Je suis né le 2 Août 1944.
Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil.
Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société.
Amicalement à vous. H. Dumas
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Edouard “le mal rasé” l’a dit sans ambages. Oui, au premier Janvier 2019, la taxe sur le mazout sera maintenue.
Parfait. Quel courage dirons certains, quelle folie dirons les autres.
Rien de tout cela.
Edouard fait face à une spectaculaire prise de conscience de “sa population”, qui soudain perçoit que lui et les siens ne sont rien d’autre que des usurpateurs, qu’ils ne sont pas la France.
Que la France ce sont eux, les individus qui se gèlent sur des barrages où Edouard et les siens les ont poussés parce qu’ils ont fait faillite avec l’argent qu’ils leur ont pris en leur faisant croire que c’était pour leur bien alors que, pour compenser, ils les rançonnent.
Edouard est comme ceux qui en 1914 ont déclaré la guerre. Ils n’étaient pas la France, ce n’est pas la France qui a fait cette guerre, ce sont ceux qui sont partis crever dans des tranchées à rats, des hommes, des individus.
Nous ne sommes plus en 1914. Les français ont pris conscience de leur individualité, de leurs droits d’hommes libres, ils sont sur les barricades, ils ne veulent plus de l’esclavage.
Problème pour Edouard et les siens. Ces révoltés sont des non-violents, à l’humour dévastateur. Ils ruinent les autoroutes, détruisent les radars, s’efforcent d’emmerder Edouard sans emmerder leur prochain.
Alors Edouard les provoque. En “sautant comme un cabri sur sa chaise et en criant” la taxe, la taxe, Edouard agite la muleta.
A l’heure où les premiers ministres se prennent tous pour Churchill, Edouard “le mal rasé” ceint son habit de lumière et provoque la bête : les Gilets Jaunes.
Il espère qu’ils vont réagir suffisamment violemment pour lui donner l’excuse nécessaire à leur mise à mort.
Un petit tour dans l’arène politique pour les Gilets Jaunes et puis salut et bonsoir, la place doit rester aux professionnels de l’illusion, tout le monde trouvera cela normal.
Un exemple de l’illusion
Une ville du Nord, dont je n’ai pas noté le nom, vient de décider que le transport urbain sera gratuit. Oui, gratuit, vous avez bien lu.
Je vous explique ce qu’est la gratuité pour ces gens-là. Un réseau de transport urbain pour une population de 150.000 habitants coûte environ 40 millions d’Euros. Il se vend pour mettons 6 millions d’Euros de tickets, soit 6 millions de voyages annuels à 1€ le ticket. Donc 16.000 voyages par jour à deux voyages par personne c’est donc 8.000 clients par jour. Mettons entre 5 et 10 % de la population. La gratuité se résume en un chèque de 5.000 Euros par an à ces 8.000 personnes, payé par les 150.000 personnes qui se démerdent pour se transporter elles-mêmes. Et ne me dites pas que tout le monde pourrait profiter des transports en commun, ils sont déjà largement saturés aux heures de pointe, pendant qu’aux autres heures personne n’a besoin de se transporter.
Ne parlons pas des voitures électriques. Si tout le monde en avait les bouchons seraient terribles, puisque Edouard et les siens n’investissent plus dans les infrastructures parce qu’ils utilisent le pognon commun à l’achat de voix à travers le soi-disant social, l’égalitarisme, maintenant l’écologie.
C’est tout cela l’illusion.
Les Gilets Jaunes vont-ils tomber dans le piège de la provocation ? Vont-ils foncer sur la muleta d’Edouard ?
Pas si sûr. Nous verrons. Et si, enhardis, sûrs de leur bon droit, ils se mettaient à ne plus payer l’impôt auquel ils ne consentent pas. Sans mot d’ordre, librement, chacun dans leur coin.
Attention Edouard aux pièges à tiroir, tu risques de finir par te les coincer.
Bien à vous.
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Les Gilets Jaunes pourront, dans tous les cas, revendiquer une victoire : avoir fait découvrir à de nombreux français la politique et l’économie, dont jusqu’à présent ils se foutaient comme d’une guigne.
J’ai traversé aujourd’hui la France de la Méditerranée à l’Atlantique. Je n’ai rencontré que des Gilets Jaunes détendus, confiants, non politisés au sens étriqué, encarté, du mot. Un bonheur, que l’on aimerait voir durer, mais c’est peu probable tant leurs ennemis sont vicieux et malsains.
Les plus curieux de ces Gilets Jaunes, notamment leurs “responsables désignés”, ont probablement vu la vérité derrière les apparences.
Ils auront découvert :
– 1- l’Etat n’existe pas
Personne pour répondre à leur souci. Ils ont été reçus par le ministre de référence, j’imagine leur surprise d’avoir vu évidemment un être ordinaire, n’ayant rien à dire, rien à proposer.
Eux-mêmes étant devenus, accidentellement, des candidats potentiels pouvant prétendre à prendre en main l’Etat. J’imagine leur vertige s’ils sont sincères.
Ils ont touché du doigt l’incohérence de ces lois dont ont leur dit qu’elles émanent de l’Etat. Alors qu’il n’y a pas d’Etat, simplement des intrigants qui se disent représentants de l’Etat, mais qui ne représentent qu’eux-mêmes.
Sur la route un journaliste, d’une radio indéterminée mais pro-Etat évidemment, indiquait dans le poste que le Procureur de la République de Grenoble a fait savoir qu’il donnait mandat à sa flicaille d’arrêter les Gilets Jaunes dont les barrages entraveraient la circulation, au motif que la loi interdit toute entrave à la circulation. Ce petit bonhomme manque totalement de cohérence.
Cependant il a raison, toute entrave à la circulation est interdite, est un délit.
Mais que ne va-t-il arrêter les hommes de l’Etat qui ont levé sur le mazout un impôt si énorme qu’il entrave la circulation de ceux qui ne peuvent pas le payer. Ils sont des centaines de milliers entravés. Un beau délit.
Mais pas que…. L’impôt doit être consenti, c’est la constitution qui le dit. Habituellement, le consentement découle du fait que l’impôt est voté par des parlementaires supposés représenter les français, et personne ne dit rien.
Mais aujourd’hui, les choses sont claires, une majorité n’est pas consentante à cet impôt sur le mazout. Alors…. N’est-ce pas un autre délit d’imposer par la force un impôt non consenti ? Mais si, mais si…
Voilà de l’ouvrage pour le zélé Procureur de la République de Grenoble, a moins qu’il n’ait une lecture à plusieurs vitesses de la loi.
-2- L’économie s’impose à tous
Nos hommes de l’Etat, consanguins, tous nés de la même école, sont si surs d’eux qu’ils se croient capables de maîtriser l’économie à eux tout seuls.
Mais l’économie est un enchevêtrement d’intérêts personnels si dense que seule la liberté permet l’équilibre des multitudes d’intervenants, et encore pas toujours.
Un peu par démagogie, un peu par intérêt électoraliste, beaucoup par vanité, nos hommes de l’Etat prétendent, depuis 70 ans, non seulement planifier l’économie mais en gérer directement des pans entiers.
Hélas, ils sont de piètres décideurs et leur laxisme, qui s’exprime à fond que ce soit dans la gestion des comptes ou dans la gestion des hommes, fait qu’ils perdent de l’argent partout où ils interviennent.
L’impôt paie la casse.
Mais voilà, la casse a depuis longtemps dépassé la capacité d’un impôt raisonnable. C’est la faillite. Ce n’est pas l’Etat, qui n’existe pas, qui est en faillite ce sont eux.
Mais, comme ils prétendent nous représenter, ce sont nous qui sommes en faillite pour les créanciers.
La prise de conscience de cette situation nous la devons aux Gilets Jaunes pour ceux qui ne s’en doutaient pas, qui croyaient que c’était l’Etat qui assumerait la faillite, qui croyaient que l’Etat existait.
Alors, félicitations aux Gilets Jaunes d’avoir déniaisé une large proportion de français.
Mais attention, qu’ils sachent que ceux qui, comme eux, disent la vérité ont une facture à payer. Les autres, ceux qui ne veulent pas la voir, présentent toujours la facture, une facture malhonnête, d’escrocs.
Ils ne vont pas tarder à subir la suite. La vie va devenir dure pour les Gilets Jaunes qui ont compris, qui ont vu les combines du spectacle, les tours des magiciens de la politique, de la communication tueuse.
Souhaitons-leur du courage, ils vont en avoir besoin dans la solitude qui les attend.
Bien à vous. H. Dumas
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Il existe des similitudes entre l’insurrection de Budapest le 23 Octobre 1956 et la révolte des Gilets Jaunes.
La Hongrie, était alors confrontée à la faillite d’une politique entièrement étatisée, planifiée, appelée le communisme et imposée au pays par l’URSS. L’implantation du communisme n’était pas un souhait de la population hongroise, mais la simple raison que l’armée russe était arrivée la première et occupait ce pays ayant fait partie de l’axe pendant la guerre.
L’insurrection dura 17 jours, après avoir largement gagné les révoltés furent décimés par l’armée soviétique qui reprit en main le pays le 10 Novembre 1956.
La cause de la révolte était la ruine économique de la Hongrie par le communisme, la misère subie de ce fait par la population. Mais aussi la perte des libertés, la destruction des classes moyennes éduquées et libérales. Le communisme en Hongrie avait éradiqué les classes moyennes ne laissant que les apparatchiks et la population esclave. Cela dans ce pays anciennement démocratique, où les classes moyennes avaient existé.
Lancée par les étudiants, faisant suite à une légère libération politique du bloc de l’Est timidement mise en place après la mort de Staline, l’insurrection hongroise a cru avoir l’aval de sa population et du monde.
Les insurgés initiaux étaient des étudiants et des intellectuels, rapidement suivis par une partie de la population qui aspirait à la liberté. Ils chantaient alors un hymne populaire : “Nous jurons, nous jurons que nous ne serons plus esclaves plus longtemps”.
Aucune organisation, intérieure ou extérieure, n’appuyait les insurgés.
Rapidement ils occupèrent le pays, retournant armée et police, mais ils ne purent déboucher sur un gouvernement crédible, peut-être par manque de temps.
Probablement aussi à cause de la croyance communiste ancrée de force dans la tête des gens depuis dix ans en Hongrie, depuis un siècle dans le monde occidental, accompagnée de la culpabilisation pour les hongrois d’avoir été du côté sombre de la guerre perdue.
La victoire de l’insurrection n’a débouché sur rien, l’indignation n’est pas suffisante face aux croyances.
Certes la similitude avec notre situation actuelle n’est pas totale, ce n’est pas la règle de l’histoire en général.
Mais, il faut souligner deux choses essentielles.
La riposte de l’URSS fut suivie du plus vil de tous les mensonges, de la plus basse de toute les propagandes, ignorant superbement plusieurs centaines de milliers de morts et de déplacés.
Le résumé par l’URSS de cette reprise en main, se passe de commentaire :
“-1- Le 23 octobre, les « honnêtes » socialistes hongrois manifestèrent contre les erreurs commises par les administrations Rákosi et Gerő .
-2- Des hooligans fascistes, hitlériens, réactionnaires et contre-révolutionnaires financés par les impérialistes de l’ouest profitèrent du mécontentement pour organiser une contre-révolution.
-3- L’honnête peuple hongrois mené par Nagy appela les forces soviétiques (pacte de Varsovie) stationnées en Hongrie à aider au retour de l’ordre.
-4- Le gouvernement Nagy fut inefficace et fut infiltré par les éléments contre-révolutionnaires comme le prouve la dénonciation par Nagy du pacte de Varsovie.
-5- Les patriotes hongrois menés par János Kádár quittèrent le gouvernement Nagy et formèrent un gouvernement d’honnêtes Hongrois révolutionnaires paysans et ouvriers ; ce véritable gouvernement populaire demanda l’aide du commandement soviétique pour réprimer la contre-révolution.
-6- Les patriotes hongrois, soutenus par les Soviétiques, écrasèrent la contre-révolution.”
On retrouve les accents d’appel à “La honte” de Macron…. Non ?
Plus terrible encore, en Hongrie l’épuration qui suivit fût totale, emprisonnements, condamnations, exécutions, déportation, etc… fuite pour les plus chanceux.
Je crains pour nos gilets jaunes, qui déjà se rendent en entrant en discussion avec leurs ennemis aguerris, une fin du même tonneau.
