qui, vous en conviendrez, n’est pas tout à fait la même chose) !

Et d’un autre côté on subventionne massivement les voitures électriques dont il est dit qu’elles sont formidables (10.000 €) … jusqu’au jour où on va s’apercevoir que les batteries polluent et qu’on ne sait plus quoi en faire ; sans compter que les ressources de lithium sont limitées !

Et le français, bien conditionné, accepte ces manipulations sans sourciller !

Et, bonne nouvelle, le gouvernement vient de prévoir d’en augmenter encore le montant de cette taxe !

La vérité est qu’en matière d’électricité, nous nous heurtons à un seuil technologique : l’électricité ne se stocke pas ou mal et la technologie actuelle des batteries n’est pas la réponse au problème !

Par ailleurs, il faut être conscient que la « taxe carbone » est avant tout un impôt quel que soit le nom et la forme qu’on lui donne (tout comme l’ex-écotaxe avec ses portiques).

L’argument vert n’a apparemment pas fini de rapporter …

Cela rappelle étrangement l’histoire de la voiture à moteur diesel promue et encensée par l’Etat et l’administration française … parce que Peugeot était un fabriquant historique de moteurs de ce type et que c’était une manière de le subventionner … et d’orienter le comportement du consommateur !

Désormais, le diesel est définitivement classé comme mauvais ! il sera donc sera banni … sauf pour les poids lourds, certaines locomotives, les bus, les autocars et les avions (on appelle alors ça du kérosène), le transport maritime et les paquebots de croisière qui utilisent du fuel lourd c’est-à-dire, pour l’essentiel, des déchets de l’industrie pétrolière évidemment extrêmement polluants !

Et, pour achever de convaincre les éventuels sceptiques, l’Agence Santé Publique France a évalué (mais on ne sait pas comment) le nombre de décès annuels à cause de la pollution à 48.000 soit 9% des décès. Seulement, on n’a encore jamais vu un certificat médical établissant que la cause du décès était la pollution (automobile en particulier) !

La conclusion qui s’impose est que nous vivons dans un système d’économie dirigée complètement faussée par des incitations fiscales (fameuses niches fiscales au nombre de plusieurs centaines) mais aussi de multiples pénalisations fiscales.

Et l’utilisation de ces techniques d’influenciation du comportement des citoyens est appelée à connaître visiblement de nouveau développements … mais, est-ce suffisant pour diriger efficacement un pays et obtenir l’assentiment de la population ?

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’optimisme semble de rigueur (encore une fois bien relayé par la presse subventionnée) mais la réalité économique va probablement vite reprendre le dessus et ramener les français à plus de réalisme surtout lorsqu’ils vont s’apercevoir que les diminutions d’impôts seront pour plus tard alors que les hausses seront immédiates !

Vous avez cru au changement ?

Sans doute avez-vous oublié le vieil adage selon lequel « Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites » !

Alors, oui, les choses vont changer ; c’est-à-dire que les impôts vont encore augmenter !

Mais est-ce vraiment un changement ?

Les français risquent de prendre conscience avec un certain agacement du gros décalage entre les annonces médiatiques et la réalité des faits … surtout lorsque ceux-ci auront lieu à leur détriment !

Il n’est pas sûr que ce soit la bonne réponse aux problèmes de la France mais c’est à ce jour la seule réponse technocratique à la disposition des fonctionnaires qui dirigent le pays !

Le manque d’imagination et de réalisme des gouvernants apparaît consternant !

Cela aboutit finalement à deux questions !

– A qui profite ce système artificiel ?

– Que devient la liberté individuelle dans ces constructions administratives théoriques et totalement technocratiques ?

En répondant à ces deux questions, vous aurez l’essentiel de la réponse au problème de notre société !

Bien cordialement

Απο την Ελλαδα (de Grèce)

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Une France en marche … immobile !

La France est en marche … vers quoi nul ne le sait vraiment ; surtout que notre aimable président a récemment déclaré que sa pensée était trop complexe pour faire l’objet d’une interview pour le 14 juillet !?!

Certes … mais le narcissisme égocentrique émanant d’une telle déclaration fait rarement bon ménage avec la transparence et la démocratie …

D’ici qu’on nous explique que nous sommes trop idiots pour comprendre la pensée profonde du président …

Sinon, tout le monde s’est réjoui de l’élection de Macron et le mouvement continue de se poursuivre puisque les élections législatives lui ont donné une large majorité lui permettant de gouverner.

Macron a donc tous les pouvoirs et mais que va-t-il en faire ?

Il est sûr qu’en Europe, tout le monde a été soulagé (Allemagne en particulier) que le Pen ou Mélenchon n’aient pas été portés au pouvoir car, on le sait depuis longtemps même si une partie des français (45% des électeurs quand même) reste encore  persuadée du contraire, c’eut été un cataclysme (notamment avec un Frexit suivi d’une sortie de l’€) dont on aurait eu du mal à se relever !

M Macron semble donc avoir convaincu une majorité de français puisqu’il a été élu au 2ème tour et qu’il a reçu une majorité à l’assemblée nationale ; sans toutefois que l’on puisse être persuadé qu’il s’agit bien d’une adhésion à ses idées ou d’un vote par défaut voire même d’un désintérêt grandissant compte tenu de la forte abstention enregistrée.

Toutefois, j’ai bien peur qu’on ait quelques surprises … car il faut que les choses évoluent mais vont-elles évoluer ?

