Mayotte trou noir de l’immigration suite … (ça dérape !)

Je sais bien que la plupart des français ne s’intéressent absolument pas à ce qui se passe là-bas, si loin, à 13.000 km, dans un endroit qu’ils ont souvent du mal à localiser sur la carte !

Et, ce faisant, ils ont tord car ils sont directement concernés par ce qui s’y passe ; notamment en raison de la proximité de la Réunion qui est concernée par ricochet car elle devient, de facto, le déversoir des immigrants illégaux dont on ne sait plus que faire.

Et la Réunion, c’est la France !

La situation locale s’envenime ; ce qui n’était pas bien difficile de percevoir surtout quand on connaît la région !

– d’un côté les mahorais commencent à s’énerver sérieusement de la dégradation de la situation et menacent de bloquer le fonctionnement normal de l’administration (il y a une grève générale en cours avec menace de blocage des élections législatives partielles). Le risque d’émeutes et d’affrontements grandit de jour en jour !

– de l’autre côté les autorités comoriennes ont décidé de refouler leurs propres ressortissants expulsés de Mayotte et jouent de ce fait le pourrissement de la situation.

Les autorités françaises se trouvent donc dans l’obligation de ramener à Mayotte les clandestins qu’elles voulaient expulser !

Et, la France est désignée dans tous les cas comme le responsable de la situation ; c’est à dire que cette histoire de Mayotte est en train de revenir comme un boomerang et va causer des dégâts collatéraux certains ; bien que non encore discernables.

Les Comores qui, je le rappelle, n’ont jamais admis la séparation de Mayotte de leur archipel, ont décidé donc d’utiliser l’arme démographique pour régler leurs comptes; faisant preuve, dans cette démarche, de beaucoup d’opportunisme.

Tout cela était d’ailleurs parfaitement prévisible et je reste curieux de voir comment vont réagir les autorités françaises face à un conflit asymétrique perdu d’avance !

Faire la guerre aux Comores, y fomenter un coup d’état (pas de chance Bob Denard est mort) pour y mettre un gouvernement plus complaisant, faire un blocus ?

Le coût de l’affaire va devenir exponentiel et proportionnel au nombre de kwassas-kwassa expédiés vers Mayotte !

La France, ancienne puissance coloniale (deuxième puissance coloniale mondiale derrière le Royaume Uni), a toujours traité par le mépris ses anciennes colonies et les ressortissants de ses anciennes colonies … avec tout le succès que l’on sait !

On va voir comment vont évoluer les choses mais il est peu probable qu’il en ressorte quelque chose de positif car on imagine mal la France, puissance militaire mondiale, capituler devant un confetti de l’océan indien ; revenir sur sa parole et restituer Mayotte après avoir expliqué aux mahorais qu’ils faisaient maintenant partie de la France éternelle avec tous les droits attachés à cette qualité !

En plus, les mahorais, après 40 ans de subventions, n’ont aucune envie de retourner à l’état de misère générale des Comores !

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le temps joue pour les Comores qui ont décidé d’adopter, fort intelligemment d’ailleurs, la stratégie du faible au fort et de faire saigner la France, aussi longtemps que nécessaire, par un abcès qui n’est pas prêt de se résorber !

Ce faisant, les Comores se livrent à une action de recolonisation à l’envers de leur propre territoire car, on peut tourner le problème dans tous les sens, Mayotte est avant tout comorienne !

Rien n’interdit d’ailleurs de penser que les autorités comoriennes ne décident pas, dans un avenir plus ou moins proche, de provoquer discrètement des émeutes à Mayotte afin de rendre la situation explosive et inextricable !

Les autorités françaises ne vont pas manquer d’invoquer l’odieux usage politique de l’immigration par les Comores, les ingérences d’un Etat étranger (mais pas tant étranger que ça), le non respect du droit international alors que, à bien y regarder, le « péché originel » a été commis par la France elle-même lorsqu’elle a violé le droit international en « organisant » le rattachement de Mayotte !