Un renforcement du fisc et de l’URSSAF en guise de liberté, des contrôles encore plus ravageurs et iniques faisant mine de satisfaire la partie des Gilets Jaunes qui ne réclame pas la liberté mais simplement un Etat à leur service au lieu de celui des autres…
Une dérive économique résiliente liée à l’étatisme et aux pertes de liberté. Un grand gâchis quoi.
C’est cela que je crains, qui m’inquiète et me désole intensément.
J’ai peur d’avoir à vivre un grand regret et de ne pas connaître la liberté que fatalement la population française retrouvera un jour.
La Hongrie a recouvré la liberté démocratique en 1989, 33 ans plus tard, et sans le faire vraiment exprès. Sans noble révolte ou insurrection….
Aujourd’hui ses dirigeants sont parait-il des fascistes élus, où ça va se nicher…
Les gilets jaunes ont perdu. Bien que minoritaires ils portaient la souffrance et l’espoir de tout un pays. Ce n’était pas suffisant.
La souffrance et l’espoir sont le lot de toutes les populations sous le joug d’un despote, elles n’ont jamais permis seules de s’en affranchir.
L’échec tient à l’inculture politique et économique des gilets jaunes qui les a amenés inexorablement, d’abord à tirer dans tous les sens ne touchant le but qu’une fois sur mille, puis à des alliances circonstancielles inconvenantes faites d’ambitions encore plus despotiques que celles contre lesquelles ils luttaient sincèrement.
Le despote qui les tue, qui nous tue tous.
Disons pour simplifier qu’il s’agit de Bercy. De l’impôt, que ce soit sous la forme de sa nomination ou sous sa forme dissimulée que l’on appelle charges sociales.
L’impôt est un despote pour deux raisons, deux déviances entraînant des échecs économiques largement repérés, connus de nous tous, du monde entier.
Premièrement, l’impôt en France a une fonction de moteur électoral se traduisant par une redistribution sous forme d’avantages personnels ou collectifs prétendument indispensables et justes, en réalité simple achat de voix. Délit pénal accepté par la majorité qui est persuadée d’en profiter.
Deuxièmement l’impôt a aussi une fonction entrepreneuriale qu’il ne devrait pas avoir.
Basiquement l’économie répond à un processus très simple. D’abord un besoin générant une clientèle, puis des opérateurs sachant satisfaire ce besoin parmi lesquels la clientèle sera amenée à choisir les meilleurs. Ceux-ci devront gérer leur activité de telle sorte qu’elle leur apporte un gain tout en ayant un prix compatible avec les possibilités de la clientèle.
Les bases sont claires, liberté et responsabilité des choix pour les clients et les opérateurs. Alternance naturelle de réussites et d’échecs.
L’impôt entrepreneur sous couvert de l’Etat ne peut que paralyser l’économie puisqu’il va introduire par la force de la loi le monopole, qui va générer la dérive des prix, prendre le client en otage et éradiquer les responsabilités. Cela crée de fausses entreprises, immédiatement en faillite, ne devant leur survie qu’à l’impôt sollicité sans limite.
Échec et mat
L’impôt ainsi détourné de son but original devient un poids insupportable, il n’a plus de limite connue et maîtrisable. Il génère une souffrance économique et sociale qui l’entraîne à se maintenir exclusivement par la force, à l’exclusion de tout consentement.
C’est ici que le collecteur devient despote.
Les conditions de l’installation du despotisme sont connues. Il faut et il suffit de réunir en une même main les trois pouvoirs suivants : le législatif, l’exécutif et judiciaire.
Bercy a entre ses mains ces trois pouvoirs. Aucune loi au parlement ne peut se faire sans Bercy. L’exécutif est à ses ordres, Macron est un pur produit de Bercy. Le judiciaire est inexistant, juste capable d’un mur des cons tant sa liberté de jugement n’est plus qu’un lointain souvenir. Bercy est un despote.
Bercy répand la terreur. Notamment à travers le contrôle fiscal qui n’a rien à envier aux exactions du KGB à sa meilleure époque.
C’est cela que les gilets jaunes auraient dû cibler. C’est cette culture politique et économique qui leur a manqué.
La suite à venir
Les gilets jaunes ont tellement raison que les hommes de l’Etat ont eu très peur que le pays s’embrase. Ce n’est pas le cas.
Dans un premier temps, passé la peur, les hommes de l’Etat vont se draper dans leur dignité et punir lourdement quelques gilets jaunes pris au hasard pour l’exemple.
Puis immédiatement après ils vont assurer pour demain, mettre des garde-fous pour conforter leur pouvoir.
Toute révolte avortée conforte le pouvoir du despote, c’est aussi une règle connue et immuable.
Le despote assoit toujours son pouvoir sur une croyance, les croyants sont son armée.
Nous percevons aujourd’hui que la croyance moteur de Bercy est l’écologie climatique. Mais elle peine à convaincre. Elle est excessive et cela se voit.
Il suffit de regarder autour de soi pour apercevoir une éolienne dont plus personne n’ignore qu’elle ne fait pas d’électricité, qu’elle détruit et pollue durablement le paysage, qu’elle augmente exponentiellement la facture d’électricité de tout un chacun, qu’elle génère pots de vin et indélicatesses légales et financières. Que dire des voitures électriques, de l’agriculture biologique, machines à surenchérir les déplacements et la nourriture jusqu’à les rendre inaccessibles aux plus humbles.
Partout l’écologie climatique politique échoue.
Bercy qui s’appuie sur cette croyance pour taxer encore et encore, se trouve en situation de devoir l’imposer de force, donc de créer un tribunal d’inquisition pour condamner les hérétiques.
Macron annonce un “Haut conseil pour le climat”.
Traduisez une usine à gaz qui déterminera ce qu’il faut penser. Tous ceux qui ne penseront pas comme ce haut conseil l’aura décrété, seront des hérétiques.
Pas question alors de manifester ses idées, de saper les bases de l’excuse écologique climatique avancée pour lever des impôts encore plus destructeurs, encore plus mortels.
Que du bonheur pour le despote Bercy. En matière de climat celui qui possède la force impose ses vues. Que dire face au climat qui depuis des millénaires surprend toujours un peu plus. Même à quinze jours les climatologues sont incapables de prévoir quoique ce soit.
Le climat est la bonne croyance, aussi évanescente que Dieu, aussi présente dans les esprits et absente dans les faits. Le despote Bercy a encore de beaux jours devant lui.
Dommage pour les gilets jaunes, je les aimais bien. Ils n’étaient pas ce que les hommes de l’Etat et leurs communicants en ont fait en une semaine.
Bien à vous.
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Nous évoquons régulièrement ensemble ce qui aujourd’hui parait une certitude scientifique démontrée, que ce soit dans le passé par Mirabeau ou de nos jours par Yuval Noah Harary, et sans doute bien d’autres que je ne connais pas : “La croyance est le premier et essentiel acte de soumission, qui va permettre au despote de concrétiser son pouvoir à travers ses prédicateurs et ses soldats”.
Seul l’homme qui ne croit pas est libre.
Jusqu’à présent la croyance idéale, qui a traversé les siècles, est assez simple : dans l’au-delà un personnage nous surveille, ses représentants sur terre guident nos pas et, si nous obéissons, nous serons particulièrement heureux de mourir, sachant qu’après cette étape ingrate le bonheur nous attend. Comme il faut bien passer le temps sur terre, la femme sera soumise. Globalement cela les arrange majoritairement, la soumission évitant de se coltiner la responsabilité de la vie. Les mecs sont ravis, c’est un problème en moins. Cette croyance est totalement dépassée, sauf chez nombre de musulmans chez qui elle a cours… et pas que, peut-être…
Les autres croyances, celles qui nous intéressent directement, sont plus difficiles à manier. Elles se veulent scientifiques, cartésiennes, mais aussi compassionnelles, une contradiction difficile à gérer.
Leur problème principal est que, contrairement à la première, elles peuvent être quantifiées. Enfin, elles prétendent pouvoir être quantifiées. Parce que, quand on rentre dans les calculs…. bonsoir. Les croyants et les non croyants de ces balivernes se jettent des chiffres à la figure, sans succès.
Mais, avec le temps plus besoin de chiffres, les résultats sont visibles sans calculette. Ainsi le communisme a-t-il fait la démonstration de son échec. Voilà une croyance qui n’a plus beaucoup d’adeptes. Reste cependant la concupiscence qui était son moteur, donc des résurgences pointent le nez ici ou là.
Nous arrivons à la nouvelle lubie : l’écologie. Dans la tête tout le monde y croit. Il faut dire que la combine est cimentée, qui voudrait mourir étouffé de chaleur ? C’est une rumeur torride.
Dans les faits c’est un peu moins le cas. La presse a beau s’ébaudir sur les épiceries collectives, la majorité fait ses courses au supermarché, un peu culpabilisée, mais sans plus.
Macron, despote plutôt sympathique, pas plus despote que les autres mais autant, a pris le pari de s’appuyer sur l’écologie pour établir son pouvoir, en réalité son pillage. Entendons-nous bien, le pouvoir n’a qu’une seule finalité : le pillage. Et cela depuis la nuit des temps. Tout le reste n’est que pipo.
Bercy, sa machine à piller, tourne à plein régime.
Soudain, ne pouvant plus payer la France se révolte, enfile les gilets jaunes, fort à propos obligatoires dans toutes les voitures donc sous la main.
Que fait Macron ? Il fait ce qu’il sait faire, il attise la croyance sur laquelle il s’appuie.
En aparté. Avez-vous remarqué la grandiloquence avec laquelle il a fêté la 14-18. C’est un signe. En effet si une épopée a été ridicule et dramatique c’est bien celle-là. N’oublions pas qu’à la suite d’une crise d’ego quelques personnages, se prenant au sérieux et se croyant au pouvoir grâce Dieu, ont décidé de se foutre sur la gueule par peuples interposés. Les quelques clairvoyants qui ont tout compris et pas voulu y aller ont été fusillés. OUI, FUSILLES.
Du bout des lèvres, un siècle plus tard, les descendants de ces despotes, conviennent que ce n’était peut-être pas très courtois…. Mais surtout, ils habillent l’escroquerie mortelle du vernis du courage, de la gloire, de la patrie, etc….
Où est la vraie vie, la liberté, l’amour du prochain, la famille, les amis, la curiosité des âmes et des cœurs, dans tout ce merdier.
Revenons à Macron.
Il va tenter Mardi de dresser les français contre les français. Débusqué dans son pillage, il ne peut plus aussi facilement qu’avant fusiller ceux qui ne veulent pas se soumettre au pillage de Bercy ou de l’URSSAF, bonnet blanc et blanc bonnet.
Il va sonner le rappel de ses troupes écologistes : “Regardez ces salauds de gilets jaunes qui ne veulent pas me donner tous leurs sous, à cause d’eux nous allons mourir étouffés”.
Il n’aura sans doute pas de succès, juste peut-être quelques gilets jaunes de plus écrasés par ses troupes de croyants. C’est dangereux le croyant, ça flingue facilement.
La ficelle est grosse.
Dans un premier temps il investit le terrain en plaidant pour des ateliers de réflexion dans lesquels il introduira ses affidés. Il espère noyauter la révolte.
Il remue la queue mais garde l’os.
Ne voit-il pas que plus personne ne peut payer ses impôts et ses charges. Que ce n’est pas d’éoliennes dont nous avons besoin, mais de liberté, de droit de propriété. Nous ne voulons plus de propagande, plus de leçon de morale au service de ses pickpockets.
Il n’est qu’une question : est-il lucide ou y croit-il lui-même ?
S’il est lucide tout n’est pas perdu. S’il est croyant, malheur à nous. Gilets jaunes protégez-vous, ne vous jetez pas dans les bras de pire. Gardez la tête haute, oui le pillage par Bercy est inacceptable, ne finissez pas en l’empirant.
Bien à vous. H. Dumas
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Ce matin je suis allé voir les gilets jaunes et je leur ai dit : “Faites vite une banderole et écrivez “La violence est du côté de l’Etat” sans quoi vous allez vous faire baiser”. Mon intervention n’a pas eu l’air de les passionner. Je n’ai pas insisté.
J’ai pensé à Mirabeau qui en 1778, enfermé par une lettre de cachet sollicitée par son père, analyse la violence de ce moyen de justice.
Il décortique le despotisme royal, considère que ce dernier ne peut s’exercer que par l’entremise de la croyance en Dieu dévoyée par l’église. Il oppose à ce pouvoir aveugle les droits naturels de l’homme à être libre et propriétaire de sa personne et de ses biens.