Or, de ce qu’on voit d’ores et déjà de la future et hypothétique réforme du travail, ce ne seront que des mesures à la marge … comme je l’avais d’ailleurs écrit précédemment et ce n’est pas avec une vision exclusivement bureaucratique du marché de l’emploi que l’on va résoudre les problèmes de recrutement des entreprises !

Par ailleurs, il apparaît clair dès à présent qu’il n’est nullement question de réduire le poids de l’Etat alors que les allemands, qui sont 80 millions, ont 2 millions de fonctionnaires en moins que nous qui sommes 65 millions !

Or, la seule solution viable et légitime est que l’Etat réduise son train de vie et notamment le nombre de ses fonctionnaires ; ce qui n’est pas évident lorsque l’on prend conscience de ce que, M Macron, ancien fonctionnaire, avec son gouvernement formé de fonctionnaires, n’a pas le profil pour s’attaquer au problème des fonctionnaires … surtout que plane derrière la menace supplémentaire de M Mélenchon (qui, en bon marxiste révolutionnaire, ne reconnaît le résultat des urnes que s’il lui est favorable) de mettre la France dans la rue …

Là est le nœud du problème : le secteur public est trop important et pèse trop sur l’économie réelle qui repose, rappelons-le, sur la seule partie privée de l’économie (les entreprises).

Tous nos voisins ont réduit leurs dépenses publiques, le Royaume Uni a 10 millions d’emplois productifs que nous, mais, fidèles à notre idéologie, droits dans nos bottes, nous restons campés sur ce modèle ni social ni économique qui a un moment va finir par nous coûter très cher !

Rappelons brièvement les comptes publics actuels :

– Dette de 2.200 mds € soit 99% du PIB

– Déficit budgétaire 70 mds € qui s’est creusé au-delà des 3.5% depuis le début de l’année,

– 6.000.000 de chômeurs

– Déficit du commerce extérieur persistant de 50 mds €

– Croissance 1 à 1.3% espérée pour 2017

– Des caisses de retraite déficitaires au bord de l’implosion !

Et l’on apprend aujourd’hui que la dette a augmenté de 62 mds € (rien que ça) au seul 1er trimestre 2017 ; ce qui établit sans ambiguïté que Hollande et ses acolytes, au mépris de tous leurs engagements faits devant les français, ont laissé filé les déficits lors du 1er semestre 2017 avec un dérapage budgétaire de 8 mds € et que les comptes prévisionnels qui ont été établis en 2016 ont été faussés par des artifices comptables qui commencent à être mis à jour !

Par ailleurs, les dernières statistiques ont montré que non seulement le recrutement de fonctionnaires avait continué (+171.300 postes en 5 ans) mais que l’ancien gouvernement avait consenti une augmentation la valeur du point d’indice de 0,6 % en juillet 2016 et de nouveau de 0,6 % en février 2017 avec des effets catastrophiques attendus pour 2018 … occasionnant une dérive inquiétante de la masse salariale de l’Etat et des finances publiques à tel point que la Cour des Comptes a tiré la sonnette d’alarme dans son dernier rapport sorti ces jours-ci !

Alors, dans l’urgence, la suppression du CICE (système complexe et bureaucratique d’allègement de charges des entreprises) est reportée à l’après 2018 par Macron ; ce qui veut tout dire !

Et, finalement, on apprend que les finances publiques sont dans un état lamentable et que nous paierons pour l’irresponsabilité de ces politiciens si fiers d’eux mais ni responsables ni coupables et qui pourtant mériteraient bien quelques bonnes sanctions pour leur passer cette envie irrépressible de nous mentir et de nous tromper !

Alors, que valent les promesses d’un Emmanuel Macron au regard de cette situation alors que la plupart des mesures proposées sont non financées (étatisation de l’assurance chômage, modification de l’ISF, suppression de la taxe d’habitation pour 80% des contribuables, indemnités chômages pour les démissionnaires) ou tout bonnement inapplicables !

Car, nous sommes pour l’instant bien loin de ce qu’il faudrait faire avec la libéralisation du marché du travail, la diminution de la fiscalité, la réduction du train de vie de l’Etat et des retraites révisées.

Comme toujours, la haute administration française, persuadée de sa supériorité à la fois intellectuelle et technique, s’imagine qu’elle va pouvoir continuer ses petites affaires, et de surcroît duper nos partenaires européens (Allemagne en tête), avec des mesures en trompe l’œil ou relevant de la manipulation financière !

Aujourd’hui, en France, prendre le pouvoir se résume à profiter de tous les avantages liés à la fonction mais en aucun cas à prendre les mesures qui pourraient sauver le pays d’une débâcle qui s’annonce, de plus en plus, comme inéluctable !

Et finalement, en France, on peut mentir impunément à la population, la ruiner sur plusieurs générations et néanmoins percevoir paisiblement ensuite une très confortable retraite payée par nos impôts !

Au bout de l’impasse, il ne restera alors que la solution habituelle du fonctionnaire au pouvoir : les impôts !

On va déjà commencer par la CSG mais vous ne perdez rien pour attendre … car, pour le reste, on avisera !

Et, en 2022, ces mêmes politiciens/fonctionnaires (le terme est réversible) viendront nous expliquer qu’ils ne sont pour rien dans l’arrivée d’un populiste (de droite ou de gauche) au pouvoir ; avec toutes les conséquences dramatiques qui en découleront !

Le cynisme des politiciens nous étonnera toujours !

Bien cordialement

 

Απο την ελλαδα (de Grèce)

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Une République de coquins

La vie politique française est de plus en plus polluée par les affaires … lesquelles ne sont rien d’autre que la révélation de petits arrangements entre amis !

