Le temps parait suspendu, les activités sont au ralenti, une espèce d’ouate, de brouillard informel, estompe tout.
C’est ce que l’on appelle le calme avant la tempête.
Un ami proche me racontait ce matin que ses parents, en août 1939, étaient partis en vacances en Bretagne. Ils avaient passé le mois à la plage et étaient rentrés à la fin de leurs congés à Paris, reposés et heureux, le 31 août. Le 3 septembre 1939, La France déclarait la guerre à l’Allemagne, son père était immédiatement mobilisé, etc…
Notre situation aujourd’hui a beaucoup de similitude avec cette anecdote.
Mais la guerre ne parait pas s’exprimer de la même façon.
Dans l’absolu la guerre est toujours le pillage du plus faible par le plus fort. Mais ce pillage, constant, ne s’exprime pas toujours par un engament physique et la mort de l’autre. Ce qui pourrait laisser croire qu’il est des fois où la paix règle le monde.
C’est évidemment faux. Le pillage est constant, il n’a pas une minute d’arrêt. Il n’existe que des périodes où les plus forts sont tellement forts que leur pillage est accepté, que les faibles n’ont pas les moyens de s’opposer aux effets de la guerre qu’ils ont perdue et qui perdure.
Donc la guerre est constante, l’histoire ne nous compte que les moments de ses renversements, de ses pics d’équilibre des forces où elle est la plus virulente et peut ou non basculer les rapports.
Aujourd’hui deux types de guerre ont éclaté, ou sont en train d’éclater.
Le premier est classiquement physique, en Ukraine et en Israël. Que dire ? Il est contenu et lointain. J’ignore qui a tort ou raison, quel est celui qui a la prétention de piller l’autre qui est donc l’agresseur. C’est fait, c’est irréversible, cela ira jusqu’à l’anéantissement du perdant, comme toujours.
Le second s’engage aujourd’hui. Il s’agit d’une guerre directement économique, assumée, qui pourrait logiquement déraper sur des engagements physiques selon l’impact qu’elle aura sur les agressés.
Cette deuxième guerre, déclarée par les Etats-Unis au monde entier, ouvre une période qui va probablement connaître le pire du fait de sa dimension géographique et de ses conséquences vitales.
Tout cela est simple, basique : pillage par celui qui pense être le plus fort — ou qui craint de ne pas le rester — par le rançonnement de ceux qu’il pense plus faibles.
Pillage ici qui existe depuis longtemps, qui arrive probablement à son terme, qui tente de pérenniser sa situation.
Les différents comptes-rendus qui nous en sont faits complexifient artificiellement la réalité pour nous faire croire qu’elle est moins conne, moins basique que ce qu’elle est.
Hélas, tout cela est minable, du niveau de notre intelligence d’êtres « supérieurs » …
Je vous souhaite une bonne guerre, je salue ceux qui mettent de l’huile sur le feu, ceux qui font croire aux faibles qu’ils pourraient prendre la place des forts. Bon vent…
Que le meilleur gagne… H. Dumas
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La guerre est constante, même avec son voisin, sa famille … La vie est une tragédie. Pourquoi ?
Parce ce que nous sommes les mêmes mais avec des différences qui vont se concurrencer pour vivre, voir survivre entre nous car nous faisons peu importe ou malgré tout société. Les tournesols qui fleurissent dans les champs se tournent tous du même côté.
Une tragédie aussi car nous perdons des proches de nous-mêmes en cours de route avant de tirer notre révérence aussi. Partir pour le royaume des ombres n’est jamais facile pour une conscience, ce qui est l’ADN de l’humain.
Vous savez, la grande route qui passe à travers le village où s’affrontent en fronton deux cowboys. Ce que nous nommions chez nous des duels autrefois avec un tirage au sort de celui qui doit tirer la première fois. Pisser dans son froc à l’occasion n’était pas rare, comme dans les films “Barry Lindon” ou “Gladiators”.
Films Hollywood ou plutôt anglo-saxons. Mais nous avons vécu tout cela dans la tradition romaine de notre histoire de France.
Le bon sens n’est plus permis. Le bon sens, c’est quoi ? C’est sentir quand on vous inculque quelque chose qui n’a pas de sens. Le bon sens est naturel, est dans l’expérience du travail sur le terrain, ce que de plus en plus de Cerfats réduit.
Ce qui me rassure par le numérique qui nous invite à vivre encore et selon, est qu’une société dans laquelle nous sommes à la fois conviés et plongés va imploser par sa complexité. A force de mettre des chicanes ou des Pass-Over, ou des dos d’ânes sur la route de la création de richesse, les John Galt n’en ont plus rien à foutre.