Il conclut cependant que le despote tenant évidemment son pouvoir initial du peuple, celui-ci lui fera fatalement payer ses injustices. Nous sommes plus de dix ans avant la révolution.
Mais il constate que globalement personne ne se révolte contre les lettres de cachet, qui sont pour lui le comble du despotisme, car ceux qui sont enfermés disparaissent de la société et sont oubliés par elle.
Le livre de Mirabeau est très instructif et si actuel.
Certes les lettres de cachet n’existent plus physiquement, mais elles ont été remplacées par les violences fiscales. Les fonctionnaires de Bercy, de l’URSSAF, peuvent éditer des lettres de cachet qui privent instantanément un citoyen de tous ses biens, donc de sa liberté.
Tout comme en 1778, ceux qui sont transformés en zombies par ces lettres de cachet fiscales disparaissent de la société et personne ne se soucie d’eux. Nous sommes bien placés ici pour le savoir.
Dans son ensemble la population trouve cela normal et même en redemande, jusqu’au jour où eux-mêmes ou l’un des leurs sont atteints.
L’originalité, pour l’époque, de l’ouvrage de Mirabeau est d’avoir compris que l’ordre établi par le despote n’est pas direct, naturel, qu’il passe d’abord par une croyance qui s’impose et annihile la capacité de réflexion des populations. Le despote s’impose au nom de cette croyance. A l’époque de Mirabeau cette croyance était organisée autour de l’idée de Dieu. Un Dieu à l’image un peu primaire que la science d’alors a terriblement bousculé, au point de libérer les pensées et entraîner la chute du despote.
Les choses n’ont guère changé, le despote qui nous enferme, qui nous détruit à loisir sur une simple dénonciation d’humeur, s’appuie aussi sur une croyance.
Jusque il y a peu, il s’agissait de l’égalitarisme.
Puis, enquête après enquête, il a bien fallu admettre qu’un siècle d’égalitarisme a débouché sur, parait-il, une société inégale comme il ne s’en n’était jamais vu.
Panique lors de la chute de l’URSS, l’égalitarisme n’étant plus crédible, comment continuer à exploiter les populations, car il n’était pas question pour les despotes de rendre la liberté au peuple. Qu’en ferait-il ?
La liberté, sachez-le, est un mot grossier, assimilable à l’horreur absolue. Heureusement, les hommes de l’Etat sont là pour vous éviter de vous y compromettre.
La nouvelle croyance est donc l’écologie. C’est aujourd’hui l’arme absolue des despotes. Cet ajustement fait, rebelotte, on casse les libertés, pour le bien de tous parait-il.
Revenons à nos gilets jaunes.
Ils sont la révolte. Une révolte vive, juste, mais épidermique, en réalité beaucoup plus profonde qu’elle ne le sait ou ne le croit elle-même.
Si profonde que les croyants sujets des despotes n’hésitent pas à écraser les gilets jaunes.
500 accidents !!! A-t-on déjà vu cela ? A-t-on vu des cheminots écrasés, des vignerons, des agriculteurs, des salariés en mal d’usines qui ferment, écrasés en cadence. Non, jamais.
Mais que font les gilets jaunes pour mériter une telle haine ? Rien.
Dommage, ils réagissent, se révoltent, violentent à leur tour. On peut les comprendre, mais ils ont tort en cette époque où une étude récente vient de démontrer que l’absentéisme salarial est la faute du patronat.
L’inversion des réalités est telle de nos jours que ce sont les gilets jaunes qui se révoltent contre les despotes qui vont passer pour des agitateurs, des provocateurs.
Nous ne sortirons pas du cercle vicieux de la réflexion et de l’action, les deux se suivent ou se précèdent mais ne marchent jamais au même pas.
Bien à vous. H. Dumas
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La prise de risque est la base de toute action humaine. Sur ce point la ligne de partage est claire, il y a ceux qui prennent le risque et ceux qui le font prendre aux autres, par la ruse ou par la force. A contrario, l’absence de prise de risque, outre qu’il s’agit d’une vue de l’esprit, d’une abstraction, serait l’inaction totale.
Dans l’absolu, la vie est le risque, la mort l’absence de risque. Donc, tout être vivant, toute société, sont inévitablement en situation de risque.
Cette petite mise au point explique le fameux malaise de notre pays, qui peut se résumer en un affrontement entre ceux qui acceptent, volontairement, ou par la contrainte de la ruse ou de la force, d’affronter le risque et ceux qui ne rêvent que de l’esquiver.
Le risque n’a pas de valorisation sociétale avérée, là est le problème. Ne sachant s’il va être productif ou contre-productif, on évite d’en parler, de le quantifier, de l’estimer, puis d’en contrôler le résultat. Il fait partie de ces choses que l’on tait, comme la fortune ou la sexualité.
Vous imaginez bien que tous ceux qui sont en situation de risque, et qui n’en n’ont pas conscience, font les affaires de ceux qui refusent le risque. Alors pourquoi les éclairer sur leur vraie situation. Au contraire, toute l’astuce va consister à leur faire croire qu’en prenant des risques ils ne font que flatter leur ego, ainsi ils tirent la charrette, comme des bœufs qu’ils sont, au profit de ceux qui ne prennent aucun risque.
Commencez-vous a suivre ce que je voudrais expliquer, qui n’est pas si facile ? Je rame un peu.
J’ai pris des risques toute ma vie, souvent un peu inconsidérés. J’ai toujours été, plus ou moins, le jouet de ceux qui en profitaient. J’en ai conclu que c’est incontournable.
Il y a maintenant plusieurs dizaines d’années que le sport national est de trouver pour chacun une situation avec un risque minimum, presque nul, fonctionnaire pour résumer.
Tout cela n’a un sens que pour autant que d’autres acceptent de prendre les risques sans trop en avoir conscience, donc en y trouvant plus ou moins leur compte, l’intérêt anesthésiant la méfiance, ou la connivence réduisant le différentiel apparent des positions.
Oui mais voilà, le coût social des esquiveurs du risque est devenu insupportable pour les preneurs de risque.
Je ne crois pas que ces derniers en aient eu réellement conscience autrement que par la surprise qui a été la leur de ne pas obtenir le retour qu’ils espéraient de leur prise de risque. Cela du fait du coût, devenu exorbitant, de l’évitement des autres. Il est devenu urgent, voire vital, pour les passifs du risque d’expliquer aux actifs que leur prise de risque ne vaut rien, bien plus qu’elle est un danger, qu’elle est nocive.
Jusque il y a peu, les esquiveurs ont utilisé une énorme ficelle à ce sujet pour duper les risques tout. Ils sont arrivés à les persuader que leur prise de risque ne peut avoir aucun avantage en retour pour eux, car elle-même faisait courir un risque global sur tout le monde, y compris sur ceux qui ne prennent pas de risque par sagesse.
La ficelle est climatique. Depuis des milliards d’année la terre et son climat sont hostiles aux hommes. Il y a peu de chance que cela change. Il est même possible qu’un jour la terre ne soit plus compatible pour les hommes, qu’alors elle anéantira. Elle s’en fout la terre des hommes et autres petits vermisseaux qui rampent sur son sol.
Il est facile de culpabiliser les preneurs de risque en leur imputant les soubresauts à venir de la terre et de son climat, il y en aura inévitablement.
Soudain, les preneurs de risque ne trouvent plus leur compte et râlent. Fort, comme des preneurs de risque. Ils ne croient plus à la fable climatique.
Voilà où nous en sommes.
Cependant, la prise de risque est inévitable, pace que nécessaire à la vie, même si les planqués la déclarent vulgaire pour ne pas avoir à la prendre.
Les planqués du risque, comme les soumis en politique, sont en réalité ceux par qui le malheur arrive. Les preneurs de risque sont effectivement un peu dangereux, comme les chauffeurs et leur nitroglycérine dans le Salaire de la Peur.
Il vaudrait mieux les respecter, accepter qu’ils puissent jouir du fruit des risques qu’ils prennent quand ceux-ci réussissent, plutôt que de les déposséder de ce fruit. C’est maladroit.
Ce qui est amusant c’est de voir l’admiration béate des infirmes du risque envers les preneurs de risque gratuit, du genre saut à l’élastique ou course dans les montagnes, etc… pendant qu’ils stigmatisent les preneurs de risque économique, aux crochets desquels ils vivent sans vergogne.
Quels que soient les excès auxquels nous allons assister, il ne faudra pas oublier que ce seront les intellectuels, esquiveurs de risque, qui porteront la responsabilité du carnage à venir, de la misère qui nous attend.
Ceux qui refusent le risque sont haïssables, encore plus lorsqu’ils ne respectent pas ceux qui en prennent.
Nous y sommes aujourd’hui. Le quiproquo entretenu par Macron avec les français pendant la campagne des élections présidentielles, en leur laissant croire qu’il était à l’écoute des problèmes de chacun et capable de les résoudre, ne pouvait que mal finir tant ces problèmes sont inconciliables.
Mais, souhaitant uniquement être élu, il ne pouvait pas afficher une prise de parti franche, il n’aurait pas été élu. Il a préféré laisser croire à chacun qu’une fois élu il agirait pour eux.
C’est ainsi que certains ont cru qu’il pillerait définitivement le capital au profit des abonnés aux mamelles de l’Etat, d’autres au contraire qu’il contrôlerait ces derniers et privilégierait les apporteurs de richesses. Il n’a fait et ne pouvait faire ni l’un ni l’autre.
La tension a augmenté entre ces deux tendances.
C’est le clash.
Les gilets jaunes sont le bras armé de ceux qui ont la certitude que ce sont eux qui travaillent à outrance et prennent les risques pour finalement être tondus au profit d’assistés ou de dilettantes payés à ne pas faire grand-chose, le tout hypocritement déguisé en protection de l’environnement.
Peut-on leur donner tort ?
Peut-on les critiquer de refuser l’impôt dévastateur, qui les ruine, les use et finalement les tue ?
Rappelons-nous 1789, révolution enclenchée pour des motifs fiscaux, amplifiée par un Etat ayant complètement perdu de vue sa mission, sa relativité, se prenant au sérieux, incapable de modérer ses exigences et de comprendre sa dépendance aux hommes qui l’ont généré pour les servir.
A cette époque, le fond de l’affaire était lié à l’église qui permettait la mise en coupe réglée de la population en imposant un dogme de soumission par la religion, la croyance aveugle, de moins en moins crédible au fil du temps.
Le carnage fut général.
En Août 1795, la convention essaie de mettre de l’ordre après six ans de guerre civile et d’assassinats qui ont fait suite aux rêves de liberté des hommes de ce temps-là.
Sa mise en place le 22/08/1795 est précédée d’une Déclaration des droits et des devoirs de l’homme et du citoyen. On en parle peu, pas assez Jacobin sans doute, mais cette déclaration inclut la devise suivante “liberté, égalité et propriété”.
Il faut noter que ce n’est que le 14 Juillet 1880, après des usages épisodiques précédemment, que la célèbre trilogie “liberté, égalité, fraternité” est adoptée par la république française.
“Fraternité” est un joli mot. Sa dimension d’amour pur, familial, est à relativiser. La plus grande partie des crimes, viols et escroqueries se font en famille, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les statistiques. La famille c’est très beau comme concept, mais hélas souvent terrible comme réalité.
Le socialisme naît vers 1820, le communisme vers 1840, en 1880 le mot “fraternité” désigne déjà l’égalitarisme porté par ces deux croyances. Il remplace donc le mot pragmatique et rationnel “propriété”, cela change tout. Le concret laisse sa place au profit de l’abstrait.
L’égalitarisme ne va pas cesser depuis lors de tisser sa toile et d’étouffer la “liberté”, tout en inversant irrémédiablement la signification initiale du mot “égalité”.
Nous en sommes là. Les dégâts sont si profonds que notre société n’est plus viable, elle s’écroule donc puisque non réformée et peut-être non réformable.
Le bal funeste est ouvert par les gilets jaunes.
Il n’est pas douteux que c’est la pression fiscale qui les anime, que c’est Bercy le grand fautif. Même si, parmi eux, nombreux sont ceux qui vivent de l’Etat, comme la majorité du pays. Cette situation ne peut que mener à la faillite et il se trouve que symboliquement le prix du fuel est justement la marque de cette faillite.
L’affaire est lancée, elle ne s’arrêtera pas.
Les gilets jaunes ont leurs martyrs, un mort et des centaines de blessés, leurs ennemis se mettent en ordre de marche, le conflit s’installe. Rien ne l’arrêtera. Certains diront que c’est le “printemps de la France”.