Nous avons eu droit, pendant les présidentielles, à l’affaire Fillon dite Penelope Gate, à l’affaire du FN pour des financements d’emplois fictifs par l’UE et cela continue avec le même motif pour le Modem et enfin une histoire de conflits d’intérêts avec l’affaire Ferrand ; ces deux dernières ayant poussé vers la sortie Bayrou et Ferrand.

Evidemment, l’accumulation de ces affaires rend l’atmosphère politique et publique délétère ; surtout que le monde politique est déjà très mal vu par la majorité des français … bien que les politiciens prétendent, bien au contraire, faire preuve de désintérêt et d’abnégation !

Tout le monde connaît la maxime de la République française : Liberté – Egalité – Fraternité et ses deux premiers mots figurent dans l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ; laquelle figure en préambule de la Constitution de 1958 qui régit le fonctionnement institutionnel de la France en énonçant : « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits »

A propos de la Liberté : il s’agissait à l’époque avant tout de l’abrogation des droits féodaux et des avantages accordés à la noblesse et au clergé. La société française se trouvait réunifiée et n’était plus divisée en ordres à la valeur hiérarchique discutable.

A propos de l’égalité : cela veut dire que tous les hommes (et femmes) bénéficient des mêmes droits et doivent être traités de la même façon ; et que personne ne peut exciper de sa position sociale pour en tirer un avantage, quel qu’il soit, devant l’administration, la justice ou la police.

Evidemment, cette notion d’égalité n’a rien à voir avec l’égalistarisme prôné par les socialistes de tous poils ; lequel vise à créer une société « nouvelle » où tout le monde se trouverait au même niveau social sans pouvoir prétendre réussir par son seul talent, son travail ou ses qualités professionnelles.

Or, ayant été élevé à l’école de la République dans le mythe de cette maxime et j’ai découvert avec une certaine surprise, après être entré dans la vie professionnelle, qu’en fait les chances n’étaient pas les mêmes pour tous et qu’il fallait maîtriser certains codes, faire partie de certains réseaux et connaître certaines règles pour réussir !

Un exemple va vous éclairer : Je voulais devenir magistrat mais j’ai dû y renoncer car j’ai eu le sentiment, à tord ou à raison, que je n’y arriverais pas alors que je devais impérativement entrer dans la vie active.

Or, mon voisin a 3 enfants et tous … sont magistrats … ce ne peut pas être un hasard … même génétique …. C’est tout simplement que cette famille connaissait les codes et les méthodes pour que tous ses enfants deviennent magistrats.

Moi pas !

Evidemment, tout s’explique quand on sait que le père est avocat et prof à l’ENM (école nationale de la magistrature) !

Et en fait, on s’aperçoit que tout fonctionne ainsi car … tout est une question de réseaux et de relations familiales ou autres !

Ainsi, si vous prenez les élèves ayant réussi le concours de l’ENA, vous allez vous apercevoir qu’ils sont tous issus de la même catégorie socioprofessionnelle (enfants de fonctionnaires et souvent d’enseignants). Cela ne veut pas dire que les étudiants ayant réussi le concours n’ont eu aucun mérite mais cela veut dire qu’à mérite égal, ceux qui ont les codes et les réseaux réussissent et les autres … échouent !

Quelle conclusion en tirer ?

Qu’à l’école, tous les élèves (ou à peu près) ont le bac (ce qui n’était pas le cas en 1976) mais que celui-ci ne sert plus à rien ! Car si vous n’avez pas les codes, la famille pour vous financer et les réseaux, vous n’arriverez pas à grand-chose … sauf bien sûr si vous avez des qualités exceptionnelles (disons le tout net : si vous êtes, sans être un génie, largement au dessus des autres).

Et les progrès de la sociologie permettent aujourd’hui, dans une certaine mesure, en fonction de l’endroit où vous vivez et où vous allez à l’école maternelle, de vous prédire votre avenir sans avoir recours à la chiromancie !

L’école de la République, décrite par Marcel Pagnol, n’existe plus … il n’y a plus que des réseaux et des castes qui se surveillent et se contrôlent et plus vous montez dans la hiérarchie sociale, plus ce phénomène devient incontournable !

Là où je veux en venir, c’est que le milieu de la politique ne fait pas exception à cette règle … bien au contraire et que, s’il fallait faire la liste de tous les passe droit, tous les privilèges indus, tous les petits avantages, petits abus dont profitent nos élites, ce n’est pas un article qu’il faudrait écrire, c’est une bible avec le papier adapté !

Et si vous cherchez bien, vous verrez que ces réseaux sont partout !

Ainsi en est-il de la nomination au tour extérieur qui permet de nommer à un poste de fonctionnaire un ami, une relation, le membre d’un même réseau, un député battu, un membre de cabinet ministériel qui n’a pas réussi à se recaser dans une entreprise, sans que qu’il ait besoin de passer les concours ni même d’avoir les compétences requises !

Il ne s’agit, en l’occurrence, rien d’autre que l’émanation du fait du prince dans les mêmes conditions que lorsque celui-ci gracie un condamné …

La promotion résulte du seul bon vouloir du monarque ; ce qui est quand même un comble dans une république !

Quelques exemples vous éclaireront …

Vous connaissez le CESE (le conseil économique social et environnemental) de son ancien nom le conseil économique et social ? Il s’agit d’un machin coûteux qui ne sert … à rien sauf précisément à recaser des amis politiques dans des postes grassement rémunérés et pas trop prenants ! En ont bénéficié : JP Delevoye (politicien ump), Gérard d’Aboville (navigateur), Maud Fontenoy (navigatrice).