Voilà une affaire qui n’a pas fini de « prospérer » …

La France va évidemment utiliser la seule arme réellement à sa disposition et politiquement admissible : l’argent,(de vos impôts) ; et il va falloir en déverser des quantités considérables pour essayer de stabiliser la situation d’une part pour financer les aménagements nécessaires localement et d’autre part pour transférer les comoriens vers la Réunion pour « soulager » Mayotte ; avec l’effet évident de provoquer ensuite à la Réunion des frictions ethniques dans une ile déjà au bord de l’asphyxie (900.000 habitants).

On ne félicitera jamais assez les autorités françaises pour leur clairvoyance !

Bien cordialement à tous !

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A propos Dominique Philos

Navigateur, né en 1958, après un DEA de droit commercial de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, je suis devenu Conseil Juridique, spécialisé en droit des affaires et fiscalité. L'Etat ayant décidé l'absorption des Conseils juridiques par les avocats, j'ai poursuivi mon activité en tant qu'avocat jusqu'à ce que je sois excédé par les difficultés mises à l'exercice de mon activité professionnelle. J'ai démissionné du Barreau en 1998 et partage désormais ma vie entre la France et la Grèce. Européen convaincu, je suis persuadé que le libéralisme est la seule option possible en matière économique.

5 réflexions sur « Mayotte trou noir de l’immigration suite … (ça dérape !) »

  1. S’il existe une véritable insécurité à MAYOTTE, elle provient, en grande partie, de l’immigration clandestine aspirée par le niveau de vie et qui envahit cette île.

    Comment couper l’aspirateur que MAYOTTE représente pour les GRANDES COMORES et pour MADAGASCAR ?

    Sans, en même temps, léser les aspirations légitimes des mahorais devenus de vrais français sur place ?

    Solution peut-être ? Je propose de louer, au prix fort, pour garder un grand espace maritime, une toute petite partie de cette île (l’aéroport par exemple qui serait géré par la France), tout comme les USA l’ont fait à GUANTANAMO à CUBA il y un siècle.

    Cette location est effective depuis le 23 février 1903. Elle a débutée sous la présidence de Théodore Roosevelt, et elle est incessible sauf par consentement des deux parties.

    Un loyer de 4 085 dollars US est payé tous les ans par chèque que les CASTRO ne déposent pas. C’est bien peu pour le service rendu.

    Ce fort loyer que je propose serait versé par la France, uniquement dans cette zone louée de l’aéroport.

    Et qui, plus est, aux seuls organismes ne distribuant les allocations qu’aux seules mahoraises détentrices d’une carte d’identité nationale pour elles-mêmes et pour leurs enfants déclarant rejeter la nationalité comorienne.

    Tous les autres mahorais seraient privés des allocations qu’elles ou qu’ils ne touchaient pas voici peu.

    C’est bien ce qui est arrivé à l’Algérie française par un référendum uniquement métropolitain, si ma mémoire est bonne.

    MAYOTTE serait ensuite rendue aux GRANDES COMORES comme le demande les NATIONS UNIES.

    Il n’est pas raisonnable de continuer la politique tordue instaurée là-bas. Les autres pays (par les NATIONS-UNIES) vont finir par nous l’imposer.

    Autant anticiper !

    1. Vous habitez juste à côté et vous savez ce qui s’y passe.

      On ne peut pas continuer à empiler des réfugiés à Mayotte surtout qu’ils sont devenus une arme !

      Louer quoi à qui ? les Comores ne vont pas payer pour ce qu’ils considèrent comme leur appartenir !

      Mayotte est tout petit et la sur-surpopulation est en vue !
      Cela va forcément mal tourner ….

      La France ne rendra pas Mayotte pour les raisons exposées et que je rappelle :

      – elle a toujours méprisé ses anciennes colonies et elle ne va pas se faire humilier par un confétti de l’océan indien que la moitié des français ne sont pas capables de localiser,
      – que va-t-on faire des mahorais – ils ne veulent pas redevenir comoriens !

      On va les transporter à la Réunion et devenir des réfugiés de leur propre pays avant d’abandonner Mayotte ?!?

      Cette histoire est un piège et les politiciens français sont incapables de le résoudre surtout que les Comores ne veulent pas jouer la conciliation (enfin pour l’instant). Peut-être qu’un peu d’argent ?