Il est peu probable que la violence s’estompe, au contraire.
Pour que la violence s’arrête, il faudrait que les gilets jaunes prennent une posture purement intellectuelle, qu’ils prennent du recul tout en restant incisifs.
Par exemple, qu’ils reprennent l’action que j’avais engagée il y a plusieurs années, mais où je suis resté désespérément seul.
J’allais, tous les deuxième Jeudi du mois à Bercy, et là je ne manifestais pas, je me recueillais sur les lieux de la disparition de mon argent, de mon travail, de ma propriété. Je responsabilisais et culpabilisais Bercy sans violence.
Si, chaque fois, j’avais été plusieurs milliers, alors que j’étais seul, tout aurait changé, car tout peu changer sans violence, mais…. c’est un état d’esprit. Je ne le sens pas ici.
Quoiqu’il en soit, Macron ne peut pas reprendre la main, parce qu’il est en faillite et qu’il le cache, alors qu’il le sait pertinemment.
Tout le monde a hâte d’en découdre, les pilleurs et les pillés étroitement mêlés mais qui vont devoir choisir leur camp.
Ce sera l’horreur, hélas il n’est pas d’autre voie, la démocratie ne permet pas d’autre solution, puisque pour agir il faut être élu et que personne n’a la majorité nécessaire.
Joyeux Noël. Bien à vous. H. Dumas
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Mirabeau, dans son étude sur les lettres de cachet (1778), adopte la théorie des privilèges naturels.
Sa position est symbolique de la pensée qui permit la révolution de 1789. Le peuple s’est alors révolté pour le pain et contre l’impôt, il est descendu violemment dans la rue, mais en arrière-plan étaient les intellectuels qui réclamaient la liberté. Sans eux il n’y aurait eu qu’une émeute, avec eux il y eut la révolution.
Les penseurs de l’époque étaient, pour leur majorité, arrivés à la conclusion que les injustices naturelles liées à la liberté, et à son expression pratique la propriété, sont plus supportables et plus constructives que celles qui sont liées au droit de la force, représenté alors par le roi se prétendant l’Etat. Ils étaient libéraux. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en est la preuve absolue.
En préalable, confirmons que l’Etat n’existe pas. Ce n’est que le nom donné à la force captée exclusivement par quelques-uns à leur profit, quelque soit l’excuse avancée.
Aux questionnements sur le sujet j’ai déjà répondu que la problématique n’est pas de savoir s’il faut un peu ou beaucoup d’Etat, pas plus qu’il n’est utile de savoir s’il faut un peu ou beaucoup de père Noël. La réalité est que pas plus que de père Noël il n’est d’Etat.
Avant Mirabeau, en 1576, Etienne de La Boétie s’étonnait de la servitude volontaire des hommes face au pouvoir de la force, à la dictature.
Un sujet très actuel. Pourquoi les hommes sont-ils majoritairement soumis ?
Tout simplement parce que la soumission est plus confortable. Elle vous place du côté du pouvoir. Pour peu que vous ayez des prédispositions à lécher le cul des puissants, une fois soumis vous pouvez grimper dans la hiérarchie de la force et disposer vous-même de cette force. Ceux qui prétendent représenter l’Etat n’existent que par le nombre des soumis s’inclinant devant eux, partageant la force avec eux.
Remarquons que la conclusion qui s’impose est que ce sont les soumis le véritable danger, ce sont eux les bolcheviques, les nazis, les fascistes, etc… Seul, le déposte n’est rien.
A son stade ultime le soumis va devenir délateur, c’est son destin, il ne peut y échapper. Là, attention, le danger se précise, la violence qui tue n’est pas loin.
Voyez les notaires, les banquiers, anciennement vos confidents, qui se sont soumis et qui aujourd’hui ont l’ordre de vous dénoncer. Tout à fait récents et dans la même situation : Airbnb, Le bon coin, etc… demain Facebook, Instagram, etc…
Il est donc plus simple et plus rapide d’être soumis que libre.
Sauf que la soumission n’a pas de limite et se retourne inévitablement un jour contre le soumis, qui trouvera plus soumis que lui pour le dénoncer et prendre sa place.
Il n’est pas douteux que ceux qui se prétendent aujourd’hui l’Etat sont des despotes, attaquent nos libertés fondamentales, n’ont peut-être aucune lucidité de leur condition mais ce n’est pas sûr.
Ils sont prêts à tout, y compris à agiter la folie écologique pour entraver nos libertés qu’ils craignent, qu’ils voient comme un obstacle à leur pouvoir, dont le développement par le net les panique.
S’il fallait une preuve à la folie écologique, il suffirait de se pencher sur le scandale des éoliennes qui ne font pas d’électricité, défigurent le pays, sont exclusivement un outil de propagande et de rémunérations plus que limites.
Tout cela nous mène au diesel, à la manifestation du 17 Novembre.
Comment ces hommes de l’Etat peuvent-ils nous foutre sur le dos les prétendues conséquences maléfiques des moteurs diésel qu’ils nous ont imposés à force de discours et d’avantages fiscaux, alors que nous roulions préalablement tous avec des moteurs à essence ?
S’ils avaient un peu de pudeur, ils nous changeraient gracieusement tous nos moteurs, comme le font les constructeurs lorsqu’ils se trompent.
Au lieu de cela ils nous taxent, bon… en même temps, où trouveraient-ils les fonds pour nous dédommager : dans nos propres poches !!!
A juste titre certains français rechignent et prétendent manifester. Je n’irai pas.
Je n’irai pas car je ne sens pas derrière l’idée de manifester un engagement construit sur la liberté, la revalorisation du mérite, la lutte contre la soumission, contre le scandale des atteintes profondes à notre droit de circuler librement
Je ne vois qu’un discours de soumis, étonnés de devoir l’être un peu plus, souhaitant juste que la soumission soit davantage partagée, en réalité supportée par d’autres qu’eux.
Je ne sens pas, comme pour ceux qui luttent contre la Sécurité Sociale (bonjour Claude), une vraie réflexion sur la liberté d’entreprendre, de casser la soumission, de retrouver la liberté, la concurrence, d’être résistant et courageux.
Je ne vois pas l’intérêt de discourir du coût du mazout face au scandale que constitue la volte-face des tenants du pouvoir et à l’escroquerie de l’écologie politique.
Il manque la dimension à l’intention. Ce n’est qu’une petite émeute conjoncturelle de soumis passifs. Le combat à mener pour retrouver la liberté vaut mieux que ça et supposerait un accompagnement des intellectuels.
Or, force est de constater que la pensée dominante actuelle est à un peu plus de soumission, notamment à travers l’écologie, et à encore moins de liberté. Je ne peux y souscrire.
Bien à vous. H. Dumas
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Qu’un homme jeune comme Macron, intelligent au-dessus de la moyenne, nous fasse ce cinéma sur grand écran pour le centenaire de la guerre de 14-18, celle que préférait Brassens, est rédhibitoire pour moi.
De cette guerre il n’est aucune gloire à tirer, juste le constat que ceux qui prétendent représenter l’Etat sont capables des pires meurtres, des pires tromperies, que la moindre des choses serait pour leurs successeurs de s’excuser platement, de jurer de ne pas recommencer, et de le prouver par exemple en allant de Paris à Versailles torse nu en se flagellant, tous réunis, les 60 chefs d’Etat qui sont à Paris en ce moment.
Vous l’avez remarqué, ce n’est pas à l’ordre du jour. Dans ces conditions, comment et pourquoi avoir confiance en eux ?
Car, tout à fait entre nous, l’Etat ça n’existe pas, mais alors pas du tout.
L’Etat, ce n’est ni Louis XIV qui pourtant le criait sur tous les toits, ni Staline, ni le peuple qu’il est à la mode aujourd’hui d’appeler à la rescousse, ni De Gaulle qui nommait l’Etat La France pour se démarquer, ni Mao, ni vous, ni moi, encore moins Macron même s’il serre les fesses pour avoir l’air sérieux sur les marches de son château parisien, pas plus Mélenchon quand il déclame qu’il ne faut pas le toucher car il est un représentant de l’Etat.
L’Etat n’existe pas, c’est une abstraction, une supercherie.
Ce qui existe c’est la captation de la force par un groupe d’individu, selon les méthodes les plus brutales ou les plus sophistiquées, qui vont du coup de force fomenté par des voyous à la démocratie qui vise à faire croire aux couillonnés qu’ils ont décidé de leur plein gré de l’être.
Une fois la force en main, chaque mythomane qui se croit ou se prétend représentant de l’Etat n’a de cesse de prendre une part de notre liberté individuelle, la plus grande possible, pour nous dominer et se maintenir aux commandes du fameux Etat inexistant.
Et ça marche. Tout le monde fait mine de croire que l’Etat existe, certains même le croient vraiment. Evidemment pas ceux qui prétendent le représenter, qui savent parfaitement qu’ils ne représentent rien du tout, qu’ils ne sont que les bénéficiaires d’une croyance entretenue avec soin par eux, leurs prédécesseurs et leurs successeurs.
Il y a un inconvénient à représenter l’Etat — qui n’existe pas — c’est de se retrouver responsable de tout ce qui va mal, puisque l’on a au préalable prétendu avoir — en tant qu’Etat — un pouvoir sur le déroulement de la vie du groupe.
C’est là que la démocratie est avantageuse pour les escrocs prétendant représenter l’Etat inexistant.
En effet, le roi, le grand timonier, le petit père du peuple, le guide spirituel, voir le simple dictateur, appelons-le comme vous le voulez, vont museler les mécontents, les éliminer d’une façon ou d’une autre, jusqu’à ne plus avoir qu’une population de contents. Le sang va couler visiblement.
Tandis que le démocrate va vous faire croire que c’est vous l’Etat, qu’il ne fait qu’appliquer vos décisions. La ficelle est grosse, mais comme l’Etat n’existe pas, pourquoi ne serait-il pas vous ? Il en est pour le croire.
Alors, cent ans après la boucherie de 14-18, aucun respect pour l’Etat, juste toutes les larmes de notre corps en souvenir de ce gâchis. Elles ne feront pas revenir les malheureux que les chefs d’Etat ont amené à l’abattoir, mais elles prouveront que l’on souffre de leur douleur, même cent ans plus tard.
Qu’ils sachent, du fond de leurs tombes, que nous ne sommes pas dupes, que nous sommes lucides, que les simagrées des chefs d’Etat — donc chefs de rien — qui s’épanchent hypocritement sur le carnage de leurs prédécesseurs pendant que leurs mains sont souillées de leurs carnages actuels, ne nous impressionnent pas.
Lentement mais surement, sans aucun pouvoir de marche arrière, par leur simple mensonge prolongé d’une existence de l’Etat – irréelle – ils mettent en place les conditions d’aveuglement qui génèrent inévitablement les conflits, les morts stupides et inutiles.
L’Etat et son corollaire encore plus inique le secret d’Etat, qui pas plus que lui n’existe, sont des notions obscurantistes qui génèrent tous les excès par le seul fait de l’entrave aux libertés individuelles.
La révolution de 1789, faite au nom et pour la liberté individuelle, qui visait à détruire le roi, donc l’Etat dont il était le représentant — c’est son originalité mondiale –, n’a eu tout au long de sa courte carrière que des prétendants visant à rétablir un Etat pour en être le représentant. Finalement, à cause de cela vidée de son sens, elle a fini dans les bras d’un empereur d’opérette corse et de sa famille, qui n’ont pas hésité à se servir… au nom de l’Etat.
De tout temps ceux qui se prétendent représentants de l’Etat accumulent les erreurs, notamment la première, l’erreur fondatrice, l’entrave des libertés individuelles au nom de l’Etat hologramme.
Car il est une règle immuable, rien n’est une plus grande erreur que l’entrave aux libertés individuelles, tout particulièrement lorsque cette entrave se recommande perversement de la protection de ces libertés.
La liberté n’a pas besoin de protection, chacun la gère à sa façon, en jouit à sa convenance. Tout le reste n’est que de la littérature.
Si les poilus de 14-18 avaient été libres, d’abord ils n’auraient pas déclaré la guerre, mais, pour le cas où, ils l’auraient vivement arrêtée.
Messieurs les représentants de l’Etat, qui n’existe pas, qui vous sert d’excuse pour nous soumettre, passez votre chemin, un peu de pudeur, de respect pour ceux que vous avez tué et pour ceux que vous êtes en train de tuer en leur volant leur liberté, chaque jour un peu plus.