Thierry Rey, ancien compagnon de Claude Chirac (fille de l’ancien président), pour sa part, a été nommé à l’Inspection Générale de la jeunesse et des sports en remerciement de son soutien à F Hollande entre 2011 et 2012.

Léon Bertrand, ancien ministre, a été nommé par J Chirac Inspecteur général de l’Education Nationale.

Et ces nominations de complaisance vont jusqu’au Conseil d’Etat puisque Arno Klarsfeld y a été nommé alors qu’il n’avait pas les compétences nécessaires … mais les bonnes relations (Nicolas Sarkozy en l’occurrence !).

Et, bien souvent, si l’on en croit Philippe Tascot qui a écrit un livre édifiant sur le sujet (les pilleurs de la République), cela n’engage a rien celui qui en bénéficie ; même pas à exercer une activité réelle !

Et ce système de réseaux s’étend partout puisque ces pratiques recouvrent tous les domaines de la vie car vos relations peuvent même vous faire bénéficier par priorité d’un logement social (à loyer modéré) dans les beaux quartiers de Paris …

Nous passerons brièvement sur les emplois fictifs de l’Etat (préfets hors cadre ou ambassadeurs sans affectation mais aussi près de 50.000 enseignants sans poste) ainsi que sur les attributions de marchés publics à des entreprises privées dans le cadre de ce qu’on appelle le capitalisme de connivence (à charge évidemment de renvoyer l’ascenseur) !

Evidemment, il y a parfois des petits dérapages … On se souvient de la Mutuelle Nationale des Etudiants de France (MNEF) contrôlée par les militants de l’UNEF (trotskystes) et qui a fini en faillite avant d’être transformée en La Mutuelle des Etudiants (LMDE) en l’an 2000 ; avec quelques péripéties de gestion ayant tout de même valu des ennuis judiciaires pour MM Cambadelis (condamné à six mois avec sursis) et Strauss-Kahn (obligé de démissionner de son poste de Ministre).

Mais, finalement, tout ce petit monde s’en sort plutôt bien car avez-vous déjà vu un député battu devenir chômeur ?

Evidemment, vous allez faire le constat que vous n’avez pas droit à ces petits avantages et que vous trouvez ça injuste ?

C’est tout simplement que vous n’êtes pas dans l’orbite du pouvoir plus exactement dans le bon cercle ! (syndical, politique, syndicat étudiant, cercle d’influences et de réseau) car la France dite Républicaine fonctionne ainsi !

Alexandre Soljenitsyne l’avait décrit dans « le 1er cercle », un livre remarquable sur le pouvoir et son organisation.

Le constat est simple : Plus vous vous éloignez du 1er cercle (autour du pouvoir) et moins vous avez de chances de réussir car le mérite n’est souvent qu’un habillage pour masquer une certaine réalité souvent moins glorieuse !

Le problème est que tous ces petits accommodements ont, bien évidemment, un coût pour la collectivité et que ce coût est forcément payé par quelqu’un !

Vous et moi en l’occurrence !

Alors, on nous promet une nouvelle loi de moralisation de la vie politique et que, ce coup-ci, tout va changer !

Une fois de plus !

Il s’agit essentiellement de la poudre aux yeux ou d’un écran de fumée pour aveugler l’électeur … car, en fait, tous les membres de ces réseaux ne souhaitent nullement qu’il y ait réellement un contrôle et des sanctions car ce serait pour eux se tirer une balle dans le pied !

En fait, cela ne sera qu’une loi de plus et cela ne changera rien car, le fond du problème est que la vie politique est contrôlée par les fonctionnaires qui, comme par hasard, sont aussi les politiciens qui sont dans les cabinets ministériels ou qui sont ministres voire même députés et votent les lois !

Et, le plus fort, c’est que les politiciens et hauts fonctionnaires s’autorisent avec l’argent public, nos impôts, ce que les entreprises n’ont pas le droit de faire avec leur propre argent !

Nous nous trouvons donc devant un système qui fonctionne en auto contrôle et permet à des fonctionnaires parlementaires largement surreprésentés dans les deux chambres du Parlement d’avoir la main sur la souveraineté de l’Etat, ses administrations et la direction des collectivités territoriales, alors qu’ils sont juridiquement les subordonnés des personnes morales dont ils ont indirectement et politiquement pris le contrôle!

Cela s’appelle un conflit d’intérêts !

Churchill disait que « la démocratie était le pire de tous les régimes politiques à l’exclusion de tous les autres » !

Certes, mais ici nous nous trouvons en présence d’un système verrouillé avec trop d’État, trop d’administrations, trop de règlementation, trop de contrôles, trop de monopoles, trop de privilèges, trop de laxisme, trop de corruption car, bien évidemment, c’est l’emprise excessive de l’Etat qui permet tous ces petits arrangements !

Et tout ça n’a rien à voir avec la démocratie !

Le développement des réseaux, d’Internet et des passerelles d’information cours-circuitant les systèmes traditionnels d’information plus ou moins contrôlés par l’Etat permet certes de divulguer certains de ces petits arrangements entre amis qui relèvent bien souvent du marché de coquins et parfois de la justice pénale mais il ne faut pas être dupe car ce que vous voyez n’est que la partie émergée de l’iceberg !

Un grand pas vers la moralisation de la vie politique serait l’interdiction des nominations discrétionnaires au tour extérieur ainsi que d’une part la démission obligatoire des fonctionnaires élus et d’autre part l’interdiction du pantouflage et des allers-retours entre les grands corps l’Etat tels l’inspection des finances, la Cour des comptes, le Conseil d’Etat, etc … et les entreprises privées ; avec tous les conflits d’intérêt qui en découlent !

