Ces évidences qui n’en sont pas.

L’organisation de la France est obsolète. Ce pays jadis grande puissance glisse doucement vers un statut plus modeste. Faut-il s’y faire ou peut-on influer sur l’avenir qui se dessine ?

Dans une compétition mondiale se reprendre en main ne suffit pas, les autres compétiteurs ont leur mot à dire.

Face à cette problématique il est plusieurs discours qui permettent d’éviter l’obstacle. Par exemple se doter d’une croyance qui indiffère les autres et accuser cette indifférence de trahison pour se donner le beau rôle et dissimuler son échec. Ou encore ramener l’organisation collective à un moyen exclusif de satisfactions personnelles, ce qui faute d’un résultat impossible génère un bazar qui noie les problèmes.

En fait les limites d’une réorganisation sont culturelles. Chacun vit les règles qu’il accepte ou qu’il souhaiterait en fonction de ses pulsions personnelles intégralement dictées par ce qu’il est ou pense être.

Il apparaît clairement que modifier les règles d’un groupe social est mission impossible sans rupture, que la rupture est un choc culturel si intense qu’elle débouche invariablement sur la violence.

Nous en sommes là.

Quand soudain : les Gilets Jaunes — aujourd’hui en voie de disparition, hélas –.

En lisant à droite ou à gauche – c’est le cas de le dire – les réflexions que cette explosion suscite je reste dubitatif. Disons qu’il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, rien de plus normal. Ce qui l’est moins c’est que les deux dissertent des propositions de changement portées par les Gilets Jaunes.

Je trouve cela complètement absurde.

De la France malade les Gilets Jaunes ne sont pas le médicament, ils ne sont que l’apparition du symptôme, rien de plus. C’est d’ailleurs en cela qu’ils sont remarquables.

Peut-être aurait-on pu établir un vaccin à partir de leur souche initiale, mais il aurait fallu des responsables politiques très réactifs et initiés, nous n’en avons pas. Aujourd’hui le symptôme est devenu une maladie envahissante qui ne peut plus être isolée pour établir un vaccin, face à elle la chimio sera éprouvante et le résultat incertain.

Dans tous les cas, les Gilets Jaunes ne peuvent d’aucune façon être porteurs de solutions, accordons-leur le mérite d’avoir mis en relief la maladie, c’est déjà énorme. Ce fut pour certains un sacrifice lourd et cela va le rester, ils sont fichés.

Que pouvons nous attendre de nos structures politiques et des français qui pourrait être porteur d’un changement structurel sociétal pouvant redonner à la France un rang mondial satisfaisant ? Rien.

Notre régime politique, très particulier, n’est ni démocratique ni à but collectif. Il s’agit d’une organisation gérée par un parti unique le P.I.L.B.S.

Ce parti unique se dissimule sous différentes appellations qui ne sont que les marques communicantes de la même lessive.

« Par Ici La Bonne Soupe » est le parti universel et unique de tous responsables politiques, des adhérents à leurs partis, des votants non encartés, de la grande majorité des français.

Je suis désolé d’être obligé de dire clairement et simplement : l’organisation structurelle d’une société ne peut pas être basée sur une telle philosophie, tout au plus peut-elle pour certains être une ligne de vie personnelle, rien de plus.

L’organisation politique d’un pays n’a pas à « prendre en charge » qui que ce soit ou quoique ce soit dépendant de la sphère personnelle. Ce principe n’exclut pas la compassion et la charité, mais ce ne sont pas des émotions organisationnelles acceptables. Surtout lorsqu’elles se développent au détriment des besoins réels du groupe.

Ce glissement du service du groupe vers le service d’intérêts particuliers est la maladie de notre pays. C’est cette particularité qui remplace l’injustice de la vie par l’injustice des hommes, tellement plus terrible.

C’est ainsi qu’au lieu de décider objectivement et d’assumer les besoins du groupe, le parti unique se transforme en récolteur des doléances personnelles, qu’il se propose de régler à la place de chacun. Nous ne vivons plus sur un lopin de terre partie de l’univers, mais dans un halo de mensonge qui trouble notre vue au point que nous passons à côté de notre vie de microbes de l’univers et que nous nous entre-tuons pour rien.

Revenir à une organisation structurelle garantissant notre liberté, notre propriété, nous laissant libres et responsables par rapport à notre vie ne me parait pas possible, hélas.

Et pourtant il n’est pas d’autre solution.

Bien à vous.

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

4 réflexions sur « Ces évidences qui n’en sont pas. »

  1. Moins l’état cherche à organiser la société mieux il se porte.

    Exemple l’état a voulu le monopole des transports par chemin de fer : résultat la SNCF est en déficit chronique. En revanche l’état n’a pas cherché à obtenir le monopole des transports routiers, résultat il y gagne en impôts collectés.

    Autre exemple l’état a voulu le monopole de l’électricité, résultat il ne sait plus quoi faire d’EDF et d’AREVA, déficits, déchets radioactifs, lobby des grandes écoles, syndicats omnipotents avec comité d’entreprise du comité d’entreprise… En revanche l’état n’a pas recherché le monopole des pétroles, résultat il y gagne près 400% de TICPE et autres impôts sur les automobilistes et compagnies pétrolières.

    Vouloir tout régenter oblige à être responsable de tout et à régler tout les problèmes. Plus une structure est importante en taille plus elle est difficile à manoeuvrer, toute réforme ne peut alors que se faire dans la brutalité.

    L’état est comme un arbre fruitier qui n’aurait jamais été taillé par le jardinier, plein de branches mortes, peu de fruits et le tronc envahi de champignons.

  2. Un rappel = Cette Phrase date de 1920 =
    Elle provient de la Philosophe Russe et Américaine Ayn Rand ( une juive fugitive lors de la révolution Russe qui a débarqué aux USA dans les années 20) et nous montre une vision des choses en tout état de cause :
    Quand vous vous rendez compte que pour produire , vous avez besoin de l’autorisation de quelqu’un qui ne produit rien…..
    Quand vous vous rendez compte que l’argent , c’est pour ceux qui font des affaires non pas avec des biens mais avec des faveurs…..
    Quand vous vous rendez compte que beaucoup sont devenus riches avec des pots-de-vin et une influence plus que pour leur travail , et que la loi ne nous protège pas de ces individus , mais quelle les protège à eux……
    Quand vous vous rendez compte que la corruption est récompensée et que l’honnêteté mène au sacrifice de soi-même……
    Alors vous pouvez dire , sans avoir peur de vous tromper , que la société est condamnée.

    La France est un pandémonium , ce n’est pas un euphémisme et Certains sont si pauvres qu’ils ne possèdent que de l’argent.
    La France a donc besoin « de contre-pouvoir » que nous et les Gilets Jaunes maintenant nous n’arrivons pas, nous citoyens dotés de réflexions, et bon sens à créer ; c’est hélas navrant et très grave pour ce Pays.

    Cher Henri pour notre part, il y a longtemps que nous avons pris la décision de dénoncer TOUS LES TRAVERS DE LA SOCIÉTÉ POLITIQUE, de DROITE OU DE GAUCHE …
    « PEUT ON ENCORE SAUVER LA France RAPIDEMENT  » NON ! Il faudra 2 à 3 générations, là sera la difficulté , le TEMPS !

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