Bien à vous. H. Dumas
Partager la publication "l’Etat infaillible qui ne cesse de se tromper"
Notamment la suivante : nul ne peut toucher une rémunération autre qu’un pourcentage de ce qu’il a apporté d’enrichissement à l’acte auquel il participe.
Tout le monde comprend que percevoir une rémunération sur un acte qui appauvrit ne peut qu’augmenter l’appauvrissement.
Et bien figurez-vous que cette évidence n’est plus évidente pour personne.
La majorité des salaires ou honoraires ne correspondent plus à un pourcentage d’un bénéfice, mais à une dépense sèche, chacun y allant de sa justification, le plus souvent en mettant en avant le bien public, l’intérêt collectif.
Ces dépenses, qu’aucun bénéfice direct ne justifient, sont donc des pertes accumulées.
Ces pertes doivent être prises sur un autre bénéfice, auquel elles n’apportent rien.
Tout un tas de philosophies à cent sous tentent de justifier ces pertes, ce peut être donc l’intérêt général, la répartition égalitaire, l’aide sociale, l’investissement public, l’aide keynésienne à la consommation, etc…
Il n’en reste pas moins que le poids de ces dépenses devra être absorbé par un bénéfice quelque part, si l’on veut que les comptes soient équilibrés.
Ce bénéfice non concerné par ces dépenses ne les soustraira pas naturellement, il conviendra de l’y obliger par la force, par l’impôt.
Ceux qui sont à la base du bénéfice taxé indûment, patrons ou employés, vont donc être les payeurs de dépenses qu’ils ne maîtrisent pas, ils vont travailler et prendre de la peine pour payer des factures qui ne les concernent pas.
Si ces dépenses — non rattachées à la finalité d’un bénéfice lié — augmentent inconsidérément, les bénéfices artificiellement amputés de ces dépenses vont disparaître et les entreprises concernées vont être mises en cessation de paiement.
Pour éviter cela l’ordonnateur de ces dépenses sans enrichissement va emprunter afin de ne pas mettre directement en faillite les entreprises taxables.
Ce ne seront donc pas les entreprises qui seront mis en faillite, mais l’emprunteur inconséquent. C’est-à-dire l’Etat qui prend la responsabilité de ces dépenses déconnectées des bénéfices de l’économie.
Ce sont donc les bénéficiaires de ces dépenses sans enrichissement, la majorité de la population, qui sont en faillite à travers l’Etat, cette abstraction qui les représente et les paie sans motif économique.
Nous en sommes là, notre Etat est en faillite, ceux qui vivent de ses largesses sont au pied du mur.
C’est là que les athéniens s’atteignirent.
Première hypothèse :
L’Etat ponctionne à mort le capital et les entreprises pour payer la dette. Faillite générale et colère du peuple précipité dans la misère. Guerre civile.
Deuxième hypothèse :
L’Etat se déclare en faillite sans toucher aux entreprises et au capital. Colère du peuple habitué à être payé sans connexion avec l’économie et les bénéfices de cette économie. Pillage des entreprises et du capital. Guerre civile.
Dans les deux cas : guerre civile.
Je ne vois pas comment et pourquoi nous y échapperions. Les détails du déclenchement et du déroulement de cette guerre civile sont sans intérêt, sauf plus tard pour les cancaniers que sont les historiens.
Bien à vous. H. Dumas
Partager la publication "Peut-on éviter la violence ?"
L’imbécillité s’est emparée de notre société. L’observation de ce phénomène laisse sans voix, la sidération s’empare de l’observateur, malheur à celui qui dit cette vérité que tous observent : “la connerie est maître à bord en France”.
Par quel bout commencer pour essayer de mettre un peu de cohérence dans ce constat trivial ?
Commençons par l’organisation générale.
Nous serions une société néolibérale. Qu’est-ce ? Peut-être un mélange, à doses variables, des deux uniques organisations sociales possibles, deux sociétés parfaitement répertoriées :
-D’un côté la société libérale, dont les bases ont été jetées par la révolution de 1789, c’est-à-dire la propriété privée pour pilier, le respect et la liberté de l’individu pour concept, un état sous haute surveillance économique pour les activités régaliennes. En résumé le respect des hommes, des choses et des situations, sans l’obligation d’y adhérer.
-De l’autre côté la dictature, quel qu’en soit l’adjectif, de royale jusqu’à “prolétarienne”, où l’individu est l’obligé du pouvoir, la propriété privée relative ou inexistante, l’Etat personnalisé ou abstrait étant le centre synergique de tout.
“Tout pour l’Etat, tout par l’Etat, rien en dehors de l’Etat” disait Mussolini. Lénine pensait et agissait de même. Louis XIV aussi. Et bien d’autres…
La dictature, que beaucoup appellent de leurs vœux en la souhaitant éclairée et pour des motifs aussi différents par exemple que l’ordre ou la redistribution, est la société la plus répandue. Cela depuis toujours, tout au long des siècles passés connus.
La société libérale n’est qu’un rêve, très conceptualisé à l’époque des “lumières”, qui n’a jamais vraiment vu le jour. Nul ne sait si, dans la pratique, elle pourrait exister.
En effet, le seul fait de se regrouper génère la naissance d’un dictateur plus ou moins éclairé à qui il faudra se soumettre, que l’on peut appeler chef de clan, d’équipe, de famille, de groupe, d’église, de pays…, qui n’en sera pas moins dictateur. Sans lui pas de groupe, éventuellement des foules mais c’est tout.
A vrai dire, le “néolibéralisme” n’existe pas. Pas plus que n’existe la “néodictature”.
L’immensité et la complexité de nos sociétés modernes leur font inclure des sociétés plus réduites qui sont libérales ou dictatoriales, mais qui ont l’obligation de se supporter.
Il n’est pas de société “néo…machin ou truc”, mais de vastes groupes incluant des sociétés plus petites qui elles sont typées dictature ou libérale. Donc dictature et libéralisme vivent dans un même temps et en un même lieu.
Problème :
Force est de constater que le libéralisme et la dictature ne sont pas solubles, juste difficilement miscibles, que ces deux états sont présents dans toutes nos sociétés occidentales, que la lutte entre la liberté individuelle et la soumission au groupe est éternelle.
Donc, La France n’est pas un pays néolibéral. C’est un pays incluant des pans d’organisation de type libéral et d’autres de type dictatorial.
On y voit plus clair
Ce que j’appelle “la connerie” est en fait le cumul des “situations incohérentes” qui découlent du mélange non soluble de nos deux organisations sociales.
Non seulement nous sommes obligés de subir la dictature ou le libéralisme du voisin mais, pour la plupart d’entre nous, ces deux fonctionnements s’opposent à l’intérieur de notre propre sphère personnelle.
Ainsi nous pouvons, tour à tour, nous retrouver dépendant ou profitant d’une dictature pour partie, mais aspirant ou profitant dans le même temps d’espaces de vie libérale.
Cette ambiguïté condamne celui qui est attaché à un seul système et propulse dans le désarroi et la souffrance celui qui vit dans les deux, son équilibre moral n’étant pas assuré, loin de là.
Petit exemple personnel d’absurdité
Naturellement libéral, j’ai eu une vie sans dépendance à l’Etat. Au terme je pensais finir, avec un petit capital accumulé, toujours indépendant de l’Etat. Un redressement fiscal irréel, au profit du dictateur Etat, dont je ne suis pas encore arrivé à me débarrasser, risque de liquider mon petit capital. Conclusion, je deviendrai dépendant de l’Etat dictateur qui, si je vis longtemps, va s’exposer à des frais importants pour me prendre en charge après m’avoir ruiné. N’est-ce pas con ?
Tout cela au bout de 18 ans de procédures, dont je ne veux même pas calculer le coût pour les deux parties.
Comme vous le savez, en secouant deux produits miscibles on obtient une émulsion.
Du fait des secousses incessantes entre la partie dictatoriale de notre pays et sa partie libérale nous sommes sous le coup de l’émotion – oups : émulsion –, c’est ce qui nous donne à tous l’air con et qui génère une énorme masse de situations absurdes.
La réalité
Il est loin d’être certain que ces deux types de société soient réellement miscibles, il se peut que l’instant présent ne soit dû qu’à un concours de circonstances.
Les caractéristiques des individus composant ces deux formes de société sont si différentes que leur cohabitation sur une longue durée est peu probable.
Par exemple : comment celui qui est libéral serait-il responsable mais aussi soumis, comment celui qui est soumis accepterait-il dans le même temps d’être responsable ? Ces oppositions se retrouvent à chaque instant, en toute chose, rendant la vie de tous ridicule et insupportable.
Et par-dessus tout ça – on vous donne en étrennes – des leaders qui prétendent soumettre l’une ou l’autre de ces sociétés au profit exclusif d’une seule des deux, celle évidemment qui les arrange.
Théorème :
Libéralisme et dictature sont deux organisations sociales non solubles. Elles sont miscibles. Agitées elles entrent en émulsion, perdent leur transparence, deviennent un ensemble apparemment homogène mais en réalité définitivement hétérogène et instable. L’émulsifiant stabilisateur reste à ce jour inconnu.
Au bout de ce billet, je suis accablé…. par cette découverte.
Bien à vous. H. Dumas
Partager la publication "Les bons et les méchants"
L’accessibilité de sa pensée, sa limpidité, son évidence, sa simplicité cachent une profonde érudition. Sa gentillesse cache, elle, une immense détermination, totalement désintéressée.
Nous avons eu l’occasion de recevoir ce penseur exceptionnel à Dax, l’an dernier.
En fait cet homme s’est engagé avec ses clients pour ce que nous appelons “l’optimisation fiscale”. Un peu partout dans le monde égalitariste, où l’idée de propriété est contestée, cette attitude tend à être déclarée délictuelle.
Les arguments de part et d’autre sont philosophiques et se résument à dire d’un côté que l’Etat est un excellent opérateur de santé, d’éducation, de transport, etc… et de l’autre qu’il se mêle de choses qui ne le regardent pas, que la propriété privée, la concurrence et le marché peuvent assumer bien mieux que lui.
Nous ne sommes pas en pointe dans ce débat ici à Temoignagefiscal. Nous sommes plus particulièrement attachés aux zones d’abus et de non-droit de notre société, en acceptant que le système en place est le fruit d’un combat politique dans lequel notre poids est nul.
Nous pensons que les arguments de Toine Manders sont bons mais inaudibles. Il faudra attendre la faillite de l’Etat, opérateur incompétent , pour que le discours de Toine Manders soit audible.
Certains parmi vous pensent peut-être que le temps est venu d’abattre cet Etat obèse, pillard, voleur. Peut-être….. mais attention, il possède la force et n’hésite pas à l’employer.
L’époque des CRS bras dessus bras dessous avec la foule réclamant moins d’Etat n’est peut-être pas pour demain, c’est même le contraire qui risque de se produire.
Il nous parait donc sage de témoigner simplement, de poursuivre en justice les incohérences, les abus de pouvoir, les tortures, et toutes les conséquences humaines désastreuses du système étatisé en place.
Saluons le courage de Contrepoints qui va plus loin.
Bien à vous. H. Dumas
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Force est de constater que la vie ne laisse que deux possibilités être opprimé ou être oppresseur.
Prenons d’abord un exemple dans la nature. Mettons le loup. Pas besoin d’avoir fait l’école d’agriculture pour comprendre que soit le loup opprime l’éleveur, soit l’éleveur opprime le loup. Toute la rhétorique écologique ne peut rien à ce constat.
Existe-t-il un point d’équilibre de l’oppression ? Non.
Il existe simplement un point d’acceptation, dont les contours sont personnels à chaque être vivant. Qui plus est, évolutifs pour chaque instant de la vie de chaque être vivant.
C’est ce point d’acceptation de l’oppression que la démocratie prétend avoir la capacité de mettre en œuvre.
J’ai eu l’opportunité de vivre tour à tour, et alternativement, du côté des oppresseurs et du côté des opprimés.
Petit retour à la nature.
J’ai été un chasseur de sanglier impénitent. L’animal est particulièrement intelligent et robuste. Logiquement sûr de lui, il ne craint pas grand-chose, n’a pas de prédateur et se reproduit en quantité. Il est la bête noire de l’agriculteur.
Le chasser parait logique et c’est un plaisir, lié à la difficulté que cela représente du fait de son intelligence. Mais, assez rapidement, ce plaisir se heurte à la résistance physique de l’animal. Il meurt rarement sur le coup de fusil.