      La solution temporaire est de transférer les immigrants illégaux à la Réunion et quand ça va coincer à la Réunion on les transférera en métropole.

      On fera des comoriens de bons français. (aussi discrètement que possible)

      Ce sera une colonisation à l’envers !

      Pour ce qui concerne le référendum. Les mahorais ne voudront jamais retourner aux comores (je ne peux pas écrire redevenir comoriens puisqu’ils le sont toujours).

      Le référendum auquel vous faites référence a eu lieu en Algérie (6.5 millions de votants dont 1 million d’européens). Les algériens ont voté majoritaire pour l’indépendance.

      A Mayotte seuls les mahorais voteraient et on connait déjà le résultat.

      Maintenant si on fait un référendum sur toutes les Comores … le résultat sera forcément différent !

      Je vous rappelle que la France a organisé le référendum de 1974 ile par ile
      et elle ne va pas se déjuger maintenant !

      1. Cher PHILOS, je vais tenter de répondre à vos questions.

        « Louer quoi à qui ? » Ce serait la France qui louerait aux Grandes Comores reconstituées une petite partie de leur territoire, par exemple le seul aéroport de MAYOTTE pour des intérêts de territoires maritimes.

        Les GRANDES COMORES y verront, au contraire, tout à fait leur intérêt. Ils vont ainsi bénéficier d’un aéroport et d’un hôpital tout près de chez eux

        C’est ainsi que les USA ont loué GUANTANAMO qui faisait pourtant partie de CUBA.

        La France a déjà abandonné ses anciennes colonies africaines, y compris les départements d’Algérie. Pourquoi ne pas poursuivre la décolonisation comme le 4 novembre 2018 on le fera une fois encore en Nouvelle-Calédonie?

        « Que faire des mahorais qui ne veulent pas redevenir comoriens ? »

        Ce que nous avons proposé aux harkis et aux pieds-noirs : les prendre chez nous.

        Cependant, croyez-moi ils sont très attachés à leur île et à leurs coutumes. On peut escompter 50.000 départs sur 250.000 habitants.

        Or 50.000 de plus n’est qu’un petit souci par rapport aux grands soucis actuels et par rapport aux rapatriements des deux millions de pieds-noirs.

        Certes les politiciens français actuels sont incapables de résoudre ses gros soucis. Par contre, les Comores vont jouer la conciliation si on met sous leur nez l’argent de cette grosse location envisagée plus haut.

        Transférer les immigrants illégaux à la Réunion est hors de question. J’y habite. Il y en a déjà trop et l’insécurité de leur fait y va en augmentant.

        Les difficultés de la circulation y sont énormes. Sans parler des jalousies des réunionnais envers les mahorais et envers les comoriens qui envahissent leurs routes, leurs domiciles, et leurs hôpitaux. MARSEILLE avec ses 200.000 comoriens est bien plus approprié pour ce transfert.

        Mais au juste pourquoi des immigrés clandestins qui sont dans l’illégalité auraient-ils des droits supplémentaires que les français n’ont pas ?

        Et pourquoi ne rentreraient-ils pas aux GRANDES COMORES si nous versons un loyer suffisamment élevé à leur gouvernement qui cédera aux avantages pécuniaires ?

        Pour ce qui concerne le référendum. Les mahorais ne seraient pas invités à voter. Seule la métropole serait invitée à voter.

        C’est elle qui paie, non ?

        L’intérêt des pieds noirs n’avait pas été pris en considération par DE GAULLE, malgré son JE VOUS AI COMPRIS de 1958.

        Le référendum d’autodétermination de l’Algérie était une consultation référendaire consacrant formellement l’indépendance de l’Algérie par rapport à la France.

        Il s’agit ici de donner à la métropole le choix de s’amputer de son territoire. Tout comme elle le faisait pour les pays africains et le fait encore pour le caillou.