Quant à la diminution du poids de l‘Etat … rien ne semble indiquer qu’il puisse en être question !

Bien cordialement

 

Απο την Ελλαδα (de Grèce)

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Inflation – déflation et manipulations monétaires

La monnaie a connu au cours des âges diverses formes et, après avoir été utilisée sous forme de pièces métalliques (à l’origine en Asie Mineure, il y a 3.000 ans), elle n’est aujourd’hui au mieux qu’une feuille de papier imprimé (billet de banque) ou une simple ligne informatique dans les écritures de votre banque (monnaie scripturale).

Et pourtant, la monnaie est le symbole même de la souveraineté d’un pays et c’en est même l’exemple le plus fort avec la puissance militaire !

Tous les pays ont une monnaie qui leur sert à la fois pour payer les échanges internes mais aussi pour payer les échanges externes (importations/exportations) car le troc pratiqué à l’origine s’est vite révélé peu pratique.

Seulement, nous savons que toutes les monnaies ne se valent pas … il y a les bonnes et les mauvaises.

Pour faire simple, au rang des bonnes on classera celles qui sont acceptées sur la planète entière et les mauvaises … celles qui ne sont acceptées par personne car la monnaie est avant tout l’émanation de la puissance économique d’un pays. Ainsi, les USA, en tant que première puissance économique et militaire mondiale, bénéficient du privilège unique au monde de voir leur monnaie acceptée partout sur la planète. De ce fait, ils peuvent pratiquement émettre autant de dollars qu’ils le veulent sans encourir un grand risque ; ce qui n’est pas le cas des autres monnaies.

La zone € a d’ailleurs été créée en partie pour concurrencer cette suprématie du dollar dans les échanges internationaux ; sans toutefois atteindre (loin s’en faut) son niveau d’hégémonie sur la planète.

Evidemment, en tant qu’instrument de leur puissance régalienne, les Etats utilisent leur monnaie pour leurs comptes nationaux et sont parfois tentés de la manipuler à des fins politiques, budgétaires, commerciales …

Les tentations de manipuler la monnaie remontent … à l’existence même de la monnaie et certains rois de France, en manque de liquidités, s’y sont livrés. Philippe IV le Bel, présenté comme le premier roi moderne d’un Etat moderne, avait déjà adopté tous les travers d’un Etat surendetté ; ce qui ne l’a amené à opérer plusieurs dévaluations et in fine à liquider l’ordre du Temple afin de mettre la main sur son fabuleux patrimoine et son hypothétique trésor après avoir taxé puis expulsé les juifs !

De même, devant la crise budgétaire persistante qui la frappait depuis Louis XIV, le Régent a tenté d’émettre en 1716 du papier monnaie à l’initiative du banquier écossais John Law alors que la dette de l’Etat représentait 10 fois le montant des impôts collectés annuellement.

Le « système de Law », gagé sur une encaisse en or, a fait faillite en 1720 parce que les émissions de billets ont dépassé largement cette encaisse en or et que le système s’est trouvé dans l’incapacité de faire face aux demandes de remboursement (car les billets restaient convertibles en or).

Cela n’a pas empêché le renouvellement de la tentative sous la Révolution française avec les fameux assignats à l’origine gagés sur les biens nationaux (biens de l’église confisqués c’est à dire nationalisés) et qui ont aboutit à un épisode d’hyperinflation et à la banqueroute des deux tiers en 1797 ; c’est à dire à la faillite de l’Etat français qui a annulé purement et simplement 66% de ses dettes !

Nous avons aussi tous entendu parler de ces états qui dévaluent leur monnaie à seule fin de doper leurs exportations (comme la Chine) mais aussi de ceux qui laissent filer leur monnaie à seule fin de « liquider » une dette publique devenue trop gênante !

Tout le monde, enfin pour ceux nés avant 1968, se rappelle les années 1980 au cours desquelles l’inflation est montée en France à 14-15% l’an … avec des dévaluations successives (3 en 3 ans entre 1981 et 1984).

Seulement, en examinant la question d’un peu plus près on s’aperçoit que la DM créée en 1949, au moment de la fondation de RFA, valait 0.49 FF et qu’elle valait près de 4 FF en 1999 au moment du passage à l’€ ; ce qui fait que nous sommes passés d’un rapport FF/DM de 2/1 à un rapport de ¼ c’est à dire que le FF a perdu 80% de sa valeur face à la monnaie allemande en 50 ans !

Forcément, ce ne peut pas être un hasard …

L’explication tient au fait que les allemands, effrayés par l’épisode d’hyperinflation des années 1923 sous la République de Weimar, ont toujours considéré qu’on ne pouvait pas impunément manipuler la monnaie sans porter atteinte au crédit de l’Etat.

En France, cette vision des choses est … un peu plus subtile ! Il faut dire qu’avec 17 dévaluations depuis la 1ère guerre mondiale, nous avons une … bonne expérience de la manipulation monétaire !

On vous expliquera, à titre de justification, que la politique monétaire française est plus « volontariste » dans le cadre d’une vision politique et économique plus dynamique … ce qui veut surtout dire que l’Etat français, quand il en ressent le besoin, n’hésite pas à manipuler sa monnaie et … comme il en ressent souvent le besoin … il la manipule souvent !

La vérité, c’est que les autorités françaises ont toujours manipulé la monnaie à des fins essentiellement financières et budgétaires au détriment des épargnants et des retraités !