Il agonise alors péniblement, dans des souffrances quasi humaines et, là, le chasseur oppresseur s’interroge. S’il persiste, il devra participer au cérémonial barbare de la mort du sanglier destiné à absorber l’émotion de cette mort, conséquence de l’oppression du chasseur sur le sanglier. D’abord, si c’est un mâle, il devra lui ôter encore vivant les testicules puis l’achever avec le même poignard de chasse. Puis, un peu pâle, discuter avec indifférence au-dessus de la carcasse chaude en compagnie des autres chasseurs accourus. Ce n’est pas satisfaisant.
En ce qui concerne les hommes, entre eux les choses ne sont pas si différentes, l’oppresseur finit par tuer. Seule, pour une minorité, la conscience des dégâts peut éventuellement l’arrêter.
Dans la pratique l’oppression se résume au théorème suivant :
“Individuellement le fort opprime le faible, collectivement les faibles oppriment le fort.”
C’est de cette loi que découle l’idée de liberté.
Jamais vraiment définie, parce que tout simplement indéfinissable, la liberté n’est que l’espace imaginé par l’homme hors de toute oppression. Cet espace n’existe pas dans la réalité, il n’existe que dans la tête de chacun de nous.
Ce que j’ai vécu en tant qu’oppresseur, du côté du pouvoir :
La satisfaction de mettre facilement en œuvre ses idées. La facilité pour accéder aux espaces économiques rentables. Le respect par soumission du plus grand nombre, la haine d’une minorité. La servilité des opprimés. La complicité administrative faisant de l’administration une alliée. La sympathie avec les forces de l’ordre qui cantonnent les opprimés. L’impression de liberté qui envahit, s’il n’y prend garde, l’oppresseur.
Ce que j’ai vécu en tant qu’opprimé, opposé au pouvoir :
Evidemment, l’impossibilité de faire entendre ses idées. L’impossibilité aussi d’accéder aux espaces économiques rentables. Le mépris du plus grand nombre, la sympathie d’une minorité qui vous comprend, tout en vous ignorant élégamment. La difficulté d’être servile. L’impossibilité de résister seul. La nécessité, pas évidente, de rejoindre ou de former un groupe d’équilibre pour contrer l’oppression, sans viser la prise de pouvoir et la capacité d’opprimer. Le constat que les opprimés rêvent, majoritairement, de devenir oppresseurs.
La démocratie.
Sa prétention, dès le départ, a été de défaire l’oppression. Et, dès le départ, ce fut un échec.
Intellectuellement, il apparaissait que la démocratie aurait pu diluer suffisamment les pouvoirs pour que personne ne puisse oppresser personne. La pratique a démontré qu’il ne résultait d’un tel système qu’une monstrueuse pagaille, encore plus mortifère qu’une oppression classique du pouvoir.
Alors les démocrates se sont faits à l’idée que la démocratie ait pour seul avantage l’alternance des oppresseurs. Ils imaginaient que cette alternance se neutraliserait, chacun ne voulant pas trop s’exposer aux vengeances potentielles du retournement.
Ce n’était pas stupide, mais ce n’est pas ce qui s’est passé.
Une classe d’oppresseurs professionnels est née.
Elle s’appelle l’administration, elle est composée de fonctionnaires. Ces mercenaires, ayant obtenu un statut à vie, se sont avérés indépendants des courants électifs.
Les élections démocratiques peuvent amener au pouvoir qui que ce soit, l’administration bureaucratique reste la même. C’est donc elle la véritable détentrice du pouvoir.
Il lui a suffi de rendre ce pouvoir suffisamment complexe pour que les alternances n’aient jamais le temps de le modifier en profondeur. Puis, une communication vers les oppressés, qui sont de nature servile, démontrant l’apparent désintéressement de l’administration a été mise en place, accompagnée d’une captation majoritaire de ces serviles dans le système : le pouvoir absolu est ainsi né.
Qui dit pouvoir absolu, dit oppression, évidemment.
Nous en sommes là. Que faire ? Pas grand-chose, rien même.
On peut toujours parler de liberté, ce terme qui n’évoque que ce que chacun a dans la tête à ce sujet. Mais pourquoi faire ?
Comme les chasseurs, les fonctionnaires oppresseurs sont surs de leur bon droit, leur satisfaction personnelle leur tient lieu de raisonnement et de justificatif. Ils sont heureux, même fiers.
Les chasseurs de sangliers auraient pu disparaître dans le même temps que le sanglier qu’ils avaient abusivement chassé dans les années 1970. Dans un instinct de survie, ils ont élevé et protégé les sangliers pour pouvoir continuer à les oppresser, à les tuer.
C’est exactement ce qui se passe en ce moment avec les fonctionnaires oppresseurs qui élèvent et bichonnent les jeunes français pour pouvoir continuer à les oppresser.
Car ne vous y trompez pas, l’oppresseur aime opprimer. Il n’est pas à cette place par hasard.
Il n’y a pas d’issue. Partez.
Bien vous. H. Dumas
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Oui, c’est ce que nous révèle aujourd’hui l’excellente série de Contrepoints : LE LIEN
Il faut l’avouer, ça fait froid dans le dos. En même temps c’est la logique de toutes les dictatures. Pourquoi la dictature fiscale y échapperait-elle ?
Bien à vous. H. Dumas
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Je ne suis pas loin de l’absolu de ma démonstration visant à établir formellement que, contrairement à ce qu’il prétend : L’Etat est devenu un pillard sans vergogne qui crée plus de mal qu’il ne fait de bien. Ses serviteurs sont des despotes qui se disent irresponsables, alors qu’ils pratiquent journellement crimes et harcèlements moraux de bureau dont ils devront un jour rendre compte.
Vous me direz qu’au bout de quinze ans ce n’est pas trop tôt. Aussi, que le prix à payer a été hors de proportion avec la démonstration.
Vous n’avez pas tort, mais la preuve demande toujours un effort de recherche.
Je suis une énième fois convoqué le Lundi 5 Novembre à 9h devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociales de Montpellier.
La cause paraît simple
Je ne peux plus payer les charges sociales d’une employée que nous avons depuis presque vingt ans et que je ne peux me résoudre à licencier.
En réalité la cause n’est pas si simple.
Car ce n’est pas de mon fait si je ne peux plus payer ces charges sociales.
Pour être clair tout en évitant toute prétention, disons que j’ai mené une vie de travail et de responsabilité classique, libre, sans aucune liaison ni dépendance économique avec l’Etat. Je crois avoir réaliser des choses importantes pour mes clients et pour la collectivité, mais ce n’est pas à moi d’en juger.
J’ai payé mes impôts, assumé la vieillesse de mes parents et l’éducation de mes enfants, sans aide de l’Etat.
J’ai capitalisé suffisamment pour ne pas dépendre de l’Etat pour ma vieillesse et je travaille encore aujourd’hui avec plaisir.
Oui, mais voilà, trois contrôles fiscaux, chacun sans fondement, ont intégralement ruiné mon capital et au-delà. Pendant que l’Etat, à travers sa retraite obligatoire, me gratifie de la moitié du RSA tous les mois.
HODGE s’en contrefout, voici ce qu’il écrit :
Très clairement ce petit fonctionnaire réclame ma ruine, ma mort, il exige pour moi le goulag, le camp de concentration, l’exclusion sociale, peut lui importe que l’Etat, dont il est un représentant, soit le responsable de mon défaut de paiement.
Il ne sent pas concerné par les abus fiscaux de l’Etat, puisqu’ils sont faits à son profit et que lui-même les pratiques journellement.
Ce con ne voit même pas que l’Etat est une abstraction, n’existe pas, que l’Etat c’est lui, que les voleurs ce sont lui et ces pots, rien d’autre.
Il est si semblable à Eichman qui, dans sa cage de verre, jusqu’à sa condamnation, et probablement jusqu’à son exécution, n’a jamais compris que l’Etat Nazi c’était bien lui et ses semblables, et non une sorte d’autorité supérieure à qui on peut obéir impunément.
On notera dans le laïus de Hodge, c’est un détail, que l’URSSAF n’a jamais présenté les comptes des sommes que cet organisme me doit, même si elle affirme le contraire.
J’attends avec impatience le jugement du TASS. Sera-ce Salomon le juge ?
Jusqu’où iront-ils avant de chuter comme des merdes, qu’ils sont ?
Je vous tiens au courant.
Bien à vous. H. Dumas
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“Un jour de juillet 1846, un agent de l’État ordonna à Henry David Thoreau de payer les six ans de capitation qu’il « devait » au gouvernement local. En refusant de s’acquitter d’un montant qui ne lui semblait pas juste, le philosophe-poète américain passa une nuit en prison. L’une de ses proches s’acquitta des taxes, en échange de la libération de Thoreau. Mais contre sa volonté d’homme libre.
C’est de cet événement qu’il tira les réflexions inspirant son traité sur La désobéissance civile (Résistance au gouvernement civil, 1849).
Les motivations de Thoreau étaient animées par son rejet de l’esclavage et de la guerre contre le Mexique. Autrement dit, de l’oppression d’un groupe d’individus par un autre. Cet essai constitue avant tout un plaidoyer contre l’enrôlement forcé des hommes au service des desseins guerriers de l’État.
En revanche, financer l’instruction publique ne semblait pas lui poser problème :
“Je n’ai jamais refusé de payer la prestation, parce que je suis aussi désireux d’être un bon voisin que d’être un mauvais sujet ; et quant à l’entretien des écoles, je fais en ce moment ma part pour instruire mes concitoyens. Ce n’est point pour un article spécial de la feuille de contributions que je refuse de les payer. Je veux simplement refuser obéissance à l’État, me retirer et vivre à l’écart de lui tout à fait”.
Cette réflexion nous ramène à l’axiome de non-agression, point de départ de toutes les théories libérales. Si, comme Thoreau, des millions d’individus pouvaient exprimer leur rejet de la ségrégation ou la guerre, pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’impôt ?
En réaffirmant la primauté du droit naturel, transposée notamment dans les articles de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, Thoreau n’a fait que valider la primauté de l’individu sur le collectif. Qui, mieux que l’individu, peut être le meilleur souverain ? « À État souverain, individu esclave «, écrit Pierre Lemieux. Mais cette souveraineté, même lorsqu’elle est concédée, se révèle absolue.
EXODE À WALDEN
En 1845, Thoreau décida de s’isoler sur les berges de l’étang de Walden, dans le Massachusetts. Deux ans durant, il profita de cette solitude pour y construire une cabane, planter des légumes et surtout réfléchir sur le sens de l’existence. Cette « simplicité volontaire » contribua à consolider son assise philosophique.
Thoreau fut un écologiste au sens noble du terme. C’est-à-dire, avec le regard que l’on porte aujourd’hui, a-politique et engagé. Observateur amoureux, il compila les noms des plantes, travailla la terre et vécut dans une autarcie toute relative, certes, mais inspirante.
Cet amour de la terre, qui transpire dans ses écrits les plus anarchistes, inspira même des représentants de la gauche alter-mondialiste moderne. Sans qu’ils n’aillent au bout du raisonnement.
« HOMMES D’ABORD ET SUJETS ENSUITE »
Thoreau concilia l’anti-matérialisme avec le rejet de l’État.
“Les gouvernements nous montrent avec quel succès on peut imposer aux hommes, et mieux, comme ceux-ci peuvent s’en imposer à eux-mêmes, pour leur propre avantage”.
L’État ne représente simplement qu’une « force physique supérieure » à l’individu. Pour justifier sa résistance, Thoreau appelle à la morale :
Quand je me trouve en face d’un gouvernement qui me dit : « La bourse ou la vie ? », pourquoi m’empresserais-je de lui donner ma bourse ?
Cette résistance à la coercition inspira l’un de ses contemporains, de l’autre côté de l’Atlantique. Herbert Spencer, qui vécut lui aussi dans la solitude et la simplicité, juge que l’État est un serviteur et qu’il ne bénéficie pas a priori du consentement des gouvernés. D’où le droit de s’en séparer :
“En affirmant qu’un homme ne peut être taxé à moins qu’il n’ait, directement ou indirectement, donné son consentement, on affirme aussi qu’il peut refuser d’être ainsi taxé ; et refuser d’être taxé, c’est rompre toute connexion avec l’État.”