        Ce référendum se déroulera en Algérie le 1er juillet 1962 à la suite des signés à Evian. La composition du corps électoral est réglementée principalement par un décret du 19 mars 1962. Il comprend les citoyens résidant en Algérie (art. 1), les citoyens inscrits sur une liste électorale en Algérie résidant hors du territoire (art. 2), et certains (? Pas les pieds-noirs) citoyens nés en Algérie et résidant en France métropolitaine ou d’outre-mer (art. 3) ; les militaires du contingent sont exclus du bénéfice de l’article 1 (art. 4).

        Les électeurs ont à se prononcer par « oui » ou par « non » sur la question suivante : « Voulez vous que l’Algérie devienne un État indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par les déclarations du 19 mars 1962 ? »

        Le « oui » l’emporte par 99,72 % des suffrages exprimés. Surprenant ! Croyez vous que les deux trois millions de pieds-noirs ont voté pour l’indépendance de leurs trois départements ? Ils n’ont pas été consultés voilà tout ou alors leurs bulletins ont été rejetés.

        Le Président de la République française Charles de Gaulle déclare le 3 juillet la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie par la France, et celle-ci est proclamée en Algérie le 5 juillet 1962, pour coïncider avec la date du traité de capitulation du Dey Hussein en 1830.

        A Mayotte, selon ma conception, les mahorais ne voteraient pas pour l’indépendance lors de ce nouveau référendum. On en connait déjà le résultat. Ils nous ont choisi uniquement pour les allocations.

        Pas pour devenir français. Ils le montrent chaque jour en voulant garder la polygamie, leur justice par la charia, alors même qu’ils ne parlent même pas français.

        Dans les hôpitaux de LA RÉUNION un exemple les consultations durent avec eux quatre fois de temps en raison des difficultés de traduction. Les autres attendent. Sommes nous là devant des français ?

        « Je vous rappelle que la France a organisé le référendum de 1974 île par île; et qu’elle ne va pas se déjuger maintenant ! »

        Elle peut encore se déjuger ! En raison de la pression des NATIONS UNIES ! Comme elle le fit et le fait encore.

        Les GRANDES COMORES doivent-elles organiser leur propre référendum à part ? Oui car ces quatre îles sont un tout que nous n’avons pas le droit de dissocier.

        1. Nous sommes d’accord sur l’essentiel.
          Si je parle de la zone c’est que je connais fort bien la Réunion (secteur St Pierre-St Louis).
          La seule solution qui sera utilisée est bien celle que je décris : transférer discrètement les illégaux à la Réunion !
          Evidemment, comme vous l’écrivez on va transférer le problème à la Réunion, pour commencer.
          Les autorités comoriennes ont parfaitement compris la nature du problème sans compter que les comoriens « régularisés » enverront de l’argent à leurs familles restées au pays ! C’est tout bénéfice !

          Transférer les comoriens à Marseille : euh non merci !

          On ne peut pas stocker 80.000 personnes sur le secteur de l’aéroport de Mayotte. Ce serait un camp de concentration … si vous voyez ce que je veux dire.

          J’attends les évènements de Nouvelle Calédonie avec un intérêt non dissimulé car nous savons que les autorités françaises ont essayé de noyer les Kanaks dans les européens pour empècher tout processus d’indépendance.

          1. Pour le caillou, je connais pour y avoir fait deux séjours en 2003 et 2004 !

            Ce qui est assez peu connu, c’est que le principal ennemi des caldoches ce sont, non pas les canaques, mais les zozos, les métropolitains frais émoulus.

            Je fais le pari que les deux provinces ne voteront pas à l’identique.

            Le Sud va tomber aux mains des caldoches qui chercheront à écarter les zozos.

            Le Nord fera le contraire aux mains de tribus canaques tout différentes les unes des autres. Elles reprendront leurs querelles anciennes, comme celles qui ont abouti à la mort de J. M DJIBAOU dont j’ai visité la tribu et de YEWENE YEWENE de MARE assassinés tous les deux par des canaques francophobes.

            Ce sera, par la suite, comme à SAINT-DOMINGUE avec deux républiques séparées : HAITI avec ce que l’on sait et LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE bien mieux gouvernée.

            Pour MARSEILLE, ce ne sera qu’un petit plus de comoriens !

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