Le mécanisme est très simple : comme l’Etat français vit de manière constante au dessus de ses moyens (la seule monnaie stable que nous ayons eue a été, avant l’€, le Franc Germinal, qui n’a pas varié pendant pratiquement tout le 19°s jusqu’à la 1ère guerre mondiale), c’est à dire qu’il dépense plus qu’il ne collecte d’impôts et, fatalement, se trouve à un moment donné à cours de liquidités.

Que fait-il alors pour faire face à son déficit budgétaire ? Il émet de la monnaie par le biais de la Banque de France pour lui permettre de solder ses dettes !

Seulement, la création monétaire intempestive a un défaut lorsqu’elle ne correspond pas à une création réelle de richesse : elle provoque de l’inflation c’est à dire une augmentation générale des prix ! Mais les politiciens français s’en accommodaient fort bien surtout que l’inflation permettait de diminuer en valeur absolue la dette de l’Etat !

Et cette inflation se terminait inéluctablement par une dévaluation qui laminait la rente de épargnants ; lesquels voyaient leurs placements rognés d’abord par une inflation souvent supérieure au montant des intérêts reçus et par une perte en capital du fait de la dévaluation. Accessoirement, il en était de même pour les retraités et les salariés quand ils ne pouvaient pas obtenir le rattrapage des pertes de salaires ; ce qui a amené d’ailleurs à une indexation des salaires sur l’inflation.

Mais, qu’on ne s’y trompe pas ! La dévaluation n’est pas une décision de gestion. C’est la sanction d’une mauvaise gestion des deniers publics c’est à dire que pour compenser l’élévation des prix et des coûts qui se traduisent par un manque de compétitivité et une dégradation des comptes extérieurs (on importe plus qu’on ne vend à l’étranger) on réduit la valeur de la monnaie !

De plus, la monnaie en elle-même, quelque soit sa forme, n’est pas la richesse et l’émission monétaire forcenée ne mène qu’à l’inflation ou l’hyperinflation. Elle a pourtant une nature très particulière puisqu’elle n’est ni un bien de consommation ni un bien de production et sa quantité n’a aucune incidence sur la richesse d’une nation !

Par ailleurs, depuis la fin des accords de Bretton Woods en 1971, il y a eu un découplage de la monnaie papier avec tout stock d’or puisque, par la voie de leur président R Nixon, les USA ont annoncé la fin de la convertibilité du dollar en or. La France, pour sa part, avait prononcé la fin de la convertibilité en or dès 1936 et la seule monnaie autorisée était celle émise par la Banque de France.

A partir de cette date, les Etats se sont lancés dans la monnaie fiduciaire dite « à cours forcé » qui ne repose que sur la crédibilité économique du pays émetteur et l’or est redevenu ce qu’il était à l’origine : un métal précieux – une matière première – même si tous les pays conservent, au niveau de leur banque centrale, un stock d’or qui ne représente d’ailleurs plus qu’une infime partie de l’émission monétaire.

Alors, n’écoutez pas les bonnes âmes qui vous expliquent que l’inflation c’est bon. L’inflation n’est bonne que pour les débiteurs car elle leur permet de lessiver leur dette à bon compte et l’Etat français, en qualité de débiteur, s’impose là !

En effet, l’inflation est surtout bonne pour les Etats car l’émission monétaire profite d’abord à ceux qui produisent la monnaie à cours forcé et à leurs partenaires immédiats … ce que l’on appelle l’effet Cantillon. On peut traduire ce processus par l’effet d’une pierre jetée dans une mare … avec des cercles concentriques ! Comme pour la pierre, plus vous êtes loin du point d’impact (point d’origine) et moins l’inflation vous profite !

L’inflation n’est que la conséquence de la création monétaire et elle aboutit juste à diminuer le pouvoir d’achat de la monnaie ; elle n’est qu’une forme de vol à grande échelle en faveur d’une minorité bien placée au centre du pouvoir !

D’un autre coté, on vous expliquera que la déflation est mauvaise pour l’économie car elle peut provoquer un krach. Le consommateur se met à retarder ses achats puisque les prix baissent et que ceux-ci seront moins chers plus tard !

La déflation est, en fait, la hantise de l’Etat et de ses « serviteurs » car la monnaie prenant de la valeur, le stock de dette publique se met aussi à prendre de la valeur alors qu’il en perd avec l’inflation ; sans compter que la contraction de la masse monétaire entraîne une diminution des prix, laquelle entraîne une diminution des rentrées fiscales (TVA) !

Seulement, tout a changé avec l’adoption de l’€ car les autorités françaises ont perdu, à la demande des allemands, la possibilité de manipuler la monnaie ; laquelle dépend désormais d’un organisme indépendant la BCE à Francfort.

Sauf qu’au lieu de manipuler la monnaie, nous nous sommes mis à manipuler la dette avec les résultats que l’on sait !

En effet, nous avons violé toutes les règles économiques selon lesquelles un pays avec une mauvaise économie a nécessairement une mauvaise monnaie et doit payer des taux d’intérêt élevés et d’autant plus élevés que l’endettement augmente ; cette logique devant empêcher cet Etat de s’endetter au-delà d’un certain niveau !

Toutefois, soyons honnêtes, ce n’est pas la BCE qui a montré le mauvais exemple mais les autorités américaines et japonaises ; la BCE n’ayant fait que suivre le mouvement …

On en est arrivé à des aberrations économiques qui n’étonnent personne ; notamment lorsque le Japon, en déflation depuis une vingtaine d’années, a doublé sa masse monétaire pour relancer l’économie ….sans succès d’ailleurs !