Durant son séjour au bord de son étang de Walden, Thoreau ne fut jamais victime — à l’exception d’un volume de Homère « qui arborait peut-être des dorures excessives » — de la moindre atteinte à ses biens. Il ne verrouillait jamais sa porte, même lorsqu’il s’absentait plusieurs jours. En s’adonnant à cette « simplicité volontaire », il faisait le pari que personne ne chercherait à s’attaquer à ses biens ou à sa personne.
C’est en se rendant chez le cordonnier qu’il fut arrêté et jeté en prison pour non paiement de la taxe.
“Je ne fus jamais molesté par personne d’autre que des représentants de l’État.”
Un homme qui, comme le proclama son ami Ralph Waldo Emerson dans son oraison funèbre, avait comme priorité de « mettre sa propre pratique en accord avec ses croyances ».
Thoreau passa une nuit en prison pour ses idées.
D’autres, un siècle plus tard, y laissèrent la vie. Demain, Contrepoints vous narrera la tragique fin d’Irwin Schiff.
Herbert Spencer, Le droit d’ignorer l’État, Éd. Les Belles Lettres, coll. « Iconoclastes », p. 29 ↩
Henri David Thoreau, Walden, Éd. Gallmeister, 2017, p. 196 ↩”
Demain la suite, que du bonheur.
Bien à vous H. Dumas
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Se déplacer pour recueillir quelques voix en prenant pour excuse 18 morts c’est grave.
S’il s’agissait d’un attentat, donc d’une conséquence d’actes politiques, on pourrait comprendre que les politiques viennent se recueillir, assumant ainsi une part de leurs responsabilités.
Mais là, un événement naturel, lié à la puissance toujours menaçante de l’univers, que vient-il faire ?
Dire qu’en augmentant le prix du mazout il va réguler les orages ?
Faire croire qu’il compatit, alors qu’à lui seul, par les impôts et sa clique de SS fiscaux, il est responsable de 18 morts — pas tous les vingt ans — tous les jours que le bon dieu donne ?
C’est l’ouragan qui se plaint du zéphyr.
On est en droit de lui en vouloir beaucoup car, contrairement à Hollande dont la lucidité pouvait être mise raisonnablement en cause, Macron est une intelligence supérieure, il est parfaitement conscient de ses postures, qu’il maîtrise totalement.
J’ai mal pour les 18 morts de l’Aude sans pouvoir accuser la pluie, j’ai encore plus mal pour les morts journaliers du fisc et j’en accuse Macron.
Bien à vous. H. Dumas
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Cette semaine, nos amis de “ContrePoints”, — une saine lecture à conseiller à tous, un journal du net libéral, ouvert — lancent une série d’articles sur le mythe de la légitimité de l’impôt.
L’approche intellectuelle du sujet est de très bonne qualité et les références de haut niveau.
Nous publierons tous ces articles de Contrepoints, tout en vous conseillant d’aller aussi les lire directement sur leur site.
Un seul petit regret, nous résistons à Bercy depuis plus de dix ans, nous sommes en pointe sur ce sujet et en payons la facture dans notre chair. Nous sommes des témoins incontournables de la souffrance liée à l’impôt et du massacre social induit.
Hélas, nous ne sommes pas inclus dans l’étude de Contrepoints, alors que nous avons notre part dans l’évolution actuelle de la pensée quant à l’impôt, évolution qui permet à Contrepoints de se lancer dans cette série d’articles.
Ce n’est pas grave, pas de quoi bouder notre plaisir, pas de quoi ne pas saluer le courage de Contrepoints en abordant ce sujet.
Donc, place à Contrepoints :
“L’impôt, c’est le vol (1) : la prérogative du pouvoir
Cette semaine, Contrepoints vous propose une série sur l’impôt. Utile ? Confiscatoire ? Nous retracerons la genèse de l’impôt ainsi que sa définition, avant de partir à la rencontre d’individus qui ont décidé de consacrer leur vie à la bataille contre la « spoliation légale ».
Par Ludovic Delory.
L’impôt permet de faire travailler l’individu au profit de l’État. Cette forme d’esclavage serait « librement consentie », si l’on en croit les mauvais manuels de philosophie. Bel oxymore ! Refusez de payer vos impôts et demain les agents du fisc viendront frapper à votre porte. Refusez de leur répondre et ce sont des gens en armes qui viendront cette fois vous chercher. Vous serez condamné. Et vous payerez, quand bien même cela ne relèverait pas de votre volonté.
Contribuer au bien commun, cela peut se faire par d’autres voies que la coercition. Et c’est souvent plus efficace.
Le consentement libre, c’est un truc pour faire passer la pilule. Les mots, pour la bête froide qu’est l’État, n’ont plus aucun sens dès qu’il s’agit de la nourrir. Franz Oppenheimer rappelle que les constructions étatiques sont nées de la violence et du pillage :
L’État est, entièrement quant à son origine, et presque entièrement quant à sa nature pendant les premières étapes de son existence, une organisation sociale imposée par un groupe vainqueur à un groupe vaincu, organisation dont l’unique but est de réglementer la domination du premier sur le second en défendant son autorité contre les révoltes intérieures et les attaques extérieures. Et cette domination n’a jamais eu d’autre but que l’exploitation économique du vaincu par le vainqueur.
LE SENS DES MOTS
Un peu d’étymologie permet de voir plus clair dans le jeu des exploiteurs. La notion de « tributum » remonte à l’Empire romain. Elle symbolise la soumission des peuples vaincus, obligés de payer leur dû au vainqueur. Le « fisc » désignait à l’époque un petit panier pour presser les raisins. L’Empereur était nourri grâce à la pression fiscale. Le fisc pouvait « exigere » le paiement de l’impôt, par le biais de l’« exactor », dont nous tirons aujourd’hui le mot « exaction ». Étymologiquement : « celui qui pousse dehors ».
Contraindre, c’est aussi ce à quoi nous ramène le mot « impôt », dérivé du terme « imponere », qui signifie « forcer quelqu’un à quelque chose ». En France, le percepteur des impôts était appelé jusqu’il y a peu « l’imposteur ». Et ce terme n’avait à l’époque rien de péjoratif. L’État, pour subsister, a besoin de s’accaparer par la force les avoirs appartenant à un contribuable. Jusqu’au XVe siècle, un verbe était réservé pour cet usage : « confiscare ». Confisquer.
L’IMPÔT N’EST PAYÉ QU’AU POUVOIR
La logique suit donc son cours : pour exister, l’État s’accapare le droit de lever l’impôt par la violence. Les différentes justifications nées au fil des siècles ne tiennent pas la route. Personne n’a signé ce fameux « contrat social » et ceux qui tentent d’échapper à l’impôt « librement consenti », au nom de la liberté, se voient in fine privée de celle-ci.
Cette question de liberté est au coeur du problème : comment pouvons-nous vivre libres sous le joug d’un exploiteur ? Si les citoyens avaient besoin de l’État, pourquoi ne solliciteraient-ils pas volontairement ses services ? Pour Guyot, l’impôt « est arbitraire et porte atteinte à la propriété privée ». Pour Mises, il est « un mode déguisé d’expropriation ». Pour John Stuart Mill, il est « une forme adoucie du vol ». Pour Spencer, il est « une servitude ». Murray Rothbard, lui, résume cette réalité en une phrase :
L’impôt est un vol, purement et simplement, même si ce vol est commis à un niveau colossal, auquel les criminels ordinaires n’oseraient prétendre.
Et alors ? Si les gens votent pour les impôts ? Si 50,1 % de la population décide de les augmenter ? Ne s’agirait-il pas d’un « devoir civique » élémentaire, comme tendent à nous le faire croire ceux qui, justement, se repaissent de l’impôt ?
Ne jouons pas sur les concepts, souligne le Pr Serge Schweitzer :
Qu’une majorité cautionne la violence de l’impôt ne rend pas une violence non violente.
Par définition, l’impôt est un acte coercitif pratiqué à l’encontre de l’individu. Des hommes se sont révoltés contre cette spoliation. Ils ont écrit l’Histoire.
RÉVOLUTIONS GAGNANTES
La plus connue des révoltes contre l’impôt fut assurément celle qui préfigura, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la création des États-Unis d’Amérique. Pour protester contre les taxes imposées par l’occupant britannique, les habitants des Treize provinces se rebellèrent. L’arme à la main. L’imposition servit de déclencheur.
L’Histoire est constellée de révoltes contre l’impôt. Même en France. En 1382, Rouen et Paris connurent de violents mouvements anti-fiscaux. L’État, toujours en quête de besoins nouveaux, oppressa la population. Les Croquants du Quercy (1637), les Lanturlus de Bourgogne (1630) ou les Nu-Pieds de Normandie (1639) incarnèrent la défense du peuple contre l’administration fiscale de l’époque. En 1907, les vignerons de l’Aude firent la grève pour protester contre l’impôt sur l’alcool. Toutes ces révoltes furent réprimées par les hommes de l’État.
Du poujadisme aux Bonnets rouges, notre époque est elle aussi émaillée de mouvements populaires visant à contester l’oppression fiscale.
En France, les prélèvements obligatoires s’élevaient, en 1896, à 9 % du PIB. Aujourd’hui, ils frôlent les 57 % du PIB. Plus de la moitié des richesses produites sont happées par la machinerie d’État. Face à ce tsunami, le citoyen-payeur est incapable de gérer plus de la moitié de sa vie. Sans que cela ne soulève de mouvement populaire.
Or, le paradigme n’a pas changé : les rebelles sont muselés, traqués, emprisonnés. Alors qu’ils ne font que se défendre. Comment expliquer cette soumission ?
LE CONSENTEMENT IMPOSÉ
Principal critère de légitimation de l’impôt : la démocratie. « Voter, c’est bien. Cela permet de légitimer l’action publique. » Partant de là, les spoliateurs peuvent se permettre toutes les outrances. À commencer par celles qui piétinent vos libertés. Un candidat à l’élection promet des baisses d’impôt ? Une fois élu, il augmente les impôts.
De quelle marge de liberté dispose l’électeur cocu ? Aucune, jusqu’à la prochaine élection. Et encore. Rien n’est sûr, car d’autres candidats plus futés pourraient procéder de même.
C’est avec la caution démocratique qu’a surgi le mythe du « consentement à l’impôt ». Rien ne vous est imposé, puisque vous avez voté. Le problème, c’est que l’État s’affranchit très facilement de votre volonté.
LE CAMBRIOLEUR LÉGITIME
Par un détournement sémantique incroyable, le voleur est devenu aujourd’hui celui qui tente d’échapper à l’impôt. Alors qu’en réalité, ce n’est pas lui qui tient le pistolet sur la tempe de sa victime. Ce renversement des concepts s’est diffusé grâce à la propagande étatique. Les mots « justice » et « redistribution » agissent sur les foules comme un nouvel opium.
L’impôt ne sert plus qu’à financer un service. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, il est devenu un outil de redistribution de l’individu vers la collectivité. L’impôt-service est devenu l’impôt-sanction. Aujourd’hui en France, les services régaliens sont sous-financés : la Justice et la police sont les enfants pauvres du budget. Or, les dépenses et la dette de l’État augmentent. Les dettes contractées sur le dos des générations suivantes s’empilent et accroissent la répression financière à l’égard des individus et des entreprises.
En 2018, les dépenses totales de l’État atteindront 424,7 milliards d’euros, contre 417,4 milliards en 2017. Quant au déficit de l’État, il atteindra les 82,9 milliards d’euros à la fin de l’année prochaine (contre 76,5 milliards d’euros en 2017), ce qui représente une hausse de 6,4 milliards d’euros.
(Le Figaro, 27 septembre 2017)
Destiné d’abord à financer les guerres inter-étatiques, l’impôt n’a cessé de croître en temps de paix. Le budget des armées, en France, s’élève aujourd’hui à 34,2 Md€. Moins de 2 % du PIB. Pensez-vous encore qu’on lève des impôts pour assurer la protection des individus et du territoire ?
JUSTICE ET REDISTRIBUTION, LES NOUVELLES JUSTIFICATIONS DE L’IMPÔT
L’impôt progressif est l’un des piliers de la pensée marxiste. L’arme de l’utopie révolutionnaire, telle que prônée dans Le Manifeste du Parti Communiste (1848). L’impôt pensé comme un outil d’échange réclamant une contrepartie équitable (au sens libéral) s’est mué en impôt-spoliation, dont le seul rôle consiste à viser l’égalité (au sens socialiste).
Voilà pourquoi le système, aujourd’hui, consiste à voler les créateurs de richesses et à redistribuer cette richesse à des personnes déterminées par des spoliateurs qui, eux aussi, s’enrichissent au passage. C’est l’impôt sans contrepartie, le règne de l’arbitraire, l’inquisition fiscale. La guerre déclarée au citoyen par l’État.
Dans ses Principes de Morale (1879), Herbert Spencer écrit :
Prendre son argent au citoyen, non pas pour payer les frais de la protection de sa personne, de ses biens et de sa liberté, mais pour payer les frais d’actions auxquelles il n’a pas donné son assentiment, c’est lui infliger une injustice au lieu de la prévenir.
Dans cette lutte inégale, l’État dispose aujourd’hui d’un pouvoir considérable. Les pouvoirs renforcés de l’administration fiscale, l’informatisation des transactions financières et les tentatives diverses d’éliminer l’argent cash font peser de nouveaux risques sur la liberté.
De tout temps, des individus se sont levés contre cette injustice.
C’est leur courage que nous avons décidé d’exposer dans cette série. Tout au long de cette semaine, vous ferez connaissance sur Contrepoints avec les résistants qui, à contre-courant de la pensée unique, ont choisi d’affronter la nouvelle inquisition fiscale.
Demain, nous (re)découvrirons le texte de Henry David Thoreau (1817-1862) sur La désobéissance civile.
Mercredi, nous retracerons le parcours d’Irwin A. Schiff, qui a voué sa vie à combattre l’administration fiscale américaine.
Jeudi, nous vous proposerons un extrait de l’interview exclusive de Toine Manders, avocat néerlandais, qui devra répondre d’évasion fiscale devant la Justice de son pays la semaine prochaine.
Enfin, vendredi, nous tenterons de voir, avec l’économiste Pascal Salin, s’il existe des solutions à ce qu’il nomme « La tyrannie fiscale ». Sachez-le déjà : l’heure n’est pas à l’optimisme.”
Nous suivrons cette série avec attention, nous la retranscrirons sans rancune.
Bien à vous. H. Dumas
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“Trois hommes d’une même famille ont été mis en examen dans une vaste affaire de fraude fiscale…
Une découverte « considérable », souffle à “La presse chérie“ une source proche du dossier. Les enquêteurs de l’antenne de police judiciaire de Cergy ( Val-d’oise) ont découvert 1,6 million d’euros en liquide dans les locaux d’une entreprise qu’ils venaient perquisitionner le 10 octobre dernier. Quatre hommes – un père et ses trois fils – ont été interpellés et placés en garde à vue. Trois d’entre eux ont été mis en examen et écroués, le 12 octobre dernier.”
Voilà, très sérieusement racontée par notre presse nationale, une affaire qualifiée defraude fiscale.
Quand même, ces fraudeurs fiscaux, ils sont partout. Sous chaque entreprise chacun sait qu’il suffit de se baisser pour ramasser des millions en liquide.
Ici il s’agit, nous dit-on, d’une entreprise de produits alimentaires en gros. Dont les patrons en famille, ultime sacrifice, dormaient dans le hangar de l’entreprise.
Nous n’en saurons pas plus. Qui sont ces gens ? comment s’appellent-ils ? Quels sont leurs clients ? A ce niveau de dissimulation fiscale je suppose qu’ils font un sacré chiffre d’affaires, qu’ils sont les principaux fournisseurs de Carrefour, Auchan, Leclerc et toute la bande.
Très grosse boutique, certainement.
Quand je pense qu’ils auraient pu couler des jours heureux, il aurait suffi qu’ils paient leurs impôts.
Car il ne leur est reproché, du moins c’est ce que laisse supposer “la presse chérie” qu’une dissimulation fiscale. Impôts payés, ils étaient pénards et pouvaient continuer leur vie de grossistes réputés dans l’alimentaire.
Je vous vois venir.
N’allez pas imaginer qu’ils sont les fournisseurs attitrés de ces petites épiceries nocturnes, toujours vides et cependant jamais fermées. Qui donnent dans le typique, à tous les niveaux.
N’imaginez pas non plus que ce liquide, loin d’être de la fraude fiscale, serait tout simplement la monnaie découlant de la vente de produits si typiques qu’il est préférable de ne pas s’étendre sur le sujet.
” — Ah, que n’ont-ils payé l’impôt et continué à vendre leur produit typique”, pensez-vous sarcastiques. Vous avez mauvais esprit et ne comptez pas sur “la presse chérie” pour fouiner le sujet.
Laissez de côté vos suppositions, voyez la vérité en face.
Un contrôleur fiscal, habitué des hangars habités, a rendu visite, dans le cadre de ses fonctions, à la famille dont on ne connait pas le nom, mettons les Bidochon.
Affûté, le contrôleur a repris toute la comptabilité de l’entreprise, compté les boites de petits pois entrées et les boites de petits pois sorties. Il s’est aperçu que l’entreprise familiale avait acheté un million six cent mille boites de petits pois et n’en avait revendues que cinq. Après un rapide calcul, le contrôleur a émis de forts soupçons.
Il a d’abord préparé un projet de notification et, lors du débat oral et contradictoire, il l’a soumis aux entrepreneurs.
Ceux-ci ont fait valoir qu’habitant sur place ils se nourrissaient exclusivement de petits pois. Après calcul, le contrôleur leur a opposé qu’un million six cent mille boites de petits pois, sur deux ans, revenait à une consommation de 273 boites pour chacun par repas.
Ils opposèrent au contrôleur leur grande famille et leur multitude d’amis, qui tous témoignèrent par écrit de leur gout prononcé et récurant pour les petits pois.
Coincé, le contrôleur est reparti bredouille. Vous n’ignorez pas, évidemment, que les contrôleurs fiscaux vérifient tous les chiffres qu’ils envisagent et sont excessivement scrupuleux à ce sujet.
Cependant, et c’est là le remarquable de cette affaire.
Pas convaincu, le contrôleur a persuadé sa brigade de manger, pendant deux mois, des petits pois matin, midi et soir. Au terme de l’expérience, le contrôleur et son chef ont été persuadés qu’ils avaient été abusés par la famille Bidochon. Que manger une telle quantité de petits pois n’était pas possible.
Mais, comme ils n’avaient pas fait constater par l’huissier du trésor public leur expérience, scrupuleux à l’extrême, ayant peur d’être désavoués par le Tribunal Administratif qu’ils n’imaginaient pas tenter l’aventure du contrôle sur pièce, le contrôleur et sa hiérarchie ont abandonné le redressement.
En revanche, ils ont averti un agent du commissariat de Cergy, qui se trouvait être le beau-frère du technicien de surface responsable de la propreté des Services Fiscaux.
Le contrôleur et sa hiérarchie étaient convaincus que les boites de petits pois, ou leur équivalant en argent, devaient se trouver encore dans le hangar, servant d’habitation aux Bidochon.
L’agent en a parlé à son chef, qui a saisi, dans le cadre de l’amitié entre les forces de l’ordre, le commandant de gendarmerie du secteur, qui a lui-même saisi l’attaché du ministre.
C’est ainsi que le magot fiscal a été découvert le 10 Octobre dernier, comme vous le rapporte “la presse chérie“
N’allez pas imaginer que “la presse chérie” pourrait vous donner une version falsifiée de la réalité. Nous sommes bien dans le cadre scandaleux d’une fraude fiscale, admirablement déjouée par le corps intègre et incorruptible des contrôleurs fiscaux, toujours sur la brèche, infatigables, justes et généreux.
Nous ne pouvons que nous réjouir de voir ainsi la fraude fiscale éradiquée, surtout que cette somme n’était pas comprise dans les 100 milliards d’objectif du syndicat unifié des impôts.
Revenons à 1789, année charnière parait-il. Charnière de quoi ?
En réalité ce fut une année de plumage du dindon. Les français honnêtes, bien sûr il y en avait, ont été abusés par le roi et sa clique de nobles internationaux, puis opprimé immédiatement après, et sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui, par ceux qui parlant en leur nom n’ont eu comme objectif que leurs fantasmes et leurs ambitions personnels.
Je vous accorde que ce constat est désespérant. Doit-on pour autant devenir cynique et sans scrupule ? Peut-être, mais ce n’est pas possible pour tout le monde.
Et oui, contrairement à ce que vous croyez probablement, être honnête n’est pas une question d’éducation, de lois ou de police, mais de personnalité.
On naît honnête ou malhonnête, dans tous les milieux, sous toutes les latitudes. C’est souvent un drame pour celui qui est affublé de cette particularité. Aucune chance pour que celle-ci puisse un jour imposer sa pensée au plus grand nombre, les “naissances honnêtes” ne sont pas majoritaires. Je soupçonne le Bon Dieu de l’avoir fait exprès.
Il reste un passe-temps sur cette terre pour les honnêtes : essayer de détecter les manœuvres des escrocs avant qu’elles ne soient évidentes pour tous, avant qu’elles s’effondrent bruyamment, tant qu’elles portent encore beau, qu’elles flamboient.
Ça ne sert à rien ? En effet.
Revenons encore à 1789. N’oublions pas que la même année les Etats-Unis, espace vierge, sans privilège acquis, se dotaient d’une constitution largement inspirée des “lumières”, qui a tenu et tient toujours le coup.
Si l’affaire a foiré en France, cela ne peut pas venir du produit lui-même mais bien des combinards qui l’ont mis en place en cherchant à protéger leurs privilèges ou à en créer de nouveaux.
La leçon de tout cela est qu’il n’y a jamais, hélas, rien de sincère dans une société en activité, tout n’est que combats entre privilégiés ou voulant le devenir, les braves gens, les “honnêtes gens”, étant pris systématiquement en otages, pour finir toujours en dindons de la farce.
Mais pourquoi sans cesse ce recommencement ?
Parce que le mensonge à venir est toujours plus beau que l’ancien, parce que les escrocs à venir sont toujours plus séduisants que les anciens. Pendant que l’honnêteté reste désespérément stable, sa séduction laborieuse.
Profil de l’escroc sociétal type
D’abord il prétend être porteur d’un projet de société idéal et juste. Evidemment ce projet est mondial. Son installation s’impose, le contraire entraînerait – dit-il — la ruine et la destruction de la société qui résisterait en refusant cet évident bonheur à venir.
Ses ennemis sont les privilégiés en place, ses amis sont tous ceux qui portent son projet à travers le monde en souhaitant prendre la place des privilégiés dès qu’ils seront chassés.
Son but est de convaincre la population, dont les “honnêtes gens” qui seront un temps caution, de la nécessité de son plan. Ce sont ceux-là qui représentent la masse qui va renverser le système visé. Tous les moyens seront bons, toutes les alliances bien venues.
Au moment opportun, une grande farandole, plus ou moins sanglante, emportera tous les acteurs. Au centre les bannis, anciens privilégiés, autour la foule qui danse sans savoir vraiment pourquoi, au-dessus le vol des vautours-escrocs qui attendent leur heure pour se poser et ramasser la mise.
Tout cela est beau à pleurer et fera de magnifiques livres d’histoire, qui n’auront pas grand-chose à voir avec ce qui se sera réellement passé.
Alors ? C’est quoi l’escroquerie du siècle en ce moment ?
Un truc qui rentre facilement dans la tête du bon peuple, pas déjà utilisé, qui s’impose, sans lequel la catastrophe est éminente.
Un truc qui tue ou ruine les privilégiés actuels, qui pourra nourrir et engraisser les prochains.
Un truc si évident que la masse, y compris les “honnêtes gens” ne pourra pas le mettre en doute, qui pourra lancer la grande farandole du basculement.
Bon sang, mais c’est bien sûr : l’ECOLOGIE.
Ben oui, vous avez trouvé. Juste pour le fun. Parce que, dans la réalité, rien ne va changer. Le processus est engagé, les tueurs sont en place, fusils réglés. Les privilégiés actuels négocient, fourbes et prêts à trahir tout le monde, peine perdue. Ils sont trop riches, trop libres, trop distants, ils vont crever.
Les fonctionnaires, petits privilégiés aigris, sont les vautours-escrocs. Ils vont étendre leur pouvoir déjà considérable, mais ils vont surtout faire main basse sur l’économie qui jusqu’alors leur échappait. L’économie solidaire, écologique, ce sont eux.
Laissons faire. De toute façon nous n’avons pas le choix, les “honnêtes gens” et le bon peuple sont dans la nasse.
Qu’importe, tout le bordel s’écroulera dans 70 ans, c’est la mesure. Les enfants de vos enfants recouvreront peut-être la liberté, sauf en cas de nouveaux escrocs….
Bien à vous. H. Dumas
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