Il faut dire qu’actuellement nous vivons une époque bénie pour les Etats surendettés puisque nous sommes en pleine manipulation monétaire de la part de la BCE qui finance, par le biais d’un Quantitative Easing (QE), les dettes des Etats nécessiteux à taux 0 !

Et nous en sommes arrivés au paradoxe que l’argent ne vaut plus rien ! La question qui se pose aujourd’hui n’est plus combien je gagne avec mes placements mais combien je perds du fait de l’inflation avec des placements qui ne rapportent absolument plus rien ; sauf à tenter sa chance à la loterie des marchés actions !

Seulement, comme l’a affirmé Mario Draghi, président de la BCE, il a fait ce tout qu’il fallait faire … pour sauver des Etats en situation de surendettement dramatique afin d’éviter une nouvelle crise de la dette.

Le problème est que ce mécanisme apparaît tellement problématique qu’on ne peut même plus l’arrêter sans redouter que les « canards boiteux », au nombre desquels il faut compte la France et l’Italie, ne s’écroulent d’un coup provoquant alors une crise financière mondiale !

Car, il faut savoir, qu’au niveau de la zone €, la France a :
– le record de la dépense publique,
– le record de l’endettement,
– le record de la fiscalité,
– le record de la dépense sociale.

Et, tenez vous bien, le montant de l’endettement de la France est aujourd’hui identique à celui existant en 1715 soit grosso modo dix fois le montant des recettes fiscales annuelles (288 mds €) !

Or, nous ne prenons pas le chemin d’un quelconque changement quant cette situation puisque le nouveau gouvernement a prévu … d’augmenter les impôts (notamment la CSG) sans se poser la question d’une diminution du train de l’Etat !

L’inflation, comme la dette, ne sont que des moyens de vivre à crédit au dessus de ses moyens !

Seulement, toutes les meilleures choses ont une fin et le redressement de l’économie européenne fait que normalement le QE de la BCE va probablement prendre fin ; ce qui ne va pas manquer de poser un gros problème aux petits marquis de la République qui gèrent si bien notre pays en accumulant des dettes gigantesques dont un jour il faudra bien se poser la question de leur remboursement !

Il faudra donc trouver d’autres moyens de financer un Etat qui refuse de se réformer et de réduire ses dépenses et devinez où ?

Dans votre poche naturellement !

Car, n’oubliez jamais que vous êtes, quoiqu’il arrive, les cautions et les garants de cette dette !

Bien cordialement.
Απο την Ελλαδα (de Grèce).

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Quelle sera la politique économique du nouveau gouvernement ?

Certains ont cru à un « vent de renouveau » sur la politique française avec l’élection d’un président jeune, beau, parlant l’anglais et un nouveau gouvernement qui fait preuve d’un certain pragmatisme tout en abandonnant cette idéologie marxisante à la fois déplorable et anti-économique.

Nous avons examiné l’option libérale dans un article du 23 avril 2017 (que vous pouvez consulter ici) pour affirmer qu’elle ne sera pas retenue … car, comme je l’ai aussi  écrit (là) en bon fonctionnaire Emmanuel Macron n’est pas un libéral mais un administratif et un dirigiste.

Alors ?

Alors que le gouvernement apparaît être pour l’instant empêtré dans des problèmes d’image et corruption … on nous annonce une réforme du droit du travail dont il est probable qu’il ne ressortira pas grande chose car le gouvernement d’avant les élections ne fera rien et celui d’après va s’embourber dans des négociations interminables avec des syndicats qui commencent à compter leurs troupes; tout en étant fermement décidés à refuser toute remise en cause des « droits acquis ».

Quant à l’application du prélèvement à la source des impôts sur le revenu, dont on dit que ça va être une catastrophe industrielle, on ne sait rien … les surprises en la matière étant nécessairement toujours mauvaises !

On peut donc se poser légitimement quelques questions « basiques » quant à l’action future du gouvernement afin, si cela est possible, de savoir où nous allons ?

Au jeu des questions/réponses, on aboutit au résultat suivant :

– Réformera-t-il l’administration, ses statuts dérogatoires, sa retraite avantageuse calculée sur les dernières années, le jour de carence ? La réponse est non !

– Réformera-t-il le statut des intermittents du spectacle qui nous coûte 1 mds € ? La réponse est non !

– Réformera-t-il un mécanisme du chômage complètement surendetté qui permet à certains de percevoir des indemnités de 6.000 € par mois ? La réponse est non !

– Réformera-t-il les régimes spéciaux de retraite (EDF, SNCF, …) ? : La réponse est non !

– Reviendra-t-il sur les 35 h ? La réponse est non !

– Reviendra-t-il sur ce fameux principe de précaution mis en place par J Chirac et qui ne sert à rien ; si ce n’est à nous empêcher de faire quelque recherche ou quelque essai que ce soit s’il y a le moindre soupçon de risque ? La réponse est non !

– Reviendra-t-il sur cette lamentable loi sur la transition énergétique qui nous coûte une fortune sans résultat probant ? La réponse est non !

Par contre, rien de changé quant aux anciennes pratiques !

La France continue d’emprunter sur les marchés et parfois à des taux surprenants !

Ainsi, l’AFT (agence France trésor) vient d’émettre, au 1er juin, plusieurs emprunts pour un total de 8,273 mds €, dont une OAT au taux de 5.75% pour un montant de 1,720 mds €. Quel est le taux du livret A déjà ?

Par contre, rassurez-vous, nous allons continuer à mener, avec vos impôts, cette guerre sans fin contre ce terrible réchauffement climatique, et malgré la terrible décision du président américain de sortir de la Cop21,  … alors que le climat a toujours varié au cours des âges et que l’intervention de l’homme est à ce jour seulement suspectée ; à défaut d’être quantifiée !

Finalement, le miracle c’est que le système continue à fonctionner … mais bien souvent sur la richesse accumulée au cours des siècles passés !

Conclusion : au delà des effets de manches et des gesticulations médiatiques, il ne se passe rien d’important …

Par contre, ce dont on peut être sûr, c’est que nous allons avoir droit à une nouvelle augmentation de la pression fiscale.

L’option déclarée consiste à augmenter la fameuse et désormais incontournable (et pourtant à l’origine temporaire) CSG- CRDS de 1,7 point afin de diminuer les cotisations des salariés de 2,40% concernant le chômage et de 0.75% concernant la maladie.

Enfin, quand on nous dit 1.7 point c’est au moins 1.7 point … ce qui veut dire que ça peut être plus !!!

Le but déclaré serait donc d’opérer un transfert de charges sociales des entreprises vers la consommation, donc vers les particuliers.

Selon ce raisonnement, la diminution des charges sociales améliorerait la marge des entreprises et leur compétitivité même si, en fin de compte, au niveau du consommateur il n’y aura pas de différence puisque le revenu net du français sera amputé du montant de la CSG augmentée.

Les premières victimes désignées seront les retraités qui ne paient pas de cotisations sociales mais, c’est bien fait pour eux, ils n’ont pas voté pour Macron au premier tour !

L’explication de ce choix est en fait très simple : les principaux « gisements fiscaux » (c’est le terme utilisé à Bercy) sont la CSG et la TVA … parce que ce sont des impôts à haut rendement … mais il y a une astuce car ces deux impôts ne sont pas équivalents !

Il n’échappera à personne que l’une taxe les revenus et l’autre les dépenses …

L’astuce est qu’en frappant les revenus à la source on évite les pertes en lignes car, sauf certains professionnels libéraux et commerçants, nous pouvons reporter un achat (assujetti à la TVA) mais pas un revenu (assujetti à la CSG) !

Or, Bercy a constaté entre 2013 et 2014 d’inexplicables « pertes en ligne » dans la collecte des impôts, notamment de TVA, puisque les prévisions initiales se sont avérées largement surestimées (on a parlé à l’époque de 12 mds € « d’évaporation »).

Peut-on dire pour autant que ce sera un jeu de passe-passe à somme nulle ? Voire … car c’est tout de même 20 mds d’€ d’impôts en plus !

Le seul constat que l’on puisse faire à ce stade est que c’est évidemment l’adoption de la même « solution » que celle qui a été utilisée par M Hollande (mais on s’en étonne moins quand on sait que M Macron était le conseiller économique du sieur Hollande) … avec les résultats catastrophiques que l’on sait; sans pour autant avoir permis de réduire la dette puisqu’elle a progressé de 400 mds en 5 ans soit 80 mds par an.

Mais c’est la solution la plus facile !

Seulement, il sera difficile d’aller beaucoup plus loin dans la pression fiscale car il semblerait que nous ayions atteint le fameux seuil de Laffer c’est à dire que nous soyions arrivés au niveau au-delà duquel les impôts ne rentrent pas plus malgré l’alourdissement de ceux-ci.

Par ailleurs, cette option de l’augmentation de la pression fiscale a un effet pervers bien connu : Le prélèvement supplémentaire sur la richesse se traduit par une diminution de la croissance qui devient inexistante, par un chômage élevé, par un accroissement des inégalités sociales et de la pauvreté !

Il ne faut pas non plus négliger la résistance à l’impôt qui croit avec la pression fiscale et la réduction du train de vie des classes surimposées ; car les prélèvements fiscaux sont évidemment autant de richesse qui n’est pas consommée puisque confisquée par l’Etat.

Mais on sait qu’un Etat dans l’urgence peut faire n’importe quoi … même s’il semble exclu, nous dit-on officiellement, pour l’instant, d’alourdir encore l’impôt des classes moyennes (hormis ce petit détail de CSG) qui ont été littéralement matraquées par le pouvoir socialiste.

D’ailleurs, vous vous rappelez que notre nouveau président a prévu d’exonérer de taxe d’habitation 80% des français ; sans toutefois donner plus de détails.

Seulement, outre le fait que cela retire une bonne part du financement des communes qu’il faudra compenser d’une manière ou d’une autre par des allocations de l’Etat, rien n’interdit par un mouvement de translation habituel au sein de l’administration fiscale (encore un) de transférer cette taxe d’habitation sur l’impôt foncier qui serait donc payé par les propriétaires !

C’est d’autant plus facile que 58% des français sont propriétaires de leur résidence principale !

On a aussi évoqué, il y a peu, la possibilité d’appliquer un loyer implicite (la propriété immobilière étant alors perçue comme une rente) ou d’opter pour l’abaissement du seuil de déclenchement de l’ISF  ou … les deux à la fois !

Tant qu’on y est, on peut aussi alourdir l’imposition des plus values voire même les imposer pour les résidences principales (pour l’instant exonérées), ce qui est relativement facile puisque les immeubles sont par nature immobiles et facilement taxables !

La taxation de la propriété immobilière promet, à cet égard, des lendemains fiscaux particulièrement florissants ; la marge de progression apparaissant à cet égard pratiquement sans limites … au grand bonheur des sévices fiscaux de Bercy !

Vous pensiez avoir vu le pire …

Vous vous trompez ; l’enfer fiscal est probablement pour bientôt mais, chut, il faut d’abord gagner les élections législatives !

Bien cordialement

Απο την Ελλαδα (de Grèce).

 

 

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